La couleur des sentiments
Chapitre 8 : Attaque
POV de Drago
Je sens que je me réveille lentement. Je soupire doucement avant de m’étirer et je réalise que le lit est froid près de moi. J’ouvre les yeux, prit d’une légère panique, je suis bien seul dans la chambre et je n’entends pas de bruit autour de moi. Je me lève à la hâte et lorsque j’arrive dans le salon, je la vois, debout dans la cuisine, toujours portant mes affaires.
Je soupire de soulagement et me passe une main dans les cheveux. Elle a dû sentir ma présence car elle se tourne vers moi et me sourit. Je suis un peu partagé et je ne sais pas trop ce qu’il conviendrait de faire en cet instant. Nous n’avons pas vraiment discuté hier soir après le baiser que je lui ai donné alors je ne saurais dire si elle le regrette ou non.
Je m’avance vers elle et j’ai comme l’impression qu’elle est dans le même état d’esprit que moi.
-« Salut… J’espère que je ne t’ai pas réveillé, je ne voulais pas faire de bruit et te préparer le petit déjeuner. »
Je ris sans retenu. Je sais que mes placards sont vides, la pauvre n’aurait pas pu faire grand-chose. Je me décide et pour éviter que nous soyons mal à l’aise tous les deux, je lui dépose un baiser sur le front avant d’attraper la tasse de café qu’elle me tend. Je vais pour me diriger vers le salon quand j’entends la sonnerie de la porte. Je fronce les sourcils en regardant l’horloge de l’entrée. Il est 8h passé, c’est un peu tôt pour des visites non ?
Je m’avance rapidement et ouvre la porte pour me retrouver face à Blaise. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il passe devant moi rapidement, sans me saluer. Il aperçoit Hermione et lui fait une bise avant de reporter son attention vers moi.
« - Il fallait que je vous voie le plus vite possible. »
Son air est fermé et son ton est grave. Il se laisse tomber dans le fauteuil tandis qu’Hermione et moi nous rejoignons dans le canapé. Son bras est collé au mien et je le sens tendue, tout comme moi. La venue de mon meilleur ami ne présage rien de bon, c’est évident. Il soupire bruyamment et prend la parole.
« - Vous devriez faire attention et décider de ce que vous allez faire et cela, très vite. »
Je fronce les sourcils et regarde Hermione.
« - L’un de mes collègues m’a envoyé un message à mon arrivé au bureau. Dereck s’est rendu au Ministère de la Magie à la première heure ce matin. Il serait remonté comme une pendule et je crains qu’il ne mette en place quelque chose qui vous portera préjudice à tous les deux, surtout toi, Dray.
- Comment ça, à Drago ?
- Dereck aurait déposé plainte pour cambriolage et enlèvement.
- Hein ? »
Je reste sans mot alors qu’Hermione s’agite.
« - Les forces de l’ordre Moldue ont été appelé hier après ton départ et ce matin, il prenait contact avec le côté sorcier. Ce mec est tordu et prétendre que Drago est l’auteur de ta fuite n’est pas anodin.
- Blaise, je ne vais pas me cacher.
- Oh non, mon ami, ce n’est pas ce que je te demande de faire, mais… »
Blaise n’a pas le temps de finir sa phrase, que j’entends une nouvelle fois la porte d’entrée sonner. Dans la mesure où le métis est là, il ne peut s’agir que de Potter. Sans surprise, je le vois sur le pas de ma porte, mais accompagné de sa femme. Ils entrent tous les deux et saluent les autres. Je les rejoins mais cette fois, je reste debout, Ginny ayant pris ma place.
« - Qu’est-ce qui se passe ? »
Hermione semble encore plus tendue que tout à l’heure.
« - Il fallait que je vous prévienne avant que la nouvelle ne sorte. »
La brune me regarde, comme effrayée alors que je fronce les sourcils une nouvelle fois. Cette journée prend une tournure que je n’aime pas du tout. Maintenant c’est le portable d’Harry qui sonne.
« - C’est Ron.
- Tu devrais aller les chercher non ? »
Harry me regarde et acquiesce à ma question. Au point où nous en sommes, je pense que tout le monde devrait entendre ce que chacun doit dire. Le brun répond au roux et lui dit de le rejoindre chez lui. Je soupire et m’adresse aux autres.
« - Je vais refaire du café, je pense que tout le monde en aura besoin. »
Harry a vite disparu et je suis dans la cuisine à faire du café. Je suis debout là, fixant la cafetière quand je sens une main attraper mon bras et je vois Hermione poser sa tête contre moi. Je sens bien qu’elle est soucieuse et je me dois de rester confiant, pour nous deux. Je ne sais pas ce qui se prépare ou ce qui va nous tomber sur la tête mais je ne vais pas la laisser tomber, je ne vais rien abandonner pour elle. J’ai ce mauvais pressentiment qui pointe en moi, mais je ne peux pas laisser mon appréhension prendre le dessus. Je lui embrasse le haut de la tête et elle sourit.
Je crois que les mots ne serviraient à rien pour le moment, je ne peux que me contenter d’être présent et le plus rassurant possible pour elle. Rien ne sera facile et le peu que Blaise nous a déjà dit laisse penser que les prochains jours et les prochaines semaines seront tout aussi difficile. C’est une nouvelle bataille qui nous attend.
Les garçons sont vites revenus et Blaise a été plus rapide que moi pour aller leur ouvrir la porte. Tout le monde trouve une petite place dans le salon et je constate que Marie n’est pas là.
« - Marie ne voulait pas venir ? demande Ginny.
- Euh… C’est juste qu’elle est assez malade depuis plusieurs jours. »
Ron semble gêné tout d’un coup. Il rougit et se passe une main dans les cheveux.
« - Vous avez été consulter un médicomage ? C’est grave ? »
Ron regarde sa sœur en secouant la tête.
« - Non, ne vous en faite pas, il parait que c’est courant en début de grossesse, mais ca va aller. Pas de soucis à se faire. »
Un ange passe. Un silence total règne dans le salon et le roux ne semble pas se rendre compte de ces paroles. Grossesse… Nous ne savions pas que Marie était enceinte ! Alors que tout le monde a le regard tourné vers lui, je finis par rire à gorge déployé et posant le café sur la table basse, je lui fais ensuite une tape dans le dos.
« - Félicitation mon ami ! Tu seras un excellent père. »
Il rougit encore plus et se rend compte de sa bourde. Il met les mains sur sa bouche et me regarde, comme horrifié. Je ne peux m’empêcher de rire encore un peu, mais je suis sincèrement content pour lui. Une seconde plus tard, j’entends des félicitations à tout va mais également des reproches de sa sœur.
« - Tu aurais pu nous le dire ? Comment va-t-elle ? Cachotier !!! »
Ce genre de nouvelle réchauffe tellement le cœur. Notre famille, aussi étrange soit-elle, s’agrandit. Je regarde Hermione s’en m’en rendre compte et son sourire me fait fondre le cœur. C’est une chose que j’aimerais bien imaginer à ces côtés, une envie de paternité que je me suis interdit il y a des années maintenant.
Après quelques minutes de remus ménage, nous reprenons tous un peu notre calme et nous nous souvenons de la raison principale de ce petit monde chez moi. Blaise répète rapidement les premiers mots qu’il nous a dit en arrivant ce matin et Ginny prend vite la parole, ne le laissant pas aller plus loin.
« - Il a contacté la presse moldue et sorcière ce matin. L’un de nos reporters a été à une rapide conférence ce matin, aux aurores. Dès qu’il a entendu le prénom d’Hermione, il s’est empressé de m’envoyer un message pour me prévenir. Je ne peux pas faire interdire l’article, je suis désolée.
- Non, tu ne vas pas mettre ta carrière et ton poste en jeu. Refuser de publier reviendrait à prendre position et ce n’est pas une bonne chose pour un journal aussi connu que la Gazette. »
Je soupire. Cet homme est vraiment prêt à tout, nous le comprenons tous.
« - Drago a raison et je dirais même qu’il se ferait un malin plaisir à le dénoncer lui-même. Il se fera passer pour la victime dans cette histoire et tu seras le coupable tout désigné Dray.
- Il me déteste et il sait que sa femme est avec moi. Il n’a aucune preuve que je sois responsable de ce qu’il sait passer hier, je ne suis pas venu enlever Hermione.
- Le problème n’est pas là, reprend Harry. Nous savons tous que ton passé ne jouera pas en ta faveur, il s’en servira d’une manière ou d’une autre et ta société en pâtira. Nous savons que ton travail est clean, mais il pourrait faire douter n’importe qui. Hier soir, nous avons quand même prit un risque.
- D’accord Harry mais nous n’allons pas laisser Drago prendre la responsabilité de tout ça. Nous étions tous les quatre d’accord pour faire ce que nous avons fait, on connaissait les risques et je suis prêt à me mouiller plus que Blaise et Drago s’il le faut. »
Je regarde Ron, surpris. Nous avons mis énormément de temps avant de bien nous entendre lui et moi, mais le voir prendre ma défense comme ça aujourd’hui, me touche sincèrement. Ginny fronce les sourcils et nous observe tous les quatre.
« - Qu’est-ce que vous avez fait hier soir qui pourrait avoir des conséquences aussi lourdes ?
- Chérie, crois-moi, il vaut mieux que tu en saches le moins possible pour le moment. Je te dirais tout plus tard, promis, mais nous nous sommes mis d’accord. Moins vous en savez, moins vous aurez de soucis toutes les quatre. »
En effet, nous étions bien d’accord sur ce point avant de mettre en place notre projet pour faire fuir Hermione de chez elle, donner le moins de détails aux filles tant que toute cette histoire n’était pas résolue et qu’elle ne serait pas entièrement libre. Blaise reprend la parole.
« - Dray, tu vas devoir agir comme à ton habitude, alors tu vas au bureau ce matin. »
Je sursaute. Je n’avais absolument pas prévu de laisser Hermione seule, il n’en est pas question. Il voit que je m’apprête à protester alors il prend les devants et me coupe la parole.
« - Ce n’est pas discutable. Tu vas au bureau, tu mets Amélie au courant et tu agis comme tu le fais tous les jours. Et si quelqu’un se pointe devant tes bureaux, tu ne dis rien, pas de déclaration. A partir de maintenant, je suis ton avocat et celui de ton entreprise.
- Le journal sortira… »
Ginny regarde l’horloge avant de continuer. Il est déjà 8h47.
« - Je pense que les hiboux commenceront les livraisons d’ici 9h, ce qui nous laisse très peu de temps. Je vais aller au bureau, voir Pansy, tout lui expliquer.
- Ron, tu rentres chez toi, prévient ta femme et tu organise ta journée comme à ton habitude. »
Harry sort son téléphone et grimace.
« - Un message du bureau des Aurors. Je suppose qu’ils vont me poser des questions. »
Blaise se tourne vers Hermione, qui se trouve près de lui, et lui prend la main avec un sourire rassurant.
« - Ne t’en fais pas ma chérie, tout va bien se passer, tu as le meilleur avocat du monde dans cette pièce et la meilleure des familles. »
Elle sourit franchement et cela me fait du bien aussi. Après ces mots, tout le monde finit son café et retourne à son quotidien, que nous savons tous chamboulé. Je ne suis pas à l’aise de laisser Hermione seule à la maison et je ne me vois pas la cacher au bureau non plus. Je me dépêche de prendre ma douche et je la rejoins dans le salon en finissant de boutonner ma chemise.
Je n’ai aucune envie de la laisser, de la quitter des yeux, mais je sais que Blaise a raison, je ne peux pas faire autrement pour le moment, je dois faire comme d’habitude. J’enfile ma veste et récupère mes dernières affaires quand elle s’approche de moi. Elle attrape ma cravate et la noue à ma place, avant de lever les yeux vers moi et me sourire.
« - Je n’ai pas envie de te laisser seule ici…
- Ne t’en fais pas pour moi, je vais m’occuper en attendant ton retour.
- Hermione… Pour hier soir, je…
- Tu vas être encore plus en retard que tu ne l’aies déjà. Je reste ici, promis. Je t’attends. »
Avant que je n’aie put dire quoi que ce soit, elle dépose rapidement ces lèvres sur les miennes. Je souris et me contente de cela pour l’instant. Nous savons tous les deux que nous devrons avoir une discussion mais visiblement, je devrais être patient.
Je lui dépose un baiser sur le front et je quitte l’appartement. Mon cœur bat très vite, tant il est heureux de la savoir ici mais en même temps, inquiet de ce qui nous attend. Je transplane rapidement et arrive dans une zone non loin de mes bureaux. Je regarde ma montre, il est 9h20, ce qui signifie que les journaux ont été distribués partout. Je soupire et marche d’un pas décidé vers mon bureau. Devant les portes, je vois un tout petit groupe de personnes et je comprends vite de quoi il s’agit.
« - M. Malefoy ! Un commentaire ! »
Je passe devant ces gens sans les regarder et j’entre très vite. Je suis bien content d’avoir un agent de sécurité aujourd’hui, moi qui disais au départ à Marc que ce n’était pas nécessaire. Je passe devant l’accueil et remarque qu’Amélie n’y est pas. Je fonce dans mon bureau. Ils sont tous les deux-là. La jeune femme me saute dessus.
« - Tu as vu les journaux ? Je vais aller en prison ? Qu’est-ce qu’on va faire ? »
La réponse est non, je n’ai pas pu voir les journaux pour la simple et bonne raison que je ne reçois rien à mon appartement. Je jette un œil vers Marc qui semble amusé de la situation et la réaction de sa petite amie. Je la repousse gentiment et me laisse tomber dans ma chaise alors qu’ils prennent celles en face de moi.
« - Tu n’iras pas en prison, Amélie. »
J’attrape le journal et lis l’article dont nous a parlé Ginny ce matin.
« Owen Industrie : cambriolage, vol et enlèvement.
Hier soir, aux alentours de 21h, une déflagration s’est fait entendre au domicile du gérant de la société Owen Industrie, Dereck Owen. […] La porte d’entrée aurait été forcé par un groupe d’individus cagoulés. […] »
Je souris franchement. Les faits semblent bien plus que déformés par rapport à la réalité des choses.
« Nous avons pu avoir une déclaration de M. Owen, bouleversé par la disparition de sa femme, Hermione Owen , plus connue sous le nom de Granger, grande héroïne de guerre et amie du très célèbre Harry Potter.
- Je ne sais pas ce que ces personnes veulent, mais il faut que ma femme me revienne. Je ferais tout ce qu’il faut, retournerait le pays et paierait, donnerait tout ce que j’ai pour que l’on me ramène mon épouse.
Lors de sa déclaration, M. Owen a précisé qu’il ne se connaissait pas d’ennemis mais qu’une autre grande société d’investissement présente à Londres lui avait déjà fait des menaces au moment de son implantation dans la région.
M. Owen craindrait pour la vie de sa femme. Il reste sur ces gardes, confiant mais inquiet considérant cet acte comme une déclaration de guerre à son intimité et sa vie privée. Les termes sont forts et une plainte a d’ores et déjà été déposé ce matin contre X pour cambriolage, vol et enlèvement. La police moldue a également pris en charge ce dossier, des investigations vont être menées en collaboration avec les autorités sorcières
[…] A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous savons d’une source proche de l’enquête qu’une enquête sera également faite auprès de plusieurs entreprises d’investissement, dont celles de M. Drago Malefoy, l’un des plus grands concurrents d’Owen Industrie. Les tensions entres les deux dirigeants sont connues, d’autant plus qu’il y aurait déjà eu des menaces proférées lors d’évènements privés les impliquant tous les deux.
« - Quoi ? A quel moment nous avons fait des menaces à sa stupide société ou à cet homme ? Nous ne travaillons pas du tout sur le même terrain.
- Ne t’arrête pas à ce que dis ce journal, nous n’avons rien à nous reprocher. L’article intérieur est encore plus détaillé, ils parlent d’une guerre d’égo entre vous, de conflits permanents aussi. Et il dit que certains propos professionnels se mélangeaient souvent à vos vies personnelles, créant des conflits dans vos familles. Je ne sais pas qui a écrit cet article, mais il est tout de même très détaillé sur des informations privées de vos vies.
- C’est du grand délire. Je le déteste, c’est un fait, mais je n’ai jamais ramené mon travail dans ma vie personnelle ni aux moments que je passe avec mes amis.
- Il fera tout ce qu’il peut pour te déstabiliser, tu le sais. Et puis, il doit t’en vouloir personnellement vue que c’est chez toi qu’Hermione s’est réfugiée.
- Oui, mais il va s’en prendre à nous tous, il nous connait et je doute qu’il pense que nous allons rester là sans rien faire.
- Ecoute, Amélie et moi, on peut gérer au bureau. Prends quelques dossiers et rentre chez toi, si tu veux. »
A ces mots, Amélie confirme de la tête et me sourit.
« - Elle a l’air d’être une femme incroyable en tout cas, adorable pour le peu que je l’ai vue et vraiment jolie. »
Elle me fait un clin d’œil, se lève et quitte le bureau. Je leur suis reconnaissant d’être les personnes qu’ils sont avec moi. Il y a encore des zones d’ombres dans ma vie que je ne leur ai pas dit, mais j’apprécie leur soutien.
Je ne pense pas que repartir aussi rapidement du bureau soit une bonne idée alors je propose à Marc que nous fassions un point rapide sur les dossiers en cours. Cela nous occupera un peu et fera passer le temps. Ensuite je prendrais un peu de travail et je finirais la journée à la maison.
La matinée passe doucement et peu avant midi, on frappe à la porte de mon bureau. Amélie entre, accompagné d’un homme que je ne connais pas. Le regard de mon assistante me laisse perplexe, d’autant plus qu’elle ne nous dérange jamais quand nous travaillons comme ça.
« - Monsieur Malefoy, je suis l’Auror Shepard, j’aurais quelques questions à vous poser. »
A ces mots, Marc me jette un regard et ferme nos dossiers. J’attrape un morceau de parchemin et j’y écrit le prénom de mon meilleur ami et son numéro de téléphone que je lui tends. Il me fait un discret signe de la tête et quitte mon bureau, claquant la porte.
Je m’installe au fond de mon siège et fixe l’homme face à moi. Je ne l’ai jamais vue avant aujourd’hui et j’avoue que je me serais bien passé d’une telle visite. Je croise les mains devant moi et attends.
« - Vous avez sans doute lu les journaux. »
Sans que je ne le veuille vraiment, je le regarde d’un air de défi, je suis comme redevenu le Drago Malefoy prétentieux et arrogant d’il y a quelques années.
« - J’aurais dû ? J’ai mieux à faire.
- Si j’étais vous, M. Malefoy, je ne prendrais pas ces airs là avec moi. Vous êtes suspectée de cambriolage chez M. Owen et responsable de la disparition de sa femme. Je ne suis pas venue me disputer avec vous mais vous parler. »
Je fais un sourire en coin. Rien que cela ? Ce fumier de Dereck va trop loin.
« - Je ne suis responsable de rien. Et sauf si vous avez des preuves ou bien des choses sérieuses à me reprocher, je vais vous demander de quitter les lieux, Auror Shepard.
- Vous ne devriez pas prendre cette affaire à la légère, Malefoy. »
Je n’ai pas le temps de répondre que la porte de mon bureau s’ouvre à la volée. Blaise a été d’une rapidité déconcertante ! Il entre dans le bureau et se place entre moi et l’Auror resté debout.
« - Maitre Zabini, représentant légal de Drago Malefoy et cette société. SI vous avez des questions à lui poser alors j’assisterais mon client. Alors sauf si vous avez des éléments contre lui, un mandat ou je ne sais quoi, je vous demanderais de quitter ce bureau et de retourner d’où vous venez. »
Les mains dans les poches, Blaise fait face à l’homme et je souris. Sans demander son reste, il quitte le bureau et mon ami le suit, refermant la porte lorsqu’il disparait de notre champ de vision. Il se tourne vers moi et soupire.
« - Ton collaborateur m’a appelé.
- Oui, il a été très efficace et rapide pour te prévenir. Je me doutais que cela arriverait mais tout de même.
- Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
- Il a juste eu le temps de me demander si j’avais lu le journal, mais je suis suspecté de cambriolage chez Owen et responsable de l’enlèvement d’Hermione. »
Blaise soupire et se laisse tomber dans l’un des fauteuils devant moi.
« - C’est l’heure du déjeuner, prends quelques affaires et rentre chez toi. Je vais avoir une petite discussion avec tes collègues et ensuite je retournerais au bureau. Le weekend tombe à pic, je vais voir avec les autres et on s’organisera pour se voir tous ensemble dimanche, ça nous laissera le temps de prévoir un plan. »
J’hoche la tête et fait ce que mon meilleur ami m’a conseillé mais je prends un peu plus de temps que je ne l’aurais pensé pour quitter mon bureau. J’ai prévu du travail pour plusieurs jours, je ferme tout et je décide de passer par mon appartement londonien.
Je ne sais pas pourquoi, je marche un peu, l’air de l’extérieur me fait du bien et je tente de mettre de l’ordre dans mes pensées. Je mets un certain temps avant de transplaner devant mon immeuble. Si j’avais su…
J’entre dans le bâtiment et monte les marches jusqu’à la porte de mon appartement que j’ouvre rapidement. Je pousse la porte derrière moi, mais je ne fais pas attention au fait qu’elle ne se soit pas refermée. Je vois un hibou posé à la fenêtre, je m’apprête à aller lui ouvrir quand j’entends un craquement derrière moi. Je me tourne et sans comprendre ce qui m’arrive, je reçois un violent coup de poing au visage.
Je perds l’équilibre et tombe lourdement au sol. Je ne suis presque pas surpris. Je passe ma main sur ma bouche et me rend compte que je saigne légèrement, ce qui me met dans une colère noire. Je me relève et fonce vers Dereck, que je plaque contre le mur. Il attrape ma chemise mais je réplique d’un coup de tête. Je ne réfléchis plus, ne voit plus rien autour de moi que cet homme que je serais prêts à tuer de mes mains.
Heureusement pour lui, je sens que l’on m’attrape et me tire en arrière. Mon meilleur ami s’interpose entre nous deux.
« - Tu as de la chance Malefoy que ton petit copain soit là.
- Va te faire foutre Owen.
- Je sais que vous la cacher, mais je vais la retrouver et crois moi, je vous ferais tous tomber, elle la première. Ce que tu as vue jusqu’à présent ne sera rien.
- Casse toi Dereck, rétorque Blaise. Tu n’es pas le bienvenu ici et je n’ai pas envie de devoir faire une chose que je pourrais regretter. »
Après un dernier regard, il quitte la pièce et Blaise se tourne vers moi.
« - Tu vas bien ? Il t’a pas loupé, l’enfoiré.
- Tu as entendu ?
- Dray, arrête ! »
Je ne me calme pas, bien au contraire. Ces menaces à peine déguisées ont encore plus attisé la haine que je voue à cet homme. Je grogne de colère et de frustration de ne pas avoir eu le temps de le mettre en pièce.
Je me tourne encore vers Blaise et d’un ton un peu trop agressif je m’adresse à lui.
« - Qu’est-ce que tu fous là d’ailleurs ? »
Il lève les sourcils, surpris mais il ne se démonte pas.
« - Espèce d’idiot que tu es ! J’ai voulu passer à ton bureau mais je t’ai vue sortir au loin. J’allais rentrer quand je t’ai vue transplaner et c’est là que j’ai vue Dereck. J’ai eu un mauvais pressentiment, je n’étais pas sûr que tu viennes ici mais je voulais me rassurer. »
Je soupire et commence à me calmer devant son ton ferme.
« - Tu croyais faire quoi là ? Lui casser la figure ? C’est ce qu’il cherche, idiot !
- C’est lui qui m’a attaqué, pas l’inverse.
- Oui, je sais, mais pour le moment, c’est lui la victime de l’histoire, c’est lui qui pleure en public. Par Merlin, Dray ! Tu ne vois pas qu’il cherche à t’atteindre et te provoque exprès ? Va faire un tour. Ce n’est pas une suggestion, tu dégages d’ici ! Aller ! »
Ce « faire un tour » est le message pour me faire partir en Italie. Nous ne parlons jamais de mon appartement, comme le dis toujours Blaise, on ne sait jamais, les murs ont peut-être des oreilles. Je me calme enfin.
Après une accolade, mon meilleur ami s’en va. Une fois que j’ai récupérer le courrier du hibou, je ferme tout et récupère mon portoloin pour rentrer chez moi. J’ouvre la porte et rentre dans le salon. Je jette le journal sur la table basse et avant d’avoir eu le temps de dire quoi que ce soit, j’entends le cri d’Hermione.
« - Oh non. Drago regarde toi. »
Elle s’approche et touche mon visage. Je grimace à son contact et je vois ces yeux se remplir de larmes. Elle n’était plus censée pleurer et pourtant. Elle part rapidement en direction de la chambre et moi, je me dirige vers mon petit meuble de la salle à manger, j’attrape ma bouteille de Whisky et un verre. Je me serre une belle quantité et me laisse tomber dans mon canapé. Après une bonne gorgée, je pose ma tête en arrière et ferme les yeux.
Je soupire une nouvelle fois. Lorsque je sens le mouvement près de moi, je détourne le visage et plonge mon regard dans celui d’Hermione. Ces yeux sont rouges, tout comme ces joues et je m’en veux une nouvelle fois. Elle se sent coupable, je le vois bien.
« - Tu ne devrais pas t’inquiéter, tout va bien. »
Sans un mot, elle pose un coton froid sur le coin de ma lèvre et je grimace. Les produits moldue piquent autant que ceux des sorciers et je n’aime ni l’un, ni l’autre.
Quelques minutes passent, durant lesquelles nous n’échangeons pas un mot. J’aurais tellement de chose à lui dire, mais je doute que cela soit le moment opportun.
« - Il faut que toute cette histoire s’arrête, Drago.
- Hum… et tu comptes faire quoi ? Aller le voir et gentiment lui demander de signer les papiers du divorce ?
- Je ne peux pas divorcer de Dereck comme ça, tu le sais.
- Pardon ? Tu plaisantes j’espère ? »
Elle a sursauté au ton de ma voix. Cette journée devient un véritable enfer pour moi. Je soupire et pose presque avec violence mon verre sur la table basse face à moi avant de me lever, furieux. Je ne peux pas croire que ce je viens d’entendre. Je ne comprends pas qu’elle puisse me dire une telle chose.
« - Je te l’ai dit, il y a la société, la maison…
- Et après ? Alors quoi ? Tu vas retourner le voir, lui demander gentiment ta liberté, qu’il ne te rendra pas et voilà ? A croire que ça te plait de vivre comme une prisonnière. »
Elle se lève et me fait face. Je vois bien que ma dernière remarque l’a piqué.
« - Tu n’as pas le droit de dire ça, tu es injuste
- Moi ? C’est moi qui suis injuste alors que je viens littéralement de me faire frapper par ton imbécile de mari ? Que je ne peux pas répliquer parce qu’une plainte a été déposé contre moi ? Tu sais ce que j’ai fait pour toi avant de dire une telle chose ? Je…
- Je ne t’ai rien demandé.
- Wouaw… »
J’ai un rire nerveux. Les mains sur les hanches, je la fixe droit dans les yeux, surpris et blessé. Je passe une main sur mon visage, oubliant la douleur et je me dirige vers la cuisine. Je sens mes mains tremblées, mon cœur battre à tout rompre, mon cerveau bouillonné… Je suis en train de perdre le contrôle de moi-même, je le sais. La colère est trop grande car ma tristesse l’est tout autant.
Il y a une tasse qui traine sur le plan de travail et je ne sais pas pourquoi, je la jette avec force à travers la pièce. J’entends le hoquet de surprise et de peur de Hermione, mais je n’en ai que faire, je n’ose même pas lui faire face. Je pose mes mains devant moi et baisse la tête. Je pensais avoir passé une sorte d’étape avec elle et là je m’en rends compte que ce n’est pas le cas.
Je ne sais pas si elle pense ce qu’elle vient de me dire, mais je n’arrive pas à me calmer, je n’arrive pas à me raisonner et j’ai l’impression de me trahir. Ils étaient tous là, à me dire que c’était une bonne chose que je veille sur elle, mais ils se sont tous trompés, j’ai fait tout ça pour rien.
Je pourrais tuer pour elle, je pourrais tout faire, tout endurer pour elle mais là, c’est beaucoup trop pour moi. Si la douleur que je ressens actuellement ressemble à celle que les gens expriment quand ils disent avoir le cœur brisé alors je ne veux plus jamais de ma vie être amoureux, c’est beaucoup trop douloureux.
« - Drago… »
Elle parle doucement. Je respire profondément et je me tourne lentement. Elle s’est un peu avancée mais reste tout de même à une bonne distance de moi. Ces joues sont noyées par les larmes.
« - Tu veux y retourner ?
- Drago…
- J’aurais pu le tuer de mes mains tout à l’heure si Blaise n’était pas intervenu. »
Elle met l’une de ces mains devant sa bouche et continue de pleurer.
« - Si tu veux le rejoindre alors part. »
Elle étouffe un sanglot et baisse la tête avant de se diriger vers la porte d’entrée. J’entends simplement le bruit qu’elle fait en se refermant et je baisse les yeux. Pourquoi les choses ne pourraient-elles pas être simples dans ma vie pour une fois.
Je ne sais pas pourquoi, mais à ce moment précis, je me rappelle les paroles de mes amis et surtout celles de Ron, quelques semaines plus tôt dans cette cuisine. Il m’avait dit qu’elle aurait besoin de moi et que lui avouer mes sentiments seraient la clé. Je soupire, tout en me traitant d’idiot. Elle ne pourra pas revenir à la maison sans moi à cause des sorts.
Je me presse et cours à l’extérieur du bâtiment. Je ne sais pas de quel côté elle est partie et je commence à paniquer. Je n’aurais pas dû lui dire de partir, c’était une très mauvaise idée de ma part, peu importe la tristesse que je peux bien ressentir, ce n’était surtout pas les mots à dire. J’écoute mon instinct et part sur ma gauche, scrutant les environs, mais rien.
Je marche vite, courant à moitié et je pris intérieurement Merlin et tous les saints de la retrouver avant qu’elle ne fasse une bêtise. Je ne pense pas qu’elle retournerait à Londres mais ici, elle ne connait rien ni personne alors je ne vois pas où elle pourrait aller.
Tout en marchant, je réfléchis lorsque j’ai une sorte de flash. Le seul endroit qu’elle ait vue avec moi, c’est ce pont. Je vais dans le coin d’une ruelle et je transplane sans attendre. Elle est là.
Hermione est bien là mais au lieu de me sentir rassuré, je panique encore plus. Elle est assise sur le rebord du pont mais pas du bon côté. Ces jambes sont dans le vide et elle semble fixé le vide sous ces pieds.
Je m’approche en courant et m’arrête à quelques mètres.
« - Hermione… S’ll te plait… »
Elle n’a absolument aucune réaction alors je me répète, parlant beaucoup plus fort.
« - NE FAIS PAS CA S’IL TE PLAIT ! »
Elle tourne enfin le regard vers moi. Elle ne s’arrête plus de pleurer et reporte vite son attention sur ces pieds. Les choses ne peuvent pas se finir comme ça, notre histoire ne peut pas finir avant d’avoir commencé, c’est impossible.
« - Hermione, si tu ne viens pas à moi, alors c’est moi qui te rejoindrais, quoi que tu fasses… »
Elle ne réagit pas à mes mots, elle m’ignore simplement. Enfin c’est ce que je crois jusqu’à ce que j’entende sa voix me répondre.
« - Pourquoi ? Pars.
- Je suis désolé, mais je ne peux pas faire ça, je m’en voudrais toute ma vie.
- Je t’en prie… Tu voulais que je parte, je le fais. »
Je reste bête. Bien entendu que je ne veux pas qu’elle parte dans ce sens-là, jamais de la vie je ne voudrais sa mort, elle le sait. Je prends conscience qu’elle souffre, peut être encore plus que la première fois qu’elle est venue se réfugier chez moi. J’ai l’impression d’avoir été égoïste et je m’en veux.
Elle a enduré le pire pendant plus d’un an, elle a souffert en silence, elle est restée seule, sans soutien de ces amis et elle a subi la violence et la fureur de son mari. Elle avait recommencé à sourire pour se retrouver enfermée une nouvelle fois. Je ne sais pas comment elle a vécu ces derniers jours, ces dernières semaines, elle n’en a pas parlé et je n’ai vue aucune trace sur elle, mais la violence psychologique étant déjà là, elle a dû vivre avec la peur au ventre.
Je ne peux pas faire marche arrière, je ne peux pas aller chercher l’un de nos amis sous peine qu’elle ne fasse une bêtise et saute. Je ne peux pas rester sans rien faire, mais si je l’attrape, je crains qu’elle ne tombe quand même. Je me sens tellement impuissant que je prends la seule décision qui me vient à l’esprit.
« - Je suis amoureux de toi… Je t’aime depuis longtemps mais je n’ai rien voulu dire… Ils voulaient tous que je t’en parle mais…
- Quoi ?
- Je t’aime et j’avais peur… Je craignais que tu ne me croies pas. Je t’aime depuis que nous avons quitté Poudlard pour partir en missions avec vous et c’est pour ça que je n’arrive pas à être avec une autre femme, c’est pour cela qu’aucune d’elle n’a vu mon véritable appartement… »
Pendant que je parle et que je commence à lui ouvrir mon cœur, je m’approche d’elle. Elle me regarde avec incompréhension mais elle ne me quitte pas des yeux.
« - Je… Mais…
- C’est aussi à cause de toi que je suis partit. Enfin, en partit. Je ne me sentais pas à la hauteur pour toi et avec toutes ces accusations, mon nom de famille et tout le reste, je ne trouvais pas ma place, je ne voulais pas que tu sois mal vue, que tu subisses les remarques, les regards des gens à cause de moi…
- Mais… On a passé du temps, je veux dire… la guerre… les livres et tout le reste. »
Je fronce les sourcils un instant. Il est vrai que pendant la guerre, nous avons mis un certain temps pour nous tolérer dans la même pièce sans nous disputer et nous avons finalement trouver un terrain d’entente : les livres. Nous avons passé des heures dans les livres à chercher des sorts, des potions pour nos missions.
A force de passer du temps ensemble, il nous arrivait de parler de tout et de rien, de rire et de se taquiner sans que cela ne soit méchant. J’ai su que j’avais des sentiments pour elle à ce moment-là. Je suis tombé amoureux de son intelligence, de son dévouement, sa force de caractère, sa prise d’initiative et son calme malgré tout ce que nous entendions de la guerre.
J’ai commencé à la voir d’un autre œil et plus je la regardais, plus je l’observais plus je la trouvais belle, avec tout et n’importe quoi, même pleine de poussière au visage. Pour moi, c’est la femme parfaite, je le sais, et je ne pourrais jamais trouver une femme qui lui arrive à a cheville.
« - J’ai toujours pensé que tu étais trop bien pour moi alors quand je suis revenu et que j’ai appris que tu étais avec quelqu’un… J’étais jaloux mais je ne voulais pas tout gâcher… J’ai pris une décision, celle de devenir ton ami. J’étais proche mais pas trop, loin mais pas trop non plus, de manière à m’inquiéter de ton bonheur.
- Mais… tu …
- J’ai enfoui mes sentiments pour toi et je ne voulais pas te faire de mal, je ne te méritais pas. Je ne voulais pas que tu pense que je me désintéressais de toi ou que je ne t’appréciais pas. Ginny a essayé des dizaines de fois de me convaincre de tout te dire, mais tu semblais heureuse avec lui. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne de toute ma vie, te voir si mal m’a détruit. Je sais que c’est toi, il ne peut y avoir personne d’autre que toi.
- Mais… Tu as dit que… Tu es partit et tu es…
- Incroyablement beau ? Romantique ? Imprévisible ? »
Elle sourit doucement tout en me regardant.
« - Peut-être bien tout cela… Mais… »
Je lui souris et tend la main vers elle pour lui faire comprendre de revenir vers moi, remettre ces pieds sur la terre ferme et non au-dessus du vide. Elle fait un mouvement pour se rapprocher et passer ces jambes mais sans que je ne comprenne, je la vois ouvrir de grands yeux de surprise et je la vois glisser.
« - NON !!! »
Mes réflexes sont parfaits, je lui attrape la main qu’elle tendait vers moi et son autre bras à une vitesse que je ne me connaissais pas. Je la tien le plus fermement possible, ne la quittant pas des yeux.
« - Tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi simplement Granger. »
Prenant appuis contre le mur avec l’un de mes pieds, je la tire doucement, mais surement. Plus je la sens remonter, plus je peux l’accrocher. Je finis par pouvoir passer mes bras autour d’elle et dans un dernier effort, elle peut passer ces jambes par-dessus le rebord et revenir du bon côté.
Réalisant qu’elle est saine et sauve, elle se blottit dans mes bras et pleure bruyamment. Je referme mon étreinte autour d’elle, lui caressant les cheveux, lui embrassant le haut de la tête. Elle m’aura fait une belle frayeur aujourd’hui. Cette journée aura vraiment été imprévisible mais je suis quelque peu soulagé, elle est là, elle est en vie et je lui ai presque tout dit, tout du moins, les grandes lignes.
« - Ramène moi, s’il te plait. »
Je plonge mon regard dans le sien et je lui souris. Elle prend ma main et sans attendre, je nous fais transplaner à la maison.
Je ne sais pas encore comment les prochains jours vont se dérouler, mais ce que je sais, c’est que maintenant, Hermione connait mes sentiments pour elle. Je ne pourrais pas me cacher et je ne le souhaite pas. Il est temps que j’assume ce que je ressens pour elle, il faut que je sois l’homme dont elle a besoin dans sa vie mais avant toute chose, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la protéger de Dereck. Merlin et Salazar Serpentard m’en sont témoins, Hermione Granger ne passera plus une seule minute auprès de cet homme et s’il faut que j’enfreigne la loi pour la protéger, alors je le ferais.
Aujourd’hui, je sais que je serais capable de tout, même du pire, pour elle et j’en assumerais toutes les conséquences et tous les risques qui devront être pris.