Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé

Chapitre 5 : Le Casier du Sang

829 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 19 jours

Au lendemain d’un anniversaire marqué par la joie mais aussi par une blessure inattendue – celle de la jalousie naissante de Marylin – Elizabeth se réveille avec le cœur en tumulte. Son esprit est encore habité par les paroles tranchantes de sa cousine, mais un nouvel événement vient réorienter ses pensées : aujourd’hui, elle part visiter la demeure des Harpies, l’équipe mythique de Quidditch à laquelle appartenait sa mère, Savannah.


Accompagnée de son oncle Albus et de l’elfe de maison Squeaky, elle entreprend un voyage court mais chargé de magie à travers une forêt ancienne. Les arbres aux branches tissées comme une voûte vivante semblent murmurer l’histoire du lieu, et chaque pas dans ce décor presque sacré la rapproche d’un héritage qu’elle ne soupçonnait pas. Pour la première fois, Elizabeth sent qu’elle entre dans un monde qui lui appartient, sans encore bien savoir pourquoi.


Lorsqu’ils arrivent, la demeure des Harpies se dresse devant eux : majestueuse, sombre et magnifiquement conservée, elle est à la fois un sanctuaire sportif et un musée vivant. L’intérieur, décoré de trophées, de portraits mouvants et de reliques magiques, témoigne de la grandeur passée de l’équipe… et de la place unique qu’y occupait Savannah. Elizabeth, fascinée, est vite submergée par l’émotion en découvrant un portrait de sa mère : jeune, audacieuse, tenant un Vif d’or dans sa main avec un sourire éclatant.


C’est Mireille, une ancienne coéquipière de Savannah, qui prend le temps de parler à Elizabeth de cette mère qu’elle connaît si peu. Elle ne lui évoque pas seulement ses victoires, mais aussi sa force de caractère, sa capacité à inspirer et à rassembler. Savannah, dit-elle, n’était pas simplement une joueuse brillante — elle était une âme qui laissait une empreinte profonde sur tous ceux qu’elle rencontrait.


Mais le moment le plus marquant survient lorsque Mireille et Albus la conduisent dans une pièce isolée, presque sacrée. C’est là que reposent les effets personnels de joueuses disparues, souvent conservés faute de famille pour les réclamer. Le casier de Savannah, lui, est différent : protégé par une magie ancienne, il semble inaccessible… jusqu’à ce qu’Albus révèle que seule la magie du sang peut en briser le sceau — celle de Savannah, et donc celle d’Elizabeth.

Tremblante mais résolue, Elizabeth laisse tomber une goutte de son propre sang sur la serrure. Le mécanisme s’active immédiatement, dans une vibration douce et mystérieuse. Le casier s’ouvre, révélant le balai de Savannah, magnifiquement préservé, ainsi que sa tenue officielle des Harpies, soigneusement pliée.


Lorsqu’Elizabeth prend le balai dans ses mains, une vague de magie et d’émotion la submerge. Elle sent une connexion immédiate – comme si le bois vibrait à son propre rythme cardiaque. Elle ne tient pas un simple objet : elle tient un fragment de la vie de sa mère, un écho de ce qu’elle a été, de ce qu’elle a laissé derrière elle.


La suite de la visite est marquée par des échanges riches en émotion. Les Harpies, une à une, viennent partager leurs souvenirs de Savannah : son intelligence stratégique, son lien presque mystique avec le vent et le ciel, sa manière unique de lire un match avant même qu’il ne commence. Lorelei, la directrice actuelle de l’équipe, lui explique que Savannah était bien plus qu’une joueuse : elle était une sorcière complète, alliant puissance magique et talent athlétique. Duncan, un ancien joueur, lui parle de son charisme, de sa faculté à fédérer et à galvaniser toute une équipe. Une autre Harpie, plus jeune, lui raconte comment Savannah parlait du Quidditch comme d’une danse avec la magie de la nature, une quête de liberté au-delà des règles et des scores.


À mesure que ces récits s’enchaînent, Elizabeth sent une part d’elle-même s’éveiller. Sa mère, qu’elle avait toujours imaginée comme une silhouette floue du passé, devient peu à peu une figure réelle, profonde, complexe. Ce n’est plus seulement l’histoire d’une joueuse de Quidditch : c’est celle d’une femme, d’une sorcière, d’une battante. Une femme à laquelle elle ressemble peut-être plus qu’elle ne le pensait.



Quand elle se tourne vers Albus, ses yeux brillent d’une nouvelle lueur. Une lueur de désir de comprendre, d’aller plus loin. « Je veux en savoir plus, » lui dit-elle, sa voix tremblante mais assurée. Et Albus, dans un geste à la fois protecteur et encourageant, lui promet qu’elle connaîtra tout ce qu’elle cherche – tout en la mettant en garde : certains secrets sont plus lourds à porter qu’ils n’en ont l’air.


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