Morsmordre

Souffrant encore de l’apparition de la marque sur son bras, Jasper ne savait pas où poser son regard. Maintenu sur son siège, il était observé par l’étranger qui c’était rapproché de la fenêtre pour inspecter l’extérieur.

-         Comment c’est affolant la haine que je porte envers ce monde. Qu’est-ce que vous trouvez de si fascinant chez eux. Dit la voix roque provenant du masque.

-         Par pitié… Qu’est-ce que vous me voulez qu’on en finisse et que vous me fassiez disparaitre cette abomination de mon corps. Dit Jasper en penchant sa tête sur le côté comme si c’était la meilleure façon d’expirer toute sa souffrance.

-         Oh, alors le corbeau est prêt à coopérer de nouveau. C’est étrange, je pensais que tu n’en avais rien à faire de nos affaires.

-         Abréger. Répondit sèchement Jasper qui retrouvait peu à peu la force de regarder de face son ennemi.

Celui-ci se retourna, tenant toujours sa canne qu’il s’amusait à tapoter avec son autre main.

-         Tu as grandi dans une école, tu y as étudié la magie, les potions, et l’histoire. Mais tu as surement appris aussi que Lord Voldemort avait lancé son ultime assaut sur ce château, pour anéantir ses ennemis.

-         Et il a perdu, abréger, vous attendez quoi de moi.

-         Lord Voldemort possédait une baguette lors de cet affrontement. Il possédait une baguette d’une grande puissance. Une baguette que seul son propriétaire pouvait s’en servir pour décupler toute sa véritable force. Le seigneur Voldemort possédait la baguette de Sureau.

Au nom de l’objet, Jasper fronça les sourcils.

La baguette de Sureau, dans le monde des sorciers, est une arme redoutable. Ou plutôt, était. La baguette était ensorcelée par son propriétaire, lui portant fidélité et puissance. Pour s’en emparer, il fallait tuer le maitre de la baguette, ou le désarmé pour prouver la maitrise de la magie.

Mais Jasper se rappela de l’histoire de Voldemort lors de son assaut sur l’école de magie de Poudlard. Quand le seigneur des ténèbres fut vaincu, sa baguette fut portée disparu. Ou plutôt, en sécurité.

-         Attendez, la baguette de Sureau est devenue une légende maintenant. Si je me rappelle bien, Voldemort est mort à cause d’un sorcier… Je crois que le dernier propriétaire en date est Harry…

-         NE DIT PAS LE NOM DE CETTE ORDURE. Hurla l’homme masqué provoquant un léger court-circuit dans l’ampoule accroché au plafond.

Jasper avait lui aussi fermer les yeux de peur de recevoir un nouveau coup en pleine figure. Mais rien, il ressentait juste une terrible aura qui se dégageait de son agresseur.

Enfant dit survivant à sa naissance, marqué de cette nuit d’assassinat de ses parents par un éclair sur son front, Harry Potter était le sorcier à avoir tuer le seigneur des ténèbres Voldemort lors de la bataille de Poudlard. Quand il avait découvert cette histoire, Jasper trouvait une certaine fascination pour le héros que ce garçon représenter à l’époque. Non pas qu’il cherchait à lui ressembler, mais il aurait aimé vivre une grande aventure comme la sienne. Alors, le jour de ses 11 ans, quand il reçut une lettre provenant de l’école de Poudlard, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer que c’était Harry Potter en personne qui l’avait convoqué.

-         Dans tous les cas, dit l’inconnu en coupant les pensées du jeune sorcier fiévreux, la baguette n’est plus à cette personne.

Une inquiétude s’installa dans le regard de Jasper.

-         Que voulez-vous dire ?

-         La baguette de Sureau, après la bataille, a été détruite par ce garnement. Certains disent que la baguette a été remise à son ancien propriétaire, d’autres disent que ce gamin possède encore la baguette. Mais ce qui est sûre, c’est qu’il ne peut pas en exister deux dans ce monde.

-         Alors quoi ? Une partie de la baguette est enfermé dans un endroit ultra sécurisé et vous voulez que j’aille moi le chercher. Pendant que vous, vous complotez quelque chose pour récupérer une autre partie de la baguette ?

-         Précisément.

Jasper ne s’attendait pas à cette réponse. Voulant se redresser, il avait partiellement oublié la marque qui lui bruler encore sur le bras pour se concentrer sur la situation.

-         Pourquoi faire appel à moi, dit avec inquiétude le jeune sorcier.

-         Tu possèdes une faculté à passer inaperçu Clockwork. Tu as beau être détestable…

-         Beau tout court aussi, c’est un compliment que j’aime bien entendre. Reprit Jasper en lançant un regard méprisant à son ennemi.

-         Détestable, disais-je, donc, mais depuis tout ce temps, tu utilises tes dons pour avoir ce que tu veux. Et ce que tu veux, je le veux aussi. Dans tous les cas, tu as une dette envers nous, Clockwork.

-         Vous me flattez. Mais je reviens à ce que vous aviez dit tout à l’heure. C’est vrai, je ne me soucis jamais du pourquoi du comment qu’on fait appel à mes services. Alors, comme vous êtes sympa, je décide de rouvrir la boutique mais avec un nouveau règlement. Pourquoi je vous aiderai et qu’est-ce que j’y gagne concrètement ?

L’homme masqué se pencha de nouveau vers l’avant, posant le bout de sa canne contre le torse de Jasper qui se mettais à grimacer de cette nouvelle source de douleur.

-         Tout. Nous sommes tous les deux gagnants dans l’histoire, Clockwork. Tu me donnes la baguette, je libère ta vie. Tu respectes mes ordres, tu sauves ta vie. Tu restes en vie, tu sauves tout le monde.

Le jeune sorcier se pencha légèrement en arrière avant de regarder à nouveau la marque sur son bras.

-         Vous me promettez que tout sera oublié ? Dit péniblement le garçon avant de recommencer à regarder son agresseur.

-         Une promesse est une promesse Jasper.

-         Venant d’un Mangemort je n’ai pas confiance. Et encore moins de vous.

-         Alors pourquoi es-tu encore vivant Clockwork ? Comment cela se fait-il que ton amie Judith soit encore en vie ? Le mieux ça serait que quelqu’un lui rende visite, explique ton histoire, comme ça elle pourra te considérer comme un ennemi ? Ou alors mieux, pour me montrer plus convaincant, je devrais la tuée.

-         Vous ne la toucherez pas ! Dit Jasper en voulant prendre appuis pour se jeter sur son agresseur avant de se faire retenir de nouveau par cette force invisible qui le maintenait sur la chaise.

-         Alors, trouve la baguette. Et nous seront quitte. Répondit l’homme en tapotant deux fois le torse de Jasper.

Au troisième coup, le jeune sorcier fut lancer en arrière, le jetant contre les meubles. Se relevant en titubant, Jasper attrapa sa baguette pour la pointé en direction de l’homme masqué.

-         Nous reprendrons contact rapidement Jasper. Tâche de te souvenir que je sais où tu te caches. Les deux mondes ne sont pas assez grands pour couvrir un voleur… et un assassin comme toi Clockwork.

-         La ferme ! Et faite moi disparaitre cette marque ! Pourquoi est-elle visible ?! Dit le jeune sorcier en regardant son agresseur qui se dirigeait vers la porte d’entrée en s’appuyant sur sa canne.

Alors qu’il allait attraper le poignet de porte de l’entrée, l’homme se mit à rire. Sa voix au travers du masque était glaciale. L’inconnu se retourna pour faire face à Jasper qui tremblait en pointant toujours sa baguette blanchâtre.

-         Tu n’as donc toujours pas compris la signification de cette marque. Un véritable gâchis de talent. Répondit l’homme en posant sa main sur la poignée de porte. Encore une chose Clockwork, reprit l’homme, pas question de trainée. Et si c’est le cas, j’ai de quoi te motiver. Et en voici un petit avant-goût.

Il fut un instant pour que l’inconnu empoigna la poignée de la porte pour disparaitre dans un vrombissement de fumée. Une mise en scène ridicule, pensa Jasper en baissant sa baguette. La marque sur son bras lui brulait encore. Cette forme l’effrayé tout autant que la voir sur une autre personne.

La marque des ténèbres, ce crane fessant jaillir un serpent prêt à attaquer sa proie, était un symbole de haine, de mépris. Toutes personnes portant cette marque était une confirmation qu’ils faisaient partis de l’armée des ténèbres du seigneur Voldemort. Mais également, faisait aussi d’eux des êtres abominables capable de tuer sorcier, sorcière, enfant, voir même des non-magiques, sans aucuns scrupules.

-         Je ne suis pas l’un d’entre eux, pensa Jasper en serrant le poing.

Mais au moment où il allait touchée la marque, il sentit quelque chose dans l’air qui interpella sa vigilance.

Sortit de nulle part, un sorcier vêtu de noir s’élança sur Jasper. Le jeune sorcier eut le temps de tourner sa baguette pour propulser son ennemi contre le plafond. Un vrombissement fit apparaitre un autre homme, qui lança un éclair bleu en direction du sorcier à la mèche blanche, toujours concentré à maintenir son premier assaillant au plafond. Souriant, Jasper arrêta son sortilège de sorte que l’homme tomba au moment de l’impact avec l’éclair. Pour contre attaquer, le garçon hurla Levate ! faisant valser son canapé contre son adversaire.

Le Bakeneko, qui se cachait encore sous le siège, se mit à feuler devant un tel carnage, passant son pelage vert au teint rougeâtre et sombre.

Pour s’enfuir, Jasper s’empressa de courir jusqu’à la porte d’entrée. Mais celle-ci s’ouvrit, laissant place à une femme, un homme, vêtue tous deux d’habits noirs, baguettes en main.

-         Ouais, bon, la crémaillère, ce n’est pas trop possible, on est déjà beaucoup trop là ! Dit Jasper en fessant un pas en arrière pour examiner la situation.

Sans hésiter, le duo lancèrent des éclairs avec force en direction du jeune sorcier qu’il bloquait en coupant l’air avec sa baguette. L’homme qui se trouvait derrière, poussa sa partenaire, avant d’entré dans l’appartement, baguette en avant, fessant jaillir une grande trainée de flamme qui allait s’abattre sur le garçon alors que celui-ci s’était jeté sur le côté.

Jasper tomba épaule la première contre le sol avant de rebondir son crâne sous le choc. Etant secoué, il pointa le canapé avec sa baguette pour l’envoyer contre les deux sorciers pour les obliger à sortir de l’appartement.

Le sorcier qui avait fait la rencontre du plafond juste avant, se releva, lançant à son tour des éclairs. Jasper trouvait du mal à suivre la cadence des coups en rampant sur le dos.

D’un geste, le jeune sorcier frappa le sol, s’envoyant dans les airs, il reprit le contrôle de la situation en renvoyant les attaques de son opposant avec plus de liberté de mouvement. Avec un léger sourire, Jasper dessina des cercles en hurlant Blic Opner ! fessant ouvrir le placard qui se tenait derrière son ennemi. Le meuble aspira au passage l’homme qui cherchait quelque chose pour s’agripper avant de finir enfermer à l’intérieur.

Le canapé à l’entré explosa, laissant à nouveau apparaitre le couple qui cherchait Jasper à travers le coton qui retombait délicatement dans toute la pièce.

Jasper titubait en cherchant une solution avant de se rendre compte qu’il devait à tout prix s’enfuir de cet endroit. Par chance, pensait le garçon, il n’avait rien de valeur en ce lieu.

Le jeune sorcier se jeta en avant où se tenait auparavant le fauteuil. Alors que le sorcier qui c’était pris le canapé reprenait ses esprits, la porte du placard explosa à son tour pour laisser apparaitre la tête du prisonnier qui commençait à s’étouffer à l’intérieur.

Les méchants sorciers se regardèrent avant d’apercevoir Jasper, le regard déterminé, tenant la pointe de sa baguette contre le sol, son animal dans son autre bras.

-         Désolé les gars, mais bizarrement, j’ai un peu peur de l’altitude.

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Rendez-vous dimance prochain entre 15h et 16h pour un nouveau chapitre !

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