Une aventure dans un nouveau monde

Chapitre 1 : Vérité

2274 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 23/11/2023 22:32

2 MAI 1998 - Bataille de Poudlard.


Voldemort se tenait devant lui, un cercle de ses Mangemorts le flanquait. Une sensation glaciale lui parcourait la peau, comme si chaque pore était caressé par une plume de glace. Il redoutait ce qui allait lui arriver, se demandant si l'émotion qui l'étreignait était de la peur. Si c'était le cas, il pouvait comprendre. Il était sur le point de faire l'ultime sacrifice, prêt à donner sa vie pour détruire cet horcruxe, à mourir des mains de l'homme qui avait assassiné ses parents.


Il croisa le regard de Voldemort. Les yeux, aussi rouges que le sang séché, le fixaient intensément.


"Harry Potter, le survivant," murmura Voldemort, sa voix était comme une vipère glissant à travers des herbes sèches.


Une lumière verte, vive et cruelle, fila vers lui, un éclair de mort.


Et puis, tout devint blanc. Il rouvrit les yeux, ébloui par la luminosité. C'était comme si toute la lumière du monde s'était concentrée en un seul endroit. Se redressant, il reconnut les lieux - c'était King's Cross, la gare de son enfance. Mais tout était différent, tout était d'une blancheur étincelante.


"Harry," entendit-il derrière lui. Il reconnaissait cette voix.


Toujours assis au sol, il se retourna. Il ne put s'empêcher de grandement écarquiller les yeux en voyant qui se dressait devant lui. Voldemort rajeuni jusqu'à la vingtaine, portant un costume de sorcier qui lui allait à ravir. Cependant, il gardait ses yeux rouges, les mêmes qui l'avaient fixé avant sa mort.


"Tu es l'horcruxe ?" demanda Harry, même s'il connaissait déjà la réponse.


"Oui, je suis le septième."


"Alors, je suis mort ?"


"Pas exactement," répondit Voldemort avec un léger sourire.


"Que veux-tu dire par 'pas exactement' ?" questionna Harry, agacé.


"Le sortilège de la mort n'a touché que la partie d'âme que je suis. Je dois admettre que le vieil homme était plus rusé que je ne le pensais. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il t'utilise ainsi pour parvenir à ses fins," rit le Seigneur des Ténèbres.


"Ne parle pas ainsi du professeur Dumbledore," s'écria Harry.


"Donc, tu tolères la façon dont il t'a utilisé pour m'éliminer ?"


"Qu... quoi ? Non, je ne sais pas," hésita Harry. "Il fallait bien t'arrêter, et si c'était la seule manière, je ne pouvais pas faire grand-chose."


Harry vit le regard de Voldemort changer.


"J'ai beaucoup de regrets concernant cette guerre. Je pense n'avoir pas atteint mon objectif," soupira Riddle.


"Que veux-tu dire ? Tu as des regrets ? Tu aurais aimé tuer plus de personnes ?"


"Je peux comprendre ton amertume, mais mon objectif était tout autre. Je voulais unir les sorciers pour combattre un ennemi commun. Ma peur de la mort a cependant eu raison de moi."


La colère d'Harry s'atténua, laissant place à la confusion. Que voulait dire Voldemort par réunir tous les sorciers ? Pour Harry, ces paroles n'avaient aucun sens, mais il décida de ne pas interrompre le mage noir.


"Quand j'ai découvert la Chambre des Secrets, j'y ai trouvé nombre de secrets," annonça Voldemort.


"Était-ce un jeu de mots intentionnel ?" ne put s'empêcher de dire Harry.


Voldemort décida d'ignorer cette remarque et continua :


"J'y ai découvert une pierre bleue gravée d'une écriture inconnue. J'ai tenté de la déchiffrer, mais ce n'est ni une langue morte ni une langue vivante. Il y avait des écrits parlant d'un peuple technologiquement avancé qui régnait dans un monde différent du nôtre, ainsi que d'une grande menace. J'ai décidé de faire mon propre enquête, j’ai pris des années à récolter toutes informations après tout le Winzenmagot ne voulait pas que ces informations ne sortent. Comme les héritiers de Serpentard avaient accès à la chambre des secrets, je me suis dit que demander à mon grand-père maternelle des informations supplémentaires avant de l’assassiner.," raconta Voldemort avec un sourire comme s'il se remémorait un souvenir amusant.


"Tu es un psychopathe, tu le sais ça ?" dit sarcastiquement Harry.


"Je ne l'ai jamais nié," rit Voldemort. "C'est un secret transmis de génération en génération dans notre famille, mais je pense que certaines informations ont peu à peu disparu au fil du temps. Ce que m'a transmis mon grand-père était tout de même clair pour comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons. Un peuple nous souhaite du mal, voire même notre destruction."


"Tu parles des Moldus ?"


"Non, les Moldus représentent un danger pour le monde des sorciers, mais ce n'est pas d'eux dont je parle. Ce peuple vient d'un autre monde."


"Un autre monde ? De quoi parles-tu ?" questionna Harry, totalement perdu.


"D'après ce que j'ai compris, nous, les sorciers, aurions vécu dans ce monde il y a des siècles. Cependant, pour une raison que j'ignore, nous avons été chassés et nous nous sommes réfugiés ici. Cette chasse, venant de cet autre monde, a été l'élément déclencheur des persécutions contre les sorciers. Lors de mes voyages autours du monde, d'autres informations sont tombés jusqu'à mon oreille. J'ai eu l'occasion de rencontre beaucoup de sorciers, notamment Grindelwald, qui a eu la grande gentillesse de me donner des informations très intéressantes."


"Tu as connu Grindelwald ? Comment est-ce possible, Dumbledore l'a battu et il a été emprisonné ?"


"C'était avant la fin de la guerre avec Grindelwald. J'étais déjà diplômé de Poudlard à cette époque."


"Parfois, j'ai tendance à oublier à quel point tu es vieux."


"Et moi, j'avais oublié à quel point tu es insolent. Reprenons. Grindelwald avait pour objectif de libérer les sorciers, mais pas pour les raisons que tout le monde imagine. Après la fin des persécutions sorcières, initiées par ce peuple, certains sorciers ont passé un pacte avec eux. Si le monde magique fournissait des sorciers, notamment des enfants, en tant qu'esclaves à ces dirigeants, ce peuple garantissait une sorte de protection au monde magique avec le maintien du secret magique. Un pacte qui peut être rompu à tout moment."


"Je suis censé te croire ?" rit Harry. "Si tout cela est vrai, pourquoi n'en parle-t-on pas ?" demanda-t-il avec dédain.


"Je comprends que cela soit difficile à croire, mais nous pourrions demander à Dumbledore de nous donner plus de détails."


"Dumbled—" Harry fut interrompu par une main posée sur son épaule. En se retournant, il vit Dumbledore.


Il n'avait pas changé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu, son visage marqué par le temps, mais ses yeux bleus étaient toujours aussi perçants.


"Harry, je suis content de te revoir. Tu as bien grandi," commença Dumbledore.


"Comment ? Vous êtes mort ?"


"Nous sommes dans un lieu entre la vie et la mort. Je voulais te rencontrer seul, mais je ne pensais pas que l'horcruxe aurait suffisamment de magie pour prendre cette forme," soupira Dumbledore. "Pour reprendre ce que disait Tom, c'est malheureusement vrai. Ce peuple est un ennemi inconnu, il sera difficile de prouver son existence, mais encore plus difficile de les affronter."


"Mais il y a une solution," reprit Voldemort.


"Je ne vais pas te laisser continuer à parler de ça," interrompit Dumbledore. "Ce n'est pas nécessaire que Harry le sache."


"Je veux savoir ! Je veux savoir qui sont ces gens qui peuvent être un danger pour nous, et je veux savoir pourquoi Voldemort a fait tout cela !" s'exclama Harry. Il ne pouvait pas accepter ces informations et s'arrêter là.


"L'enfant veut savoir, et je pense que c'est une bonne idée de lui dire. Peut-être que l'Élu peut changer quelque chose," ajouta Voldemort.


"Es-tu sûr, Harry ? Si tu détiens ces informations, tu pourrais être mis en danger," avertit Dumbledore.


Sa vie serait en danger, mais sa vie avait toujours été menacée. De plus, il y avait une possibilité qu'après la guerre, d'autres attaques viennent de personnes dont ils ne savaient rien. La vie de ses amis, de sa famille, de personnes innocentes serait toujours en danger. Il avait pris sa décision, il hocha la tête, il était prêt.


"Je veux savoir !" dit Harry avec détermination.


"Il y a des siècles, une jeune sorcière a réussi à sauver les sorciers d'une mort certaine en les transportant dans ce monde grâce à un pouvoir antique ou une arme antique."

Voldemort continua son récit, ses yeux rouge vif fixés sur Harry.


"Il était dit que cette jeune sorcière avait utilisé un artefact d'une puissance indescriptible pour ouvrir un portail vers ce monde. Elle a guidé son peuple à travers, loin de la persécution et de la mort certaine. Cet artefact, cette arme antique, était connu sous le nom de Nyx. C'est tout ce que nous savons sur cette arme."


Harry sentit un frisson parcourir son échine. "Et où est cette arme maintenant ?" demanda-t-il, une note d'appréhension dans sa voix.


"Perdue," répondit Dumbledore, sa voix empreinte de tristesse. "Elle a été perdue dans le chaos de notre fuite. Les rares sorciers au courant de notre origine ont consacré leur vie à sa recherche, mais tous ont échoué. Sans elle, nous ne pouvons nous défendre contre ceux qui nous ont chassés ni comprendre les nombreux secrets de notre passé."


"Alors, tout ce que Voldemort a fait... la guerre, les meurtres... c'était pour trouver cette arme ?" demanda Harry, sa voix tremblante de colère et d'incrédulité.


"Non, pas exactement." répondit Voldemort. "Ma guerre a peut-être commencé dans la recherche de ce pouvoir inconnu, mais elle a rapidement évolué vers autre chose. J'ai réalisé que même sans l'arme, je pouvais unir le monde des sorciers sous mon commandement. Ainsi, nous serions prêts à affronter notre ancien ennemi s'il revenait."


"Admettons hypothétiquement que ton objectif premier ait été de rassembler l'ensemble du monde magique afin de lutter contre cet ennemi redoutable. Pourquoi alors faire preuve d'une telle cruauté envers les sorciers nés de parents moldus ?" Harry exprimait son dégoût clairement perceptible envers l'homme devant lui.


"Je n'ai jamais prétendu être un saint, Harry," rétorqua Voldemort, un sourire cruel étirant ses lèvres pâles dans une expression de délectation. "Néanmoins, je vais me permettre de t'expliquer la raison de cette animosité apparente. La haine que j'éprouvais envers les moldus a été amplifiée avec la création de chaque horcruxe, alimentant ainsi mon aversion."


Harry, toujours en colère, reprit : "Et c'est censé justifier tous les meurtres et toute la souffrance que tu as causés ?"


Voldemort haussa les épaules, indifférent à la colère croissante de Harry. "Je ne cherche pas à justifier mes actions, Harry. Je t'explique simplement comment les choses se sont déroulées. Que tu choisisses de comprendre ou non, c'est à toi de décider."


Harry se tourna alors vers Dumbledore, cherchant un soutien, une compréhension. "Et vous, saviez-vous tout cela ?"


Dumbledore hocha la tête, son expression sombre. "Oui, Harry, je le savais. Et je suis désolé. J'aurais dû te le dire plus tôt."


La colère de Harry se transforma en confusion. "Et maintenant ? Que suis-je censé faire ?"


"Maintenant," dit Dumbledore, "tu continues à te battre. Pour toi, pour tes amis, pour notre monde. Je pense qu'après cette guerre, tu mérites enfin un peu de bonheur et de pouvoir vivre la vie que tu souhaites."


"Et comment pourrais-je y parvenir maintenant, avec toutes ces informations ?" demanda Harry, ses yeux brillant d'une confusion totale.

Dumbledore sourit tristement. "Tu trouveras un moyen, Harry. Tu l'as toujours fait."


"Encore une dernière chose, pourquoi m'avoir dit tout cela ?" demanda Harry à Voldemort.


"Après t'avoir observé depuis ta plus tendre enfance, je dois avouer que tu m'impressionnes, que ce soit ta force magique, ta chance ou ton entêtement. J'ai décidé de simplement parier sur toi pour le futur du monde magique. Je ne veux pas partir en sachant quel genre de risque il peut y avoir pour notre monde," expliqua doucement Voldemort.


Pour la première fois de sa vie, Harry se sentit étrange. Qui aurait cru que Voldemort avait une haute estime pour lui.


“Tu es mignon quand tu rougis” se moqua le mage noir.


“Tais-toi !” s’exclama le survivant.


“Il est le temps pour toi de rentrer Harry. Ils ont besoin de toi.” dit l’ancien directeur de Poudlard.


“Avant que tu partes après cette guerre, je te conseil d’aller au Manoir Riddle. Tu trouvera des information qui pourrait t’intéresser.” conseilla Voldemort.


“Merci pour le conseil.”


Un train surgit juste devant lui, sa porte s’ouvrit silencieusement, l'invitant à monter à bord. Harry jeta un dernier regard en arrière avant de franchir le seuil du wagon. À peine avait-il posé le pied à l'intérieur que tout devint sombre une seconde fois. Le froid l'envahit à nouveau, des murmures indistincts résonnèrent autour de lui, et il sentit une présence près de son visage. Il entrouvrit les yeux pour se retrouver nez à nez avec Narcissa Malfoy.


"Est-ce que Draco est vivant ?" chuchota-t-elle tout près de son oreille, l'angoisse dans sa voix était palpable.

"Oui", répondit l'élu d'une voix faible.


Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de Madame Malfoy. Elle se redressa, se tournant vers le seigneur des ténèbres, dont l'aura sinistre emplissait l'atmosphère.


"Il est mort", déclara-t-elle d'une voix tremblante mais assurée.

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