Histoire extraordinairement ordinaire d'un sorcier de sang mélé

Chapitre 0 : Préquel - Rencontre

959 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 30/04/2021 10:56

Préquel – Rencontre


Miloniä Dumbledore était une femme somme toute normale à quelques détails prêts, à commencer par sa beauté stupéfiante. Les sorciers pensaient presque tous qu’elle avait du sang de vélane parmi ses ancêtres proches, la rumeur parlait même de sa mère. Les moldus quant à eux, pensaient juste qu’elle était gâtée par la nature comme cela arrive parfois. Milo jouait sur sa beauté pour gagner sa vie, autant sur le plan magique que classique. Elle avait choisi d’être mannequin. Et c’est justement l’une des séances photos de cette femme peu commune que je souhaite vous compter maintenant.

Ce jour d’août, elle avait rendez-vous sur une plage ensoleillée de la Côte d’Azur avec un nouveau photographe. Un shooting pour une marque de maillot de bain moldu qui avait flashé sur les formes et l’aura envoûtante de la jeune sorcière. Le jeune homme derrière l’objectif n’était pas très professionnel. C'est le souvenir que notre protagoniste gardé, sa première impression. La sensation que le photographe s’intéressait plus à la lumière bleutée de l’eau qu'à la courbe de sa hanche, avait laissé, dans la fierté de Miloniä, une marque difficilement effaçable. Elle faisait partie de ces femmes qui se savaient belles et aimaient en jouer. Alors avoir un jeune prétentieux insensible face à elle, elle l’avait vécu comme un défi. La semaine de shooting fut des plus divertissantes, que ce soit pour le staff ou pour les mannequins. Apprendre à se connaître rapidement pour instaurer une atmosphère de confiance avait été très intéressant, à bien des égards. Ainsi chacun appris que le photographe s’appelait Henry Blackstron, fan de paranormal mais que, faute de projet photos sur le sujet, il faisait des shooting pour certaines marques. Les autres membres exprimèrent chacun leur situation, révélant ainsi que le technicien luminaire avait juste besoin d’une exposition au soleil pour sa santé, et que certaines mannequins parmi les moins à l’aise avaient accepté le job juste par manque de moyens.


Alors, après une semaine et un projet photo réussi, chacun reparti avec en poche, les numéros des uns et des autres, promesse plus ou moins explicite de projets communs futurs. Ce fut aussi le cas de Miloniä, qui reparti avec dans ses valises, le numéro du jeune impudent qui avait feint l’indifférence, Henry.



Quelques mois plus tard, au détour d’un magasin spécialisé dans la presse, devant le rayon magasines tendances de l’été, une jeune femme camouflée brillament reconnue un photographe prometteur. Ils achetaient le même ouvrage, celui où elle souriait devant l’objectif, laissant le lecteur dans le doute de savoir à qui, de lui ou du photographe, était destiné ce fameux sourire. Au passage en caisse, le jeune homme reconnu le regard bleu si profond de la jeune femme qu’il avait photographié durant l’été. Ils échangèrent un regard, un geste presque invisible mais pas un mot et pourtant ils se suivirent dans un café proche, assez intimiste pour passer inaperçus. Ils s’installèrent autour de boissons trop chaudes pour la saison et commencèrent à faire plus ample connaissance, creusant les centres d’intérêts de chacun et les sujets à peine effleurés durant la semaine de travail.

Les mois passèrent et ils continuèrent de se retrouver, se rencontrant par-ci ou part-là, faisant correspondre leurs agendas pour que leurs rendez-vous puissent avoir lieu malgré leurs emplois du temps chargés. Certains shootings les rassemblaient, ils faisaient alors passer les regards et les sourires volés pour de la complicité entre un photographe et son modèle, comme cela arrive parfois à force de contacts. Mais les gens, les collègues et anonymes qu’ils pouvaient croiser à de multiples reprises ne se laissaient pas berner et, quand bien même chacun se défendait avec force et véhémence de la nullité complète de la rumeur, il ne fallut pas longtemps pour que tout le milieu moldu soit au fait de la situation… Ce qui conduisit les médias sorciers à titrer:

«  La dernière des Dumbledore en couple avec un moldu ?! »

Ce fut le début de la chasse à la sorcière. Miloniä fut poursuivie par les médias des deux mondes, chacun voulant le fin de mot de l’histoire et être le premier à connaître la vérité. Les uns pour savoir ce que deviendrait l’une des fortunes les plus importantes, les autres simplement parce qu’elle était l’égérie de nombreuses marques. Ce fut aussi le début de la carrière de journaliste photo de Henry, reconnu pour ses clichés pleins d’émotions. Il parti à ce moment, son absence des radars permettant aux rumeurs de tarir. Mais comme chacun le sait, la distance attise le désir et le désir amplifie la passion. Aussi, quand ils se retrouvèrent au carrefour de leurs carrières respectives, à peine deux années après leurs rencontres, ils officialisèrent leurs relations devant le monde moldu. Miloniä décida de se retirer du monde sorcier et l’annonçant publiquement, invoquant pour ce faire la protection du secret magique, laissant les avides d’informations sur leur faim. Les salaires combinés de Journaliste et Mannequin suffisaient largement à un train de vie plus que correct.


Nous sommes quatre ans après la fin de la bataille de Poudlard, quatre années difficiles pour les deux mondes. Mais dans un coin de la campagne londonienne, un jeune couple vient de se dire Oui.

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