Les aventures des Maraudeurs

Chapitre 1 : Le début d’une ère

1683 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/10/2024 02:20

Chapitre 1 : Le début d’une ère

L’automne baignait le château de Poudlard d'une douce lueur dorée, et le murmure des feuilles mortes flottait dans l’air. Les vastes jardins du château s'étendaient sous les fenêtres ouvertes, où le souffle frais de la saison faisait frissonner les élèves qui regagnaient lentement leurs dortoirs. Le lac noir brillait doucement sous le coucher de soleil, ses eaux sombres renvoyant des reflets mystérieux. Des créatures aquatiques furtives faisaient des cercles sous la surface, invisibles à l'œil non averti.

C'était l'année 1976, et les Maraudeurs étaient maintenant en sixième année à Poudlard. Malgré les années qui s'étaient écoulées depuis leur première rencontre, leur amitié n'avait cessé de se renforcer, à la fois par leur complicité et par les nombreux secrets qu'ils partageaient.

Dans une salle aux larges fenêtres donnant sur le lac, un groupe de jeunes sorciers se réunissait. Ce n'était pas n'importe quels élèves ; c'étaient des Gryffondor qui avaient acquis une certaine réputation au fil des ans, tant pour leurs espiègleries que pour leurs exploits en classe. Ils formaient un cercle secret de camaraderie, de rires et de secrets partagés, un lien presque fraternel.

James Potter, le chef de la bande, passait la main dans ses cheveux ébouriffés, une habitude qu'il avait prise chaque fois qu'il réfléchissait à une nouvelle idée ou qu'il voulait attirer l'attention. Ses lunettes rondes reflétaient la lumière vacillante des chandelles. À ses côtés, Sirius Black, le rebelle de la noble maison des Black, ricanait en coin, les yeux brillants d’anticipation. Son visage, avec son sourire insolent et ses traits aristocratiques, portait ce regard espiègle que seuls ses amis connaissaient bien. Ensemble, ils avaient orchestré certains des plus grands tours que Poudlard ait connus, mais cette année, leurs projets semblaient encore plus ambitieux, comme si la menace grandissante du monde extérieur les poussait à intensifier leur jeu.

James, fils unique et élevé dans une maison où tout lui avait été offert, avait toujours eu cette confiance naturelle en lui. Contrairement à Sirius, son meilleur ami, qui venait d'une famille sombre et oppressive, James avait grandi entouré d’amour et de soutien. Mais cette différence n’avait jamais été un obstacle à leur amitié. Au contraire, elle avait nourri une sorte de complémentarité. James offrait à Sirius la chaleur familiale qu’il n’avait jamais eue, tandis que Sirius apportait une touche de danger et de défi à la vie, toujours prêt à défier l’autorité.

« Je te dis, Cornedrue, c’est le plan parfait », lança Sirius en regardant James, son regard vif trahissant son impatience. « McGonagall n’aura aucune idée de ce qui lui arrive. »

James esquissa un sourire en coin, son esprit déjà en train d’imaginer la réaction de la stricte professeure de métamorphose. Il se souvenait encore de leur première rencontre avec Sirius, lors de leur première année. Assis côte à côte dans le Poudlard Express, ils avaient découvert presque instantanément qu’ils partageaient le même goût pour la provocation et l’insubordination. Dès ce moment, ils avaient su qu’ils seraient inséparables. Leur amitié s'était solidifiée quand, le soir de leur répartition, ils avaient été envoyés tous les deux à Gryffondor, à la grande surprise de certains, notamment pour Sirius, issu d'une longue lignée de Serpentard.

Remus Lupin, plus réservé et silencieux, feuilletait distraitement un vieux livre sur la lycanthropie. Les pages étaient usées, et l’odeur du vieux papier emplissait l’air autour de lui, un contraste rassurant face aux farces bruyantes de ses amis. Malgré son apparence calme, Remus ne pouvait s’empêcher de sourire discrètement en écoutant ses amis planifier leur prochaine bêtise. Il avait toujours trouvé une certaine paix dans le chaos des Maraudeurs, comme s’il vivait à travers eux une forme de liberté qu’il s’interdisait. Remus, quant à lui, avait été le dernier à rejoindre le groupe, en partie à cause du secret qu'il gardait sur sa condition de loup-garou. Il avait toujours craint que cela ne pousse les autres à l’éloigner, mais il avait rapidement découvert que James et Sirius n’étaient pas du genre à juger sur de telles choses. Bien au contraire, ils avaient été fascinés par sa capacité à maintenir son calme et sa sagesse malgré tout.

Remus leva les yeux de son livre, un sourire complice sur les lèvres. « Et donc, quel est ce fameux plan que je vais devoir, comme d’habitude, sauver de la catastrophe imminente ? »

Sirius éclata de rire, un son qui semblait toujours éclater avec une telle force que même les murs de Poudlard devaient vibrer sous son énergie. « Lunard, tu ne peux pas toujours être le sage du groupe ! Détends-toi un peu ! »

Remus savait bien que Sirius avait raison. Parfois, il se demandait s’il ne se mettait pas trop de barrières, s’il ne se cachait pas derrière ses livres et sa prudence pour éviter de ressentir trop intensément. Mais avec les Maraudeurs, il avait trouvé un équilibre, une amitié inconditionnelle qui lui permettait d’être lui-même, même s’il leur cachait encore des parts de lui-même, comme la douleur de ses transformations.

Peter Pettigrow, toujours légèrement en retrait mais suivant chaque parole avec attention, hocha la tête d’un air nerveux. Peter admirait James et Sirius, et s’efforçait constamment de prouver sa valeur au sein du groupe. Il n’était pas aussi doué en magie, ni aussi téméraire, mais il était loyal et prêt à suivre ses amis où qu’ils aillent. Peter avait grandi dans une famille modeste, et contrairement à James et Sirius, il n’avait jamais eu l’assurance innée qui leur permettait de se lancer dans n’importe quelle aventure sans réfléchir aux conséquences. Leur amitié avait commencé presque par accident, lorsque James et Sirius l'avaient aidé lors d'un cours de potions où il peinait à suivre. Depuis ce jour, Peter n’avait cessé de chercher à se rendre utile, prêt à tout pour faire partie de ce groupe d'amis exceptionnels.

Peter lança un regard inquiet à ses amis. « Je suppose que tu as pensé à un moyen de ne pas te faire attraper cette fois-ci ? »

James leva la main en signe de triomphe. « C’est là que notre cher Lunard entre en jeu. Il sait toujours comment apaiser McGonagall. Avec un peu de chance, elle ne nous mettra pas tous en retenue pour le reste du mois. »

Remus secoua la tête en souriant. Il savait que malgré leur témérité, ses amis avaient un talent certain pour éviter les ennuis… du moins la plupart du temps. Mais il sentait que cette année, les choses seraient différentes. Leur réputation grandissante et leurs défis de plus en plus audacieux allaient peut-être les conduire à des ennuis plus sérieux que les années précédentes.

La nuit tomba lentement sur le château, et dans la salle commune de Gryffondor, James et Sirius mirent leur plan à exécution. Avec quelques coups de baguette bien placés, la porte de la salle de McGonagall devint invisible, laissant la pierre nue du couloir la remplacer. Ils riaient déjà à l'idée de la confusion qui suivrait le lendemain, les élèves se demandant s'ils étaient devenus fous en ne trouvant plus l’entrée de la classe.

Cependant, alors qu’ils quittaient la scène du "crime", quelque chose d’étrange se produisit. Alors qu’ils discutaient en chuchotant, une silhouette sombre glissait dans les couloirs, les yeux rouges brillant dans l'obscurité. Ce n’était pas la première fois que des choses étranges se produisaient à Poudlard, mais cette fois, c’était différent. Remus fut le premier à la remarquer. « Attendez une seconde... Vous voyez ça ? »

Les autres s’arrêtèrent net. « Qu’est-ce que c’est que ce truc ? » demanda Sirius, soudain sérieux. Son ton léger avait disparu, remplacé par une réelle inquiétude.

La silhouette s’approchait de plus en plus, comme une ombre vivante, insaisissable et silencieuse. Elle émettait une aura froide, et un frisson désagréable parcourut l’échine des quatre amis. « Ce n’est pas un élève... ni un professeur », murmura James, les yeux fixés sur la forme qui semblait flotter dans l’obscurité.

Ils se cachèrent derrière une statue, retenant leur souffle. L’ombre passa devant eux, mais au moment où elle disparut au bout du couloir, un léger murmure résonna dans l’air. Une voix indistincte, froide et menaçante.

« Ce château a des secrets que même les Maraudeurs ne peuvent imaginer... »

James, Sirius, Remus et Peter se regardèrent, le cœur battant la chamade. Ce qui devait être une simple farce se transformait soudain en quelque chose de bien plus sinistre. L’ombre semblait liée à un mystère que même eux, avec toutes leurs explorations et leurs cartes magiques, ne connaissaient pas encore.

« Il va falloir enquêter là-dessus », dit Sirius avec un sourire qui trahissait une excitation nouvelle, malgré la tension de la situation.

Remus fronça les sourcils, toujours prudent. « Je ne sais pas... Ce n’était pas une créature ordinaire. Il y a quelque chose de sombre à l’œuvre ici. »

« Justement ! » répliqua James, le regard plein de détermination. « On ne va pas se laisser intimider par un fantôme. Nous sommes les Maraudeurs, après tout ! »

Et ainsi, sans le savoir, les quatre amis se retrouvèrent plongés dans une aventure plus dangereuse qu’ils n’auraient jamais pu l’imaginer. Poudlard n’était pas seulement un lieu de magie et de mystères amusants ; c’était aussi un endroit où les ténèbres se cachaient dans les recoins les plus inattendus.

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