Vers un Nouveau Monde

Chapitre 5 : Rentrée sous tension

1915 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/10/2022 10:44

En y entrant, Harry fut impressionné par la taille de la salle. Lui qui était habitué aux grands espaces, ayant grandi sur un bateau, n’avait pourtant jamais vu une pièce aussi grande. Le plafond était si haut que même en levant la tête à en avoir un torticolis, Harry ne put le voir. En fait, il ne semblait même pas y avoir de plafond: le ciel était visible.

 

Ce fut du moins ce qu'il cru, avant d'entendre Granger dire qu'elle avait lu dans L'histoire de Poudlard que le plafond était ensorcelé pour imiter le ciel. Le groupe des première année suivit la directrice adjointe jusqu'au centre de la salle. Il y avait là quatre tables - deux de chaque côté et une allée au centre - et une cinquième au fond de la salle, vraisemblablement réservée à l'équipe enseignante. Le professeur Mcgonagall s'adressa aux première année:

 

« Bien. Lorsque j'appellerai votre nom, vous vous avancerez et mettrez le Choixpeau sur votre tête »

 

Ce fut seulement à ce moment que Harry remarqua qu'il y avait effectivement un chapeau, qui avait l'air tellement vieux et rapiécé qu'il semblait bon pour la poubelle. Chapeau qui se mit… à chanter:

 

Bienvenue jeunes enfants

 

Vous qui de votre destinée

 

N'avez aucune idée

 

Ô jeunes innocents

 

Des quatre de Poudlard

 

Je fus la création

 

Pour procéder à la répartition

 

De ceux qui plus tard

 

De la magie feront l'avenir

 

Si courageux vous êtes,

 

De Gryffondor vous rejoindrez les rangs

 

Si ruse et ambition font de vous ce que vous êtes,

 

Chez Serpentard vous serez

 

Si loyauté et gentillesse sont vos maîtres mots,

 

Par Poufsouffle vous serez accueillis

 

Si, enfin, par le travail vous ne faites que jurer,

 

Pour Serdaigle de bons éléments vous ferez

 

De votre avenir, je dois décider

 

Vous répartir est mon métier!

 

Le professeur Mcgonagall déroula un long parchemin et commença à égrener la liste des noms d'élèves. Harry ne prêta pas attention au début de la répartition, jusqu’à ce qu’il entende la directrice adjointe appeler : 

 

- Granger, Hermione.

 

La fille détestable qu’il avait rencontré dans le train s’avança jusqu’au chapeau qui mit un moment à se décider. Quand finalement : 

 

- GRYFFONDOR ! 

 

Alors qu’il s’attendait à être le suivant sur la liste, après tout son nom commençait également par un G, les élèves furent appelés les uns après les autres. Il comprit qu’il n’allait pas aimer la suite des évènements lorsque le professeur McGonnagall appela Neville, alors que lui même était toujours dans la file. Ne voulant pas gêner son ami, il attendit qu’il soit passé pour intervenir: 

 

- Londubat, Neville

 

Le garçon joufflu quitta les rangs d’une démarche hésitante et alla jusqu’au chapeau. Il s’assit sur le tabouret et rapidement la voix du Choixpeau hurla : 

 

GRYFFONDOR ! 

 

Harry grimaça pour son ami qui serait dans la même maison que l’insupportable Granger puis leva la main. La directrice adjointe se tourna vers lui : 

 

- Oui M… ?

 

- Harry Gold. 

 

- Donc… Oui M. Gold ? 

 

- Je crois qu’il doit y avoir une erreur professeur, vous avez oublié de m’appeler. 

 

- Je suis désolée mais nous n’avons aucun élève au nom de Gold. Maintenant si cela ne vous dérange pas, j’aimerais reprendre la répartition. 

 

- Oui oui, allez y, dit-il profondément surpris. 

 

Serait-il possible que Dumbledore ait délibérément ignoré la requête de son père ? Dans ce cas, cela voudrait dire que… Non ! Il n’aurait quand même pas osé ?

Il était si énervé contre le directeur qu’il n’entendit pas Drago être envoyé à Serpentard, ni le nom qui suivit : 

 

- Potter, Harry. 

 

En entendant ce nom auquel il ne s’identifiait plus depuis des années, Harry ressentit une furieuse envie de frapper Dumbledore. Le professeur McGonnagall appela à nouveau : 

 

- Harry Potter ? 

 

Dumbledore se leva et alla lui dire quelque chose. Harry n’eut pas de mal à deviner ce qu’il disait, puisqu’il le désignait du doigt en même temps. Il se força à rester impassible en sentant les regards se poser sur lui, et notamment ceux des deux personnes rencontrées dans le train. Il n’avait pas besoin de le voir pour deviner leurs airs triomphants. 

 

Il eut un mauvais pressentiment en voyant la femme s’approcher et lui demander : 

 

- Quel est votre nom, mon garçon ? Le nom auquel vous vous identifiez, s’entend.

 

Tandis que le directeur allait prendre la parole, sans doute pour répondre à sa place, elle lui fit signe de se taire et Harry fut presque choqué de la question tant elle le surprenait. Il répondit toutefois, décidant d’être honnête : 

 

- Potter est mon nom de naissance. Mais je m’identifie au nom de Harry Gold depuis l’âge de quatre ans. 

 

Le garçon blond du train, Malefoy donc, intervint : 

 

- Je ne sais pas qui est le pouilleux qui t'a mis cette idée en tête mais ce sont des inepties. Tu t’appelles Harry Potter. 

 

- La ferme Malefoy ! Et pour ta gouverne, sache que le « pouilleux », comme tu dis, en question m'a sauvé la vie quand j’avais 4 ans. Alors ne t’avise plus jamais d’insulter mon père. Pigé ?

 

La colère clairement palpable dans sa voix à la fin de sa phrase fit frissonner l’ensemble de l’école, mais le message était passé. Malefoy s'empressa de hocher la tête mais Harry sentait qu’il n’avait pas fini d’entendre parler de lui.

Harry ne vit pas le sourire qui apparut sur le visage de la directrice adjointe à la fin de sa prise de parole mais en revanche, il ne put manquer son ton polaire lorsqu’elle parla ensuite : 

 

- Mr Malefoy, j’enlève 20 points à Serpentard pour avoir manqué de respect à la famille de l’un de vos camarades et vous serez en retenue demain soir. Quand à vous Mr Gold, dit elle en appuyant sur le nom pour montrer qu’elle était de son côté, je suis dans l’obligation d’enlever 10 points à votre future maison pour avoir répondu à sa provocation. 

 

- Bien professeur. 

 

Grandir sur un bateau pirate avait appris au moins une chose à Harry : le respect de l’autorité. Du moins, de ceux qui méritaient qu’on respecte leur autorité. 

 

- Parfait. Maintenant, allez sur le tabouret qu’on puisse continuer la répartition.

 

Il acquiesça et s’exécuta. Il fut brutalement plongé dans le noir et entendit une voix dans sa tête : 

 

Bonjour jeune homme. Ainsi, tu voyages entre les mondes… 

 

Bonjour. On peut dire ça, oui. 

 

Ne rien voir lui rappela de bien mauvais souvenirs, d’avant son adoption, et le Choixpeau dut s’en rendre compte car il décida de ne pas faire traîner les choses. En inspectant l’esprit du garçon, il arriva rapidement à la conclusion qu’avec l’éducation que l’enfant avait reçu, une seule maison lui conviendrait réellement. Bientôt il cria le nom de la maison qui accueillerait Harry pour les sept prochaines années: 

 

- GRYFFONDOR !

 

Le garçon rendit le vieil artefact à la femme et se dirigea vers la table où était déjà installé Neville. Il s’assit à côté de son ami, qui le félicita à la fois pour sa répartition et pour sa réponse à Malefoy. Alors qu’il avoua être plutôt fier de sa répartie, une voix qu’il commençait déjà à détester retentit derrière eux : 

 

- Tu as fait perdre des points à notre maison avant même que l’année ait officiellement commencé, il n’y a pas de quoi être fier.  

 

Les deux garçons se retournèrent, sachant d’avance à qui ils auraient à faire. Harry préféra rester en retrait, laissant la parole à Neville, pour deux raisons. Tout d’abord, de ce qu’il avait vu, gagner en confiance en lui et apprendre à s’affirmer ne pourrait pas lui faire de mal. Ensuite, il n’était pas sûr de réussir à garder son calme face à la jeune fille, qui lui avait déjà bien tapé sur les nerfs dans le train. En entendant l’autre garçon répondre que défendre sa famille était plus important que quelques points, il sût qu’il avait eu raison de laisser la parole à Neville. 

 

Il reporta son attention sur la répartition au moment où Ron était envoyé à Gryffondor à son tour. Ne restait qu’un seul élève à répartir, un garçon noir du nom de Zabini, Blaise qui fut envoyé à Serpentard. 

 

En plus d’être excellent, le repas fut plus copieux que tout ceux que Harry avait connu jusque-là. Si bien que lorsque les derniers vestiges disparurent, il ne rêvait que d’une chose : dormir. Mais il dut d’abord endurer le discours du directeur, durant lequel il s’endormit pratiquement sur place. Pas parce que ledit discours était ennuyeux, mais parce que l’enchaînement d’événements de la journée écoulée l’avait épuisé. 

 

Il n’entendit donc pas l’avertissement du directeur au sujet de l’étage interdit… 

 

Il fut content lorsque vint le moment pour les préfets d’emmener les nouveaux jusqu’aux salles communes : il allait enfin pouvoir se coucher.

Il suivit au radar - littéralement, puisqu’il se servait du haki de l’observation pour ne pas perdre sa trace - le garçon qui les guidait. Ils arrivèrent devant un tableau représentant une dame en surpoids évident. 

 

Le préfet donna le mot de passe - Caput Draconis - et leur fit signe de le suivre. À l’intérieur, Harry n’eut pas le temps de voir à quoi ressemblait la salle car leur guide leur indiqua la direction des dortoirs. 

 

Suivant Neville, Ron et deux autres garçons dont il ne connaissait pas encore le nom, il monta les escaliers dans la direction indiquée par le plus vieux - dont il apprendrait plus tard qu’il s’agissait de l’un des frères aînés de Ron - et se dirigea vers le lit où l’attendait déjà sa valise. Il décida qu’il attendrait le lendemain pour la vider. Il ne l'ouvrit que pour sortir un pyjama et alla se changer dans la salle de bain. Lorsqu’il en ressortit, il se mit au lit et s’endormit de suite. 

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