Annastasia et l'ultime affrontement

Chapitre 25 : De retour à Poudlard

2284 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/01/2021 12:09

Anna constata qu'ils étaient tous à l'infirmerie. L'endroit était calme et vide. Dobby l'aida à se relever avec un sourire timide.


- Merci, Dobby, dit-elle doucement. Nous sommes quittes, maintenant.


Dobby sourit et disparut d'un claquement de doigt. Madame Pomfresh arriva alors et entreprit de soigner tout le monde en posant un tas de question. Anna jeta un oeil à ses amis. Luna et Ginny avaient perdu conscience mais ne semblaient pas trop amoché. Ron et Hermione avaient quelques ématomes et grafignes et devaient s'en sortir sans trop de mal. Harry saignait de la tête et l'infirmière lui banda la tête. Taylor était toujours inconscient.

Anna, quant à elle, souffrait à plusieurs endroits mais elle s'en fichait bien. Elle avait été si près du but... Elle avait sentit le coeur même de Voldemort battre entre ses doigts. Si Malfoy n'était pas intervenu, peut-être aurait-elle pu...


- Que diable s'est-il passé ?! cria alors Rogue en entrant en trombe dans l'infirmerie.


Il lança un patronus pour prévenir les autres et s'approcha dangereusement d'Anna, qui était assis sur le lit d'Harry.


- On y était presque, murmura-t-elle.

- Expliquez moi ! lâcha Rogue en croisant les bras.

- On la trouvé, répondit alors sèchement Anna. Voldemort !

- Quoi ? fit Rogue.


La porte de l'infirmerie s'ouvrit à nouveau et plusieurs personnes entrèrent. Padfoot à la tête, suivis de près par Moony, Dumbledore, Mc Gonagall et plusieurs aurors. Padfoot se précipita vers Anna et Harry, tout comme Dumbledore.


- Anna ! Harry ! Que s'est-il passé ? cria presque Padfoot.


Anna secoua la tête et se leva. Elle alla fouiller dans les poches de Taylor et en ressortit la fameuse pierre de résurrection. Elle la tendit à Dumbledore.


- Il était hors de question qu'il ramène de nouveau les morts, déclara Anna.


Dumbledore prit la pierre.


- Vous êtes tous allez la chercher ? dit-il d'une voix blanche.

- Je voulais en finir, répondit Anna. C'est vous qui m'avez dit d'y aller, monsieur.

- Quoi ? s'insurgea Padfoot.

- Je t'ai dis de te préparer, Annastasia, rectifia Dumbledore.

- Qu'est-ce qui s'est passé, à la fin ? s'exclama Padfoot.


Anna entreprit alors de tout raconter. Le fait qu'elle était un horcruxe, lorsqu'ils sont tous partit dans la forêt interdite avec le centaure, le chemin infini... puis, tout ce qui s'était passé avec les mangemorts et Voldemort. Puis, l'arrivé de Dobby. Padfoot resta sans voix tandis que Dumbledore faisait les cent pas.


- Vous avez eu de la chance, dit-il finalement.

- Lui aussi, répliqua Anna. J'allais le... je tenais son coeur dans ma main... et Malfoy m'a lancé un sort.

- Vous teniez son coeur dans votre main ? répéta Rogue comme si elle était folle.

- Oui ! s'exclama Anna. Je sentais qu'il faiblissait... mais Malfoy...


Il y eut un silence pesant.


- Monsieur le directeur, dit alors Mc Gonagall. Il faut empêcher ces enfants de s'échapper de Poudlard ! C'est insensé !

- Ces enfants seront surveillés vingt quatre heures sur vingt quatre, à présent, déclara Dumbledore. Vous aurez tous un couvre-feu à partir de dix neuf heures.

- Mais monsieur ! s'exclama Anna.

- Ça suffit, siffla Padfoot.


Pomfresh entreprit de soigner Anna, à présent. Celle-ci maugréa quelque peu.


- Agir seule est une très mauvaise idée, dit Dumbledore.

- Elle n'était pas seule, dit alors Harry.

- Des enfants ne peuvent rien contre des mangemorts, dit froidement Rogue.

- Anna a désarmé Bellatrix Lestrange, dit alors Hermione. Nous sommes des enfants, mais nous sommes tous revenus en vie.

- Par chance ! glapit Rogue.

- Grâce à Anna, dit Harry.

- Surtout Dobby, soupira Anna.

- Comment se fait-il qu'elle trouve toujours un moyen de le rejoindre ? rugit alors Padfoot. Comment se fait-il que cette putain d'école soit aussi facile à déjouer ? Comment se fait-il que vous lui avez dit pour l'horcruxe ?


Il s'était tourné vers Dumbledore. Anna savait à quel point il devait être en colère contre elle. Leur conflit à propos d'Axel n'était pas encore réglé, en plus.


- Il ne me ment pas, lui ! s'exclama alors Anna. C'est de ma vie dont il s'agit ! J'ai le droit de savoir ce qui m'attend !

- Tu peux savoir mais t'enfuir ENCORE UNE FOIS de l'école sans prévenir personne, ça, tu ne peux pas ! cria Padfoot.

- Alors quoi ?! répliqua Anna en se levant brusquement. Je dois sagement aller en cours en sachant qu'une partie d'un meurtrier vit en moi ?

- Nous devons préparer un plan ! Nous devons parler avant de faire quoi que ce soit, Anna ! répondit furieusement Padfoot. Tu disparais, encore et encore et tu penses que ça va aller ?! Aucun de vous ne répondez au miroir, en plus ! ajouta-t'il en se tournant vers Harry.

- Je pense que nous devons tous nous calmer, déclara Dumbledore. Tout le monde est au courant, à présent. Vous êtes en sécurité si vous restez dans le château, jeunes gens.

- Personne n'est en sécurité, marmonna Anna.


Elle se rassit sur son lit en évitant soigneusement de regarder son père.


- Qu'est-ce que nous allons faire, maintenant, monsieur ? demanda Rogue.

- Il nous faut savoir ce que prévoit Voldemort, répondit Dumbledore.


Rogue hocha la tête et sortit de l'infirmerie après avoir jeté un regard à Anna.


- Vous tous, vous allez dormir, ajouta-t'il en direction des enfants.

- Ils en ont bien besoin ! approuva Pomfresh.

- J'ai besoin de leur parler, lâcha alors Padfoot.

- Anna et Harry peuvent reprendre leur force chez Sirius, déclara Dumbledore. Mais avant, sachez bien une chose, tous les deux. Les adultes ne sont pas vos ennemis.


Anna le regarda un peu bêtement. Les adultes les empêchaient toujours d'agir. Padfoot lui prit le bras et la traîna jusqu'à ses appartements, Harry et Moony à leur suite. Anna n'avait pas envie de subir la colère de son père après une aventure pareil, mais elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Harry semblait être dans le même état d'esprit qu'elle. Padfoot les poussa jusqu'au salon et ils s'assirent sur le divan. Moony croisa les bras en les observant.


- Pourquoi... Pourquoi ? demanda Padfoot, sous le choc.

- Parce que c'est moi qui doit en finir, répondit Anna. Dumbledore m'a dit que je devais tuer Voldemort moi-même...

- Il t'a dit de partir immédiatement à sa recherche ? demanda Moony.

- Non, mais...

- Alors tu n'avais aucun droit de t'enfuir comme ça ! Harry non plus ! lâcha Moony.


Il avait l'air plutôt en colère lui aussi et cela était rare. Harry se prit la tête entre les mains.


- Je ne laisserais jamais Anna partir seule, dit-il entre ses doigts. Elle était déterminée...

- C'est comme ça que tu remerci tes parents, Harry ? dit alors Padfoot. Ta mère a donné sa vie pour toi et toi, tu la met en jeu comme ça !

- Cela n'a rien à voir, répliqua Harry. Je...

- Cela à tout à voir ! s'exclama Padfoot.

- Ils sont morts, mes parents ! cria alors Harry. Anna est en vie et je ne la laisserais jamais toute seule !


Il y eut un petit silence. Anna était profondément touché par la loyauté d'Harry.


- Nous sommes tous à fleur de peau, dit alors Moony. Je pense que vous devriez dormir un peu et nous parlerons ensuite. Sirius aussi... tu n'as pas dormi une seconde...

- Comment aurais-je pu dormir ? cingla Padfoot.

- Je suis désolé, dit Anna. Tellement désolé de te faire vivre tout ça... peut-être que Voldemort avait raison... j'aurais dû vivre avec Tracy et personne ici ne me connaîtrait !

- Ne raconte pas de bêtise, grommela Padfoot. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivé. Avec Harry, bien sûr... c'est justement pour ça que vous devez me parler. Vous devez avoir confiance en moi. Je suis là pour vous.


Anna se perdit dans son regard acier et ressentit une vive chaleur. Son père l'aimait plus que tout, elle le savait. Et c'est justement cette amour qui la poussait à vouloir vaincre Voldemort...


- Alors, dit vivement Anna, tu dois comprendre que c'est mon devoir de faire ça ! C'est la seule manière de vaincre Voldemort pour de bon. Qu'est-ce que tu ferais si c'était toi ? Tu accepterais de vivre en sachant que chacune de tes respirations permet à Voldemort de vivre aussi ?


Padfoot baissa légèrement la tête en réfléchissant. Sa fille avait raison. Mais comment lui faire comprendre qu'il ne voulait pas la perdre une deuxième fois ? Il l'avait perdu une fois lorsqu'elle était bébé et c'était une fois de trop. Si Anna mourrait... Il ne se le pardonnerait jamais.


- Je ne veux pas que tu meurt, Anna, dit finalement Padfoot.

- Il se peut qu'il arrive la même chose qu'avec moi, dit alors Harry. L'horcruxe sera tué et la laissera en vie.

- Tu veux prendre le risque ? lâcha Padfoot.


Harry baissa la tête. Bien sûr que non.


- À qui revient donc le choix ? demanda Anna. C'est ma vie à moi, je vous rappelle. Sacrifier une seule personne pour en sauver des centaines me parait logique.


Tout le monde la regardait avec une immense tristesse. Puis, la colère revient dans le regard de Padfoot.


- On va trouver une autre solution, déclara-t'il. Je veux que tu reviennes ici tous les soirs après le souper, Anna. Toi aussi, Harry.


Anna poussa un long soupir.


- Il risque de venir me chercher ici, à Poudlard, dit-elle, résigné. S'il vient, je ne suis pas certaine que tout le monde va s'en sortir.

- Dumbledore s'attend à ce qu'il vienne, répondit Moony. Il y a plusieurs aurors qui surveillent les portes du château.

- Ce serait moins risqué si j'y allais moi-même... dit Anna.

- Oublie ça, gronda Padfoot.

- Je comprend ce que tu ressens, Anna, dit doucement Moony. Tu as beaucoup de pression sur les épaules pour ton jeune âge... mais n'oublie pas qu'il y a des gens qui t'aiment.

- Je le sais, répondit Anna en baissant la tête. C'est justement pour les gens que j'aime que je veux en finir.


La porte de l'appartement s'ouvrit vivement et Tonks entra avec Teddy dans les bras. Ils avaient tous les deux les cheveux rouges.


- Vous êtes la ! s'exclama Tonks. J'ai vu tous les autres à l'infirmerie. Vous allez bien ?

- Ouais, répondit Harry.


Anna hocha la tête tandis que Tonks les rejoignit au salon. Teddy babilla et marcha jusqu'à Anna et Harry. Anna lui sourit et le prit dans ses bras. Le bébé la remplissait d'amour et de joie. Son innocence était un trésor dont elle souhaitait qu'il ne perde jamais. Cela lui fit monter les larmes aux yeux. Ce bébé devait pouvoir vivre dans un monde sans guerre.

Padfoot alla s'allumer une cigarette et s'installa devant la fenêtre. Anna et Harry jouèrent avec Teddy tandis que Moony expliquait la situation à Tonks. Anna finit par s'endormir sur le divan, épuisé. Moony l'apporta dans le lit de Padfoot et la borda. Harry vient la rejoindre et s'endormit presque aussitôt.

Les adultes restèrent dans le salon à parler longuement.


- Nous devons faire quelque chose, dit Padfoot. Je vais tuer Voldemort moi-même s'il le faut.

- Dumbledore va... commença Moony.

- Dumbledore a dit à Anna qu'elle était le dernier horcruxe, coupa furieusement Padfoot. Je n'ai plus confiance en lui.


Moony soupira.


- Il ne lui a pas dit simplement comme ça.. Anna a dû insister, peut-être même qu'elle le savait déjà, dit Moony.

- Pourquoi elle n'est pas venu me voir, alors ? grinça Padfoot.

- Elle voulait savoir la vérité, répondit Tonks.


Padfoot les gratifia de son regard le plus noir.


- Peu importe, dit-il, ma fille ne se sacrifiera pas.

- Elle est en plein dans sa crise d'adolescence, déclara Tonks. Ça fait combien de fois qu'elle part sans avertir personne ?

- Beaucoup trop, répondit Padfoot. Je ne vais plus la quitter. Il reste quoi, trois mois d'école ?

- Ouais... répondit Moony.

- Ça, c'est si Voldemort n'attaque pas avant, souligna Tonks.


Padfoot soupira et prit sa tête entre ses mains. Moony lui flatta le dos pour le rassurer même s'il n'en menait pas large non plus. Si Voldemort attaquait Poudlard, Teddy devra être amené loin de là rapidement.

Moony et Tonks quittèrent très tard avec Teddy. Padfoot alla rejoindre Anna et Harry dans sa chambre. Il les observa longuement en se rappelant lorsqu'il les avait rencontré à neuf ans. Ils étaient si petits et innocents. Maintenant, ils étaient grands et au courant de tout les plans du plus grand mage noir au monde.

Padfoot aurait voulu les garder innocent plus longtemps mais il savait qu'il ne pouvait pas leur cacher la réalité. Anna pouvait tout savoir si elle le désirait vraiment, de toute façon. Elle pouvait utiliser son don à tout moment pour poser des questions.

Padfoot ne dormit pas non plus cette nuit là. Il ne voulait plus jamais quitter ses enfants des yeux. Jamais il ne se serait douté, il y a cinq ans lorsqu'il était encore en prison, qu'il aurait pu être attaché autant à quelqu'un après la mort de James et Lily. Sa fille et son filleul était tout pour lui et il était prêt à donner sa vie pour sauver les leur.

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