Les Premiers Chasseurs

Chapitre 5 : IV Retour au bercail

3414 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 26/10/2021 03:29

CHAPITRE IV : RETOUR AU BERCAIL



Il n’y avait qu’une seule sortie à cette cour, une double porte en bois. Rose parut d’abord un peu désappointée par cet endroit, Philippe la rassura immédiatement :

— C’est une cour protégée dont je me sers pour transplaner. Ça permet d’être à l’abri des indiscrets. Suivez-moi.

La cour fermée donnait sur le parc d’un château de campagne où, malgré le style classique du début de la Renaissance, on voyait des vestiges de la forteresse du Moyen-Âge poindre à certains endroits.

Ce qui frappa Rose fut qu’il n’y avait pas grand monde présent, juste un homme sortant des écuries situées à quelques mètres et qui s’empressa de venir se saisir des rênes du cheval en souhaitant un bon retour à son maître.

— Ma mère et mon épouse sont-elles au logis ? demanda-t-il.

— Oui mon seigneur, répondit le palefrenier. Et… le père Victurnien est là aussi.

Le visage de Philippe s’assombrit. Il remercia le palefrenier d’un hochement de tête et guida la jeune femme vers la demeure.

— Vous n’avez pas l’air d’être heureux d’apprendre que ce curé est présent, dit-elle.

— Disons que tout le monde apporte le bonheur en ce lieu, certains en y venant, d’autres en repartant, répondit Philippe. Surtout, n’évoquez pas la magie en sa présence, ni rien de typiquement sorcier. Le mieux est d’ailleurs qu’il ne vous voit pas, pour éviter les questions.

Ils passèrent la grande porte d’entrée qui s’ouvrit sous l’action d’un valet. Ce dernier s’inclina respectueusement en souhaitant un bon retour au comte. Philippe fit appeler une certaine Désirée. Une femme de chambre âgée de quelques années de plus que Philippe arriva et s’inclina légèrement à son tour.

— Désirée, peux-tu prendre soin de cette dame, s’il te plaît ? Installe-la dans une des chambres pour les invités et fournis-lui tout ce dont elle pourrait avoir besoin.

— Oui, monsieur, obéit la femme de chambre. Veuillez me suivre, madame.

— Je m’appelle Rose, je ne suis pas de haute naissance, donc inutile de vous montrer aussi déférente.

Désirée lui sourit et, lui prenant le baluchon qui lui servait de bagage, la guida à l’étage. Philippe se tourna vers le valet qui n’avait pas bougé d’un pouce.

— Où sont-elles ? questionna-t-il.

— Au petit salon, monsieur. Je suppose que Flavius vous a dit pour le père Victurnien.

— Oui, qu’est-il venu faire ?

— Donner les dernières nouvelles de l’Inquisition.

— Ça va être joyeux ! Fais-moi porter un chocolat, s’il te plaît, Noé.

— Oui, monsieur.

Philippe lui confia son manteau et ses armes avant de se diriger vers le petit salon. Lorsqu’il y entra, il découvrit plusieurs personnes en train de discuter, installées dans des fauteuils, sirotant diverses boissons et grignotant des biscuits. Une servante, discrètement postée dans un coin s’inclina légèrement pour le saluer. Il lui répondit d’un sourire avant de s’approcher des convives.

Le père Victurnien fut le seul à se lever. Malgré qu’il n’eût qu’une quinzaine d’années de plus que Philippe, il paraissait nettement le plus âgé dans la pièce. Les quelques cheveux qui avaient réussi à s’accrocher à son crâne pendaient tels des morceaux de toiles d’araignée.

— Monsieur le comte, salua-t-il sans s’incliner. Je m’étonnai de ne pas vous voir. Votre mère m’a dit que vous étiez en voyage.

— En effet, je reviens à l’instant, mais je risque de repartir demain, répondit-il.

— Quel est l’objet de ce voyage ?

— Oh… Cela vous ennuierait, moi-même préférerais demeurer ici. Mère, vous avez une mine radieuse aujourd’hui.

Lanéa d’Estremer lui adressa un sourire désabusé où l’on pouvait déceler une pointe d’amusement malgré tout. Elle avait la cinquantaine passée et était habillée d’une robe simple, mais de bon goût. À ses côtés, la femme de Philippe, Isabelle, semblait partager les sentiments de sa belle-mère sur la situation. C’était une jeune femme de vingt-cinq ans à la beauté fraîche et naturelle. Philippe la connaissait depuis son enfance, elle était la fille d’un marquis et sorcière de son état également.

— Et vous-même, mon père ? Qu’est-ce qui vous amène chez moi ? continua Philippe.

— Oh ! Je venais juste faire la conversation à votre mère et votre épouse, dit le curé. Leur donner des nouvelles du monde… Ce genre de chose.

— Et quelles nouvelles du monde vous sont parvenues ?

Le valet entra, portant au comte une tasse de chocolat chaud.

— Merci Noé.

— Monsieur a-t-il besoin d’autre chose ? questionna le domestique.

— Non, pas pour le moment. Merci encore, j’en avais besoin.

— Je vous vois toujours remercier et dire s’il te plaît à vos domestiques, c’est rare ! se surprit le père Victurnien alors que le valet sortait.

— Mon père et ma mère l’ont toujours fait, j’ai trouvé naturel de continuer et je trouve ça plus agréable dans mes relations avec les gens qui travaillent pour moi. Et plus respectueux envers eux aussi.

— Admettons… Alors concernant le monde, c’est surtout des nouvelles de la guerre contre l’engeance du mal que j’ai eu des échos dernièrement. L’Inquisition fait son office et nous devons prier Dieu d’aider ces saints hommes qui combattent pour lui. Plusieurs sorciers et sorcières ont été jugés et brûlés à Paris la semaine dernière. De même, il semble que l’Inquisition soit sur la trace de plusieurs familles hérétiques sorcières dans l’est du royaume. J’ai entendu dire que plusieurs de ces familles vivaient dans un village et ont fait des choses pas chrétiennes dernièrement. La bonne nouvelle, c’est que ces impurs ne s’en sont pas encore pris aux villageois innocents et chrétiens, ce sont les villageois qui ont tenté de les chasser de chez eux.

— Ces familles avaient-elles fait la moindre chose contre les autres habitants du village ?

— Tourner le dos à Dieu et faire de pratiques impies ! N’est-ce pas une raison suffisante ?

Philippe se retint de dire ce qu’il en pensait, il savait que cela ne ferait qu’envenimer la situation.

— Connaissez-vous le nom de ce village ? préféra-t-il demander.

— Galy-sur-Ruis, si je ne me trompe pas. Vous ne devez pas connaître. Moi-même ne connaissais pas avant d’avoir vent de cette affaire.

— Et l’Inquisition va s’en occuper ?

— Si ce n’est pas déjà fait, ça le sera bientôt. Bénie soit l’Inquisition.

Le curé se signa, le visage exprimant l’extase. Il ne remarqua même pas que personne d’autre dans la pièce ne l’imita.

— C’est dommage que nous n’ayons pas de tels individus dans la région, reprit le prêtre. Je serais si heureux de faire mon devoir envers Dieu et son Église et de mener ces brebis égarées jusqu’au feu purificateur. Mais je suppose que nous devons remercier le Très-Haut de ne pas être gangréné par cette engeance démoniaque.

— Comme vous dîtes, mon père. Maintenant, il se fait tard, je pense que vous devriez rentrer chez vous.

Le curé s’arrêta, abasourdi. Philippe devina que l’homme d’Église espérait être invité à dîner et même à dormir au château.

— Vous… Vous avez sûrement raison, finit-il par dire voyant que l’invitation ne viendrait pas. Je vais rentrer. J’aurais le plaisir de vous voir dimanche à l’office j’espère. Ou en confession, cela fait tellement longtemps que je ne me souviens plus quand vous y êtes venu la dernière fois.

— Et pour cause… pensa Philippe. Je vais devoir repartir, malheureusement. Peut-être une prochaine fois.

Le curé salua tout le monde et sortit. Philippe veilla par la fenêtre et attendit de le voir s’éloigner du château pour pousser un long soupir, imité derrière lui par sa mère.

— Je suis désolé, Philippe, dit-elle. Il est arrivé à l’improviste.

— Étant donné qu’on ne l’invite jamais, il ne pouvait en être autrement… Rien d’autre à noter durant mon absence ?

— Non, rien d’important, répondit sa femme en venant l’enlacer. Et vous-même ?

— Je ne fais que passer malheureusement. Je vais repartir dès demain. Et, je vais même me rendre dans deux endroits où je dois retourner avant le dîner. De plus, nous avons une invitée. J’ai demandé à Désirée de l’installer dans une de nos chambres. C’est une jeune femme, enceinte de surcroît, qui vivra avec nous quelque temps, j’ignore encore combien. Je vous expliquerai plus en détail plus tard. Je reviens vite.

Philippe jeta un dernier coup d’œil par la fenêtre pour s’assurer que personne ne regardait dans sa direction et transplana.

Il réapparut à Sainte-Cécile-les-Bois, dans un coin qu’il avait repéré le matin même, dans un coin à l’abri des regards derrière l’église. Le village était toujours aussi morne. Aucun des habitants qui le virent ne fit réellement attention à lui, se contentant de le suivre des yeux sans démontrer aucune émotion.

Il frappa à la porte de la sacristie. Le père Mathérius lui ouvrit et sourit en l’invitant à entrer.

— Vous venez de sortir des bois ? demanda-t-il.

— Pas exactement, je suis passé par Estremer avant, répondit le comte.

Le curé s’arrêta quelques secondes.

— C’est vrai que vous pouvez vous déplacer très rapidement. Et donc ?

— Je vous rapporte ce que j’ai appris dans le Bois aux Corbeaux.

Philippe lui raconta tout ce qu’il avait appris auprès de Rose et Mathias Corvus. Le père Mathérius accusa tristement le coup en apprenant la mort d’Orion Corvus et d’une partie des siens.

— J’espère que vous et Mathias retrouverez les enfants, dit-il.

— Nous découvrirons pourquoi les Corvus ont été attaqués, assura le comte. Je vais devoir prendre congé, je dois me rendre à Galy-sur-Ruis. L’Inquisition approche, semble-t-il.

À la notion de cette institution, le curé se rembrunit. Cela n’échappa pas à Philippe qui lui en fit la remarque.

— L’Inquisition… dit sentencieusement Mathérius. Des hommes croyant exécuter la volonté de Dieu, mais qui agissent pour le compte du Diable… La plupart ne se rendront jamais compte de leur erreur.

— Vous semblez bien amère.

— À ma grande honte, j’ai moi-même fait partie de l’Inquisition. C’était il y a longtemps, mais je n’ai toujours pas expié mes fautes, et me demande parfois si j’y arriverai. J’ai choisi une vie humble tournée vers ces pauvres gens. Mais ce qu’il s’est passé ici… Je ne peux m’empêcher de penser que Dieu me montre que ce n’est pas suffisant. Enfin, le village est presque vide, encore quelques jours et je partirais aussi.

— Où irez-vous ?

— Là où Dieu me guidera. Et j’essayerai de ma montrer plus digne de lui.

— Je pense que vous avez fait ce qu’il fallait jusqu’à maintenant, mon père. Ce qui est arrivé ici n’est pas de votre faute ni de celles de vos erreurs passées. La faute en incombe à ceux qui ont attaqué les Corvus et apporté la mort et la peine ici.

— Vous ne croyez pas en Dieu, n’est-ce pas ? déclara Mathérius.

— J’ai été élevé dans la foi catholique, mais oui, je n’y crois plus depuis longtemps, pas plus en Dieu qu’au Diable. Je crois en certains individus, hommes et femmes, qui peuvent influer positivement sur le cours des choses et sur les autres. Et je sais que d’autres le font dans le sens opposé.

— Parfois, j’aimerais ne pas avoir cette foi… Mais c’est ma force, j’en ai besoin. Vous non, et c’est pour ça que je vous fais confiance pour mener cette affaire à son terme. Je ne vous retiens pas plus longtemps, vous devez aller à Galy-sur-Ruis. Inutile de sortir, vous pouvez transplaner d’ici.

Philippe salua l’homme d’Église et disparut dans un claquement de fouet. Il réapparut dans le bosquet au sommet de la colline surplombant les fermes des familles Firminins et Duruis. Vu de cette hauteur, le village semblait paisible, il devinait les habitants se déplaçant, vaquant à leurs occupations et travaillant dans les champs aux alentours. Aucune trace de l’Inquisition n’était visible.

Le soleil déclinait, les paysans rentreraient bientôt chez eux. Profitant de l’ombre de la colline, il s’approcha discrètement de la ferme familiale des Duruis. Lorsque la porte s’ouvrit après qu’il y ait frappé, il fut accueilli par une baguette pointée droit sur sa tête. Jean Duruis le toisait d’un regard neutre.

— Monsieur le comte ! s’exclama-t-il. Je ne pensais pas que vous reviendriez.

— Je suis venu vous mettre en garde, monsieur Duruis, expliqua Philippe. J’ai eu des informations disant que l’Inquisition allait s’intéresser à vous. Je sais que souvent, elle n’est pas un problème pour des sorciers adultes, mais vous avez des enfants.

L’argument parut toucher le fermier. Il baissa sa baguette et fit entrer l’aristocrate. Madame Duruis fit un semblant de révérence quand il se retrouva devant elle, elle était trop troublée pour la faire correctement, mais Philippe n’était pas du genre à s’offusquer pour ce genre de chose. Il lui rendit son salut en s’inclinant légèrement.

— Avez-vous un endroit où aller ? demanda-t-il.

— Nous vivons ici depuis des générations, répondit Jean Duruis, nous avons bien de la famille ailleurs, mais j’ignore s’ils pourront nous accueillir, temporairement peut-être…

— Essayez. Je vous conseille de voyager léger, ne prenez que l’essentiel et transplanez. Il faudra vous montrer discret et reconstruire ailleurs. Faites-vous passer pour des Moldus.

— C’est donc ça notre avenir : nous cacher et vivre dans la peur d’être découvert.

— Nous cacher, oui. Mais si monsieur Courneuf et d’autres ministres obtiennent ce qu’ils souhaitent mettre en place, nous devrions nous épargner la peur.

Philippe vit le désarroi dans le regard du couple malgré ses mots. Il comprenait parfaitement leurs inquiétudes.

— Si votre famille ne peut vous aider, reprit-il, faites route jusqu’à Estremer, venez directement au château. J’ai quelques fermes inusitées sur mon domaine qui pourraient vous accueillir, vous pourriez y reconstruire votre vie. Je vous promets que vous y serez en sécurité.

— Je ne sais comment vous remercier, monsieur le comte.

— Inutile de me remercier, je fais ce que je dois faire. Ne perdez pas de temps. Au revoir, monsieur et madame Duruis.

Philippe sortit et transplana immédiatement, retournant à Estremer. La nuit était tombée. En entrant dans le château, il se débarrassa de son manteau et de sa rapière qu’il tendit à Noé.

— Le dîner est servi, monsieur, indiqua le serviteur. Mesdames les comtesses ont commencé, accompagnées de votre invitée.

— Parfait, je vais les rejoindre. Inutile de me servir les hors-d’œuvre, je prendrais directement le plat.

— Bien, monsieur.

Philippe entra dans la salle à manger, les trois femmes discutaient.

— Ah ! Philippe ! s’exclama Lanéa. Veuillez nous excuser d’avoir commencé sans vous, mais nous ignorions à quelle heure vous alliez rentrer.

— Vous avez bien fait, assura son fils en s’installant.

Une servante remplit son verre de vin, il en but une gorgée avant de porter de nouveau son attention sur les dames avec qui il partageait le repas.

— Rose nous racontait les circonstances de sa venue, dit Isabelle.

— Je préfère ne pas donner trop de détails à table, précisa celle-ci, ce n’est pas vraiment l’endroit pour… ça. Je ne veux pas gâcher le repas.

— Et nous vous en savons gré, reprit Lanéa. Mais si vous avez besoin de la moindre chose, même si c’est juste de parler, ma belle-fille et moi-même serons là pour vous. Car vous repartez Philippe, n’est-ce pas ?

— Demain matin, acquiesça-t-il. J’ai besoin d’un bain et d’une nuit de sommeil réparateur.

— Je ferai venir la sage-femme demain, ainsi que le guérisseur.

— Je ne sais comment vous remercier de votre bonté… dit Rose.

— Vous n’avez pas à nous remercier, dit Philippe. Nous faisons ce que nous devons faire. J’aurais quelques questions à vous poser : votre beau-frère a parlé d’amis pouvant lui donner des pistes pour retrouver vos assaillants, savez-vous de qui il parle.

— Pas précisément, des marchands qui passaient parfois, des érudits ou d’autres personnes influentes, sorciers comme moldus… Je ne saurais vous donner de noms, je ne les ai pas retenus. Les nôtres en parlaient dans leurs récits de voyage. Vous pensez que vous allez revoir Mathias ?

— Je l’espère, car ça voudrait dire que nous avons suivi la même piste et potentiellement que c’est la bonne.

Le reste du dîner fut plus léger.

Avant d’aller se coucher, Philippe se plongea dans une baignoire d’eau chaude pour retirer la crasse de ces quelques jours de voyage. Il ferma paresseusement les yeux pour apprécier ce moment de détente et de quiétude.

Il entendit la porte s’ouvrir et se refermer.

— C’est bon Noé, je me débrouillerai seul, vous pouvez aller vous coucher, dit-il sans desserrer les paupières.

— Te débrouiller seul ! Je ne sais pas comment je dois le prendre ! lança une voix féminine.

Philippe ouvrit les yeux et vit sa charmante femme souriante qui lui faisait face. Il lui sourit à son tour.

— Je ne savais pas que tu avais de telles relations avec Noé, continua la jeune femme en se déshabillant, révélant toute la volupté de ses formes. Pas de réponse ?

— Le spectacle que tu m’offres me laisse sans voix…

— Vil flatteur, souffla-t-elle en se glissant dans la baignoire et en venant l’embrasser.

Une fois qu’ils furent sortis du bain, les deux époux se couchèrent, tendrement enlacés. Un silence apaisé s’installa, mais Isabelle connaissait assez bien son mari pour savoir que les pensées se bousculaient dans sa tête.

— Tu penses que le ministre aura encore besoin de toi longtemps ? questionna-t-elle.

— Je l’ignore, répondit-il en toute honnêteté. Les deux dernières attaques que j’ai constatées… Je pense qu’elles sont liées, du moins… c’est mon impression, une intuition. J’espère me tromper, car ça voudrait dire que quelqu’un a intérêt à attiser les flammes entre Moldus et Sorciers. Et on sait qu’elles n’ont pas besoin de ça en ce moment.

— Que vas-tu faire ?

— Continuer de chercher. Et puis, je dois retrouver les enfants Corvus, et les moldus enlevés à Sainte-Cécile-les-Bois. Je vais me rendre auprès du ministre demain, il aura peut-être des informations à me transmettre.


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