TJ n'est pas seule 2

Chapitre 27 : Les dispositions d'une mère

8168 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/09/2022 13:04

Chapitre 23 – 44

 


La jeune mère accompagna ses enfants sur le quai de la gare pour le Poudlard-Express. C’était le début de leur seconde année.

-         Vous avez tout ce qu’il vous faut, demanda Nora avec le sourire.

-         Oui, maman ! répondit Toma, il ne faut pas t’inquiéter

-         Nous serons très sages, ajouta Ano avec le sourire, sachant déjà ce que sa mère allait leur dire.

Les deux jumeaux firent aurevoir à leurs petites sœurs, Ano se mit à parler Fourchelang à sa sœur Rina. Cette dernière hocha la tête avec le sourire.

-         Oui, l’année prochaine, répondit Rina.

 

Toma et Ano montèrent dans le train, et Nora eu l’impression que c’était la dernière fois qu’elle les voyait monter dans le train. Alors qu’ils allaient quitter la gare, Nora vit Pyrite arrivait en face d’elle. Ana tenait une poussette dans laquelle était installé Diya et Lexa. Rina était à côté de sa mère.

-         Oncle William, s’écria Rina avec le sourire.

-         Bonjour, fit Nora.

-         Est-ce que vous voulez bien venir avec moi, demanda Pyrite.

-         Euh … oui, bien sûr ! répondit Nora, surprise plus qu’inquiète.

 

Elles suivirent Pyrite, qui les amena au Ministère, par le réseau de cheminée. Rina tenait Diya contre elle pour le voyage, Ana voyagea avec Pyrite, et Nora tenait Lexa. L’adjoint du ministère ne disait toujours rien, et la famille arriva dans le petit hall d’accueil du niveau un du ministère.

-         Les enfants peuvent rester là, dit Pyrite d’un ton sérieux.

-         Euh… d’accord, répondit Nora.

La jeune mère posa sa fille dans un couffin, qu’elle avait fait apparaître. Rina s’installa sur une chaise, Ana fit de même, et Diya s’assit par terre, et commença à chatonner.

-         Vous êtes sages, et venez me chercher, s’il se passe quoique ce soit, dit Nora.

Puis elle suivit Pyrite dans son bureau. Il referma la porte derrière elle, puis il se tourna vers elle. Il la regarda un moment, elle était encore plus belle que dans son souvenir. Il savait que si le maître en avait vent, il pourrait y laisser la vie.

-         Mlle Nora, commença-t-il en posant un genou à terre. Je voulais vous présenter mes excuses, je n’étais pas là pour vous protéger ce soir-là, ajouta Pyrite.

-         Ce n’est … vous n’êtes pas fautif, répondit Nora en faisant quelques pas vers lui, pour le relever.

-         Ne bougez pas ! dit-il d’un ton dur, je n’ai pas fini. Je voudrais vous prêter allégeance, fit-il.

-         Hein ! Qu’est-ce que vous racontez, s’écria Nora, qui ne comprenait rien à ce que Pyrite voulait.

-         Vous et le maître avaient été… vous êtes ce qui peut arriver de mieux dans le monde des sorciers.

-         Mais je veux pas que vous fassiez ça.

-         Je le souhaite, je le veux.

-         Qu’est-ce que ça changerait ?

-         Rien pour vous, mais tout pour moi.

-         Je ne comprends pas.

-         C’est la seule façon que j’ai de vous montrer l’amour que j’ai pour vous. Je vous aime Mlle Nora.

Nora recula, surprise, par cette confession. Elle posa sa main sur son ventre, et le regarda surprise. Elle n’avait jamais pensé que William puisse avoir des sentiments pour elle.

-         Vous êtes amoureux de moi, dit Nora sous le choc, mais…

-         Je sais vous aimez le maître, et je ne vous demande pas de partager mes sentiments, je vous demande de me laisser vous prêter allégeance.

-         Mais … est-ce … Tom est au courant ?

-         Oui ! Il sait que j’ai des … sentiments pour vous. Je ferais de votre fils, le plus grand ministre qu’on ait jamais vu, … J’aiderais vos enfants dans tous les projets qu’ils voudront. Je ferais tout ce que vous me direz. Je vous le jure sur ma vie.

-         Mais… Ecoutez-moi, commença Nora. J’ai confié la santé de mes enfants, à Charles Gomez. J’ai confié leur sécurité à Fenrir Greyback, je vous confie donc leur avenir, veillez à ce qu’ils deviennent ce qu’ils ont envie de devenir. Mr Pyrite, je vais mourir, lui confia-t-elle.

-         Quoi ? fit William en levant la tête vers elle.

-         Le choc en retour à cause de la magie du sang.

-         On ne peut rien faire ? demanda Pyrite visiblement troublé.

Nora secoua la tête, enfin il y avait la solution d’attendre, mais elle finirait sa vie seule, brisé à se blâmer pour tous les maux de la terre, et elle finirait par mourir, mais elle serait seule, son âme serait seule, littéralement. Elle ne serait plus rattachée à un groupe d’âmes. Elle pouvait aussi créer un Horcruxe, mais prendre une vie, était pire que tout, elle n’y survivrait pas non plus, elle se blâmerait tout autant.  

-         J’accepte votre amitié, dit Nora… c’était tout ce qu’elle pouvait accepter.

Soudain elle sentit une autre crise de « blâme », montait, elle porta sa main à son collier, et le serra dans sa petite main.

-         Vous devriez sortir, il va arriver, dit Nora, restez avec mes enfants, s’il vous plait.

-         Oui, dit-il en se relevant et quitta la pièce.

A peine la porte était-elle fermée que Voldemort apparut dans le bureau de Pyrite.

-         Que fais-tu ici ? demanda le mage noir.

-         Plus tard, je te le dirais, s’il te plait, supplia-t-elle.

Le mage noir avait bien sûr d’autre façons de faire « du mal », de faire ressentir de la douleur à Nora qu’avec le sort « endoloris ». Il posa le bout de sa baguette sur le bras de la jeune femme, elle ressentit une violente brûlure sur son bras. Elle ferma les yeux, accroché au corps de Tom, elle « appréciait » cette torture. Elle était punie, et le « blâme » était soulagée par cette douleur. La jeune femme sentit que ça devenait de plus en plus douloureux, le mage noir écrasa sa bouche avec la sienne, il étouffa son cri. Elle tomba d’épuisement dans ses bras.

-         Tu me diras ce que tu faisais-là, ce soir, dit le mage noir en remettant la jeune femme debout, puis quitta la pièce.

Nora soupira de soulagement, elle regarda ses bras, il n’y avait aucune trace de brûlure sur sa peau. La jeune femme quitta la pièce, et retrouva ses quatre filles toujours aussi sages.

-         On y va, maman ? demanda Rina.

-         Oui !

-         Je vous ramène, dit Pyrite.

Il laissa la famille devant la porte du manoir, il ne voulait pas tenter plus le diable, enfin Voldemort en étant trop proche de Nora.

-         S’il te pose la question avant moi, dis-lui ce que tu as fait, d’accord ?

-         Ne pas mentir.

-         Tu es plus gagnant, qu’a essayer de lui dire un mensonge.

-         Bien ! fit-il d’un ton de celui qui obéit aux ordres.

-         Ne dis pas ça comme ça, s’il te plait. Je n’aime pas donner des ordres.

-         D’accord.

-         Bonne soirée, William.

-         A vous aussi, fit Pyrite, en hochant la tête avec le sourire.

Le jeune homme ne savait pas si elle s’en était rendu compte, mais elle avait tutoyé, et cela lui avait fait plaisir. Il transplana.

 

Nora et les filles passèrent une bonne soirée, à rire et s’amuser. Nora avait remarqué que plus, elle était « heureuse », et plus ses crises de « blâme », étaient fortes. Mais elle n’allait pas s’interdire d’être heureuse alors qu’il devait lui rester si peu de temps.

 

Le soir venu, alors qu’elle était seule dans la chambre, Voldemort apparut, il avait l’air en colère.

-         Que faisais-tu dans le bureau de Pyrite ?

-         Il… Je…

-         Quoi ?

-         Il voulait me prêter allégeance. Je lui ai confié l’avenir des enfants.

-         Et moi ?

-         Tom, tu es leur père. Je sais que tu feras ce qui est bon pour eux. J’ai dit à Pyrite que j’avais confié leur santé à Charles. Leur sécurité à Fenrir, à William, leur avenir mais à toi, je te confie leur âme, leurs destins, leurs vies. A vous quatre, vous ferez d’eux des êtres exceptionnels. Peut-être même plus que… toi.

-         Je n’en doute pas un seul instant.

-         Il va leur manque l’amour, et la présence d’une mère. Rien ne pourra malheureusement combler ce manque. Je compte sur toi pour les guider … pour les aimer.

-         Je suis leur père, dit simplement Voldemort, sans répondre à la question de la jeune femme, mais sous-entendant qu’elle avait raison.

Nora lui fit un sourire, et elle le savait déjà que Tom aimait ses enfants.

-         Est-ce que tu veux bien ? demanda timidement Nora,

Elle prit la main de Tom pour la poser sur elle, sans savoir si elle voulait la souffrance ou la volupté. Quoique, la différence n’était plus si grande aujourd’hui. Tout était si confus dans l’esprit de Nora. Le mage noir sortit sa baguette, et Nora ferma les yeux et attendait que tout vienne à elle.

 

 

 

 

Nora était toujours dans son lit, encore assommée par ce qu’elle venait de vivre avec Tom. Le mage noir était assis dans son fauteuil. Elle ouvrit un œil, et se redressa tout sourire.

-         Il y a quelque chose dont je veux te parler, commença Voldemort.

-         Oui ?

-         Tu es entré dans cette grotte ? Comment t’a fait pour en sortir ?

-         C’est encore une de tes …. Erreurs, Tom !

-         Ah oui ? Explique-moi, exigea-t-il.

-         Eh bien, tout comme le conte des trois frères, qui était une « vérité ». Charles nous a raconté des contes d’Ecosse, afin druidique. J’ai demandé à Dana, la déesse-mère druidique, de me laisser entrer pour aller te chercher. Je t’ai trouvé tout de suite.

-         Tu ne voulais…. Tu n’as rien pris, c’est pour ça que tu as pu sortir sans … encombre.

-         Et toi ? Comment ça s’est passé ? demanda Nora.

-         Je suis rentré, c’est le noir complet. J’ai marché un moment, mais mon énergie est venue à manquer.

-         Tu n’as pas peur de la malédiction ?

-         Mes Horcruxes !

-         C’est ta réponse à tout, mais ça ne marchera pas toujours. Pourquoi mon sang a pu te réveiller ?

-         J’ai forgé ce corps à partir de ton sang, c’était logique, qu’un peu plus me ramène.

-         Pourquoi mon sang ?

-         Parce que tu es ma plus grande ennemie !

-         Ennemie ? répéta Nora sans comprendre. C’était parce que je suis une née-moldue.

-         Non, pas seulement.

-         Ah !

-         Dors, maintenant ! ordonna Voldemort.

Nora se leva, elle tendit la main vers Tom, mais Voldemort ne réagit pas. Elle s’avança plus vers lui, et s’assit sur ses genoux, il ne disait toujours rien. Elle se glissa contre lui, posa sa tête sur son épaule et ferma les yeux.

-         Tu vas dormir ici !

-         Tu m’as ordonné de dormir, sans précisez-où, répondit-elle avec un sourire.

 

La famille fit une fête pour l’anniversaire de Diya, elle avait deux ans, le 15 novembre. La petite fille avait eu quelques cadeaux.

-         Pourquoi, j’ai pas de cadeaux ? bouda Ana.

-         Ce n’est pas ton anniversaire, toi c’est le 30 avril.

-         C’est pas juste, dit-elle en croisant les bras.

La petite Diya s’avança vers sa grande sœur, et lui donna un dessin. Rina lui apporta aussi une lettre de Toma.

-         Il a écrit à tout le monde, enfin sauf à Lexa, expliqua Rina en faisant le facteur.

 

Nora lut sa lettre, son fils était vraiment très prévenant, attentif. Il remarquait souvent des détails qui échappaient à la plupart des gens, il est très observateur. Elle plia sa lettre, et observait ses quatre filles. Lexa avait le hoquet, à chaque fois, les verres et les assiettes faisaient un petit bond sur la table. Ça faisait rire tout le monde, le bébé avait 9 mois, maintenant, elle commença à voir le monde, mais elle ne comprenait pas que c’était elle qui faisait ces choses étranges.

 

Noël était arrivé, bien trop vite au gout de Nora, et en même temps, elle avait peur que le lien d’âme se brise avant que son fils ne vienne au monde. Elle ne pouvait pas mourir avant d’avoir donné naissance. La jeune femme s’aventura dans le grenier de Tom, elle voulait résoudre le mystère de la porte avant de partir, mais elle ne pouvait pas ouvrir la porte. Elle jeta une petite boule de lumière par le trou de la serrure, pour éclairer la pièce, mais elle ne vit que des ombres.

-         Nora, que fais-tu ? demanda Voldemort.

-         Je veux voir ce qu’il y a derrière cette porte, répondit Nora sans se redresser.

-         Il te fait peut-être là clé, dit le mage noir.

-         Ah oui, dit-elle, en se retournant, elle vit que le mage noir tenait la fameuse clé dans sa main.

-         Trop tôt ! dit-il en la rangeant dans sa poche.

-         C’est pas juste, fit Nora en boudant.

-         Et on se demanda d’où vient les caprices d’Ana.

-         Oui, en même temps les chiens ne font pas des chats, commenta Nora.

-         Mmmh, fit Tom avec un sourire en coin.

-         Tu as vu que Charles a trouvé une solution pour Lexa, dit Nora.

-         Oui !

-         Ça te fait quelque chose que la survie de notre fille, dépendent des moldus ? demanda timidement Nora.

-         Disons que c’est … Gênant !

-         En même temps, ne suis-je pas censé avoir volé la magie aux « grands » sorciers, ajouta Nora. Tu as toujours été si contradictoire.

-         Comme ça ?

-         Eh bien, tu n’as jamais respecté personne, sauf …

-         Qui ? Toi ?

-         Non, Dumbledore !

-         D’où tu vas chercher ça.

-         Eh bien, tu as toujours estimé le sorcier, l’homme, bon d’accord c’était dans l’adversité, mais quand même… Ensuite tu veux donner le monde aux sorciers de sangs-purs, et pourtant je suis là…

-         Plus pour longtemps !

-         Aïe ! fit Nora faussement vexée.

Elle n’était pas triste de cette situation, et puis de toute façon… Tom n’avait jamais été très « gentil ». Mais il ne faisait pas de remarques, ou de peines aux enfants, c’était le plus important pour elle.

-         Mmmh ! fit-il à nouveau.

-         Est-ce que je peux te demander de rejeter ce sort sur les âmes-sœurs, je veux voir si ça n’a pas bouger ?

-         Viens ! dit-il en entrant dans son bureau.

Voldemort lança le sort et au soulagement de la jeune femme, leur lien était encore intact. Elle soupira et vint se blottir dans les bras de Tom. Le mage noir ne resserrait jamais ses bras autour d’elle.

-         Tu vas rester fêter Noël avec nous ? demanda la jeune femme.

-         Sans doute ! Tu devrais redescendre maintenant.

-         Oui… mais d’abord j’en ai besoin, dit-elle d’une petite voix.

Voldemort la retourna et posa le bout de sa baguette sur le haut du dos de la jeune femme qui finit par tomber à genoux, criant sous la brûlure et la douleur. Nora s’allongea sur le sol froid, le bras en l’air, elle tenait la main de Tom.

-         Merci, fit tout bas la jeune femme.

 

 

 

 

Quelques heures plus tard, elle était assise à table avec ses six enfants, riant, et s’amusant avec elle. Tom présidait, comme toujours la table. Il se sentait rempli de fierté de les voir là. Rien n’aurait été possible sans Nora, il posa son regard sur elle. Elle avait le sourire sur le visage, alors qu’il y a à peine trois heures, elle était en larmes à cause de la douleur.

-         Joyeux Noël ! fit Toma avec le sourire, en levant son jus de fruits, suivit par Ano. Joyeux Noël, s’écria Rina et Ana en chantant.

-         Noyeux Noël, dit Diya du haut de ses deux ans.

-         Nonoël, fit Lexa en sautillant sur sa chaise-haute, et les couverts s’élevèrent dans l’air.

Les pouvoirs de Lexa étaient toujours aussi grands, la petite fille allait devoir apprendre à gérer l’équilibre.

-         On donne les cadeaux ? demanda Ana, qui était impatiente d’avoir des cadeaux.

-         Si tu veux, répondit Nora.

Ana, Rina et Diya furent les seuls à se lever. Tom observa ses enfants courir dans tous les sens, en riant. Toma et Ano utilisèrent un sort d’attraction pour faire venir les cadeaux jusqu’à eux.

-         Accio cadeau ! firent les deux jumeaux.

Quelques secondes plus tard, une dizaine de cadeaux volait vers eux. Toma posa un paquet devant sa sœur jumelle, un autre à Rina, deux devant Ana, un pour Diya, un pour sa mère. Et il déposa des petits paquets devant sa petite sœur Lexa. Puis un cadeau devant son père. Anora posa un paquet devant son père, et un autre à sa mère

Nora posa un paquet devant chacun de ses enfants, puis devant Tom, à qui elle sourit. Rina, Ana et Diya revinrent avec quelques paquets. Elles posèrent un paquet à Ano, un autre à Toma, Lexa eu un cadeau, puis un à leur mère, et un autre à leur père bien sûr.

-         Vas-y commence, Ana, proposa la jeune mère avec le sourire.

 

Ana ouvrit ses cadeaux, Toma lui avait offert un carnet.

-         Tu vas commencer les cours avec Scorpius, expliqua Toma.

Le deuxième cadeau était un bracelet à son nom que son frère lui offrit. Sa mère lui avait offert une tunique de sorcier, et jeu de société en bois.

-         Merci, fit Ana avec le sourire.

-         Qui est la prochaine ? demanda Nora.

-         Moi, moi ! fit Diya.

-         Vas-y ma chérie, fit sa mère.

Diya déballa ses présents à son tour, son frère lui avait offert une boite de crayons de couleurs, la fillette, comme sa grande sœur, aimait dessiner, mais il ne semblait pas y avoir de prémonition. Le paquet de sa mère, était un petit jeu aussi en bois.

-         Merci !

-         A toi, Anora, décida Toma.

Sa grande sœur ouvrit le cadeau de son frère, un bracelet de pierres précieuses, et sa mère lui offrit une robe de sorcier. Ses petites sœurs lui offrirent une collection de bougies. Nora fronça les sourcils ne comprenaient pas le sens de ce cadeau. Tom lui posa un regard étrange sur sa fille.

-         A toi, Rina, dit Toma.

La jeune fille ouvrit ses cadeaux, son frère lui avait offert une robe de sorcier pour sa future entrée à Poudlard. Et Nora avait ajouté un pendule et une boule de cristal, avec d’autres accessoires de voyante.

-         Merci fit la jeune fille.

-         On aide Lexa à ouvrir ses cadeaux, décida Toma.

La petite fille avait reçu des petits paquets de la part de son grand frère. C’était des petits cubes en bois. A peine étaient-ils posés sur la table, qu’ils s’élevèrent dans les airs, et se mirent à danser autour d’elle. Nora lui avait offert un bonnet vert, ainsi que des petits gants de la même couleur.

Toma fut le suivant à ouvrir ses cadeaux. Ses petites sœurs lui avaient offert une collection de cravate. Nora sourit, car de son côté, elle lui offrit trois chemises, une blanche, verte et noire.

-         Merci, fit le jeune garçon.

-         A toi maman, dirent les enfants.

Nora ouvrit donc ses cadeaux, Toma lui avait offert un bracelet avec des pierres, comme celui d’Ano. Cette dernière lui avait offert un chapeau blanc.

-         Pour mettre avec la robe, dit la jeune fille.

Rina et ses petites sœurs ajoutèrent une paire de chaussures.

-         Merci beaucoup, mes chéris, fit la jeune mère avec le sourire.

Tout le monde se tourna vers Tom, il regarda ses cadeaux, quatre paquets étaient posé devant lui. Il ouvrit donc ces cadeaux, son fils lui avait offert un livre, qui ne semblait pas avoir de titre, sa couverture était peut-être trop noire pour le lire. Sa fille, Ano ajouta un journal intime, Nora ne put s’empêcher de sourire, en se disant que sa fille lui ressemblait. Rina avait ajouté un cadre photo, où cette fois se tenait les trois filles, Ana, Diya et Lexa. Nora lui offrit une cape noire.

 

Le mage noir se leva et fit apparaitre les cadeaux pour ses enfants. Voldemort offrit un livre son fils, ainsi qu’une clé.

-         C’est celle de la bibliothèque, au grenier. Tu peux y aller quand tu le souhaites, mais aucun livre ne doit sortir de la maison, expliqua-t-il à son fils.

-         Oui, père, répondit le jeune garçon.

Anora reçu un autre bracelet en forme de serpent, et une clé.

-         C’est celle de la cabane où nous sommes allées, tu pourras t’en servir quand tu veux, pour ce que tu … veux ! dit-il en posant son regard sur les bougies.

-         Oui, papa !

Rina ouvrit son parquet, il contenait une clé, décidément Tom était fan des clés, ce soir.

-         C’est celle la cabane dans le jardin, elle a été entièrement arrangée pour toi, expliqua Tom.

-         Merci papa, dit Rina avec le sourire.

Ana reçu un casse-tête, la fillette fronça les sourcils et sembla être déçue.

-         Quand tu l’auras réussi, je te montrerais la grande magie, la vraie magie. Bien sûr, tu n’as pas le droit de demander de l’aide.

-         D’accord, papa ! dit la fillette en fixant le casse-tête d’un regard méchant, comme s’il allait se résoudre rien qu’en le regardant.

Diya ouvrit son cadeau, c’était un jeu éducatif en bois avec des lettres et des chiffres. Lexa eut un autre cube en bois, plus gros que celui de son frère. Il s’éleva dans les airs pour rejoindre ses petits « frères ».

-         J’ai un autre cadeau pour Ana, dit Voldemort en conduisant la petite fille dans le hall, tout le monde suivit en silence.

Un petit serpent attendait la petite fille au milieu du tapis. Il leva les yeux vers elle, et le regard de la fillette s’illumina.

-         Il faudra bien le dresser, prévint son père en fixant sa fille du regard.

Cette dernière hocha la tête avant de se précipiter vers le serpent, en parlant Fourchelang avec une grande aisance.

-         Super, s’écria Ana.

-         Le tien, je te le donnerais tout à l’heure, glissa Tom à l’oreille de la jeune femme.

Nora était impatiente de se retrouver avec Tom, seuls dans sa/leur chambre, elle avait envie de pouvoir dire leur chambre. Ils finirent la soirée ensemble, chacun observa ses cadeaux. Ana avait finalement décidé d’essayer de réussir son casse-tête. Il y avait de grandes chances qu’elle ne réussisse pas ce soir.

 

Le soir dans la chambre, Nora se retrouva face à Tom. Il lui fit un sourire en coin. Elle était debout devant lui, entièrement soumise à lui. Son corps lui appartenait, autant dans le plaisir que dans la douleur qu’elle réclamait en plus en plus souvent. Maintenant son esprit était à lui, elle ne pensait qu’à lui. Il n’avait que faire de l’amour, mais elle l’aimait éperdument. Et son âme, il possédait son âme, lié à l’un à l’autre par ce lien étrange, et il possédait sa vie puisqu’elle lui avait demandé de la tuer.

-         A quoi penses-tu ? demanda-t-elle.

-         Que je ne vais peut-être pas donner ton cadeau.

-         Pourquoi ? fit Nora toute timide.

-         Es-tu sure que tu veux être « heureuse », après tu auras envie …. D’autre chose.

-         Ce soir, je veux mon cadeau, un câlin et … tu sais quoi !

-         Bien, fit Voldemort en sortant un diadème de sa cage.

Il la posa sur la tête de Nora. La jeune femme lui fit un sourire, et s’approcha de lui, elle glissa sa main dans la sienne. Et elle le tira doucement vers le lit.

 

 

 

 

Décembre finit sur l’anniversaire de Rina et de Tom, mais ce dernier se montra que très tard pour donner son cadeau à Rina, de souhaiter une bonne année à sa famille, avant de disparaitre. Janvier commença avec le départ de jumeaux pour Poudlard. La jeune femme attendait la visite de Scorpius, elle ne l’avait pas revu depuis sa soirée de fin d’année, il y a deux ans. Elle avait recommencé à écrire, depuis quelques mois. La jeune femme avait repris contact avec lui. La sonnette retentit. Nora accueillit son ami, dans le salon, elle se leva pour saluer son ami.

-         Tu es …. Magnifique, fit Scorpius avec le sourire.

-         Merci, c’est gentil, dit-elle.

-         Non, je t’ai toujours trouvé très jolie, mais là, il y a quelque …. De plus.

-         Hein ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire.

-         Ce n’est pas grave. Tu voulais me demander de l’aide.

-         Oui, attends ! dit Nora en quittant la pièce.

La jeune femme revint accompagnée de deux petites filles, il y avait évidemment la petite Ana qui avait bien grandi, et une nouvelle petite fille, qui avait deux ans et demi.

-         Voici Ana, et Diya, j’aimerais que tu leur apprennes à lire et à écrire, comme tu l’as fait pour Ano, Toma et Rina. Bon c’est encore un peu, mais je crois que tu pourrais commencer.

-         Tout ce que tu voudras, Nora, fit Scorpius.

-         Après tu auras Lexa, et Mischa, fit Nora en posant sa main sur son ventre arrondi.

-         Tu as encore une autre fille.

-         Oui, elle va avoir un an.

Ana s’approcha du vieil homme, elle le fixa un moment, puis elle fit un sourire. Ana avait décidé qu’elle l’aimait bien.

-         Maman a dit que vous allez m’apprendre pleins de choses, et que grâce à vous, je réussirais mon casse-tête.

-         Ton casse-tête.

-         Papa me l’a offert, et m’a dit qu’il me monterait la vraie magie quand je l’aurais réussi, expliqua la fillette. 

-         Alors, nous allons pouvoir faire ça, mais tu te rends compte que tu ne saurais pas tout, tout de suite, expliqua Scorpius.

-         Oui, je crois que je comprends.

-         Vous pouvez vous installer dans la salle, proposa Nora.

-         Ah oui, fit Ana en prenant la main de Scorpius pour l’entrainer vers la dite-pièce.

Nora sourit et suivit avec Diya, Lexa était toujours en train de faire la sieste comme une bienheureuse, avec ses cubes de bois flottants dans la chambre.

-         Tu sais que je me souviens de toi, dit Ana, le soir de la fête, j’étais sur tes genoux, j’étais entre toute petite.

-         Tu t’en souviens ?

-         Oui, bien sûr, je me souviens de tout, tu verras, je suis une bonne élève, enfin je serais, dit la petite fille en hochant vivement la tête.

Elle sortit son nouveau carnet, offert par son frère. Nora posa Diya sur une chaise-haute et lui donna son jouet éducatif.

-         Je vous laisse ! Merci Scorpius, merci vraiment, dit la jeune femme en faisant une bise sur la joue du vieil homme.

-         Je peux t’appeler Oncle Scorpius ? demanda Ana.

-         Oui, évidement.

 

Nora quitta la pièce et monta voir si Lexa allait bien, le bébé dormait tranquillement, avec les cubes sur le sol, la danse avait fini. La jeune femme s’assit dans un fauteuil et se laissa aller. Elle avait toujours du mal à faire taire cette voix dans sa tête, alors elle la laisser l’envahir, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus tenir, et elle appelait Tom à l’aide. Après une séance, la voix devenait un murmure, puis peu à peu un cri de reproche dans sa tête. Cette crise venait environ une fois par semaine. La cadence avait augmenté, mais Charles avait dit que le bébé se développait bien, c’était le plus important, d’autant plus que son corps n’était pas non plus en grand forme. Elle était toujours malade, passant des jours entiers dans son lit.

 

La jeune femme réfléchissait à tout ce qu’elle devait mettre en place, en ordre pour ses enfants avant de partir. Wiskhey sera là pour la nourriture, les bobos du quotidien. Mais est-ce qu’il ne faudrait pas une présence plus humaine autour d’eux ? Il y avait leur père, mais est-ce suffisant ? Et dans le cas contraire, qui pourrait tenir ce rôle ?

 

Scorpius les aidait avec leurs savoirs, leurs premières scolarités, il leur apprendrait ce qu’il faut savoir sur la vie, les connaissances de « base », même si Tom serait très bien approfondir leurs savoirs magiques. Charles veillerait sur leurs santés, surtout celle de Lexa, apparemment, les autres semblaient plutôt robustes. Tom avait finalement accepté que son fils porte des lunettes, il n’y avait donc pas d’opération prévues pour lui.

Pyrite leur apportera tout son aide pour les guider dans leur avenir, dans tout ce qu’ils voudront faire de leurs vies. Evidement elle voulait qu’ils soient heureux, et elle ferait tout pour ça, même si elle n’était plus là physiquement. Fenrir et les loups-garous, sans doute, avaient la sécurité des enfants en main. Et finalement Tom, leur père, il veillerait à ce que tout se passe bien, à veiller sur leurs vies, leurs âmes, leurs destins. Elle savait qu’il ferait de leurs enfants, des personnes extraordinaires, merveilleux, et exceptionnels.

 

Scorpius avait décidé de venir deux fois par semaine, pour le moment. Après quelques séances de travail, il lui était assez évident, qu’Ana possédait une mémoire phénoménale. Il ne serait pas surpris qu’elle sache lire bien avant ses six. Nora trouvait ses enfants assez uniques quand même. Tout cela devait venir de Tom, plus qu’elle. La jeune femme se demandait quel genre de talent aurait sa petite Diya, ou son petit Mischa. Elle ne le verrait pas, malheureusement.

 

Le mois de février était arrivé, Lexa fêtait sa première année, et elle gambadait déjà à quatre pattes dans toute la maison. Les deux serpents Aaron et Nagini II, la suivaient partout, c’était assez étrange à voir quand même. Le temps filait vite quand même, le ventre de Nora s’arrondissait et la jeune femme était autant impatiente que stressée de voir la naissance de son fils. Tom apporta un cadeau à sa dernière fille, lui qui n’était pas vraiment … bon, couvait ses enfants de cadeaux, il ne manquait aucun anniversaire, ni Noël (sauf quand il est enfermé dans une grotte). Nora aussi était couverte de bijoux avec sa panoplie, le bracelet, le collier, les boucles d’oreilles, le diadème … Il manquait la bague. Elle regarda sa main gauche, avec un petit sourire.

 

Un soir, Nora se sentait fatigué, épuisée. Elle appela Tom. Il la trouva assise dans son fauteuil, elle le regardait avec les yeux remplis de désir…. Elle était si belle. Voldemort s’avança vers elle, et la souleva dans ses bras, pour l’allonger sur le lit, où il la tortura en l’embrassant.

 

Mars fila vite, Nora dormait beaucoup, elle pouvait quand même se lever en fin de matinée pour passer un peu de temps avec ses enfants. Les séances avec Tom étaient passé d’une par semaine à deux, et parfois, elle avait dû mal à tenir. Le murmure avait laissé place à une voix dure. Elle se sentait si coupable, elle était bourrée de tellement de remords, et pourtant elle refusait de penser que sa vie n’était pas aux côtés de Tom. L’amour qu’elle ressentait pour lui, était si grand, si fort.

 

Avril arriva, et Ana devenait de plus en plus excitée, sachant que son anniversaire approchait. Elle avait hâte d’ouvrir ses cadeaux. La fillette parlait souvent à son serpent pour lui expliquer les règles de la maison. Aaron et Nagini II étaient souvent ensemble, que Nora ne serait pas surprise de voir des bébés serpents. Rina s’occupait toujours de ses « canaris », il ressemblait à des petites boules jaunes qui fonçaient partout. Il n’y avait ni barrière, ni cage surtout, pour les « canaris » Rina était leur mère. Neige avait suivi les jumeaux à Poudlard. La chatte avait mis au monde une tripotée de chatons. Ils faisaient leurs vies dans le village. Charles en avait adopté un, de même que Sara et Lara. Rina avait amené un petit chat à RoseMary, ce qui avait surpris la voyante.

 

Nora avait écrit toutes ses lettres aux personnes concernées. Elle avait mis tout en ordre, il ne reste plus que la naissance de Mischa, qui devrait arriver vers la fin du mois de mai. La jeune femme passait une bonne partie du mois, au lit, trop fatiguée. Elle sentait la fin approchait, elle priait de tenir encore un peu, le temps de donner naissance à son fils, le septième enfant de Tom. Elle aurait quand même aimé pouvoir donner plus d’enfants à Tom, plus de temps avec sa famille, mais tout était fini.

 

Le 30 mai, la jeune femme sentit qu’elle perdait les eaux. Avec l’aide de Charles, et de Wiskhey, elle donna naissance à son fils, en un temps record par rapport aux autres. Mais le cri de son fils ne se fit pas entendre.

-         Qu’est-ce qu’il se passe ? Je ne l’entends pas, s’écria Nora.

-         Il est vivant, ne t’inquiète pas, dit Charles.

-         Pourquoi n’a-t-il pas pleuré ?

-         Attends, dit Charles.

Nora se redressa et observa Charles, faire des gestes avec son fils. Il ne pleurait pas, ne gémissait pas, non plus. Charles posa le petit garçon dans les bras de sa mère, Mischa trouva le chemin vers le sein de sa mère.

-         Alors ?

-         Il souffre d’analgésie congénital.

-         Qu’est-ce que c’est ? demanda Nora en observant son petit garçon.

-         Il ne ressent pas la douleur, expliqua Charles.

-         C’est grave ?

-         Eh bien, ça ... peut l’être dans certains cas, cela peut entraver la relation qu’on a avec les gens. On ne peut pas comprendre la douleur des autres.

-         Je vois ! dit Nora tout ça, c’était encore sa faute.

Elle sentit le « blâme » la titillait sérieusement. Elle était maintenant à une séance tous les deux jours. Mischa avait dû se « forger » une coquille pour se protéger de la douleur qu’il devait ressentir au travers de sa mère. Elle réussit à tenir quelques minutes pour son fils. Puis elle laissa son fils à Wiskhey et appela Tom. Voldemort arriva quelques minutes plus tard.

-         Mischa est né, annonça-t-elle. D’abord, j’en ai besoin, après je te dirais tout ce qui est prévu.

-         Prévu ?

-         Oui, s’il te plait, fit-elle en s’accrochant à lui. Tu peux y aller fort.

-         Endoloris, fit-il étrangement hésitant.

 

Nora s’effondra au sol, comme une poupée de chiffon, complétement brisée. Voldemort la souleva et la déposa sur le lit.

-         Dis-moi maintenant ! exigea-t-il.

-         Mischa souffre d’analgésie congénital, il ne ressent pas la douleur, expliqua Nora. Il va avoir besoin de toi, ils vont tous avoir besoin de toi.

-         Ce sont mes enfants, dit Voldemort.

-         Bien, fit Nora avec le sourire, heureuse. Parce que tu vas me tuer le 8 juin à 18h20, comme ça la boucle sera bouclée, fit Nora avec un étrange sourire.

-         Tu as déjà tout prévu, et si je ne veux pas.

-         Tu me l’as promis.

-         Bien, comme tu voudras, fit Voldemort en écrasant les lèvres de Nora, dans un baiser charnel, profond, auquel Nora répondit avec empressement et désespoir.

 

 

 

 

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