SS ou le mensonge des fondateurs

Chapitre 8 : Gringotts

3079 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a plus d’un an

La banque Gringotts était ouverte 24 heures sur 24. Harry l’apprit de Maître Rogue, quand la conversation tourna vers la situation financière de la famille Potter. Seulement, il espérait correspondre avec la banque par hibou, mais il s’avéra qu'il devait se présenter en personne.

-         Bonne nuit, le respectable gardien d'or ! Salua Harry. Puis-je voir le gestionnaire des biens de la famille Potter ?

-         De la part de qui ? Demanda le gobelin avec mécontentement, en comptant démonstrativement les pièces.

-         Harold James Potter, héritier de la famille Potter !

-         Un instant, Monsieur.

 Quelques minutes plus tard, un autre représentant du peuple gobelin entra dans la salle.

-         Harold James Potter, héritier de la famille Potter, suivez-moi s'il vous plaît, annonça-t-il majestueusement et se dirigea dans le fond bâtiment.

 Le gobelin conduisit Harry dans son bureau, s'assit sur une chaise haute et prononça :

-         Je suis Gripsec, le gestionnaire des biens de la famille Potter ! Et vous, si je comprends bien, vous êtes Harold James Potter, héritier de la famille Potter ?

-         C'est moi, estimable Gripsec. J’ai eu quatorze ans et je désire accéder au statut d’héritier.

-         Savez-vous, M. Potter, que pour accepter ce statut, la présence d'un tuteur ou d'un magicien adulte est nécessaire ?

-         Oui, je le sais, honorable Gripsec, mentit Potter sans sourciller.

Il avait, depuis bien longtemps, appris à garder le « poker face » devant ses proches moldus et cette compétence se révéla maintenant très utile.

-         Mais mon tuteur, Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore, ne peut pas venir en raison de son emploi du temps chargé. Je veux demander l'aide d'un autre magicien. Seulement, je n'arrive pas à le contacter. Je n'ai qu'un numéro de téléphone moldu. Pourriez-vous l'inviter ?

-         Qui est votre garant ?

-         Maître des potions Severus Rogue.

-         Patientez, je vais vérifier... Gripsec plongea dans les livres. Ah, l’hériter de la famille Prince ! Un choix judicieux, c’est un excellent candidat. Je le convoquerai, mais s'il refuse de vous soutenir, alors je serai dans l’obligation de contacter votre tuteur...

Harry retint la respiration. « Les Ancêtres et la Magie, faîtes que le Professeur soit d’accord ! Aidez-moi ! Le directeur Dumbledore ne donnera jamais son consentement ! »

Dix longues minutes plus tard, Maître Rogue se rua dans le bureau.

-         Potter ! Encore vous ! Qui d’autre pourrait me faire lever en pleine nuit !

-         Toutes mes excuses, Maître, Harry se leva de sa chaise et s'inclina. Mais à part vous, je n'ai personne d'autre à qui s’adresser !

-         Alors, vous avez décidé de prendre le statut d'héritier ? Questionna Rogue

-         Oui Maître. Et, en tant que futur héritier, je vous demande de devenir le « garant de la famille » !

-         J'accepte !

Le rituel en lui-même ne prit pas beaucoup de temps : Vérifier le sang, confirmer le nom, le statut et faire appel aux ancêtres en les demandant d'accepter l'héritier et de lui accorder tous les droits.

Le « garant de la famille » confirma la sincérité de ses intentions et pris des engagements de former l'héritier.

Et l’acceptation de statut devint un fait avéré.

-         Potter, en tant que « garant », je vous conseille de changer la clé du coffre-fort et de demander la liste de toutes les dépenses sur les deux dernières années. Et aussi, exigez, pour tout retrait au-dessus d'un certain montant, une confirmation de l'héritier. Par exemple, pour le retrait au-dessus de cent gallions.

-         Maître, je suis loin du monde de la finance, pouvez-vous me dire à quoi sert tout cela ?

-         Héritier Potter, votre première clé circule entre des mains diverses depuis longtemps, alors qu'elle devrait être dans les vôtres. Il faut que vous sachiez où va votre argent. Il est préférable de demander un rapport par écrit. Les gobelins pourront l’adresser à moi. Et une fois le rapport arrivé à Poudlard, je vous le transmettrais. Et pour que personne sans votre confirmation ne puisse emporter un montant supérieur à cent gallions de votre coffre.

-         Honorable Gripsec ! Faites ce que conseille le « garant de la famille » !

-         Tout sera fait, Héritier Potter ! Je vous en prie, prenez votre nouvelle clé ! L'ancienne sera annulée !

-         Potter, prenez tout de suite le montant dont vous avez besoin. Ou, encore mieux, commandez un porte-monnaie sans fond lié à vous par la magie !

-         Faites-le, Gripsec ! Confirma Harry.

-         Eh bien, maintenant, permettez-moi de prendre congé. Aujourd'hui, je veux trouver du temps pour dormir !

-         Merci, Maître, de m'avoir accordé votre temps, Potter s'inclina maladroitement, en raccompagnant Rogue.

Dès qu'Harry quitta Gringotts et marcha le long du Chemin de Traverse, une main tomba sur son épaule. Tournant la tête, Harry vit le propriétaire de la main, qui lui serrait l'épaule. Harry sentit un frisson froid lui parcourir le dos. C'était le ministre de la Magie – Cornelius Fudge.

-         Harry, je suis heureux de t’avoir trouvé ! Viens vite, ici ce n'est pas le meilleur endroit pour discuter.

Fudge l'amena au Chaudron Baveur. Ils marchèrent le long d'un couloir étroit : Tom devant avec une lanterne, suivi d'Harry, puis de Fudge. Bientôt, ils se retrouvèrent dans un petit salon. Tom alluma le feu dans la cheminée en un claquement des doigts et, en s’inclinant partit. Fudge désigna une chaise près de la cheminée.

-         Assieds-toi, Harry.

 Le garçon prit place. Le feu dans la cheminée flamboyait vivement, mais Harry avait la chair de poule. Fudge ôta sa robe rayée, remonta son pantalon couleur vert-bouteille et s'installa en face de lui.

-         Harry, je suis le Ministre de la Magie - Cornelius Fudge.

 Harry le reconnut. Il avait déjà vu Fudge, mais à l’époque garçon se cachait sous la cape d'invisibilité de son père, et Fudge n'était pas sensé de le savoir.

Tom apporta un plateau de thé et des toasts chauds, qu’il posa sur la table entre les convives, et sortit en fermant la porte.

-         J'avoue, Harry, commença Fudge en servant le thé, - nous étions tous très inquiets. Fuir ainsi de chez toi !!! Quitter tes proches et de quelle manière !!! Dieu merci, il ne t'est rien arrivé !

Fudge beurra le petit pain et tendit l'assiette à Harry.

-         Mange, Harry. Tu tiens à peine debout. Et j'ai des bonnes nouvelles. Tu veux savoir ce qu'en pensent ton oncle et ta tante ? Je ne vais pas mentir, ils étaient très en colère. Cependant, l'été prochain, ils seront prêts à t’accueillir de nouveau. Mais les vacances de Noël et de Pâques tu devras rester à Poudlard.

 Fudge leva sa tasse et sourit affectueusement à Harry, comme à un neveu bien-aimé. Harry, surpris, ne put prononcer un mot. Puis il retrouva sa voix :

-         Je reste toujours à Poudlard pendant les vacances de Noël et de Pâques. Et je n’ai pas du tout envie de retourner à Privet Drive!

-         Ne dis pas ça, Harry. Tu es juste inquiet, dit Fudge, perplexe. - Ce sont tes proches. Je n'ai aucun doute qu'au fond vous vous aimez. Réfléchissons maintenant à l’endroit où tu vivras pendant les deux dernières semaines des vacances. Je te suggère de rester au Chaudron Baveur.

Fudge toussota soudainement et enfila sa robe rayée.

-         Ce n’est pas tous, mais je dois partir. Les affaires n’attendent pas, tu comprends.

Harry passa le reste des vacances dans le Chaudron Baveur, en observant avec intérêt et dégoût les locataires, qui séjournaient chez Tom : De drôles de petites sorcières venues de province pour faire du shopping, des magiciens échevelés et frustes. « Oh, que Merlin ait pitié de nous ! Et c'est l'Angleterre Magique ! » Maintenant, il comprit, ce que Maître Rogue expliqua sur l’apparence des sorciers, c’était vraiment l’indicateur de leurs capacités. « Et le professeur se plaint que ses serments le tuent ! Mais en comparaison avec les hôtes du Chaudron Baveur, il est comme Malfoy en comparaison des Weasley ! » Pensa-t-il.

 Et tout ce petit monde parlait de Sirius Black : « Je ne laisserai pas mes enfants quitter la maison jusqu'à ce qu'il soit renvoyé à Azkaban !! » Fut l’avis général.

Harry acheta les manuels selon la liste, les étudia, ainsi que les livres ancestraux et le Code de l'Héritier Potter, qu'il prit à la banque.

Un jour, lorsqu’il marchait dans la rue, complétement perdu dans le temps, il entendit soudain :

-         Harry ! Harry !!!

 Il se retourna. Les voilà ! Ron, couvert des taches de rousseur, Hermione très bronzée, tous les deux attablés dans le café de Florian Fortarôme, lui faisaient frénétiques des signes de mains. Grimaçant face au flot de souvenirs, Harry s'assit à côté de ses amis.

-         Ce n’est pas trop tôt ! - Ron souri. - Nous sommes passés au Chaudron Baveur, mais ils nous ont dit que tu n’étais pas là. Nous avons visité Flourish et Botts, et Madame Malkin, et...

-         Oui, j'ai déjà tout acheté depuis la semaine dernière, expliqua froidement Harry. - Comment avez-vous su que j'étais dans le Chaudron Baveur ?

-         Papa l'a dit, répondit Ron. Il travaille au ministère de la Magie et a entendu parler de l'incident

 Il s'avéra que Ron et Hermione séjournaient aussi au Chaudron Baveur. Ce qui ne plut pas du tout à Harry, qui fut déterminé à étudier les livres de sa famille. Mais la bruyante famille Weasley, ne le laissait pas seul une seconde, même si Harry le leur demanda à plusieurs reprises. À la fin, il laissa tomber, tout simplement. Les Traîtres à leur sang, on ne pouvait rien y faire.

Les jours qui suivirent, Harry entendit des rumeurs surprenantes : « Sirius Black recherche Potter, c’est clair », « Fudge était heureux qu'Harry soit en vie et autorise le garçon se promener uniquement sur le Chemin de Traverse » « l’Administration fournira deux voitures du Ministère le jour de la rentrée, pour que les Weasley puissent s'occuper de l’élu jusqu'à ce qu'il monte dans le train. »

***

Des voix étouffées se firent entendre dans la pièce voisine. Dans la chambre du Chaudron Baveur Harry s'allongea sur le lit et pensa que, pour une raison inconnue, il n'avait pas peur du tout, malgré le fait que Black avait tué treize personnes et était à sa recherche. « Ô Merlin ! Une fraction de l’âme de Voldemort est dans ma tête -  ça, c'est vraiment effrayant ! Black devant Voldemort fait, franchement, pâle figure »

Le jour de départ, dans la matinée, M. Weasley conduisit Harry vers la première des deux vieilles voitures vert foncé, prêtées par le Ministère. Les voitures étaient conduites par des sorciers vêtus en costumes de velours émeraude, pour passer « inaperçues ».

« Merlin et Morgane ! Ne pouvaient-ils pas, tout simplement, sortir dans le Londres moldu pour voir ce que les gens portent ! Ou consulter les nés-moldus ! Quelle misère ! Et ce sont des employés du Ministère ! » Rumina Harry

Ils arrivèrent à la gare vingt minutes avant le départ du train. Les chauffeurs leur trouvèrent des charrettes et chargèrent leurs valises. Puis, ils dirent au revoir à M. Weasley en touchant leurs casquettes et repartirent dans les voitures, qui se faufilèrent, d'une manière miraculeuse dans le tout début de la longue file d’attente devant le feu tricolore.

Un instant, et les enfants furent sur le quai 9 3/4, ou Poudlard Express attendait les voyageurs. La locomotive écarlate soufflait des nuages ​​de fumée, qui enveloppaient la plate-forme pleine d'enfants et de sorciers les accompagnants. Harry espéra que dans le train on le laisserait tranquille.

 A la recherche d'un compartiment libre, Harry, Ron et Hermione marchèrent dans le couloir. La chance leur sourit tout au bout de la voiture.

Dans le compartiment il n'y avait qu'un seul passager, qui somnolait près de la fenêtre. Le trio franchit le seuil. Étrange. Poudlard Express était destiné aux écoliers, et à part la sorcière vendeuse de sucreries, ils n'avaient jamais vu d’autres adultes.

L’étranger était vêtu d’une robe usée et reprisée et avait une apparence maladive et émaciée. L’inconnu ne semblait pas très âgé, bien que ses cheveux fussent poivre et sel.

 Les écoliers fermèrent la porte et s’installèrent loin de la fenêtre.

-         Qui est-ce ? Murmura Ron.

-         Professeur R.J. Lupin, ne tarda pas à répondre Hermione.

-         Comment le sais-tu ?

-         Regarde la valise. C’est écrit dessus. Elle montra l’étagère au-dessus de la tête de l’homme.

Dans l'après-midi, il commença à pleuvoir, les contours flous des collines flottaient devant la fenêtre et les enfants commencèrent à sommeiller à leur tour. Ils furent tirés de leur sommeil par les pas dans le couloir, qui stoppèrent pile devant le compartiment. Un trio de leurs « ennemis jurés » apparut à la porte : Draco Malfoy, Vincent Crabbe et Gregory Goyle.

-         Qui vois-je ? dit Malfoy, comme d’habitude, en étirant paresseusement les mots. – La Puce et le Renard ! Il ouvrit plus grand la porte.

Crabbe et Goyle rirent à l'unisson.

-         J'ai entendu dire, Weasley, que ton père, pour une fois, avait gagné beaucoup d'or, commença Malfoy. - Par hasard ta mère ne serait-elle pas morte de joie ?

-         Héritier Potter, Draco fit disparaître son sourire narquois et baissa poliment la tête à la vue d'Harry.

-         Héritier Malfoy, répondit Harry sur le même ton.

-         Je n'ai pas l'intention de tolérer ça Malfoy ! Encore un mot sur ma famille, et ta tête ...Ron fit l’air de frapper sauvagement un opposant invisible.

Mais en ce moment, le train tressaillit et s'arrêta. Les bagages tombèrent des étagères, et soudain, toutes les lumières s’éteignirent et le train fut plongé dans l’obscurité totale.

La porte du compartiment s'ouvrit, révélant une silhouette enveloppée dans une cape, la tête de la créature touchait le plafond. Le visage de l'inconnu était entièrement caché par la capuche. Harry sentit la nausée lui monter à la gorge, quand il vit la main de cet être, qui dépassait de sous la cape. La main était brillante, grisâtre, couverte de mucus et de croûtes, comme celle d'un noyé resté trop longtemps dans l'eau.

La main sortit qu’une fraction de seconde : la créature sembla ressentir le regard de Harry et cacha son extrémité à la hâte dans le pli de tissu noir. Celui, qui se trouvait sous la capuche laissa échapper un son long et sifflant, mi-hurlement ou mi-respiration, comme s'il voulait aspirer en plus de l’air tout ce qui l’entourait. Les personnes présentes furent plongées dans le froid arctique. Le souffle d'Harry se coupa. Le givre s'insinuait sous sa peau et dans sa poitrine jusqu'au cœur.

-         Chhhefff…..Bossss …. ! Murmura doucement le quidam. – Bosss…., nous vous attendions depuis si longtemps...

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