Annastasia et les fleurs du mal

Chapitre 20 : Et si la haine triomphe ?

3950 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/07/2020 13:45

Anna passa plusieurs heures à se poser d'innombrables questions sur Taylor. Devait elle lui pardonner de lui avoir caché la vérité sur son intérêt pour elle ? Était il partit à sa recherche juste parce que Dumbledore lui avait demandé de la surveiller ou ressentait il quelque chose pour elle ? Anna ne savait plus quoi penser. Taylor dormait encore et ne semblait pas prêt à se réveiller. Padfoot et Harry restaient avec elle depuis qu'elle était revenu du château. Hermione et les deux autres victimes ne s'étaient pas encore réveillés, mais cela ne tarderait plus à présent. Ron avait été mis au courant des derniers événements et il était venu rendre visite à Anna. Celle ci ne parlait pas beaucoup, sans cesse plongé dans ses pensées.

II était maintenant rendu vingt trois heures et Padfoot était le seul présent dans l'infirmerie, à l'exception de Laura et Pomfresh, qui restaient dans leur bureau.


- Je pense qu'il faudrait que tu dormes, maintenant, déclara doucement Padfoot.

- Je ne suis pas fatigué, répondit Anna. Et je ne comprend pas pourquoi je dois passer la nuit ici... Je me sens très bien.

- Ce sont les infirmières qui décident, gamine, répondit Padfoot.


Anna poussa un soupir. Laura avait déclaré que sa magie avait été trop utilisé et que son corps en était affaiblis. Pourtant, elle ne se sentait plus faible, à présent. Mais son père était toujours un peu énervé par le fait qu'Anna soit partit sans rien lui dire et donc la jeune fille ne s'obstina pas.


- Voldemort m'a dit un truc bizarre, dit soudainement Anna.

- Quoi ? Se surpris Padfoot.


Padfoot était allongé à côté d'elle dans le petit lit de l'infirmerie. Il se redressa légèrement pour pouvoir la regarder.


- Il a dit qu'il m'avait choisi à cause du sang des Black, mais aussi à cause de ma mère.

- Comment ça ? Dit Padfoot.

- Je ne sais pas... Maman avait elle un sang spécial ?

- Non... Mais elle était sang pur, bien sûr.

- Je ne pense pas qu'il parlait de ça.

- Je ne sais pas quoi te dire, alors. Katherine venait d'une famille normal.


Anna se rendit compte qu'elle ne savait rien sur la famille de sa mère. Jamais elle n'avait posé de question là dessus.


- Avait elle des frères et soeurs ? Ses parents sont ils toujours en vie ?

- Non, elle était fille unique... Ses parents sont morts quand j'étais en prison.

- Oh...

- Pourquoi Voldemort voulait il un bébé au sang pur ?

- Voldemort déteste tous les sang mêlés, tu le sais bien, Anna.


Anna soupira fortement. Elle ne savait pas trop comment poser les bonnes questions à son père pour avoir les réponses qu'elle voulait... Et puis, comment lui dire qu'elle avait presque eu la marque de ténèbres sur le bras ? Une petite tâche noir y était tout de même tatoué, à son plus grand dégoût. Cela était trop petit pour représenter quelque chose, mais sa seule présence dérangeait fortement Anna.


- Qu'est ce qui te tracasse, ma belle ? Demanda alors Padfoot.

- Rien, répondit Anna en haussant les épaules.

- Anna... Je te connais, je sais que tu n'es pas bien.

- C'est juste... Est ce que tu penses que je suis comme Voldemort ? Demanda t'elle.

- Quoi ? Fit Padfoot. Toi, comme Voldemort ?

- Tracy me l'a dit... Voldemort aussi, d'ailleurs.


Elle se souvenait parfaitement de leur parole et son sang se glaça. Elle savait bien qu'ils voulaient qu'elle se sente comme eux, qu'elle les rejoigne. Mais une petite partie d'elle meme avait peur qu'ils aillent raison.


- Tu n'es pas comme lui, gamine. Loin de là. Tu n'as jamais tué personne...

- Mais j'ai torturé Tracy en y prenant plaisir, avoua alors Anna.

- Comment...

- Avec mon pouvoir, répondit Anna. J'ai souhaité qu'elle souffre... Elle se pliait de douleur et j'ai aimé ça...

- Je pense que c'est normal, répondit Padfoot. Tu ressens beaucoup de haine envers elle...

- Oui. Mais je me suis senti... comme Voldemort en le faisant.

- Elle n'a jamais été gentille avec toi. Elle a tué Axel... et c'est une Mangemort. C'est normal que tu veule la voir souffrir, Anna. Tu ne fais pas ça avec n'importe qui.

- Non...

- Ne t'en fais pas avec ça. Elle le méritait bien...


Anna se força à rendre le sourire que son père lui faisait. Celui ci s'inquiétait pour sa fille mais décida de ne pas lui montrer. La haine qu'elle ressentait en elle n'apporterait rien de bon, cela était certain. Alors qu'ils etaient tous les deux perdus dans leur pensées, Taylor se mit à remuer. Anna se leva aussitôt et alla à son chevet.


- Taylor ? Dit elle.


Padfoot la rejoignit et il observa le jeune garçon. Celui ci ouvrit les yeux et cligna plusieurs fois.


- T'es pas comme Voldemort, voyons, murmura t'il.

- Tu écoutes depuis longtemps ? Demanda Padfoot en croisant les bras.

- Non, répondit Taylor en s'assoyant. Combien de temps j'ai dormi ?

- Longtemps, répondit Anna. Qu'est ce qui s'est passé ?

- Je ne sais plus trop... J'ai reçu un sortillège de Bellatrix.

- La garce... commenta férocement Anna.


Taylor eut un sourire.


- Pourquoi t'es venu me chercher ? Demanda alors Anna.


Taylor semblait tout à coup gêné et regarda Padfoot, l'air perplexe. Padfoot le fixait.


- Je ne sais pas trop, souffla t'il en évitant leur regard.

- Tu n'aurais jamais dû, répliqua Anna.

- Tout comme toi, rétorqua Taylor.

- J'ai trouvé le remède, je te signale.

- En risquant ta vie, répliqua Taylor.


Anna lui fit alors une grimace et Taylor eut un petit sourire en secouant la tête.


- Il faut que vous dormiez, maintenant. Tous les deux, déclara Padfoot.

- Mais papa... commença Anna.

- Non, gamine, pas de mais.


Anna soupira et retourna dans son lit. Savoir que Taylor allait bien lui faisait plaisir. Elle se coucha dans son lit alors que Taylor en faisait de même. Padfoot se pencha vers Anna et lui donna un baiser sur la joue. Anna fut un peu gêné devant Taylor mais ne dit rien. Padfoot sortit ensuite de l'infirmerie, sachant probablement que les deux amis allaient continuer de parler...


- Pourquoi tu es venu me chercher ? Demanda aussitôt Anna.


Elle savait que Taylor avait été gêné par la présence de son père la première fois qu'elle lui avait posé la question. Taylor prit quelques secondes avant de répondre.


- Parce que je ne voulais pas qu'il t'arrive malheur, répondit il doucement.

- Tu m'a menti depuis le début, répliqua Anna.

- Je sais... Dumbledore ne voulait pas que je te le dise. Mais j'ai quand même fini par le faire...

- Je l'admet, dit Anna.


Il y eut un petit silence.


- Tu ne peux même pas imaginer la peur que j'ai vu quand tu t'es envolé avec Buck, dit alors Taylor d'un ton douloureux.

- J'ai déjà entendu ça, dit Anna en roulant des yeux. Je dois parfois faire ce genre de chose, tu sais.

- Pourquoi donc ?

- Je me sens... responsable, répondit Anna.

- C'est Voldemort le responsable, rétorqua Taylor en fronçant les sourcils.

- Oui, mais indirectement... Peu importe. Ne fais plus jamais ça.

- Toi non plus, alors, répliqua Taylor d'un ton inquisiteur.


Anna eut un petit sourire et hocha la tête. Taylor ferma les yeux et Anna soupira intérieurement. Elle n'était pas du tout fatigué en ce moment. Elle ne pouvait plus s'empêcher de penser à tout ce qui c'était passé.

Mais elle s'était finalement endormis et son sommeil fut peuplé de serpent et de yeux noirs. Tracy lui avait fait croire qu'elle pourrait ramener Axel à la vie et s'était bien moqué d'elle lorsqu'elle y avait cru. Elle détestait vraiment cette femme... Peut être même plus que Voldemort lui même.

Anna se réveilla autour de cinq heures et son premier réflexe fut de regarder Hermione. Celle ci dormait toujours paisiblement et Anna se demanda si le remède marchait vraiment. Taylor dormait également. Anna le trouvait tellement beau, endormit et paisible comme il était. Ses beaux yeux bleus ne se voyaient pas mais Anna se les représentaient très bien dans sa tête. Ils étaient si envoûtant...

Elle décida de s'habiller tout de suite et patienta ensuite sur son lit. Les minutes passaient très lentement et elle tentait par tous les moyens de ne plus penser à Tracy ou Voldemort.

Autour de six heures et demi, Laura arriva dans l'infirmerie avec un sourire.


- Tu es réveillé, Anna ? Super. Veux tu un petit déjeuner ?

- Non, je vais aller le prendre dans la Grande Salle, répondit sèchement Anna.


Elle ne voulait pas être seule avec Laura. Celle ci retenu un soupir et continua de sourire.


- Tu as bien dormis ? Pas de cauchemar ? Demanda t'elle.

- Non, répondit Anna, agacé. Pourquoi Hermione ne se réveille toujours pas ?

- Je ne sais pas combien de temps cela peut prendre, mais j'ai vu un amélioration dans son état. Elle va bien, ne t'en fait pas.

- Merci, dit Anna d'un ton froid.

- Pourquoi tu sembles en colère contre moi ? Répondit Laura.

- Je ne suis pas en colère.

- Oh, arrête, dit alors Laura. Je le vois très bien... c'est à propos de ton père ?

- Peut être... répondit Anna.

- Il est en colère contre moi depuis le retour des vacances mais je ne sais pas pourquoi. Peux tu m'éclairer ?


Anna la regarda en plissant les yeux.


- Tout le monde sait que vous avez embrassé le professeur Lestrange ! S'exclama alors Anna d'un ton accusateur.

- Quoi ? S'insurgea Laura. Je ne l'ai pas embrassé !

- Vous mentez, répliqua Anna. Je savais que vous étiez ce genre de fille, ajouta t'elle d'un air hautain. Mon père ne veut rien savoir de ça !


Laura se pinça les lèvres en se retenant de répondre. Elle tourna les talons d'un air digne et claqua la porte de son bureau. Taylor se réveilla à cause du bruit. Anna se demandait si elle avait bien fait de lui en parler...


- Il est quel heure ? Marmonna Taylor.

- Presque sept heures, répondit Anna.


Taylor se frotta les yeux et Anna ne put s'empêcher de le trouver mignon. Quelques minutes plus tard, Padfoot débarqua à l'infirmerie avec Thomas.


- Salut, gamine, dit Padfoot en souriant.


Thomas se dirigea vers son fils qui lui souriait en disant qu'il allait bien.


- Prête à sortir ? Demanda Padfoot.

- Oh que oui, dit Anna. Je dois prendre une douche...


Padfoot rigola quelque peu. Laura revient alors vers eux.


- Miss Black et Lestrange peuvent sortir, déclara t'elle. Sirius, j'aimerais te parler.


Il y eut un silence dans lequel Anna remarqua que Laura échangea un regard avec Thomas.


- Je vais aller rejoindre Ron et Harry, déclara Anna en se levant. On va revenir plus tard pour voir Hermione...

- Je vais t'accompagner jusqu'à ta salle commune, dit Taylor en se levant également.


Anna enlaça son père et sortit sans plus de cérémonie avec Taylor. Ceux ci marchèrent dans les couloirs déserts en parlant de tout et de rien.

Thomas était aussi sortit de l'infirmerie. Padfoot croisa les bras en regardant celle qu'il avait autrefois admiré. La jeune femme semblait un peu mal à l'aise.


- Écoute, dit elle doucement, ta fille m'a dit pourquoi tu m'en voulais.

- Ah, bon ? Fit Padfoot.

- Ce n'est pas vrai, Sirius. Je n'ai jamais embrassé Thomas... Je pense qu'il y a quelqu'un qui essaie de me nuir...

- Plusieurs personnes t'ont vu, Laura. Ça m'est bien égale, au fond. Il n'y avait rien entre nous.

- Rien ? Répéta Laura en s'approchant. Je pense plutôt le contraire. Il faut que tu me crois, Sirius. Je... Je suis intéressé que par toi.


Padfoot ne savait pas quoi penser de ça. Cette femme le mettait dans tous ses états avec ses grands yeux brillants. Elle le regardait presque avec supplication en ce moment. Elle s'approcha davantage de lui et lui prit la main.


- Il n'y a que toi, dit elle doucement.


Padfoot eut alors un petit sourire. Il n'avait pas cru sa fille au début et il avait pensé que c'était encore de la jalousie de sa part... Anna ne voulait toujours pas qu'il tombe amoureux d'une femme. Devait il tout arrêter parce qu'une rumeur circulait à son propos ? Il plaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille et Laura sourit. Son sourire était si rayonnant qu'il sourit également. Laura s'approcha encore plus près et déposa ses lèvres sur celles de Padfoot. Celui ci répondit au baiser farouchement.

Anna avait finalement accompagné Taylor jusqu'à la salle commune des Serpentard. Taylor et elle s'échangèrent un dernier sourire avant que le garçon ne disparaisse. Anna tourna alors les talons et se dirigea vers la tour des Gryffondor. Elle passa devant le bureau de Rogue, qui avait la porte entrouverte.


- Black ! Glapit il.


Anna poussa un soupir et s'arrêta. Elle poussa légèrement la porte et apperçut le professeur de potion assis à son bureau. Il était plutôt matinal pour un dimanche...


- C'est moi, dit Anna en entrant.

- Venez ici.


Rogue avait un ton froid et Anna se demandait bien ce qu'il lui voulait. Il ferma la porte du bureau d'un signe de baguette et Anna déglutit.


- Qu'est ce que j'ai fais ? Gémit elle en s'approchant.

- Qu'est ce que vous avez fait ? Vous voulez rire de moi ?

- Euh...

- J'ai eu un entretien avec le Seigneur des Ténèbres.

- Oh...

- Pourquoi n'avez vous dit à personne ce qu'il a fait à votre bras ?

- Je... Je...


Anna balbutia quelques mots et finit par hausser les épaules.


- Montrez moi, dit froidement Rogue.


Anna se massa le bras gauche sans s'en rendre compte.


- Non, dit elle avec force. Ce n'est rien.

- Ce n'est pas rien, répliqua Rogue.

- Ce n'est pas comme vous, alors ! Rétorqua la jeune fille. Je n'ai pas besoin de le montrer.

- Je vous conseille d'obéir, Black, rugit Rogue en se levant brusquement. Vous vous êtes encore jeté dans la gueule du loup et voici la conséquence !


Il contourna son bureau pour rejoindre Anna et tenta de lui prendre le bras, mais la fillette se recula brusquement.


- Je ne veux pas le montrer à personne ! Cria t'elle. Je ne l'ai même pas dit à mon père !

- Vous devez le faire, imbécile ! Cessez de faire l'enfant.

- Si je n'en parle pas, c'est comme si cela n'existerait pas.

- Voilà des paroles bien enfantines ! Répliqua Rogue. Le Seigneur des Ténèbres souhaite vous marquer, Black. Vous lui donnez l'occasion à chaque fois que vous débarquez dans son repère.

- Ce n'est pas mon intention ! Je voulais juste trouver le remède et...

- Peu importe ce que vous vouliez, Black, il a presque réussi.

- Presque ! Répéta Anna. Ça ne fais rien, c'est juste une tâche noir...

- Juste une tâche noir ? Répéta Rogue d'un air mauvais. Montrez moi.

- Non...

- Black !


Les yeux d'Anna se remplirent d'eau sans qu'elle puisse se contrôler. Pourquoi Rogue voulait il absolument voir cela ? Elle ne voulait le montrer à personne. Surtout pas à lui... Elle examina ses options ; soit elle lui montrait son bras et assumait ce que Voldemort lui avait fait, soit elle partait en courant. Rogue plissa les yeux vers elle et attrappa brusquement son bras. Anna se débattit sans succès. Rogue releva la manche de son chandail et tout deux observèrent la tâche noir de la marque des ténèbres. Rogue renifla dédaigneusement en lâchant son bras.


- Comment avez vous fait pour l'arrêter ? Demanda t'il.

- Je ne sais pas... Je ne voulais pas que vous voyez ça !

- C'est loin d'être une marque des ténèbres, Black. Vous pouvez vous comptez chanceuse. Mais le Seigneur des Ténèbres ne commence jamais rien sans le finir... Vous devez être prudente.

- Je vais l'être, répondit Anna. Comment on fait pour l'effacer ?

- Vous ne pouvez pas.

- Vous avez déjà essayé ?

- ...

- Et si j'essaie de le brûler ?

- Vous allez souffrir inutilement, répondit Rogue.


Anna poussa un soupir d'agacement.


- Je ne suis pas comme vous ! Glapit elle. Je ne veux pas vivre avec ça sur le bras...

- Ce n'est qu'une petite tâche sans forme, Black. Ne faites pas l'enfant martyr. Vous l'avez bien cherché.

- Je n'ai jamais voulu ça ! Cria Anna.

- Baissez le ton avec moi, Black.

- Je ne deviendrais jamais Mangemort ! Je ne suis pas aussi faible...

- Pardon ? Fit lentement Rogue. Vous me traitez de faible ?

- Ceux qui portent la marque des ténèbres ont eu une certaine faiblesse dans un moment de leur vie... La haine a triomphé par rapport à tout le reste, c'est évident.

- Vous pensez pouvoir me faire la moral ? Vous pensez réellement connaître les raisons du pourquoi ?

- Je ne sais pas si je les connais, mais je peux les imaginer... Aucun Mangemort n'est heureux.

- Vous êtes une gosse de douze ans, vous ne connaissez rien à la haine ni la douleur.

- Vous croyez ? Fit Anna.


Elle en savait tout un rayon sur la haine et la douleur. Rogue ne comprenait rien du tout.


- Je vous conseille de changer de ton, Black.

- Est ce que je peux m'en aller, maintenant ? Glapit Anna.


Rogue la toisa du regard plusieurs secondes et finit par hocher la tête. Anna tourna donc les talons et claqua la porte. Rogue resta quelques temps à réfléchir dans son bureau avant de rejoindre celui de Dumbledore...

Anna était dans tout ses états. Rogue allait certainement en parler à Dumbledore ou à son père. Elle ne voulait pas que Padfoot le sache... C'était sa plus grande honte en ce moment. Elle rejoignit rapidement la salle commune des Gryffondor et ne trouva pas ses amis. Elle monta dans son dortoir pour prendre une douche et s'habilla ensuite. Elle enfila un chandail à manche longue pour camouffler son bras... Elle retourna ensuite à l'infirmerie. Harry et Ron y étaient présents, assis autour d'Hermione. Celle ci était toujours couché mais elle avait les yeux ouverts et discutait avec Harry et Ron.


- Hermione ! S'exclama Anna en courant vers elle.

- Anna ! Répondit Hermione en la serrant dans ses bras. Merci...

- C'est rien, répondit Anna, émue. Comment tu te sens ?

- Plutôt bien... Mais un peu raqué. Est ce que j'ai manqué des examens ?

- Non, répondit Anna en rigolant.

- Où étais tu ? Demanda alors Harry.

- Je suis aller voir dans la salle commune, mais vous n'étiez pas là, répondit Anna. J'ai pris une douche et je suis revenu ici.


Padfoot entra soudainement dans l'infirmerie et se dirigea vers eux.


- Hermione ! Dit il joyeusement.

- Bonjour, Sirius, répondit Hermione.

- Enfin, tu vas pouvoir gagner des points pour Gryffondor, dit Padfoot en s'assoyant avec eux.

- Comment ça ? Nous avons combien de points ? Demanda Hermione avec empressement.

- Innutile de t'inquieter avec ça, Hermione, soupira Ron. Tu vas bien, c'est tout ce qui compte.

- Hum, dit Hermione, perplexe.


Laura passa près d'eux et Anna remarqua que son père lui fit un clin d'oeil. Elle le regarda, indigné.


- On va devoir discuter, lui dit Padfoot dans l'oreille.

- Tu lui as pardonné ? Demanda Anna.

- Cela ne te concerne pas, répliqua Padfoot. Tu devrais arrêter de te mêler de mes histoires...


Anna poussa un profond soupir en secouant la tête. Son père était vraiment idiot s'il continuait à fréquenter cette femme. Mais il était un adulte et elle ne pouvait pas le forcer...

Ils passèrent toute la journée à l'infirmerie avec Hermione jusqu'à temps qu'elle puisse en sortir. L'ambiance était plutôt festive et Anna s'en réjouit. Autour de vingt heures, ils allèrent dans leur salle commune et profitèrent de la soirée. Ils se mirent alors à parler de ce qui c'était passé avec Voldemort et Anna se ferma comme une huître. Elle ne voulait pas raconter à ses amis ce qu'il lui avait dit et fait. La haine qu'elle éprouvait à son égard était tellement intense que cela la brûlait de l'intérieur. Cet homme était bien décidé à lui pourrir la vie. Pareil pour Tracy... Cette femme la connaissait un peu trop bien pour savoir ce qui l'atteignait. Elle repensa à Axel et son coeur se glaça. Elle sentit alors quelque chose la brûler sur son bras gauche... Elle se leva soudainement.


- Je reviens... dit elle. Je dois aller voir Rogue.

- Rogue ? Répéta Harry.

- Ouais... Je reviens.


Anna se précipita à l'extérieur de la salle commune sous les yeux surpris de ses amis. Elle releva la manche de son chandail et aperçut la tâche noir qui semblait bouger. Cela la brûlait et elle se mit à paniquer. Elle courut jusqu'au bureau de Rogue, légèrement essoufflée. Elle cogna brusquement en l'appelant et il vient ouvrir quelques secondes plus tard.


- Ne vous acharnez pas comme ça sur ma porte, dit il froidement.

- Monsieur ! Ça brûle ! Pourquoi ça brûle ?! Cria Anna, paniqué.

- Calmez vous immédiatement, Black.


Rogue lui prit le bras et la poussa dans son bureau. Il referma brusquement la porte.


- Pourquoi ça me fait mal ? Répéta Anna.

- Il y a plusieurs explications pour ceci, Black. Vous ressentez de fortes émotions, en ce moment. La marque peut réagir à comment vous vous sentez.

- Mais... Cela n'a aucun rapport avec Voldemort ?

- Je ne pense pas, non.

- Peut il savoir ce que je ressens ?

- Peut être...


Anna eut l'air horrifié.


- Je vous conseille d'en parler avec quelqu'un qui saura vous écouter, miss Black. Vous ne devez pas garder tout ce que vous ressentez pour vous.

- Mais...

- C'est le seul conseil que je peux vous donner, déclara Rogue.

- Et si... si ça me rend mauvaise ? Demanda Anna.

- Si cela vous rend mauvaise, c'est que vous l'étiez déjà...


Anna observa le professeur Rogue, l'air toujours aussi paniqué. Elle tourna soudainement les talons et sortit du bureau. Devait elle lutter contre elle même ? Elle ressentait tellement de haine en ce moment qu'elle avait peur de devenir comme Voldemort le voulait tant. Elle courut le plus loin possible de Rogue et s'accroupit dans un coin. Elle se mit alors à pleurer. Pleurer pour tout ce qu'elle avait vécu... Pour tout ce qu'elle avait perdu... Elle pleurait aussi par peur... Elle pleura plusieurs instants avant de se ressaisir et de rejoindre ses amis.


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