La maison sur la colline
Quinze ans plus tôt, bataille finale.
- Qu’est-ce qu’on fait si on arrive pas à le détruire ?
- On change de pays ?
- Ron, sois sérieux deux secondes ! Où veux-tu qu’on aille ? Partout où on ira, il nous retrouvera.
Harry acquiesça sinistrement. Sa meilleure amie avait raison, une fois de plus.
Ils couraient tous les trois à travers les couloirs de Poudlard. Ils devaient rejoindre le septième étage et trouver la salle sur demande. Le diadème de Serdaigle y était entreposé et ils devaient le détruire pour espérer venir à bout de Voldemort.
Mais rien ne se passa comme prévu.
Ils trouvèrent la salle facilement, mais ils avaient été suivis par Drago Malefoy. Juste après qu’ils soient rentrés dans la salle sur demande, il leur emboita le pas, se faufilant avec eux à l’intérieur. Tout n’était que tas de bric à brac. Des chaises, des meubles, des vieux livres… On entendait même des créatures au loin dans la salle.
Harry se concentra et il laissa ses pieds le guider jusqu’à l’horcruxe. Il le saisit et entendit sa propre âme entrer en résonnance avec l’objet maudit. Il le sentait, il le savait, il allait être détruit comme n’importe quel autre horcruxe. Il le devait, sa vie contre des milliers d’autres.
Il s’apprêtait à planter le crochet dans le diadème quand une main à la peau pâle l’arrêta.
- Pas ici.
- Qu’est-ce que tu veux Malefoy ?
- Tu veux vraiment détruire cet endroit alors qu’il peut nous servir de refuge ?
- Comment ça ?
- Tu es stupide Potter ? Rappelle-toi, la salle sur demande contient toujours ce dont tu as le plus besoin.
- …
- On pourrait s’y abriter sans que personne ne puisse nous y trouver. Mais à condition de ne pas la détruire.
- Harry n’écoute pas ce serpent, il est avec Tu-sais-qui. Il essaye juste de gagner du temps pour que ses petits copains rappliquent.
- Comme toujours Weasmoche, ton cerveau ne te sert à rien.
Une dispute était sur le point d’éclater mais Hermione la tua dans l’œuf :
- Il a raison. Harry, si ça tourne mal, on peut se réfugier ici.
- Quoi ? Mais Hermione ?
- Je sais Ron. C’est son idée, donc on va devoir faire avec lui.
- Je suis là vous savez.
Harry réfléchissait à plein régime.
- Pourquoi tu nous aides ?
Ron et Hermione scrutèrent Drago, attendant sa réponse.
- Ce monde est perdu, même si tu parviens à détruire ces trucs-là. Il a prévu de faire exploser le château s’il n’arrive pas à t’avoir.
- Quoi ?!
- Par Merlin.
- Il faut qu’on l’arrête.
-… Vous ne pourrez pas tous les sauver. J’ai aussi perdu des amis. J’ai pensé à la salle sur demande, je voulais y aller seul mais quand je vous ai vu… Au lieu de nous entretuer, on peut coopérer.
- Pourquoi on voudrait de toi ?
- Parce que sans moi, vous seriez condamnés.
Tous les trois se regardèrent, échangeant silencieusement leurs arguments. Harry reprit la parole.
- D’accord. Mais d’abord, on fait notre possible pour le détruire et arrêter cette bombe.
- Entendu.
Tous les quatre sortirent de la salle sur demande. Ils se laissaient une demi-heure pour réussir leur plan. Ron et Harry s’occupait du diadème, du serpent et de Voldemort. Hermione et Drago partirent à la recherche de la bombe. Leur intelligence combinée leur donnait la meilleure chance de la désamorcer et éviter des milliers, peut-être même des millions de gens de mourir atomisés par une bombe magique.
S’ils ne parvenaient pas à désamorcer la bombe, ils devaient revenir ici et utiliser la salle sur demande comme un bunker. Ils ramèneraient autant de personnes que possible pour les sauver.
Harry et Ron commencèrent par détruire le diadème, attirant Voldemort et donc Nagini sur eux. Hermione et Drago partirent dans les étages, cherchant des traces de magie survoltée.
XXXX
- Là ! Hurla Drago.
- Par Merlin, merci !
- Ne le remercie pas trop vite, on doit la stopper maintenant.
Ils se mirent à la tâche. Ensemble, ils traduisaient les symboles sur la bombe, espérant trouver un moyen de l’arrêter à temps. Ils restèrent focalisés sur leur travail, occultant complètement la guerre faisant rage tout autour d’eux.
- On peut pas la désamorcer.
- Comment ça ?
- Je te dis que c’est impossible ! Ce symbole-là, empêche quiconque d’arrêter la bombe. Seul le poseur de bombe peut contourner ce symbole.
- On doit trouver le poseur de bombe.
- Tu peux être sûr que c’est Voldemort lui-même qui l’a posée. Il se croit invincible.
- Donc si Potter détruit Voldemort, la bombe explose. Mais s’il ne le détruit pas, il nous tue tous. Dans tous les cas, Poudlard est foutu.
Hermione sentit des larmes brouiller sa vision.
- Il nous reste la salle sur demande.
- Tu crois que si Poudlard est détruit, elle peut quand même nous protéger ?
- Elle n’apparait sur aucune carte, et a sa volonté propre. De toute façon c’est notre seule option. Il nous reste combien de temps avant que la bombe explose ?
- Je… Je sais pas.
- Je le dirai une seule fois Granger : d’après Miss-je-sais-tout, combien de temps il nous reste avant que ça explose ?
Elle respira fébrilement, et calcula de tête le temps restant. Elle était concentrée, ne relevant la tête de son carnet que pour vérifier les symboles sur la bombe.
- Dix minutes.
- On retourne à la salle sur demande, maintenant. Tous ceux qu’on croise en chemin, on leur dit de nous suivre.
Elle acquiesça et ils se mirent à courir pour leur vie jusqu’au septième étage. Ils n’avaient croisé personne en chemin. Arrivés devant la salle, elle envoya un patronus à Ron. Drago consultait sa montre toutes les secondes. Il ne restait plus qu’une minute avant l’explosion quand enfin, à l’autre bout du couloir, ils aperçurent Ron et Harry suivis de près par un grand nombre de survivants : professeurs comme élèves.
Hermione se concentra sur la salle et demanda un endroit capable de les protéger de tous les dangers de l’extérieur. Un endroit si hermétique que rien ne pourrait rentrer. Un endroit assurant leur survie et leur accordant de la paix.
La porte se forma doucement. Des mangemorts poursuivaient le groupe de survivants. Les plus expérimentés tentaient désespérément de protéger les plus jeunes pour leur laisser le temps d’arriver jusqu’à la porte.
La porte s’ouvrit, l’air vibra autour d’eux. Drago attrapa la main d’Hermione. Cette dernière tendit la main à Ron :
- Attrape ma main ! Roooon, ma main ! Attrape ma main !!!
Une détonation retentit et souffla les murs autour d’eux, faisant s’effondrer les sols et les plafonds. Le groupe de survivants tomba dans les décombres.
Drago sauta dans la salle sur demande, tirant Hermione avec lui.
La porte claqua, empêchant la moindre flamme, le moindre débris d’entrer.
- Rooooooooooooooooooon !!
Hermione essaya de rouvrir la porte mais cette dernière refusa de s’ouvrir. Elle frappa de toutes ses forces, elle utilisa sa baguette mais rien ne fit bouger la porte.
- C’est pas possible…. Non, non, non, pas ça. Ron !!! Harry !!
Soudain, sous leurs pieds, le sol trembla à nouveau. Des arbres denses et sombres sortirent du sol. Des haies s’élevèrent au-dessus de leur tête, les obligeant à courir pour ne pas finir empalés sur un pin.
Ils coururent à en perdre haleine avant de s’effondrer dans l’herbe au pied d’une colline. Assoiffés, ils cherchèrent de l’eau autour d’eux. Un petit ruissellement d’eau sinua devant leurs pieds. Le ruissellement grossit à vue d’œil et devint une rivière cheminant entre les arbres d’un bout à l’autre.
XXXX
Orion, Lyra, Hermione et Drago rouvrirent leurs yeux. Tout avait disparu autour d’eux.
Ils étaient d’une pièce sombre recouverte de miroirs. Seule une porte sur un des murs remplaçait l’un des miroirs.
Hermione et Drago échangèrent un regard :
- C’est impossible…
Ils se relevèrent et, baguette en main, traversèrent, en tenant leurs enfants contre eux, la salle jusqu’à la porte. Drago posa sa main dessus et hésita.
Hermione lui fit un signe de tête et il tourna la poignée.