Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé

Chapitre 24 : L'Ombre de l'Oubli

1388 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 23 jours

Elizabeth était le portrait craché de son père, James Potter, mais en version féminine. Ses cheveux d’ébène, souvent en bataille, et son regard malicieux étaient les héritages indiscutables de son père. Tout comme James, Elizabeth avait une capacité inouïe à semer le chaos, à transformer les journées ordinaires en aventures effervescentes. Si James avait été connu pour ses farces à Poudlard, Elizabeth n’en était pas moins redoutable : elle savait jouer de son charme et de son espièglerie pour rendre fous ses proches. Les membres de la famille Potter, malgré leur affection débordante, avaient appris à vivre avec cette tornade.


Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Elizabeth se trouvait dans sa chambre, entourée de livres, de plumes et d'encre. Elle adorait lire, dévorer les pages des livres les plus divers, mais il y avait des moments où son esprit ne pouvait plus se concentrer. Elle se laissa aller à rêver, la tête pleine de folles idées. Il faut dire que les nouveaux balais volants de dernière génération étaient la source de toutes ses pensées. Elle avait maintenant l'âge et la capacité d’utiliser un balai adulte. Ses parents l’avaient autorisée à prendre des cours de vol, et elle rêvait déjà de traverser les cieux avec la même aisance que son père l’avait fait autrefois.


Mais aujourd'hui, ce n'était pas l'heure de s'exercer au vol. Elizabeth avait une autre idée en tête. Elle se dirigea vers le bureau de son oncle, qu’elle avait toujours trouvé fascinant. Ce bureau, qui était aussi le cœur de la maison, était l’endroit où son oncle Albus passait de nombreuses heures à écrire, à réfléchir, parfois même à s’absenter dans ses pensées. Il y gardait des objets précieux, rares, souvent mystérieux. Il l’avait mise en garde, à plusieurs reprises, de ne jamais y pénétrer seule, mais Elizabeth était une enfant curieuse, et la tentation était trop grande.


Accompagnée de son cousin Harry II Shacklebolt et de sa cousine Marylin, toutes deux âgées de six ans, Elizabeth se faufila discrètement jusqu’au bureau de son oncle. Les trois enfants s’approchèrent de la porte, et après quelques efforts, ils réussirent à la faire céder. Un souffle de satisfaction s'échappa des lèvres d'Elizabeth tandis qu’ils pénétraient à l’intérieur. Le bureau était empli de papiers, de parchemins et d’objets mystérieux, mais c’était une petite boîte en bois gravée qui attira immédiatement leur attention. Elle semblait presque les appeler, comme si elle leur appartenait.


Marylin, l'impulsive, s’empara de la boîte sans attendre. Elle enleva précipitamment le couvercle, découvrant une sphère de cristal qui reposait délicatement sur un coussin de velours rouge. Les trois enfants se regardèrent, fascinés par la beauté de l’objet. Un frisson d’anticipation parcourut l'air autour d’eux. Harry, toujours curieux mais un peu plus réservé, s’approcha du cristal, mais c’était bien Marylin qui, sans hésiter, saisit la sphère, attirée par son éclat mystérieux.

Dès que la sphère toucha ses mains, un éclair de lumière jaillit. Un son étrange, comme une voix murmurée à peine audible, s'éleva dans la pièce. Cela semblait être des mots, une langue ancienne, inconnue, mais le son semblait se distordre, comme un écho provenant d'un autre temps. Marylin tenta de la maintenir en place, mais l’intensité de la lumière devint insupportable. Paniquée, elle lâcha la sphère, et celle-ci se brisa sur le sol, libérant une onde de choc qui secoua toute la pièce. Le silence qui suivit était presque aussi oppressant que l'éclat lumineux qui les avait frappés.


Un cri perça l'air, celui de Marylin, qui s'était retrouvée avec une brûlure douloureuse sur les mains. La douleur était intense, mais ce qui glaça véritablement le cœur des trois enfants, c’était ce qu’ils avaient entendu. La prophétie, l’écho de l'avenir, résonnait encore dans leurs têtes. Les mots s’étaient gravés en eux, bien que leur signification leur échappât totalement.


« Les ténèbres, nées du sang d'Herpo l'Infâme, s’élèveront pour chercher leur héritier. Là où l’obscurité s’étend, la lumière vacille… » Ce message énigmatique flottait dans l’air, et la terreur se lisait dans les yeux des trois enfants, bien qu’ils ne comprennent pas tout.


Le bruit des pas précipités sur le parquet du rez-de-chaussée alerta les enfants. Quelques instants plus tard, leur oncle Albus, accompagné de Lily Potter et d'Alexis Shacklebolt, surgit dans le bureau, leurs visages emplis d'inquiétude.


« Les enfants ? Que s’est-il passé ici ? Pourquoi êtes-vous dans mon bureau ? » demanda Albus, son regard se posant sur la scène chaotique : les tiroirs ouverts, la sphère brisée, et Marylin, la main encore fumante, pleurant.


Marylin, désemparée, tourna ses yeux vers Elizabeth avant de se confier précipitamment : « On… on voulait juste voir ce qu’il y avait dans ton bureau, tonton. Et puis, on a trouvé cette belle boule. C'était dans une boîte… Elle nous a brûlées… » Sa voix tremblait, et elle jeta un regard vers Harry II, qui, bien que perturbé, ajouta d’un ton plus assuré : « Oui, on ne savait pas que c'était dangereux. Quand elle est tombée, j'ai entendu des mots… Je crois que c’était une prophétie… »


Albus, pâle, fixa les trois enfants, avant de se tourner vers Lily et Alexis. Tous trois échangèrent des regards lourds de sens. Les mots de la prophétie étaient clairs, et pourtant, ils étaient trop jeunes pour en comprendre les implications.

« Vous devez comprendre, mes enfants, que ce n'est pas une simple histoire. Cette prophétie… elle est liée à des choses bien plus grandes et plus sombres que vous ne pouvez imaginer », dit Albus d’une voix grave, son regard se durcissant. « C'est dangereux de connaître ces mots, et vous devez oublier ce que vous avez entendu. »


Les trois enfants restaient là, perplexes, leurs yeux cherchant à comprendre, mais l’innocence de leur âge se heurtait à la lourdeur des paroles d'Albus. Ils sentaient, au fond de leur cœur, qu’un changement irréversible venait de se produire. Mais de quoi s’agissait-il exactement ?


Albus se tourna lentement vers la porte, son visage marqué par des années d’expérience et de douleur. Il soupira profondément, puis se dirigea vers un petit placard où il prit un flacon scellé. Ce flacon contenait une potion transparente et luisante.


« Cette potion est une forme d’oubli, mes enfants », expliqua Albus avec une douceur qui contrastait avec la gravité de la situation. « Elle effacera tout ce que vous avez entendu. Vous ne garderez aucun souvenir de cette prophétie, de ce que vous avez vu ici. »


Marylin, Harry et Elizabeth se regardèrent, une appréhension dans les yeux. La notion de l’oubli les perturbait, mais ils n'avaient pas le choix. Albus les regarda un à un, un regard lourd de sens et de protection.


Lily et Alexis s’approchèrent, apportant chacun une cuillère de potion. Albus posa une main sur le bras de chacun des enfants, un geste protecteur, comme pour leur dire que tout serait bientôt oublié.


« Ce que vous avez entendu… c’est trop pour vos esprits jeunes. Un jour, vous comprendrez, mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. »


Les enfants avalèrent la potion sous le regard attentif d'Albus. La sensation fut étrange, comme un voile se levant lentement de leur esprit. Alors qu’ils fermaient les yeux, l’ombre de l’oubli les enveloppait, effaçant peu à peu les souvenirs brûlants de la prophétie.



Albus les regarda une dernière fois, avant de souffler : « Vous êtes en sécurité. » Mais dans son cœur, il savait que cette sécurité n'était que temporaire. L'ombre de la prophétie ne s’effacerait jamais complètement.

Laisser un commentaire ?