31 Octobre 1981

Chapitre 6 : 31 Octobre 1981 - Pétunia Dursley

1446 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/01/2021 10:51


En cette journée, tout lui paraissait extraordinairement normal. Elle s'est levé du bon pied, prépara le petit déjeuner pour son mari, son fils et elle-même, elle regarda son bambin se débattre pour ne pas manger. Pensive, elle songea à sa sœur, qui elle-même avait un fils né 1 mois après Dudley, elle le savait car Lily lui avait envoyé un faire-part... Par hiboux... Quelle horreur, même un simple courrier ne peut pas être envoyé normalement avec eux. Cette pensé lui donnait des frissons, elle la chassa rapidement de son esprit.


Elle continua son train-train quotidien, accompagna Vernon à la porte pour son départ au travail, fit la vaisselle, lâcha son fils pour qu'il puisse gambader partout dans la maison, et saccager tout sur son passage.


Dans l'après midi, pendant la sieste de son "Pumpkin", elle s'attela à son occupation favorite. L'espionnage de ses voisins. Mrs Figg, une vieille folle, qui avait une collection de chats monumentale, traversait la rue, accompagnée de son caddie cabossé. Sûrement pour aller chercher de la nourriture pour toute sa troupe de chat errant.


La journée se passa sans encombre. Jusqu'à l'arrivée de Vernon. Il paraissait tendu, ne parlait pas beaucoup et sursautait à chaque bruit.


Pétunia préféra le laisser tranquille, quand il aura envi de parler de sa journée, il le fera de lui-même. Ça arriva assez rapidement, pendant qu'il regardait la télé, les informations, qui parlaient de vol de hiboux et chouettes en plein jour, pluie d'étoiles filantes et feu d'artifice. Pétunia arriva dans le salon avec des tasses de thé. Vernon était tendu, se racla la gorge et parla à Pétunia :


-Euh... Pétunia, ma chérie, tu n'as pas eu de nouvelle de ta sœur récemment ?


-Non. Pourquoi ?


Cette fois-ci, c'est Pétunia qui était tendu.


-Et alors ?


- Rien, je me disais que... Peut-être... Ca avait quelque chose à voir avec... Sa bande... Son fils... Il a à peu près le même age que Dudley non ?


-J'imagine.


-Comment s'appel t-il, déjà ? Haward, c'est ça ?


-Harry, un nom très ordinaire, très désagréable, si tu veux mon avis.


- Ah oui... Oui je suis d'accord.


Ils ne reparlèrent plus de cette famille de la soirée. Regardèrent la télé, en silence, et allèrent se coucher, en silence.


Le lendemain matin, s'est déroulé comme chaque matins chez les Dursley. Pétunia se leva du bon pied, prépara le petit déjeuner pour la famille, se débattait avec son fils pour le faire manger, puis, accompagna Vernon à la porte pour son départ au travail.


Vernon faillit s'étaler dans l'allée en évitant le chat qui s'était endormis sur le pas de la porte d'entrée, échappa des noms d'oiseaux partit en trombe au travail... En voulant chasser le chat, Pétunia étouffa une exclamation. Ce n'était pas un chat, mais un bébé. Un bébé pas plus grand que Dudley. Il y avait une enveloppe posée sur sa couverture. Avec un sceau qu'elle connaissait bien. Bien lointain dans sa vie, mais présent dans son esprit à jamais.


Le sceau de Poudlard, l'école de sorcellerie ou sa sœur a étudié.


Elle prit le bébé dans les bras, il dormait paisiblement. Elle le berça machinalement, tout en lisant la lettre.


"Chère Pétunia, j'ai la tristesse de vous annoncer que votre sœur, Lily, ainsi que son mari, James, ont péris, le 31 octobre. À la suite d'une attaque de Lord Voldemort, un mage noir très dangereux. Il n'a pas réussi à tuer le garçon. Harry.


Étant sa seule famille, je vous demanderais de bien vouloir l'accueillir chez vous le considérer comme, au moins, membre égal de votre famille. Il est né le 31 juillet 1980. Traitez-le bien, mettez de côté les différents que vous aviez avec votre sœur. Faites preuve de compassion envers cet enfant qui viens de perdre ses parents. Rattrapez le temps perdu à ruminer votre jalousie. Faite avec Harry, ce que vous n'avez pas fait avec votre sœur. Aimez-le. Donnez-lui de l'amour.


Si vous ne gardez pas le petit, il sera en grand danger. Si vous ne gardez pas le petit, vous serez vous aussi en grand danger, car je viendrais moi-même vous faire part de mon mécontentement.


Encore toutes mes condoléances pour votre sœur et votre beau-frère.


Albus Dumbledore "



Inconsciemment, elle avait arrêté de bercer l'enfant. Et la main qui tenait la lettre tremblait de plus en plus fort.


Elle se surprit à pleurer. Sa sœur était morte ? Et tous ses événements de la veille ? Était-ce lié ? Était-ce pour fêter la mort dans le monde des sorciers ? Était-ce avec un courrier que nous annonçons le décès de quelqu'un, qui plus est, de la famille ? Une lettre plus remplie de menace pour garder l'enfant que de condoléances pour sa sœur morte. Lily est morte.


Tout à coup, une vague de colère l'envahi. Elle posa l'enfant sur le canapé, il commençait à se réveiller. Il avait sûrement faim. Elle lui donna les restes du petit déjeuner que Dudley ne voulait pas. Dudley lui, regardais l'inconnu avec attention. Il n'avait encore jamais vu d'autres enfants.


Pétunia était dans ses pensées. Impossible de se concentrer sur ses tâches ménagères. Elle était, paniqué, troublé, triste et en colère ! Plus elle y pensait plus elle trouvait le monde magique dégoûtant. Elle essaya de trouver une solution, elle ne voulait pas garder Harry. Que dirait Vernon ? Et puis, à coup sûr, il est lui aussi un monstre. Et s'il attirait l'attention dans le quartier ? Si un jour, il transformait un de ses camarade d'école en crapaud, ou pire, Dudley en crapaud !!! Non, impossible de le garder.


Elle appela Mrs Figg, qui arriva 5 minutes plus tard.


-Il faut que vous gardiez Dudley pour la matinée, j'ai quelque chose d'important à faire.


Mrs Figg ne posa pas de questions.


Pétunia pris Harry, le plaça dans le siège auto de Dudley et prit la route pour l'orphelinat le plus proche. Un orphelinat qui se trouve à 2 h de route de Little Whinging. Mais elle mit deux fois plus de temps pour y arriver. De nouveaux feux rouges ont été installés, et étaient extrêmement long à passer au vert. Des travaux, des déviations qui lui faisaient faire de grands détours... Rien n'allait dans son sens, une fois enfin arrivé sur le parking de l'orphelinat, Pétunia n'arrivait pas à détacher Harry du siège auto, la ceinture était coincée.


Elle pesta de plus belle. Harry commençait à pleurer. Il se rendait compte que quelque chose clochait. Il était avec une dame rigide qu'il ne connaissait pas.


Quand Pétunia réussi enfin à détacher Harry. Elle se retourna et se retrouva face à un homme mince, grand et vieux. Il avait une longue barbe grise, des lunettes à demi-lune, qui couvraient des yeux d'un bleu perçant. Pétunia se glaça. Elle savait qui était cet homme. C'était le grand Albus Dumbledore lui-même. Son sang ne fit qu'un tour.


-Je pense avoir été assez claire dans ma lettre Pétunia.


- Je... J... Je ne peux pas garder cet enfant.


- Il va bien falloir.


-Comment voulez-vous que je prenne soin de lui ? Vous m'avez rejeté quand j'avais besoin de vous, votre monde est horrible, et vous me menacez dans cette dernière lettre !


- Vous allez garder cet enfant, Harry n'ira pas dans un orphelinat, je vous convoquerai dans les jours à venir pour parler de tout cela. En attendant gardez l'enfant. Suis-je assez clair ?


- Oui.


Albus disparu aussi après la réponse de Pétunia.


Étonnement, la route du retour ne pris qu'une heure, et les feux, travaux et déviations qu'il y avait à l'allée avaient disparu. Pendant le trajet, Pétunia était en colère. Et elle pleurait sa sœur. Tout en sanglotant, elle parlait à sa sœur, comme ci son fantôme était assis à côté d'elle.


-Lily, je suis désolé de ce qui t'es arrivé. Je suis désolé, je t'aime... J'aurais aimé avoir de vrai condoléances, j'aurais aimé qu'on m'explique les circonstances de ta disparition. Albus ne fait que me menacer. Vous êtes tous des monstres. Harry va rester avec moi, et je ferais tout pour qu'il ne soit pas un monstre. Aucune magie n'entrera chez moi.





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