Le lys et le lion : le tournoi des 3 sorciers (fleurmione)

Chapitre 20 : Retour en arrière

3425 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Argelès – Sud de la France – il y a quelques années



Hermione se prélassait sur la plage, entourée de ses parents. La petite Britannique aux cheveux bruns et bouclés profitait de ce moment de détente sur le sable pour lire. À seulement 9 ans, elle était déjà une lectrice passionnée et avisée. Cet après-midi-là, elle relisait pour la énième fois son livre préféré : Peter Pan.

Hermione se souvenait parfaitement que la dernière fois qu'elle avait lu ce livre en France, c'était deux ans plus tôt, dans les jardins du Luxembourg à Paris. Ce jour-là, elle avait fait la connaissance de celle qui, avec le temps, deviendrait une grande amie : Fleur Delacour.

Au fil des années, Hermione et la petite blonde française avaient échangé un nombre impressionnant de lettres, pratiquement une chaque semaine. Elles ne manquaient jamais une occasion de s'envoyer de petits cadeaux pour leurs anniversaires ou pour Noël. L'été précédent, la jeune Anglaise avait espéré revoir son amie française, mais ses parents avaient d'autres projets en tête. La famille Granger était partie aux États-Unis, un voyage fascinant pour Hermione dans sa quête incessante de connaissances. Pourtant, quelque chose lui manquait : ne pas avoir pu revoir Fleur lui pesait.

C'est pourquoi cette année, elle avait insisté avec détermination pour revenir en France, préférant la douceur de la Méditerranée à l'effervescence de Paris. Bien sûr, elle avait planifié son séjour avec sa correspondante française pour choisir l'endroit idéal où passer ce mois de vacances. Fleur avait rapidement proposé qu'elle vienne près de la maison de vacances des Delacour, afin qu'elles puissent passer du temps ensemble.

Le choix d'Argelès s'était donc imposé naturellement à Hermione, qui avait réussi à convaincre ses parents sans trop de difficulté. Les Granger étaient impatients de découvrir cette région de la France, encore inconnue pour eux.

Revenons maintenant à la petite Anglaise, lisant tranquillement sur la plage. Elle et ses parents étaient arrivés la veille d'Angleterre. Après une journée stressante passée entre l'avion et l'installation dans leur gîte de vacances, ils avaient décidé de consacrer la deuxième journée à la détente.

Hermione n'avait pas encore reçu de nouvelles de son amie française, mais elle espérait la croiser bientôt. Fleur lui avait écrit peu avant leur départ, lui assurant que sa famille et elle seraient présentes aux mêmes dates. Perdue dans son livre, Hermione n'avait plus qu'à attendre que la famille française se manifeste.

Pendant ce temps, à la résidence des Delacour, perchée sur les hauteurs de la ville, régnait une certaine effervescence. Pour la première fois, ils avaient fait le voyage depuis Paris en voiture. Après de longues heures de route, Apolline devait calmer la petite Gabrielle, très agitée par ses premières vacances, tout en gérant l'impatience de son aînée, Fleur, qui mourait d'envie d'aller à la plage.

Heureusement pour Apolline, elle pouvait compter sur le soutien indéfectible de son mari, Alexandre.

- Fleur, s'il te plaît, sois gentille. Nous irons à la plage demain. Nous venons à peine d'arriver, et ta petite sœur a besoin de repos.

- C'est nul, les bébés ! Elle ne fait rien à part manger et dormir.

- Ma chérie, regarde-moi. Bientôt, elle aura besoin de sa grande sœur pour la protéger, et je suis sûre que vous deviendrez les meilleures amies du monde.

- Si tu le dis...

- En attendant, monte ranger tes affaires dans ta chambre et repose-toi. Le voyage a été éprouvant. Si ta mère est d'accord, je t'emmènerai manger une glace en fin de journée.

- Merci, papa !

Fleur serra très fort son père.

La petite fille s'élança vers sa chambre, montant les marches deux à deux sous le regard amusé d'Alexandre. Il retourna ensuite dans le salon, où il découvrit sa femme nourrissant leur plus jeune fille. Il resta un moment debout, admirant en silence cette scène touchante d'une mère donnant le sein à son enfant.

- Je t'ai déjà dit que tu étais très belle ?

Il s'était approché doucement, s'installant à ses côtés sur le canapé.

- Tu es un charmeur, mon amour.

- Seulement pour toi, répondit-il en lui prenant la main pour y déposer un baiser.

- Tu as réussi à calmer notre Fleur ?

- Oui, j'ai négocié une sortie au glacier pour la convaincre de patienter. Tu penses qu'elle le ressent ?

- Je pense que notre fille ne se rend pas encore compte de l'apparition de son emprise, mais vu son état de nervosité, elle doit ressentir certaines choses. Je vais devoir bientôt lui en parler. J'attends juste l'arrivée de maman pour qu'elle puisse m'aider.

- Tu penses vraiment que la petite Britannique pourrait être sa destinée ?

- Je n'en ai pas la certitude, mais il s'est passé quelque chose ce jour-là, je pouvais le sentir.

- Je fais confiance à ton jugement. Que dirais-tu de mettre cette petite crapule au lit, et ensuite, nous pourrions faire une petite sieste, nous aussi ?

- J'aime vraiment cette idée, mon amour.

Sur la plage, le soleil commençait à décliner à l'horizon, marquant la fin de l'après-midi. Après avoir lutté pour rester éveillée devant son livre, la petite fille avait finalement succombé à une sieste. Jane, à contrecœur, décida qu'il était temps de la réveiller.

- Ma luciole, réveille-toi, il est l'heure de rentrer pour prendre une douche.

- Hum... encore un peu, maman, s'il te plaît...

- Allez, petite marmotte, si tu te dépêches, on pourrait même aller manger une glace avant le dîner.

- N'importe quelle glace ?

La jeune fille ouvrit un œil, un grand sourire aux lèvres.

- Dans la limite du raisonnable, alors debout !

- C'est bon, j'arrive.

La petite famille rassembla rapidement ses affaires avant de regagner leur résidence, située à seulement quelques mètres de là. Après une bonne douche et un changement de tenues, ils se dirigèrent tous ensemble vers le quartier piétonnier pour savourer la première glace des vacances.

Les Delacour faisaient la queue devant le meilleur glacier de la ville lorsque Fleur devint soudainement agitée. Apolline remarqua que sa fille fixait une direction bien précise, et il ne fallut que quelques minutes pour en comprendre la raison. Là, devant eux, se trouvait la famille Granger. Les Britanniques avaient apparemment eu la même idée, se dirigeant eux aussi vers le glacier.

Voyant l'impatience de sa fille, Apolline lui fit un petit signe de tête, et instantanément, la petite blonde quitta ses parents pour courir vers la jeune fille brune.

- Elle l'a sentie arriver, murmura Alexandre, surpris.

- On dirait bien. Cela faisait plusieurs minutes qu'elle regardait cette rue.

- Alors, c'est elle ?

- Seul le temps nous le dira. Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle n'est qu'une Moldue. J'ai peur qu'elle brise le cœur de notre Fleur.

- Amour, laisse-les être amies pour l'instant. Le reste viendra en temps voulu.

- Toujours aussi sage, mon amour. Je t'aime.

Elle embrassa tendrement son mari.

De l'autre côté de la place, Hermione aperçut une tornade blonde foncer vers elle à vive allure.

- Ermione !

L'accent français de Fleur était reconnaissable entre mille.

- Fleur !

Les deux petites filles se précipitèrent l'une vers l'autre et s'enlacèrent immédiatement.

- Je suis tellement contente de te revoir !

- Moi aussi ! Est-ce que tu parles anglais tout le temps maintenant ?

- Oui, j'ai travaillé dur pour pouvoir parler avec toi sans problème.

- Ma maman m'a aussi aidée avec mon français, on devrait mieux réussir à communiquer.

- Viens, je dois te présenter quelqu'un !

Hermione jeta un coup d'œil à ses parents, qui lui firent un petit signe d'approbation.

- Je te suis, dit-elle en attrapant la main de Fleur, et elles se dirigèrent ensemble vers le glacier.

- Regarde, c'est ma petite sœur Gabrielle. Je t'en ai parlé dans l'une de mes lettres.

Hermione se pencha au-dessus du landau.

- Elle te ressemble beaucoup, dit-elle en relevant les yeux, croisant le regard attendri d'Apolline. Désolée, madame, j'ai oublié de me présenter. Bonjour, je suis Hermione, ajouta-t-elle en tendant la main.

- Bonjour à toi, Hermione. Nous avons beaucoup entendu parler de toi. Je suis Apolline, et voici Alexandre.

- Bonjour, petite, ravi de faire ta connaissance officiellement, répondit Alexandre avec un sourire chaleureux.

- Je dois vous laisser, mes parents m'attendent, dit-elle en montrant ses parents qui attendaient un peu plus loin.

- Non, reste avec nous. Vos parents n'ont qu'à se joindre à nous. Fleur était tellement impatiente de te revoir, proposa Alexandre en faisant signe aux parents d'Hermione, qui commençaient déjà à s'approcher.

Les présentations étant faites, les deux familles s'installèrent pour discuter autour d'une bonne glace. Les deux filles étaient vraiment ravies de se retrouver et se réjouissaient de voir que leurs parents s'entendaient bien.

Durant le reste des vacances, les Delacour invitèrent à plusieurs reprises les Granger dans leur villa, notamment pour la fête d'anniversaire de Fleur. Un événement qu'Hermione n'aurait voulu manquer pour rien au monde. La petite Britannique avait préparé son cadeau des semaines à l'avance, bien avant leur départ pour la France.

Voulant profiter d'un moment seul avec son amie, Fleur conduisit Hermione jusqu'à sa cabane au fond de l'immense jardin. Une fois à l'intérieur, la petite brune lui remit un petit paquet qu'elle gardait précieusement dans son sac à dos depuis son arrivée en France..

- C'est pour ton anniversaire avec un peu de retard. Ce n'est pas grand-chose, mais j'espère que ça te plaira, dit Hermione avec un sourire timide.

Fleur commença à déballer le paquet.

- Une cassette audio ?

- Oui ! Tu m'as dit que ton père t'avait offert un baladeur à Noël, alors j'ai eu l'idée de te faire une compilation de mes musiques préférées. Comme ça, tu pourras penser à moi en les écoutant.

- C'est le meilleur cadeau qu'on m'ait jamais offert, s'exclama Fleur, avant de prendre Hermione dans ses bras pour un câlin.

C'est à ce moment-là que quelque chose d'étrange se produisit dans l'esprit de la jeune Française. Une petite voix intérieure lui souffla de donner un baiser à la jeune Anglaise qu'elle tenait dans ses bras. Prise de panique, Fleur relâcha soudainement Hermione et s'enfuit à toute vitesse vers la villa.

Le reste de la soirée fut vraiment étrange pour la jeune Anglaise. Fleur resta enfermée dans sa chambre, et les Granger décidèrent de partir pour laisser la famille Delacour gérer la situation de leur fille aînée. Hermione était inconsolable, se demandant sans cesse ce qu'elle avait bien pu faire de mal. De retour dans leur maison de vacances, elle passa la nuit à pleurer sur son oreiller.

Pendant ce temps, dans la villa Delacour, Apolline savait que la discussion tant redoutée avec sa fille était inévitable. Elle convoqua sa propre mère avant de rejoindre la chambre de Fleur.

- Fleur, je peux entrer ? demanda-t-elle doucement en frappant à la porte, avant de passer la tête à l'intérieur.

N'obtenant aucune réponse, elle décida d'entrer. Elle s'approcha lentement du lit où sa fille pleurait à chaudes larmes.

- Que se passe-t-il, ma chérie ? murmura-t-elle en s'asseyant près d'elle.

- Je crois que je deviens folle, maman. J'entends une voix dans ma tête, et elle me demande de faire des choses bizarres.

- Tu n'es pas folle, mon enfant. J'ai besoin que tu me regardes.

Fleur se redressa lentement pour faire face à sa mère.

- Je dois te révéler un secret. J'ai besoin que tu m'écoutes attentivement, et ensuite, je répondrai à toutes tes questions. Demain, ta grand-mère sera là pour t'en dire encore plus.

Fleur hocha la tête, prête à écouter. C'est ainsi qu'elle apprit sa véritable nature. En plus d'être une sorcière, elle faisait également partie du peuple des Vélanes. Sa mère lui expliqua les changements qui allaient bientôt survenir pour elle.

Après plusieurs minutes de discussion, une seule question vint à l'esprit de Fleur.

- Maman, Hermione est-elle avec moi à cause de l'emprise, ou m'apprécie-t-elle vraiment ?

- Tu l'as rencontrée avant que ton emprise ne s'éveille, donc elle n'a jamais été influencée par elle. Cette jeune fille t'apprécie sincèrement.

- Mais je vais devoir l'éloigner de moi, elle ne pourra jamais me comprendre, c'est une Moldue...

- Je sais, mon trésor. Profite du reste des vacances, mais je crains que tu ne doives mettre de la distance entre vous à l'avenir. Au moins jusqu'à ce qu'elle puisse comprendre ta vraie nature. Si elle est vraiment ton amie, elle reviendra.

- Tu penses qu'elle pourrait être mon âme-sœur ?

- Seul le temps pourra te le dire, ma petite fleur. Ce serait tout de même incroyable que tu aies trouvé ton âme-sœur si jeune, alors que d'autres passent leur vie à la chercher en vain.

- Tu as raison, j'ai bien le temps de réfléchir à tout ça. Je dois me concentrer sur la rentrée prochaine et mon entrée à Beauxbâtons. J'espère te rendre fière.

- Je serai toujours fière de toi, ma chérie. Maintenant, dors, ta journée a été bien mouvementée.

Pendant le reste des vacances, Fleur tenta de mettre de la distance entre elle et la petite Britannique, mais en vain. Son Vélane intérieur, désormais éveillé, réclamait sans cesse la présence d'Hermione. Finalement, la Française céda et profita de chaque instant avec son amie. Fleur savait qu'elle devrait bientôt faire ses adieux à Hermione pour une longue période, ce qui la peinait profondément.

De son côté, Hermione avait remarqué le changement d'attitude de Fleur, mais elle tenta de ne pas trop y prêter attention. Fleur lui avait expliqué qu'elle allait bientôt rejoindre un pensionnat, alors Hermione supposa que l'appréhension liée à cette nouvelle école était la cause du comportement de son amie.

Le dernier jour de vacances des Granger arriva, et Fleur était nerveuse. Elle voulait tellement révéler la vérité à Hermione, mais elle savait que la petite moldue ne pourrait jamais comprendre la situation. Alors, la Française demanda un moment seule avec son amie, déterminée à faire de cette journée un souvenir inoubliable.

Fleur escorta Hermione jusqu'au lac qui bordait la villa des Delacour. Les deux filles étaient adorables dans leurs petits maillots de bain assortis, une idée de leurs mamans après un après-midi de shopping. Après avoir passé un moment dans l'eau, Fleur invita Hermione à s'installer pour un pique-nique composé de sandwichs variés, de fruits frais et de jus.

Une fois le repas terminé, Hermione sortit son livre préféré de son sac et proposa à Fleur de s'installer sous un arbre à proximité pour le lire ensemble. Les deux filles se blottirent contre un vieux chêne, Fleur appuyée contre le tronc, et Hermione adossée à sa poitrine.

De loin, sur la terrasse, Apolline observait la scène avec tendresse. Elle fondait littéralement en voyant sa fille et Hermione dans ce moment de complicité. Elle se surprit à espérer revoir cette image dans quelques années. Si nécessaire, elle prierait toutes les déesses Vélanes pour que sa fille retrouve un jour la petite Britannique.

Alexandre, passant par là, fut lui aussi attendri par la scène. Il ne put s'empêcher de capturer discrètement ce moment en prenant une photo, imaginant que ce souvenir serait précieux pour les années à venir.

Le soleil tirait sa révérence, et au loin, la voix de Jane appelant Hermione ramena les deux enfants à la réalité. Fleur se leva en tendant la main pour aider son amie à faire de même. Elles étaient si proches que Fleur aurait pu l'embrasser, mais elle se contenta d'un simple baiser sur la joue, ne voulant pas effrayer la jeune Britannique.

- Tu vas me manquer, dit Fleur, en retenant ses larmes.

- On continuera de s'écrire, lança naïvement Hermione.

- Oui, bien sûr, répondit Fleur, sachant qu'elle ne pouvait que mentir.

- Tiens, prends-le.

Hermione lui tendit son précieux exemplaire de Peter Pan.

- Tu n'auras qu'à me le rendre quand on se reverra.

- Je te promets d'en prendre soin.

Fleur l'attrapa et rangea le livre dans son sac à dos. Elle en sortit ensuite un petit paquet.

- C'est pour ton anniversaire, avec un peu d'avance. Promets-moi d'attendre d'être chez toi pour l'ouvrir.

- Merci, Fleur. Je te le promets.

- Hermione, dépêche-toi, nous partons tôt demain.

La voix de Jane se fit plus pressante.

- J'arrive, maman, répondit Hermione.

Elle donna un dernier câlin à Fleur avant de courir rejoindre sa mère.

- Adieu, mon âme-sœur, chuchota Fleur, dans un murmure à peine audible.

Une fois son amie partie, Fleur s'effondra dans un cri déchirant, laissant son hôte intérieur prendre le contrôle. Une douleur intense envahit son dos, accompagnée d'un bruit de craquement, et en un instant, deux grandes ailes blanches ornées de plumes délicates se déployèrent derrière elle.

Clotilde et Apolline, alertées par la détresse de la jeune Vélane, se précipitèrent pour la rejoindre et la réconforter.

- Laisse couler tes larmes, petite Fleur, nous sommes là, murmura Apolline en la serrant contre elle.

- Ta grand-mère va t'apprendre à te contrôler dans les semaines à venir, ajouta Clotilde en posant une main rassurante sur son épaule.

- Maman, elle est partie, je ne la reverrai jamais, sanglota Fleur, accablée par le chagrin.

- Mon enfant, si elle t'est vraiment destinée, vos chemins se croiseront à nouveau. Fais confiance à la vieille dame que je suis, répondit Clotilde avec douceur, essayant d'apaiser sa petite-fille.

Après quelques minutes, Fleur se calma, et ses ailes disparurent aussi vite qu'elles étaient apparues. Épuisée, elle se retira dans sa chambre, où elle pleura encore jusqu'à sombrer dans les bras de Morphée, totalement exténuée.

Le lendemain, après leur arrivée à Londres, la famille Granger retrouva son appartement dans le quartier de Camden. Hermione se précipita dans sa chambre pour ouvrir le cadeau qu'elle avait reçu. Elle arracha délicatement le papier pour découvrir un baladeur, exactement celui qu'elle avait vu tout l'été accroché à la taille de Fleur. C'était la chose la plus précieuse que possédait la jeune fille. Pourquoi Fleur lui avait-elle offert un tel trésor ?

La réponse ne tarda pas à venir lorsque Hermione remarqua une cassette à l'intérieur, avec l'inscription « Pour Hermione ». Sans perdre de temps, elle mit le casque sur ses oreilles et commença à écouter. Ce n'était pas de la musique, mais un message enregistré. La voix de Fleur était empreinte de tristesse, et Hermione pouvait clairement entendre des sanglots.

Une fois la cassette terminée, Hermione essuya ses larmes et s'assit à son bureau pour rédiger une dernière lettre très courte à l'attention de Fleur.

Une semaine plus tard, de retour à Paris, Fleur était encore abattue lorsqu'elle entendit sa mère l'appeler depuis la cuisine.

- Tiens, ma chérie, tu as du courrier, annonça Apolline en lui remettant une enveloppe.

- Merci, maman. Je monte dans ma chambre, répondit Fleur, le cœur battant à tout rompre en voyant le nom de l'expéditrice.

Assise sur son lit, elle ouvrit doucement l'enveloppe et en sortit un petit papier, qui ne comportait que quelques mots :

« Je veux croire au destin, alors je t'attendrai aussi longtemps qu'il le faudra. »

Et elles ne le savaient pas encore, mais le destin était de leur côté. Leur histoire était loin d'être terminée...

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