Annastasia et les fleurs du mal

Chapitre 23 : Mission sabotage

2907 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 07/08/2020 18:35

La pluie tombait sur la fenêtre froide de la salle commune rouge. Anna et Harry observèrent les gouttes de pluie ruisseler sur la vitre d'un air ennuyé. Le dernier cours de la journée était terminé et ils avaient la soirée devant eux. Ron et Hermione jouaient aux échecs un peu plus loin et Hermione était très vexé de perdre à chaques fois... Anna était plutôt contente qu'Hermione ne soit pas la meilleure dans tout...

Elle aperçut au loin deux silhouette qui semblaient marcher collé ensemble. Anna plissa les yeux en tentant de voir qui c'était.


- Tu vois ce que je vois ? Demanda alors Harry.

- C'est qui ? Fit Anna.

- Padfoot et Laura, répondit sombrement Harry.

- Qu'est ce qu'ils font dehors sous la pluie ? Grinca Anna d'un air contrarié.

- J'en sais rien... ils semble se diriger vers la forêt.

- Et après, il ose nous dire de ne pas y aller, dit Anna.

- Qu'est ce que vous regardez ? Demanda soudainement Ron qui les avait rejoins avec Hermione.


Hermione jeta un regard dans la fenêtre et poussa un soupir.


- Allez vous en revenir un jour ? Demanda t'elle d'un ton suffisant. Sirius a le droit d'avoir des copines.

- Bien sûr, il a le droit, répliqua Harry. Mais pas avec Laura.

- Pas avec Tamara non plus, souligna Ron.


Harry lui fit une grimace.


- Laura a embrassé Thomas, dit Anna avec force. Elle ne le mérite pas...

- Si c'est vrai... dit alors Hermione. Les rumeurs vont vite, tu devrais le savoir...

- Qu'est ce que tu veux dire ? Demanda Anna.

- Bien... Les rumeurs au début de la première année sur toi et Harry.

- Cette année aussi, dit Ron en gloussant.

- Quoi ? S'indigna Anna.

- Vous êtes toujours ensemble, c'est normal, souligna Hermione en haussant les épaules. Nous on sait bien que ce n'est pas vrai.

- Au moins, dit Harry d'un air sombre.


Il y eut un petit silence dans lequel tout le monde observa Padfoot et Laura disparaître derrière les arbres de la forêt. Anna se promit mentalement de dire à son père qu'elle l'avait vu.


- Bon, on va dans la Grande Salle ? Proposa Ron.

- Ouais, dit Harry.


Ils se dirigèrent donc tous vers la Grande Salle. Sur le chemin, Anna et Harry tentèrent d'élaborer un plan pour séparer Padfoot de Laura.


- On pourrait transformer Laura en grenouille, dit Harry.

- Ou l'enfermer quelque part pour le reste de l'année, dit Anna.

- De toute façon, on a plus besoin d'elle, approuva Harry avec ferveur.

- Vous êtes ridicules, cingla Hermione. Laissez donc Sirius être heureux.

- Tu comprend rien, gromela Anna. Il doit être avec une bonne personne.

- Ah, et c'est toi qui va devoir approuver son choix ? Dit Hermione en haussant un sourcil.

- Mais non ! Siffla Anna. Mais si je n'aime pas sa copine, je vais lui faire savoir.

- Moi, je l'aime bien, dit alors Ron.

- Tu aimais aussi Tamara et elle a voulu lui donner un philtre d'amour ! Répliqua Harry.

- Bon, ça suffit, soupira Hermione. On peut changer de sujet ?

- On s'en reparle, dit alors Anna en direction de Harry.

- Ouais, répondit celui ci.


Ils entrèrent tous dans la Grande Salle et allèrent prendre leur place habituelle. Hermione sortit un grand livre sur l'histoire de la magie et commença à le lire.


- Tu sais qu'il n'y a que toi qui étudie sur l'histoire de la magie ? Demanda Ron.


Hermione se contenta de lui lancer un regard noir. Ils passèrent près d'un heure à parler de tout et de rien. Neville vient les rejoindre un peu plus tard avec Ginny, qui ne cessait de regarder Harry. Cela agaçait fortement Anna surtout parce que Harry semblait trouver cela mignon, à présent.

Anna fut soudainement distraite par l'arrivé d'un grand hiboux brun. C'était celui de Moony. Elle avait été surprise, et un peu triste, que Moony et Tonks n'ait pas pensé à lui envoyer une lettre pour lui souhaiter son anniversaire. Le hiboux vient déposer un paquet et une lettre devant elle. Elle peut l'enveloppe et l'ouvrit sous les yeux curieux de Harry.


Chère Anna,


Tout d'abord, joyeux anniversaire ! Nous sommes vraiment désolé de t'avoir écrit si tard, mais Teddy nous prend tout notre temps. Nous sommes terriblement fatigués ces temps ci... Mais nous ne t'avons pas oublié. On espère que tout va bien pour toi à Poudlard, ma grande.

On t'aime


Moony et Tonks


Anna eut un petit sourire. Teddy semblait prendre beaucoup de place dans leur vie - ce qui était normal - mais Anna ressentait une certaine peine. Moony était comme un deuxième père pour elle et il lui manquait beaucoup lorsqu'elle était à l'école. Elle avait souhaité secrètement qu'il débarque avec Tonks à Poudlard pour son anniversaire...

Elle prit le paquet et l'ouvrit. Elle vit un bout de tissus bleu foncé qu'elle déplia. C'était un chandail à capuchon avec un hyppogriffe à l'avant. Elle le mit aussitôt sur son chandail et sourit.


- Il est beau, commenta Harry.

- Merci, répondit Anna.


La porte de la Grande Salle s'ouvrit soudainement et Padfoot entra. Il était tout sec et il était seul. Il se dirigea vers Anna et Harry, qui le regardèrent fixement.


- Salut, dit Padfoot. Vous en faites, une tête, ajouta t'il en direction d'Anna et d'Harry.

- On t'a vu sortir dehors avec Laura, dit Harry d'un ton accusateur.

- Et alors ? Répondit Padfoot en fronçant les sourcils.

- Alors, tu ne devrais pas rester avec Laura après ce qu'elle a fait avec Thomas et tu ne devrais pas aller dans la forêt interdite, répliqua Anna d'une voix forte.

- Est ce qu'on a inversé nos rôles et je ne suis pas au courant ? Rétorqua Padfoot. Je te signale que j'ai le droit d'être avec qui je veux, gamine.

- Pas Laura, lâcha Harry.


Padfoot leva les yeux au ciel.


- Quand est ce qu'on va cesser de parler de ça ? Soupira t'il. Je n'ai pas envie de me disputer avec vous.

- Je pense qu'ils ont un espèce de syndrome, déclara soudainement Hermione. Ma mère m'a déjà parlé de ça à propos de son cousin. Quand les enfants n'ont qu'un seul parent, ils deviennent possessifs et jaloux.

- La ferme, Hermione, lança Anna.

- T'es censé être de notre côté ! Ajouta Harry.

- Pas quand vous faites les bébés ! Répliqua Hermione.

- Et elle se dit notre amie ? Fit Anna en regardant Harry.

- Elle a raison, souligna Padfoot. Vous devez avoir ce syndrome. Vous n'acceptez pas que je puisse aimer une femme.

- Ridicule, dit Anna. On accepte pas que tu choisisse des femmes comme Laura !

- Bon, ça suffit, soupira Padfoot. On se voit plus tard...

- Aurevoir, dirent Ron et Hermione d'une même voix.


Anna et Harry fusillèrent Hermione du regard. Celle ci secoua la tête et replongea dans son livre en soupirant. Ron regardait ailleurs, ne souhaitant apparament pas prendre partie dans cette dispute.

Le soir venu, Anna et Harry allèrent voir Padfoot dans ses appartements. Hermione avait décidé de ne pas y aller et avait forcé Ron à rester lui aussi. Elle avait dit qu'ils avaient des choses à régler avec Padfoot et que ça risquait de ne pas être très beau.

Anna et Harry arrivèrent devant la porte de Padfoot sans embûches et ils entendirent des voix. Une voix d'homme qui appartenait à Padfoot et une voix féminine qu'Anna détestait. C'était Laura.


- Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Demanda Laura.

- Oui... L'endroit est déserte depuis des années. Personne ne nous trouvera là-bas. Et on pourra être seul sans avoir peur de se faire surprendre...

- D'accord... Alors, à tout à l'heure, dans la salle condamné.


Anna pouvait parfaitement s'imaginer Laura faire un clin d'oeil à son père. Elle et Harry partirent se cacher en entendant des bruits de pas. Laura sortit de chez Padfoot quelques instants plus tard


- La salle condamné ? Chuchota Anna. C'est où ?

- Aucune idée... répondit Harry du même ton. On devrait demandé à Hermione.

- Elle ne voudra pas nous le dire... répondit Anna. On pourrait demander à Fred et George. Ils connaissent tout le château...

- Bonne idée.


Ils sortirent de leur cachette pour se rendre dans la salle commune, en espérant y trouver les jumeaux S'ils savaient où se trouvait le lieu de rendez vous de Padfoot, ils pourraient s'y rendre avant lui et tenter de saboter la pièce...

La salle commune était pleine à cette heure là et Anna et Harry évitèrent Ron et Hermione. Ils ne voulaient pas répondre à leur question... Habituellement, Anna et Harry restèrent très tard chez Padfoot. Leur retour aussi tôt était source d'interrogation pour leur amis. Fred et George étaient assis à une table avec un de leur amis.


- Hé ! Fit Fred en les voyant.

- Ça va, les gosses ? Dit George.

- J'ai treize ans, je ne suis pas une gosse, répliqua Anna.

- Si tu le dis, répondit Fred.

- Vous savez c'est quoi, vous, la salle condamné ? Demanda Harry.

- Bien sûr qu'on le sait, lâcha Fred.

- Pourquoi vous voulez le savoir ? Demanda George.

- Comme ça... répondit Anna.


Fred et George échangèrent un regard.


- Vous devez pas le dire, si on vous le dis, dit alors Anna.

- On verra ça, dit Fred.

- Bon, soupira Anna. Quelqu'un qu'on connaît à rendez vous là bas et on veut saboter le rendez vous...

- Vous êtes diaboliques, commenta Fred.

- On a ce qu'il vous faut, déclara George avec malice. De la poudre à vomi... Vous en mettez dans la pièce et le mouvement des personnes qui entrèrent l'active. Ça les fait vomir.

- Génial, dit Harry.

- Cinq gallions, dit Fred d'un ton d'homme d'affaire.

- Marché conclu ! Dit Anna. Et vous nous dites où c'est, cette fameuse pièce condamné.

- Bien sûr, dit Fred avec un clin d'oeil.

- Je vais chercher la poudre et on vous montre où c'est, dit George.


Anna et Harry jubilèrent. La poudre à vomi était parfaite pour compromettre une soirée en amoureux. Anna ne pouvait pas accepter que son père aime une autre femme... C'était plus fort qu'elle, cela lui faisait mal. Elle ne savait pas si Hermione avait vraiment raison avec son syndrome, mais elle se sentait bel et bien possessive... Elle voudrait que son père reste seulement son père pour toute la vie, et qu'il ne soit jamais l'amoureux de quelqu'un d'autre que sa mère. Elle savait que Harry ressentait aussi la même chose, sans même devoir lui en parler.

Ils suivirent les jumeaux jusqu'au cinquième étage et ils les conduisirent dans un petit couloir sombre avec plusieurs portes. Fred en ouvrit une et la pièce était plutôt propre, pour une salle condamnée. C'était une vaste salle vide et sans fenêtre.


- Pourquoi ça s'appelle la salle condamnée si elle n'est pas condamnée ? Demanda Anna.

- Pour empêcher les gens de venir, répondit George. C'est juste une pièce pour... euh...


Il semblait soudainement mal à l'aise et regarda son frère, embêté.


- C'est une pièce pour les amoureux, finit il.

- Oh, souffla Anna. Bien, merci, les gars.

- N'oubliez pas votre dû, dit Fred.

- Non, promis, répondit Harry.


Les jumeaux sortirent ensuite et Anna se retrouva seul avec Harry.


- On met la poudre ? Dit Harry.

- Ouais...

- On fais la bonne chose, n'est ce pas ? Fit Harry.

- Oui. Laura n'est pas fait pour Padfoot.

- T'as raison.


Après un dernier regard, Anna se chargea de répandre la poudre un peu partout. Puis, elle sortit de la pièce avec Harry. Ils reprirent le chemin de leur salle commune en silence. Anna alla chercher des gallions dans son sac et alla discrètement les porter aux jumeaux Weasley. Ceux ci lui firent des clin d'oeil d'un air amusé.


- Qu'est ce que vous mijotez ? Demanda alors la voix de Ron.

- Rien, répondit Anna un peu trop vite.

- Ce n'est jamais rien quand tu dois parler aux jumeaux, répliqua Ron.

- Tu vas sûrement en entendre parler... soupira alors Anna. Ne dis rien à Hermione, surtout.

- Surtout pas, approuva Harry.


IIs eurent un rire quelque peu nerveux et Ron haussa les épaules. Ils passèrent la soirée à jouer à des jeux jusqu'à ce que Padfoot débarque dans la salle commune autour de vingt heures, l'air énervé. Il se dirigea aussitôt vers les deux têtes rousses qui regardait ailleurs... Fred et George eurent l'air surpris en le voyant tandis que Padfoot croisait les bras. Anna pria mentalement pour ne pas que les jumeaux lui parle d'elle et Harry. Elle tendit l'oreille discrètement.


- Dites donc, vous deux, lâcha Padfoot. Vous avez fait un tour au cinquième étage récemment ?

- Euh... fit George.

- Non, pas récemment, dit Fred.

- C'est drôle, dit alors Padfoot, j'ai trouvé l'une de vos farces et attrappe quelque part là bas.

- Ah... fit Fred. Tu sais, on en vend pas mal. C'est peut être juste des gamins qui se sont amusé avec.

- À qui en avez vous vendu ?


Anna et Harry échangèrent un regard paniqué. Leur plan était nul finalement et ils n'avaient pas pensé que Padfoot remonterait à eux si facilement.


- Des gosses, répondit Fred. Des Serpentard...

- Tu oses me mentir, George ?

- Je suis Fred, souria le roux.

- Fred, alors, dit Padfoot, agacé.

- Jamais je ne te mentirais, mentit alors Fred.


Padfoot poussa un soupir qui ne présageait rien de bon. Il regarda dans la salle commune à la recherche de deux enfants fautifs... Son regard tomba alors sur Anna et Harry, qui s'était engagé dans une grande discussion en évitant soigneusement son regard. Il s'approcha d'eux.


- Anna, Harry, dit Padfoot. Venez ici.


La jeune fille et son ami obtempéra er rejoignit Padfoot et les jumeaux, qui leur fit des gros yeux.


- Ah, salut, papa ! Je ne t'avais pas vu entrer...

- Ne fais pas semblant, gamine, grogna Padfoot. Je sais que vous avez acheté quelque chose aux jumeaux...

- Mais non ! Dit Harry, l'air vexé.

- Harry, gronda Padfoot. Je ne suis pas idiot... Ce que j'aimerais savoir, c'est pourquoi vous avez fait ça.

- On va vous laisser, nous, dit alors Fred.

- Ouais, on a des choses à faire... dit George.

- Je vais parler de votre cas à Mc Gonagall, dit alors Padfoot. Vos blagues sont bien drôles, sauf quand elles me concernent.

- On ne savait pas que c'était pour toi, dit alors Fred.

- Ils ont été si convaincants... dit George.


Anna lui lança un regard noir et les regarda s'éloigner. Padfoot se retourna ensuite vers eux, les sourcils froncés.


- Je pensais que vous aviez compris, dit il d'une voix désaprobateur. Comment avez vous su qu'on irais là bas ?

- On vous a entendu, soupira Harry.


Anna lui donna une claque sur l'épaule.


- C'était juste une blague, ajouta t'il piteusement. Tu essaie de nous fuir pour être avec elle.

- Je ne vous fuis pas, grogna Padfoot, mais j'aimerais bien avoir du temps de qualité avec elle, de temps en temps.

- Avec quelqu'un qui a embrassé un... commença Anna.

- Arrête avec ça, coupa farouchement Padfoot. Ce ne sont pas des affaires, d'accord ? Maintenant, vous aller me promettre de ne plus jamais faire ça.

- Promis, dirent les enfants d'une même voix.

- Et vous serez en retenue samedi et dimanche soir avec Rusard, ajouta Padfoot.

- Quoi ? Fit Anna.

- T'as très bien compris. J'en ai assez de ça, Anna. Vous allez devoir accepter que j'ai des sentiments, moi aussi.

- On le sait, dit Harry.

- Tu préfères être avec elle qu'avec nous, dit Anna d'un ton blessé.

- Pas du tout, répondit Padfoot. Ce n'est pas la même chose...

- Si, c'est la même chose, répliqua Anna d'un air buté.

- Ça suffit, dit Padfoot d'un ton sévère. Je ne veux plus rien entendre à propos de ça. Si vous refaites quelque chose comme ça, vous allez vraiment avoir à faire avec moi, c'est compris ?

- Oui, gromela Anna.

- Ouais, dit Harry en croisant les bras.


Padfoot sortit de la salle commune sans plus de cérémonie. Hermione et Ron arrivèrent près d'eux. Hermione se mit à les applaudir.


- Bravo à vous, dit elle. C'est sûr qu'il va vous préférer à elle, maintenant.

- La ferme, dirent Anna et Harry.


La soirée se passa sans grande joie et Anna rumina avec Harry contre Laura durant toute la soirée.

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