L’ULTIME ESPOIR DE L’HUMANITE traduit de Russe. Auteur Isra
Chapitre 3 : Tome I. Le début de la fin du monde. Partie 2
2464 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 28/04/2024 14:22
De retour à La-Belle, Harry, évidemment, utilisa à nouveau le sort Tête-en-bulle. Et il stoppa toute tentative d'enfreindre les ordres de Robbins, par ses hommes, qui eurent assez de cette décoration douteuse, et certains étaient tentés de s'en passer (d'autant plus, que rien de grave n'était visiblement pas arrivé à leur commandant, qui leva ce sortilège pour calmer un enfant effrayé).
Potter s’étonna lui-même, qu'il parvînt à contenir l'envie de vomir et de ne pas perdre connaissance pendant qu'ils saluaient les Aurors locaux, qui, comme exprès, ne lâchèrent pas leurs collègues britanniques durant longtemps, en les remerciant chaleureusement pour leur aide. Harry eut encore suffisamment de force pour transplaner avec son équipe au Ministère de la Magie et même pour faire son rapport de fin de mission à Robbins. Après cela, Il ne se souvint plus de rien.
***
Harry ne reprit connaissance que deux jours plus tard. Il eut du mal à ouvrir les yeux, ses paupières semblaient lourdes comme du plomb. Il essaya de relever la tête de l'oreiller, mais il fut immédiatement recouché.
- Veux-tu aggraver ton état ? L'intoxication par des substances toxiques ne te suffit-elle pas ? Demanda une voix sarcastique et calme.
- Où suis-je ? Interrogea Harry, en remuant avec peine sa langue.
Il toussa, s'accrocha au lit et vomit dans la bassine tendue par Rogue.
- À Sainte Mangouste, répondit Severus d'un ton maussade. - Notes, que j'aurais pu te soigner à la maison, à Grimmaurd, mais je ne l'ai pas fait car tu avais violé de manière éhontée les consignes de sécurité et avais besoin d'une leçon.
- Je suis désolé !
Harry ferma les yeux et s'appuya contre les oreillers. Il se couvrit de sueur froide et collante, en raison de sa faiblesse et des vagues de nausées.
- Il y avait un enfant... Sa mère était morte, son père avait perdu connaissance... J'ai dû lever le sort de protection parce que le garçonnet avait peur de moi...
- Hum, bon.. Tu aurais pu devenir une Maman merveilleuse, Potter, dit Rogue d'une voix traînante.
Il humecta les lèvres desséchées de Harry avec une éponge imbibée d'une solution spéciale, puis fit apparaître une serviette mouillée et commença à lui essuyer le visage.
- C’est dommage que les hommes ne puissent pas donner naissance à des enfants ! Harry eut un sourire crispé. - Un enfant de toi, je n'aurais pas hésité une minute.
- Tu délires, apparemment, tu étais plus intoxiqué que je ne le pensais, Rogue renifla. - Je doute que la grossesse et l'accouchement soient un tel plaisir. D'autant plus, que l’anatomie masculine n’est nullement adaptée à de telles expériences. Alors laissons cette mission aux femmes, puisqu’elles s’en acquittent parfaitement.
***
Se prélassant sur le sable chaud de la plage, Ron regarda Hermione, qui, avec une expression de joie enfantine sur le visage, se précipita hardiment dans les vagues.
Ce fut si longtemps qu'il ne voyait plus sa Mione aussi insouciante et joyeuse, peut-être depuis le jour de leur mariage. Et même ce jour-là, elle ne fut pas pleinement heureuse, ses parents n'étaient pas présents parmi ses amis et ses proches, car Hermione n'avait pas pu leur rendre les souvenirs.
***
Leur mariage ! Merlin, savait à quel point Ron attendait ce jour ! Il demanda à Hermione sa main en été 1998. Il avait acheté une bague, choisi le moment où ils étaient seuls, se mit à genoux (dans le livre moldu, un chapitre entier était consacré à de telles absurdités romantiques), pour entendre en réponse :
- Bien sûr que j'accepte, Ron ! Mais il faudra patienter un peu. Si nous nous laissons distraire par les mariages, Poudlard restera en ruines et ne sera pas prêt pour le 1ᵉʳ septembre. Je suis désolée !
Elle prit le visage de Ron dans ses mains et l'embrassa si fort qu'il en perdit le souffle pendant quelques instants. Ron aurait voulu lui dire, qu'il ne se souciait pas de Poudlard et de la rentrée scolaire, que les travaux de restauration n'empêchaient pas Ginny d'avoir une liaison avec Dean Thomas, et Luna d'épouser Néville, mais c'était le contraire, qui sortit de sa bouche :
- Bien ! Hermione, nous ferons selon tes souhaits ! Attendons l'automne.
À l'automne, ils recommencèrent à parler du mariage et Ron, lui-même, LUI-MÊME, suggéra qu'Hermione se rende en Australie afin de retrouver ses parents et de restaurer leur mémoire. Il considérait comme une grave injustice, que de son côté toute une foule de parents soit présente à la cérémonie, tandis qu'Hermione serait conduite vers l'autel par Bill ou Charlie plutôt que par son propre père.
Ils trouvèrent assez rapidement le cottage du couple Wilkins (c'était le nouveau nom des parents d'Hermione), mais lorsqu'ils virent l'ancienne Mme Granger conduire une poussette avec les jumeaux hors de la maison, ils ne firent rien et retournèrent à l'hôtel.
Le lendemain matin, Hermione, fondant en larmes, déclara qu'elle avait commis une terrible erreur l'année dernière en soumettant ses parents à une correction mentale à leur insu, et qu'elle ne voulait pas recommencer.
- Mais ils te manquent ! Dit Ron, abasourdi.
- Ils me manquent, sanglota Hermione, et j'aurais peut-être osé enlever mon sortilège, s'ils n'avaient pas d'enfants. Mais désormais c'est fini ! Ils ont des nouvelles racines en Australie. Ils ont une maison, un travail et surtout des enfants ici ! Peux-tu imaginer ce qu’ils ressentiront lorsqu'une jeune fille de dix-huit ans apparaîtra de nulle part et criera : « Bonjour, je suis votre fille sorcière. J'ai effacé vos souvenirs de moi parce que j'avais peur pour vous, mais maintenant, vous pouvez redevenir mes parents ! »
Au mieux, ils me prendront pour une folle et me riront au nez, et au pire, ils appelleront la police ! J’ai commis un véritable viol mental sur eux, et aucune de mes explications n'y changera rien.
Rentrons à la maison, Ron. Nous n'avons plus rien à faire ici.
À leur retour d’Australie, le mariage fut oublié pour un certain temps.
Hermione, déterminée à ne pas rendre la mémoire de ses parents, sombra dans une dépression et cessa même d'assister aux cours de l'Oxford magique.
Les potions apaisantes, spécialement concoctées pour elle par Severus Rogue, ne remportèrent pas beaucoup de succès. Et Hermione, malgré le scepticisme de Ron qui ne croyait pas que des petites pilules puissent être mieux que les potions de son ancien professeur, se tourna vers la psychiatrie Moldu. Curieusement, les médicaments Moldu fonctionnèrent mieux.
Après quelques mois de traitement, l'envie de vivre revint à Hermione. Elle supplia les professeurs de la laisser rattraper en externe tous les examens manqués, et au cours de l'été 1999, elle accepta enfin de devenir Mme Weasley.
***
- Mon Dieu, c'est merveilleux ici !
Hermione s'installa sur la couverture à côté de Ron, qui commença immédiatement à couvrir sa peau humide et salée de baisers.
- Dans votre académie ne vous ont-ils pas appris, que faire l'amour dans les lieux publics est non seulement indécent, mais également illégal ?!
Hermione rit, se rapprochant néanmoins encore peu plus de Ron et en jetant sans vergogne sa jambe sur sa cuisse.
Ron absorbé par son amour, aurait pu, peut-être, oublier de les entourer de sortilèges anti-moldus, mais Hermione ne souffrit pas d'un tel manque de concentration. La jeune femme était sûre de la force de son sortilège, seul feu Voldemort aurait été capable de le déjouer, alors sans aucune gêne, elle dénoua les bretelles du soutien-gorge.
- Et... et les Moldus ?
Ron siffla sous le choc, regardant fixement les seins fermes aux mamelons brun foncé de son épouse, qu'il avait tant envie de caresser avec sa langue.
- Oh, Merlin avec eux ! Hermione fit un signe de main négligent. Pouvons-nous nous relaxer un peu pendant notre lune de miel ?
Ils se « relaxèrent » jusque tard dans la soirée. Après avoir obtenu l'accès à ce corps tant désiré, Ron fut réellement infatigable. Se déplaçant dans les profondeurs chaudes et humides, en écoutant les gémissements sourds d'Hermione à chaque friction, il fut envahi de bonheur serein.
Et vraiment, que pouvait-il désirer de plus ? Il avait une femme la plus belle au monde, la plus sexy et la plus intelligente. La guerre était finie. Quelques semaines plus tôt, Ron était passé de cadet de l'Académie à un aspirant Auror, acceptant la robe écarlate, si convoitée, des mains de Robbins. Hermione achèverait bientôt ses études à l'université magique d'Oxford et pourrait occuper un poste prestigieux dans le Magenmagot grâce à ses talents et à son zèle pour le travail.
En général, la vie était magnifique et ne pourrait pas être meilleure ! Maintenant, pour que le bonheur soit complet, selon l'avis de Ron, tout ce dont ils auraient besoin, c'était des enfants.
***
Hermione fut assise sur le lit d'hôpital, les bras enroulés autour de ses genoux et la tête posée dessus.
- Madame Weasley, ne désespérez pas ! Fausses couches au tout début de grossesse, hélas, ne sont pas rares.
La guérisseuse de service lui caressa l'épaule avec sympathie.
- Vous ne comprenez pas ! C’est ma deuxième fausse couche en six mois.
Hermione pouvait à peine retenir ses sanglots.
- Je comprends parfaitement, ma chérie !
La soignante poussa un soupir peiné. Ce matin, elle dut consoler une douzaine de ces jeunes femmes, dont le rêve d'enfant ne se réaliserait pas.
- Vous devez me révéler la vérité, Hermione se redressa et essuya les larmes de ses joues avec le dos de la main, - qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? J'ai le droit de savoir !
- Les tests standards n'ont rien révélé de suspect, a répondu la guérisseuse, avec le plus de conviction possible.
- Ma collègue de travail a entendu la même chose lorsqu'elle a perdu son premier-né. Maintenant, elle est dans la pièce voisine. Après la deuxième fausse couche. S'il vous plaît, je vous en supplie, expliquez-moi que ce que se passe ?
Hermione fixa la guérisseuse d'un air scrutateur, comme si elle avait l'intention de pénétrer dans son esprit pour y trouver des réponses aux questions qui la tourmentaient.
- Madame Weasley, ce sont des informations non confirmées et strictement confidentielles. Désolée, mais je ne peux pas... Je n'ai pas le droit...
Des notes suppliantes se firent entendre dans la voix de soignante.
- Je vous prêterai immédiatement un serment de non-divulgation ! Insista Hermione. - Mettez-vous à ma place ! Nous voulons avoir des enfants, mon mari et moi, mais pour une raison inconnue, nous n'y arrivons pas. Et beaucoup de mes amis sont dans le même cas. D'ailleurs, je suis suffisamment informée. J'ai lu la presse moldue. Leur situation est encore pire que la nôtre : selon les statistiques, une grossesse sur deux se termine par une fausse couche spontanée. Et les scientifiques attribuent cela à une explosion dans une usine chimique en France.
- Honnêtement, l'usine chimique n'a rien à voir avec ça, soupira la guérisseuse, incapable de continuer à cacher la vérité. – Je vous le répète encore une fois, qu'il s’agit des informations classées secrètes, donc votre serment de non-divulgation sera plus qu’utile.
En outre, vous me promettez de ne pas tomber dans l’hystérie. La panique, c'est tout ce que « manque » à nous en ce moment.
- Je le jure !
Hermione fit un mouvement complexe avec sa baguette, comme si elle écrivait les mots d'un contrat magique dans les airs.
Guérisseuse poursuivit, rassurée que le secret resterait bien gardé :
- Comme je l'ai dit, l'usine chimique n'aurait pas pu causer autant de dommages. Le problème est que lors de la deuxième explosion survenue dans une usine militaire, une matière expérimentale, dont la composition ne nous a pas encore été communiquée et ne le sera probablement jamais, a été rejetée dans l'atmosphère
Mais il semble que quelque chose de vraiment terrible ait été créé là-bas.
Les autorités françaises sont d'avis que le nombre alarmant de fausses couches dans le monde n'est qu'indirectement lié aux conséquences d'une monstrueuse pollution chimique et que la situation va progressivement se rétablir. Malheureusement, la situation ne s’améliore pas et empire de manière constante.
- Alors, il n'y a aucun espoir ? Demanda Hermione avec un calme glacial.
- Il y a toujours de l'espoir, ma chérie, répondit la guérisseuse avec un sourire triste. - Le Département des Mystères, sous la direction de Monsieur Rogue, s'occupe de cette question, et ils trouveront certainement une solution.