Le Harry Potter dont vous êtes le héros 2 - Gryffondor édition

Tu t’avances avec autant d’assurance que te le permettent tes yeux plissés et la perspective de te faire tuer d’au moins 3 manières différentes par un serpent géant. Tu songes avec nostalgie à l’époque où ce que tu redoutais le plus, c’était les après midi chez Mme Figg. Quoique, en repensant à ses cookies qu’on ne pouvait dater qu’au carbone 14 et ses chats qui t’utilisaient comme moyen commode pour faire leurs griffes, tu relativises rapidement. 

Enhardi par cette pensée, tu t’élances vers le serpent avec hargne et réalises à mi-parcours que tu n’as aucune idée de ce que tu dois faire maintenant. Pile à ce moment-là, un croassement grotesque résonne dans la cave. C’est Flonflon, le phénix de Dumbledore ! Tu le connais parce qu’il essaie toujours de t’arracher un œil quand tu entres dans le bureau de son maître. Tu vois qu’il porte dans ses serres le choipeau magique. Après avoir tournoyé quelques instants au dessus de toi, il te lâche avec un mépris manifeste le choipeau dessus. Dans un flash tu te rappelles alors les paroles de Dumbledore lors du premier banquet : "De l’aide sera toujours apportée à ceux qui restent fidèles à Poudlard. Mais v ‘nez pas m’faire c**** dans mon bureau. "

Tu t’empares immédiatement du choipeau et le coiffe. Tu n’attends pas qu’il te parle et lui demandes de l’aide d’une voix pressante. Tu sens le choipeau se réveiller et se tourner vers le basilic. Puis tu entends un glapissement de surprise suivi d'un ronflement légèrement exagéré. Le choipeau ignore délibérément tes suppliques, puis tes insultes. Mais au moment où tu t’apprêtes à le retirer, tu sens un objet dur et lourd tomber sur ton crâne. Tu le saisis d’un geste et découvre l’épée de Gryffondor, que tu reconnais immédiatement : Dumbledore adore la sortir aux heures de repas pour faire des moulinets dans le vide ou trancher une pomme posée sur la tête de Rogue. Tu penses que cette tradition sera abrogée, vu ce qui est arrivé à Rogue la dernière fois. Malheureusement Mme Pomfresh est intervenue à temps. 

Tu prends l’épée et t’aperçoit qu’elle est effectivement prévue pour être manipulée par un adulte possédant une masse musculaire respectable. Tout ce que tu peux faire de plus guerrier avec, c’est produire un crissement désagréable en la traînant sur le sol. Tu as perdu tout espoir quand soudain tu sens une force formidable émaner de l’épée et parcourir ton corps. L'arme se soulève d’elle même du sol en entraînant ton bras, et se tourne vers le basilic. Et elle se met à parler! "Aaaah enfin un adversaire plus à ma taille! J’ai hâte de connaître à nouveau le goût du sang ! Moi l’esprit de Gryffondor, je libérerai Poudlard de cette immonde monstre !" Le basilic a dû apprendre quelques notions d’anglais à force de traîner dans les canalisations pendant 500 ans, parce qu’il pousse un sifflement vexé.

Tu...

... essaies d’utiliser l’épée contre le serpent. Elle a l’air de avoir ce qu’elle fait, ce qui fait d’elle un cas unique dans le monde des sorciers. Va en 46.

... essaies de fuir. Tu as 12 ans. A cet âge on a encore peur quand nos parents nous laissent seuls à la caisse du supermarché pour aller chercher un dernier article. Soyons réaliste. Va en 48.