Annastasia et le pouvoir ancien

Chapitre 1 : Trois ans plus tard

2828 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a plus d’un an

De la fumée s'échappait de l'énorme cratère brûlant. Il faisait nuit, mais on pouvait apercevoir la lave orange et chaude tout au fond du trou. Une petite lumière jaillissait d'une baguette magique.


La baguette était tenue par une femme d'environ quarante ans. Celle-ci marchait parmi les roches et les crevasses pour se rendre à un endroit précis. Elle était en mission. Une mission qu'elle s'était donnée elle-même.


La mort du seigneur des ténèbres avait été la plus terrible nouvelle de sa vie. Jamais elle n'aurait cru que cela pouvait arriver... tué par une sale gosse au pouvoir de l'imperium... quel farce. Elle avait eu de la chance. Elle ne pouvait pas être aussi forte. Le seigneur des ténèbres, même mort, continuait d'hanter ses pensées. Elle ne pouvait pas vivre en sachant qu'aucune vengeance n'avait été accompli...


La femme arriva finalement au but. Le volcan vombrissait férocement tout près d'elle, mais elle s'en fichait. Le seigneur des ténèbres ne choisissait pas les lieux au hasard. Ce volcan était important pour lui alors il l'était aussi pour elle.


Elle voyait une petite boîte ornée d'un serpent, perché sur une roche brûlante. La femme attrapa la boîtet sans attendre et l'ouvrit.


À l'intérieur se trouvait une enveloppe. Il n'y avait rien d'inscrit sur le dessus. Une simple enveloppe blanche et immaculée. La femme fronça les sourcils. Avait-elle parcouru tout ce chemin pour une simple lettre ? Elle ouvrit l'enveloppe.


Soudainement, elle fut enveloppée par une dense fumée noire qui n'avait rien à voir avec le volcan. Elle prit la lettre et commença à la lire. Puis, elle éclata d'un grand rire machiavélique.


- Je vais poursuivre ce que vous avez commencé ! s'écria-t-elle. Votre mort ne sera pas vaine !




Deux adolescents étaient étendu dans l'herbe sèche d'un grand terrain bordé par une forêt dense. Le ciel était d'un bleu azur et le soleil scintillait de milles feux. La jeune fille avait relevé ses longs cheveux noirs en queu de cheval pour ne pas avoir trop chaud. Des gouttes de sueurs perlaient tout de même sur son front.


Elle venait de terminer sa cinquième année à l'école de Poudlard. L'année des examens de BUSE avait été plutôt ardue. Anna était dans la moyenne et avait réussi avec beaucoup d'effort et d'aide de la part d'Hermione.


Anna et ses amis pouvaient enfin vivre comme des étudiants normaux. Voldemort avait été vaincu il y a trois ans et tout paraissait simple et anodin, à présent. Sauf peut-être la popularité d'Anna. La rumeur de son combat avec Voldemort avait rapidement fait le tour et Anna avait été pourchassé par des journalistes plusieurs mois après l'événement.


- Hé, dit soudainement Harry en s'assoyant.

- Hm ? fit Anna en se tournant vers lui.

- Ça te dit d'aller au chemin de traverse ? demanda le jeune homme.

- Pourquoi pas... répondit Anna.


Les deux amis se dirigèrent vers la maison. Suite aux évènement passés, Padfoot avait décidé de déménager. Il disait qu'il voulait prendre un nouveau départ. Anna et Harry étaient heureux du changement. Padfoot avait acheté une grande maison à la campagne et il avait convaincu Moony et Tonks de les suivre. Ainsi, ils vivaient tous ensemble dans cette grande maison. Teddy avait maintenant trois ans et il était plein de vie.


Harry se rendit jusque dans le salon où se trouvait Padfoot, Moony, Tonks et Teddy. Anna prit le bambin dans ses bras et le chatouilla.


- Dis, Padfoot, on peut aller au chemin de traverse ? demanda Harry.

- Pourquoi faire ? demanda Padfoot.


Padfoot n'avait pas changé même si Voldemort était mort. Il était toujours aussi protecteur envers Anna et Harry.


- Pour aller se promener, répondit Harry.

- D'accord, soupira Padfoot. Revenez pour le souper.

- Oui, dit Harry, tout sourire.

- Ne faites pas de bêtises, lâcha Moony.

- Jamais, répondit Anna en riant.


Elle déposa Teddy et elle alla rejoindre Harry dans la cheminée. À deux, ils scandèrent le chemin de traverse et furent amenés aussitôt. Harry toussa comme à son habitude et ils sortirent de la cheminée.


Ils se rendirent à l'extérieur et gagnèrent la rue principale. Il y avait beaucoup de monde. Anna adorait l'ambiance du chemin de traverse.


- On va prendre une bière au beurre ? demanda Harry.

- Ouais.


Anna espérait croiser quelques uns de leurs amis. Depuis la fin de la troisième année, tout le monde voulait être son ami. Elle était devenue une héroïne de guerre. L'effervescence s'était dissipé depuis ce temps mais Anna recevait encore des lettres d'admirateurs. Elle n'aimait pas la notoriété mais Harry, lui, était plutôt content que toute l'attention soit dirigée vers elle.


Ils arrivèrent au pub et allèrent commander leur breuvage. En attendant, Anna observait la pièce et remarqua le professeur Rogue. Il était assis à une table éloigné en compagnie de Drago Malfoy.


Celui-ci avait été pris en charge par Rogue suite à la mort de Voldemort. Les parents de Malfoy s'étaient volatilisés. Anna trouvait cela plutôt cruel de leur part. Ils avaient abandonnés leur fils.


Mais Malfoy n'avait pas changé. Il restait toujours un serpentard et l'influence de Rogue n'aidait en rien.


- Tiens, dit Harry en lui tendant la bière.

- Merci. Tu as vu, Rogue est là avec Malfoy.

- Ils prennent du bon temps... lâcha Harry en les regardant.

- Pas possible, fit Anna.

- Vous voulez notre photo ? s'exclama Malfoy, furieux.

- Non, ça va, répondit Anna. Bonjour, professeur Rogue.


Le dit professeur ne daigna même pas lever les yeux vers elle. Harry tira Anna avec lui et il allait s'assoir plus loin.


- Bonjour, professeur Rogue, imita Harry d'une drôle de voix.

- Ben quoi ? fit Anna.

- C'est notre ennemi, déclara Harry.


Anna leva les yeux au ciel. La guerre qui opposait Rogue et tout le monde avait continué de persister, elle. Padfoot alimentait la haine plus que les autres mais Anna, elle, avait beaucoup appris. Elle savait que Rogue n'avait pas eu une vie facile et qu'il se protégeait en haïssant tout le monde.


Une jeune fille entra ensuite dans le pub. Anna tapa Harry sur l'épaule et lui pointa la fille.


- C'est Cho, chuchota-t-elle.

- Oh, non... se lamenta Harry en essayant de se cacher.


Harry était sorti avec Cho durant leur cinquième année. Il avait craqué pour son jolie sourire mais il avait vite compris qu'il ne l'a connaissait pas réellement. La jeune serdaigle était certes intelligente et assidue, mais elle était également très sensible.


Cho pleurait au moins trois fois par semaine dans ses meilleurs jours. Harry avait passé de nombreuses soirées à la consoler. La consoler parce que son chat était mort ou parce qu'elle avait perdue son porte bonheur.


Anna avait clamée toute l'année que Cho n'était pas une fille pour lui et cela avait fini par porter ses fruits : Harry l'avait laissé en juin. Étant un garçon très gentil, Harry s'était senti mal quelques temps. Cho était une bonne fille malgré tout et elle méritait de trouver le bonheur.


Le regard de Cho, qui était accompagnée d'une amie, parcourut le pub jusqu'à s'arrêter sur Anna et Harry. Elle fit un timide signe de main auquel les deux amis répondirent. Cho se dirigea vers le comptoir.


- On se tire, lâcha Anna. J'ai pas envie qu'elle vienne ici...

- D'accord... répondit Harry.


Ils finirent leur bière au beurre rapidement et se levèrent. En se dirigeant vers la porte, ils entendirent la voix de Cho.


- Harry ! lança-t-elle d'une voix mal assuré.


Harry s'arrêta et se tourna vers elle. Anna en fit de même en retenant un soupir.


- Euh... je voulais juste te dire que j'étais désolé, dit-elle timidement.

- Je vais attendre dehors, lâcha Anna avant de s'en aller.


Harry lui fit des gros yeux.


- Euh... dit-il ensuite à Cho. Pourquoi tu es désolé ?

- Parce que je me rend compte que j'ai été trop émotive... avoua Cho.

- C'est vrai qu'elle peut être émotive, déclara son amie.

- Ça va, Cho, dit Harry, un peu mal à l'aise. On reste amis ?

- Ouais, répondit Cho en souriant. Bon... profite de tes vacances, Harry.

- Merci. Toi aussi, Cho, répondit Harry.


Les deux jeunes filles allèrent s'assoir à une table. Harry poussa un soupir de soulagement. Ce n'était pas si pire, finalement. Cho avait au moins réalisé qu'elle était trop émotive.


Harry alla rejoindre Anna à l'extérieur et lui raconta ce qui s'était passé.


- Bon, enfin, lâcha-t'elle en riant. Elle réalise. Tu vas enfin pouvoir te concentrer sur Ginny.

- Quoi ? fit Harry.

- T'as très bien compris, répondit Anna d'un ton espiègle.

- La ferme, lâcha Harry avec un regard noir.


Anna se mit à rigoler et décida d'arrêter de taquiner Harry. Elle savait bien qu'il allait finir par sortir avec elle. Ginny n'avait de yeux que pour lui, cela était une évidence pour tout le monde. Mais Harry disait toujours qu'elle était juste une amie. Anna et Padfoot soupçonnait que ce soit parce qu'elle était la soeur de Ron, son meilleur ami. Harry était mal à l'aise et ne savait pas comment agir avec Ron.


Anna et Harry parcouraient les rues du chemin de traverse. Ils avaient rencontré Neville et sa grand-mère. Ceux-ci allaient bien et Neville semblait particulièrement heureux. Apparemment, sa grand-mère avait une surprise pour lui.


Les adolescents allèrent admirer le nouveau balais au magasin de Quidditch. Étant fan de ce sport, le balais de l'année leur faisait beaucoup envie. Tous les deux avaient bien sûr l'argent pour se l'acheter, mais Padfoot disait qu'ils ne pouvaient pas toujours s'acheter tout ce qu'ils voulaient. Il disait qu'il fallait les mériter au moins un peu.


Ils allèrent ensuite à la Grande place. C'était un grand parc où tous pouvaient se reposer et profiter du beau temps. Anna et Harry allèrent s'installer dans un coin. Leur sortie publique attirait parfois les curieux et ils ne voulaient pas subir cela encore une fois.


Cependant, malgré leur retrait, ils n'eurent pas cette chance. Une femme d'une quarantaine d'année s'approcha d'eux d'un pas assuré. Elle tenait quelque chose qui ressemblait à une petite boîte dans sa main droite. Elle avait les cheveux bruns et aux épaules. Ils étaient frisés.


- Bonjour, dit-elle d'une voix calme.

- Bonjour, répondit Anna d'une voix ennuyé.

- Je suis désolée de vous déranger, tous les deux. Je suis une de tes admiratrices, Annastasia.


Anna la fixa d'un drôle d'air. Cette femme semblait très étrange. Elle sourit largement laissant découvrir ses dents jaunes et en mauvais état.


- Je ne vais pas rester longtemps... je voulais juste te donner ça, dit la femme en donnant la petite boîte qu'elle avait dans sa main.

- Non, non, ce n'est pas la peine... dit Anna avec un certain malaise.

- J'insiste, dit alors la femme. Cela me ferait très plaisir que tu la prenne.

- D'accord... répondit Anna.


Elle prit la boîte et se força à sourire. Elle l'ouvrit avec appréhension et découvrit une petite bague. C'était la même bague que Dumbledore avait donné à Taylor en troisième année pour qu'il surveille Anna et Harry... Anna leva un regard confus vers la femme. Elle sourit largement.


- C'est pour toi, petite, dit-elle. Il ne faut jamais oublier son passé.

- Vous êtes dingue, lâcha Harry. Laissez-nous tranquille.


La femme eut un rictus.


- Tu dois être déçu de ne plus être la coqueluche, dit-elle vers Harry. Annastasia tue le seigneur des ténèbres de ses mains... ça ne laisse plus de place pour toi, Potter.

- Laissez-nous tranquille, clama Anna. Et gardez votre cadeau !

- Non, je te le laisse... après tout, cela t'appartient. N'oublie surtout pas mon visage.


La femme sourit de nouveau et quitta le parc. Anna et Harry s'échangèrent un regard.


- Trop bizarre... déclara Harry.

- C'est une folle... mais comment elle a eu cette bague ? demanda Anna en observant la dite bague.

- On ne sait pas si c'est vraiment la même bague, Anna... de toute façon, ça serait trop étrange. Comment cette femme la eu ? Qui est-elle ?

- Si c'est vraiment une admiratrice, elle aurait pu la chercher et finir par la trouver. Je l'avais lancé dans la forêt interdite, en troisième année.


Harry eut un regard dubitatif.


- Il ne faut pas en parler à Padfoot, déclara Anna. S'il sait ça, il va paniquer et on pourra plus sortir de l'été.

- Tu as raison... mais je trouve ça très étrange, Anna. Ça me dit rien de bon...

- On doit d'abord savoir si c'est vraiment la bague de Taylor... Elle était magique, Dumbledore les avait ensorcelé. Alors, on doit regarder s'il reste des résidus de magie.

- Oui, tu as raison, répondit Harry. Retournons à la maison.

- Ouais.


Anna et Harry retournèrent rapidement à la maison. La rencontre avec cette femme laissait un goût amère à Anna. Et si tout recommençait ? La peur, l'angoisse, la mort... Anna ne voulait pas revivre tout cela. Mais elle ne devait pas paniquer. Cela ne voulait peut-être rien dire... c'était peut-être juste une groupie un peu folle.


Les deux adolescents se firent discret à la maison et alla dans la chambre d'Anna. Celle-ci plaça la bague sur son bureau et pointa sa baguette vers elle. Elle lança le sortilège de révélation et la bague se mit à scintiller. Elle échangea un regard avec Harry.


- C'est la même, déclara Anna.

- On doit en parler à Padfoot et aux autres, Anna, lâcha Harry d'un ton sérieux.

- Harry, si on fait ça, on est séquestré pour le reste de l'été... répliqua Anna d'un air désespéré. C'est juste une cinglé qui veut nous faire peur. Elle ne nous a même pas menacé, après tout...

- Elle t'a dit de ne surtout pas oublier son visage, dit Harry.

- C'est vrai que ça fait un peu psycopathe, lâcha Anna. Laisse moi réfléchir un peu, Harry. On en parlera plus tard à Padfoot.

- Anna... soupira Harry. Je ne veux pas que ça recommence.

- Voldemort est mort, Harry. Ça ne peut pas recommencer.

- Tu sais ce que je veux dire... même si Voldemort est mort, il reste des sorciers qui n'attende que sa résurrection.

- Je sais bien... mais j'aimerais que mon père ne recommence pas à s'inquiéter constamment. Nos trois premières années à Poudlard ont été durs. Ça fait deux ans maintenant que tout va bien. Il faut que ça continue... et puis, on s'imagine sûrement des choses, Harry.

- Bon... on ne dira rien pour l'instant mais s'il se passe quoi que ce soit d'autre, on aura pas le choix, Anna. D'accord ?

- D'accord, répondit la jeune fille.

- Et surtout, ne met pas la bague sur ton doigt. C'est peut-être dangereux.

- Je suis pas idiote, Harry, soupira Anna.


Harry eut un regard entendue et quitta la chambre d'Anna. Celle-ci se laissa tomber sur son lit et observa la bague. Elle avait été si furieuse contre Taylor lorsqu'elle avait découvert la vérité. Pourtant, il voulait seulement la protéger... et il en était même mort. Anna chassa cette pensée de sa tête.


Elle pensait plutôt à la femme aux dents jaunes. N'oublie pas ton passé... pourquoi elle lui avait dit cela ? Que voulait-elle d'elle ? Anna se promit de retourner au chemin de traverse pour avoir des réponses.


Finalement, le calme et la zénitude était peut-être terminé pour Anna. Cette drôle de femme avait semé une panoplie de doutes et de questions dans son esprit. Qu'en penserait Padfoot ? Il paniquerait, Anna en était sûre. Elle espérait qu'Harry tienne sa langue pour les prochains jours. Elle pourrait ainsi mener sa propre enquête.


Le chat d'Anna bondit soudainement sur le lit et vient ronronner tout près d'Anna.


- Salut, mon chat, murmura la jeune fille. Apparemment, les problèmes vont recommencer...


Le chat émit un miaulement et se coucha sur Anna.

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