Un baiser au clair de lune

Chapitre 8 : Toi + Moi c'est pour l'éternité

Chapitre final

4581 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/01/2024 18:43

Toi+ moi, c’est pour l’éternité


« L'espoir, l'ardeur sont tout ce qu'il te faut

Mes bras, mon cœur, mes épaules et mon dos

Je veux te voir des étoiles dans les yeux

Je veux nous voir sourire et heureux


Oh, toi plus moi plus tous ceux qui le veulent

Plus lui plus elle et tous ceux qui sont seuls

Allez, venez et entrez dans la danse

Allez, venez ici faire l'insouciance

Allez, venez, c'est notre jour de chance

Allez, venez et entrez dans la danse »


« Toi + Moi » de Grégoire


~*~


Heureusement pour eux, Ron et Harry n’eurent aucuns problèmes. Pourtant, le Survivant voyait bien McGonagall arriver sur lui comme une tornade pour lui beugler quelque chose dans les oreilles. Mais rien. Apparemment, il n’était pas le premier Potter à enfreindre la règle et il semblait que les Weasley ascendant n’étaient pas tout blanc non plus.


De ce fait, ils virent la prof de métamorphose passer en marmonnant entre ses dents un « Ah, ses élèves…Et ses fichus Maraudeurs ! Même leurs enfants… » Suivi d’un énorme soupir.


Les deux meilleurs amis la suivirent discrètement jusque-là salle des professeurs qui s’avérait être mal fermée et entendirent une conversation entre elle et la professeur Chourave, reconnaissable à l’enthousiasme qu’elle mettait habituellement dans sa voix.


Harry et Ron avaient toujours voulu savoir comment c’était passé les années à Poudlard de leurs parents respectifs et se posaient pas mal de questions.


Harry n’avait jamais connu les siens et était toujours circonspect quant à l’idée que son père ait suffisamment changé de comportement pour que sa mère accepte de sortir avec lui. De plus la vision dans les souvenirs de Rogue était gravée dans son esprit et le faisait douter.


Quant à Ron, sa mère tenait mordicus à faire avaler à ses enfants qu’elle avait toujours attendu le mariage et sa nuit de noces pour « fauter ».


Or, avec celui de Bill et Fleur, et l’obligation de fournir l’acte de naissance de l’aîné de la fratrie (pour laquelle Georges avait fait une copie discrètement dans le but initial de se moquer de son grand frère) il s’avérait que les dates ne concordaient pas du tout avec ce qu’avait juré Molly. Arthur s’était toujours arrangé pour ne pas être présent et ne jamais répondre à ce genre de questions indiscrètes.


Alors que le défunt Fred avait fait comprendre que Bill était né 6 mois et demi après le mariage, Molly avait expliqué d’une voix assurée qu’il était né prématuré, Arthur n’avait pas su s’esquiver aussi vite que voulu et avait rougit prodigieusement, ce qui avait amené la puce à l’oreille de ses enfants.


Même si leur mère ne voulut jamais avouer la vérité (alors que le registre médical assurait que son aîné était un garçon bien arrivé à terme) les enfants Weasley en avaient naturellement conclu – et le principal concerné en premier- qu’il ait été fort probable qu’il soit déjà en cours de fabrication lors du mariage de leurs parents et que ceux-ci ne tenaient pas à ce que leur progéniture fasse de même.


Toujours immobiles et silencieux, les deux Gryffondors épiaient sans gêne la discussion, ils entendirent leur directrice de maison dire avec exaspération :


- Arthur et Molly ont sûrement testés tout les placards à balai de cette école. Presqu’autant que Lupin et Black, qui cachaient à peu prêt leur idylle… Ils avaient beau répéter qu’ils n’étaient « que » des meilleurs amis, le corps enseignant à du se rendre à l’évidence que c’était beaucoup plus que ce qu’ils voulaient bien l’avouer…


- D’une autre coté, Min, c’était impossible pour eux d’officialiser leur relation, à l’instar des moldus, c’était totalement illégal. Mais l’amour, ça ne se commande pas, soupira la professeure de botanique qui était célibataire.


- Bien sûr, dit la directrice avec une voix douce. Et, au vu du passé d’Albus, il était lui-même mal placé pour dire quoi que ce soit. Le corps enseignant ne les aurait jamais dénoncés.


Sa voix devint grave :


- Après tout, même si leur acharnement sur Severus était plus que discutable, le quatuor avait cet effet bénéfique d’alléger l’atmosphère avec leurs farces, malgré les heures sombres qui se sont profilées puis installées. Au moins, malgré la pesanteur ambiante, on pouvait penser à autre chose.


La voix de Minerva se fit brusquement plus aiguë :


- Quand je pense au nombres de fois ou j’ai hurlé sur ce pauvre James parce qu’il est celui qui a le plus enfreint ce fameux paragraphe 98… Le pire c’est qu’il n’avait pas grand-chose à faire, toutes les filles se pâmaient à ses pieds. Quand je vois comment ça s’est terminé…


Le professeur de métamorphose fit une pause puis se moucha bruyamment.


Pomona lui dit :


-Allons, ne t’en veux pas. Personnes n’aurait pu deviner, tu as juste suivi le règlement. Et je rajoute que Severus n’était pas tout blanc non plus… Les maraudeurs n’étaient pas tendre avec lui mais il ne les ratait pas non plus. Combien de fois Horace a-t-il du le punir pour avoir tester ses sortilèges de magie noire sur eux ? Quand ce n’étaient pas ses cobayes ambulants pour ses poisons ?


Elle ajouta d’une voix douce :


-Après tout, Potter c’est bien assagi lorsqu’il a appris juste avant la rentrée de septième année que ses parents avaient contractés la Dragoncelle et étaient condamnés. Il à mûri d’un coup… ce qui n’était pas plus mal. Et puis, il a pris ses devoir de préfet-en-chef avec cœur et prouvé qu’il était capable de prendre et d’assumer ses responsabilités, démontrant que son ego surdimensionné n’était qu’une manière de se protéger. Sans oublier qu’il excellait dans son rôle de capitaine de l’équipe de Gryffondor, celle-ci n’avait jamais été aussi performante que lorsqu’il la dirigeait. Il a fallu attendre que son fils arrive dans l’équipe puis prenne le relais pour qu’on revivre ça.


Minerva renifla :


- Oui, c’était très touchant de le voir demander la petite Evans en mariage lors de la remise des diplômes. Cela m’a rappelé que Weasley qui avait fait pareil avec Prewett.


Elle se moucha encore une fois :


- En tout cas, je compte bien modifier cette règle. Plutôt que de l’interdire, je vais l’accepter, sous couvert du consentement enthousiaste et éclairé des deux parties tout en obligeant à la discrétion tout de même. Interdire ce genre de chose dans une école remplie d’adolescents qui vivent leur puberté, ça doit dater de l’origine de l’école, à l’époque où c’était interdit que les fille se présentent « abîmées » à leurs mariages…


Chourave demanda d’une voix intriguée :


- Je me demande bien quel directeur de maison a écrit ce paragraphe ?


- D’après le règlement originel, il s’agirait de Salazar Serpentard. J’ai retrouvé une note manuscrite glissée dans le vieux livre- à la page de la règle 98 - cette dernière disait que c’était totalement immoral et scandaleux qu’une femme sang-pur ne soit pas intacte pour son mariage. Il n’y a pas de signature à proprement parler, mais le parchemin portait un en-tête avec deux « S » entrelacés qui formaient un serpent.


La directrice de Poufsouffle soupira :


- Pourquoi ne suis-je pas étonnée ?


Il y eu un bruit de vaisselle :


- Une tasse de café ?


- Volontiers.


Les deux indiscrets s’éloignèrent sur la pointe des pieds. Le rouquin avait un sourire gêné sur son visage tandis que le binoclard avait les larmes aux yeux. Ils avaient la réponse à leur questions respectives : Arthur ainsi que Molly avaient menti et James, même s’il était un sacré coureur de jupons à l’époque, avait effectivement changé, prouvant par là même que Lily était consentante pour sortir avec lui, l’épouser et faire un enfant.


Sirius et Remus n’avaient pas menti pour donner une meilleure impression de James à son fils unique, afin de le rendre meilleur qu’il ne l’était, ils avaient justes lâché le minimum.


Harry n’était pas vraiment surprit de la relation entre le loup et le chien : il s’en doutait depuis longtemps, trouvant effectivement qu’ils étaient « plus que des amis » quand ils étaient ensemble et que leur excuse du « nous sommes meilleurs potes » ne tenait plus vraiment la route.


- Je suis content de savoir que mon parrain à été aimé par quelqu’un, j’ai toujours eu peur qu’il soit seul.


- Au moins, il a pu connaître le bonheur et être heureux, ajouta Ron. Je ne suis pas vraiment surpris non plus !


Ils rejoignirent leur dortoir en silence, ils étaient heureux d’avoir eu les précisions qu’ils espéraient, tout en restant un peu mal à l’aise d’avoir écouté une conversation qui ne leur était pas destinée.


~*~


Les mois défilèrent, une poignée élèves réussirent à devenir des animagus- le processus était tout aussi fastidieux que difficile- et à maîtriser une partie de la métamorphose humaine, ce qui amena à la fin de l’année et au bal des Hatielles qui clôturait l’année scolaire, et pour certains, leur dernière année dans ce vieux château.


Un véritable ange de glace, qui ne fondait pas, et dont la tête était décorée avec une tresse des fleurs du jour, trônait au milieu de la grande salle.


Résultat de la métamorphose d’un bloc de pierre en glace, par les bons soins d’Hannah et sculptée avec professionnalisme par Neville.

A bien y regarder, l’ange avait un air de déjà vu, peut-être d’une certaine Préfète de Serdaigle…


« Après tout, j’ai bien rêvé que je me prenais pour « Édouard aux mains d’argent », pour impressionner Hannah… C’était prémonitoire sûrement ! » pensa Neville est contemplant son chef d’œuvre qui avait valu 50 points à sa maison.


Harry avait revêtu le costume qu’il avait mis pour la soirée chez Slughorn, deux ans auparavant. Quant à Luna, elle restera toujours délicieusement Luna : robe argentée, piquées de brillants avec des volants à profusions.


-Oh Harry ! Ron et Hermione assument enfin d’être ensemble. Ils en ont mis du temps !


-Oui ! J’en avais assez de m’appeler « La Poste »


Peu à peu, les élèvent affluèrent, de toutes maisons et des toutes années confondues.


Hermione était escortée de Ron, Neville avec Hannah, Seamus rayonnant en couple avec Dean. Ginny arriva près d’eux, seule.


Elle s’assit à leur table.


-Tu n’as tombé aucun garçon, sœurette ? taquina son frangin


- J’ai décidé de faire une pause pour me redécouvrir.


- Excellente idée, approuva chaleureusement Hermione.


McGonagall se racla la gorge pour son discours de fin d’année et le silence se fit graduellement dans la salle :


- Chers étudiants et chères étudiantes de Poudlard. Merci à vous de vous être présenté à cette soirée. Cette année fut un vif succès pour nous les professeurs, ainsi que votre humble directrice.


Elle fit une courte pause :


- Vous l’aurez remarqué, le corps professoral et moi- même souhaitions repartir sur des meilleures bases et estomper les rancœurs que les deux guerres avaient créés. Nous voulions rappeler que, bien qu’une certaines compétions se joue entre les maisons, il était bien plus bénéfique de mettre vos ressources en commun et de coopérer. Beaucoup des dernières années souhaitent accéder à des emplois où l’entraide et la coopération sont primordiale.


Elle semblait ne pas lire le parchemin posé devant elle mais improviser au fur et à mesure, amenant l’étonnement sur les visages de ses collègues.


- Mon but était de faire tomber les barrières entre les maisons, érigées depuis le début de l’école, renforcées par un certain mage noir piochant souvent ses adeptes dans la même maison, cette dernière ayant été la cible de farces de plus en plus ciblées au fil du temps, que ce soit en quatuor ou en duo…


Les élèves se regardèrent entre eux : le duo formé par les jumeaux Weasley restait frais dans les mémoires mais seuls une poignée compris la référence aux Maraudeurs.


- Dès à présents, les enseignants et moi-même axerons notre pédagogie sur le respect et l’intégrité de chacun. La compétition sera encore de mise, essentiellement avec le Quidditch, mais plus le point essentiels reliant les maisons : tous les actes de coopération et de bienveillance les uns envers les autres sera aussi soutenu et récompensé…


Une voix s’éleva, coupant la directrice dans son élan :


- Pas juste… les Poufsouffles vont rafler tous les points ! dit un élève avec un ton mi- amusé, mi- indigné.


Il y eu des rires provenant de la table des concernés et un sourire amusé éclaira le visage de McGonagall.


- Peut être qu’il ne tient qu’à vous de les imiter, Mr Barrow ? suggéra-elle un brin taquine.


Elle amorça la fin de son discours :


- Deux modifications majeures seront apportées dès l’année prochaine : la première concerne la paragraphe 98 du règlement de Poudlard, règle qui est absolument dépassées depuis longtemps. Il est préférable de se rendre à l’évidence : avec le respect du couvre-feu, l’interdiction de faire de la magie dans les couloirs, l’interdiction de duels illégaux et celle de tricher, cette règle fait partie de celles qui sont le moins respectées, surtout passé un certain stade de la puberté. Plutôt que d’interdire aux étudiants d’avoir des relations entre eux, il est plus moderne d’éduquer à un consentement éclairé et enthousiaste, à la contraception ainsi qu’au respect des deux parties tout en exigeant une certaine discrétion, me semble plus appropriée qu’une interdiction qui pousse à la transgression et au non- respect des individus. Le règlement sera modifié en fonction : si ces conditions ne sont pas respectées, les punitions seront extrêmement sévères. Je rappelle que dans la loi, ce sont des infractions lourdement sanctionnées et passible d’un emprisonnement à Azkaban.


Les élèves comprirent très bien où voulait en venir l’oratrice : les violences sexuelles étaient effectivement catégorisées comme infraction de grade 5, à l’égal d’un homicide.


Quant à la prison sorcière, elle n’était certes plus protégée par les détraqueurs mais les chimères qui la gardaient actuellement ne faisaient pas de cadeau : elles décelaient le vice et la duplicité mieux que quiconque et leurs mentir étaient une extrême mauvaise idée. A contrario, les détenus qui étaient incarcérés à tord étaient très vite repérés et relâcher, ce qui limitait nombres de dérapages. D’ailleurs, elles faisaient bien la différences entre ceux qui avaient suivi de leur plein grès Voldemort où ceux qui avaient subi un Imperium.


Elles étaient impartiales et justes, sans traumatiser à vie les détenus. Pour les seconder, c’étaient des vétérans venant des branches « de combat » du ministère : oubliators, aurors, police magique, tireurs de baguette d’élite… triés sur le volet et testés pour leur impartialité… tout en sachant qu’ils étaient logés à la même enseigne que les prisonniers pour ce qui était des compétences liées aux chimères.


La magie des chimères restait inconnue des sorciers mais elles semblaient heureuses d’être mise à l’honneur et que leurs aptitudes soient reconnues. Douées de parole humaine, bien qu’elles ne s’expriment qu’en vers, elles faisaient leurs possibles pour améliorer les conditions d’incarcérations. Ainsi, les détenus n’étaient plus livrés aux éléments, dormaient dans de vrai lit, les couloirs étaient chauffés en hiver, avaient accès à des toilettes, une douche et des repas décents.


C’était loin d’être un club de vacances, mais comparé aux précédentes conditions, c’était une amélioration qui était extrêmement bienvenue pour les prisonniers. Il restait cependant des anciennes cellules, non modifiées, situées au niveau de la mer, en proies au marrées, à l’écume et à l’humidité, afin d’y mettre les plus récalcitrant… et de leurs rappeler à quel point leur cellules « douillettes » l’étaient, correspondant aux cellules d’isolements moldues


La directrice exposa le deuxième changement :


- Comme vous vous en doutez, le ministère et moi-même sommes actuellement à la recherche d’un nouvel enseignant pour les cours de métamorphose. Habituellement, la personne chargée du directorat laisse son poste à un nouveau ou une nouvelle collègue choisi au préalable et prends la succession pour la direction du château. Nous avons été pris de cours par la guerre, par la reconstruction de l’école et la passation de pouvoir qui fut inattendue et abrupte…


Elle s’interrompit alors que tous les élèves se levaient de leurs chaises tout en brandissant leurs baguettes : pas besoin de longs discours pour comprendre qu’un nouvel enseignant ferait sa rentrée en septembre pour reprendre le poste, désormais vacant, de professeur de métamorphose.


La retraite du professeur n’était pas un secret de polichinelle et tous les étudiants s ’y attendaient. Ils firent alors apparaître une lumière au bout de leurs catalyseurs. La professeur Flitwick, toujours très vif d’esprit, baissa rapidement la flamme des bougies et les collègues de Minerva imitèrent leurs étudiants.


C’était un très bel hommage rendu à leur professeur pour sa très belle et fructueuse carrière en tant qu’enseignante.


Cette dernière sourit entre ses larmes d’émotions et dit avec un véritable sourire :


- On verra bien si vous me ferez le même hommage lorsque vous serez dans mon bureau !


La salle ainsi que la table des professeurs résonna d’un fou- rire général alors que la luminosité revenait à la normale.


- Je ne sais plus où j’en étais dans mon discourt. Ce n’est pas grave, je garde des souvenirs émus de mes années d’enseignement et j’ai passé de très beaux moments avec mes étudiants et mes collègues.


Son ton sonnait la fin de son speech.


Le professeur Chourave – grande amie de Minerva- se leva et applaudi à tout rompre, imitées pas ses confrères et les élèves.


Ensuite eu lieu la remise des diplômes des septièmes années, avec beaucoup d’émotions pour certains, Hermione sera les mains de ses professeurs en larmes – comme d’autres de ses condisciples plus émotifs- certains professeurs et élèvent n’avaient pas les yeux très secs.


Harry lui-même se rendait compte que ça y était, encore une petite semaine, et c’était terminé de ses sept tumultueuses et incroyablement riches années dans ce vénérable château, l’ayant vu passer d’enfant timide et connu à un adulte beaucoup plus mur, moins timide et… encore plus connu. Il était passé de « Celui-qui-a-été-marqué-par-vous-savez-qui » à « celui-qui-a-été-marqué-par-vous-savez-qui-et-l’a-vaincu ».


De celui qui avait été si seul et qui se sentait différent à celui qui avait trouvé sa place et s’était fait de véritables amis.


Encore un dernier voyage en train, il passera une dernière fois en tant qu’élève l’entrée 9 trois quart et il sera projeté dans la vie d’adulte, la recherche d’un emploi, d’un logement (pas question de retourner chez les Dursley) …


Il sera la main de Luna dans la sienne : actuellement il ne voulait pas penser à tout ça, il voulait aller danser avec elle au bal. Elle lui sourit tendrement en retour tout serra sa main à son tour.


-Et maintenant, je vous inviter à sortir, afin d’admirer l’éclosion de ses fleurs rares mais magnifiques dit-elle, plus enjouée que jamais mais avec des yeux brillants !


Les fleurs étaient au delà du superbe, elles étaient d’un blanc nacré et semblaient s’illuminer de l’intérieur. Au moment de l’éclosion, des milliers de lucioles virent se poser afin de goûter le nectar sucré, permettant d’assurer la pérennité florale.


Harry tenait Luna par la main et lui chuchota à l’oreille :


-Toi plus Moi, c’est pour l’éternité.


Comptant bien pérenniser la tradition commencée par son père, il demanda la main de Luna devant toute l’école. Il était allé acheter secrètement une bague, en passant par le passage secret d’Honeyduke puis en transplanant vers une ville moldue.


Il savait que Luna était la femme de sa vie, que c’était elle et personne d’autre. Il le ressentait sans aucunes explications logiques ou rationnelles.


Il s’agenouilla devant elle, alors que ses yeux s’embuaient de larmes en comprenant ce qu’il s’apprêtait à faire, et lui demanda d’une voix claire et assurée :


-Luna Lovegood, tu es la femme de ma vie, tu illumines mes journées et fait de moi un homme meilleur chaque jour. Tu m’apprécie pour la personne que je suis, sans arrière-pensée, tu me comprends et me connaît mieux que quiconque. Sans toi je ne suis rien. Acceptes-tu de devenir ma femme ?


Alors qu’elle lui disait un grand « oui » en pleurant et qu’il glissait la bague sertie – un solitaire- d’un éclat de lune à son doigt, il savait qu’il faisait le bon choix et ne le regretterai pas.


Tout comme James Potter n’avait jamais douté de ses sentiments pour Lily Evans, il embrassa tendrement Luna Lovegood en étant tout aussi sur des siens.


~*~


Il était sur le quai et il était nostalgique : c’était son dernier voyage en Poudlard Express.


Il se sentit triste et mélancolique, ce fut sa maison pendant sept années, malgré tous les événements qu’il avait vécu – heureux ou tragiques- il en gardait globalement de bons souvenirs même si ceux-ci étaient ternis par la bataille de l’année précédente. Toute cette aventure ajoutée à toutes ses disparitions avaient définitivement fait changer Potter et l’avaient fait mûrir bien plus vite qu’un ado normal… qu’il n’avait jamais été réellement l’occasion d’être.


Mais il n’était plus seul, désormais, pour affronter l’entrée dans la vie d’adulte autonome.


Il entrelaça ses doigts à ceux de sa désormais fiancée :


- Moi aussi je suis triste, Harry.


Comme d’habitude, ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre.


Elle déposa un léger baiser sur les lèvres de son promis et ils se sourirent avec amour.


Ils avaient leur diplôme en poche, leurs amis les attendaient, plus uni et soudés que jamais.


L’avenir leur était ouvert, grand, lumineux, sans Voldemort et une bonne majorité de ses sbires.


Harry sera auror, comme son père avait commencé à l’être, avant sa disparition tragique et fera honneur à sa mère, apprentie guérisseuse, en apprenant les potions et premiers soins d’urgences.


Il voulait combiner les deux et être un « guérisseur de combat », comprenant que les soins étaient aussi les nerfs d’une guerre, il sera appuyé par Kingsley Shaklebolt et un nombre conséquent de médicomages, ouvrant la voie à une nouvelle vocation.


Ron vendra des blagues et du bonheur aux gens, soutenant son frère, dans un superbe sacrifice, à l’ombre de son rêve d’auror pourtant réussi et acclamé.


Hermione fera le droit, se battra pour la reconnaissance des créatures magiques, elle reprendra le flambeau de Kingsley en accédant au poste de ministre de la Magie devenant ainsi la première femme née- moldue à y accéder, faisant la fierté de la communauté des sorciers spontanés… ainsi que de sa famille et de ses amis.


Hannah, sera une préparatrice de potions renommée, prétendue pour reprendre l’affaire mais préférera suivre son mari à Poudlard et reprendre le flambeau du successeur de Slughorn, devenant ensuite la directrice de Serdaigle et formant avec Neville le premier couple à intégrer l’école.


Neville deviendra un botaniste très réputé du fait de son talent et ses découvertes novatrices, succédant à Chourave le moment venu lorsqu’elle sera devenue trop âgée pour enseigner, devenant de facto le prochain directeur de Gryffondor.


Dean et Seamus, le couple gay, adorant les vieilleries, seront antiquaires.


Ginevra, fera une très belle carrière de poursuiveuse dans le club des Harpies de Holyhead, deviendra sa capitaine et gagnera plusieurs coupes du monde en ramenant moultes trophées, avant de prendre sa retraite et d’effectuer une reconversion en tant de professeure de vol sur balai et d’être chroniqueuse sportive pour la gazette du sorcier à ses heures perdues.


Quant à Luna :


Elle sera une brillante magizoologiste, souhaitant rendre ses lettres de noblesse aux animaux magiques, digne héritière des valeurs de Norbert Dragonneau.


De ses nombreux voyages, dictés par l’étude des créatures magiques, elle rapportera également histoires, légendes, contes… qu’elle éditera dans le Chicaneur.


Elle formera un couple solide avec Harry, défendant et célébrant la différence, apprenant à leurs deux enfants à quel point l’amour, l’honnêteté et la sincérité pouvaient déplacer des montagnes.


Rappelant à ses proches à quel point être aimé et accepté pour soi-même n’a pas de prix.


~*~


Et voilà, cette histoire est terminée!


Elle a une suite, qui n'en n'est pas vraiment une car il ne s'agit pas d'une suite directe, puisqu'elle reprend un certain acte magique en filigrane de cette histoire. D'ailleurs, c'était censé être un "épisode bonus" mais la complexité de la prouesse était bien plus grande que ce que j'avais prévu.


Je la publierai dès que j'en ai le temps.


A la prochaine.



Laisser un commentaire ?