Annastasia et les fleurs du mal

Chapitre 18 : Dans la gueule du loup

2912 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/07/2020 23:53

Anna atterrit sur le toit de l'immense château. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'était pas revenue dans cette endroit... Elle ne s'ennuyait pas du tout. Elle flatta doucement Buck et l'intima à se coucher. Elle se dirigea ensuite vers la trappe pour pouvoir entrer dans le château. Celle ci s'ouvrit avec un sortillège. Anna sentait son coeur battre très vite et eut un instant d'hésitation. Et si elle ne s'en sortait pas ? Elle se secoua mentalement en pensant à Hermione. Voldemort n'avait pas le droit de lui faire du mal. Anna sauta par la trappe et atterrit dans son ancienne chambre. Rien n'avait changé sauf la poussière qui s'était accumulé.

Elle tendit l'oreille mais n'entendait rien. Elle sortit alors de la chambre et longea le couloir sombre et froid. Elle arriva dans le grand salon et se figea sur place.


- Te voilà enfin, dit Bellatrix Lestrange.


Elle se tenait debout, près de la grande fenêtre et la toisait du regard. Près d'elle de tenait Tracy Hawell qui la dévisageait de toute sa hauteur. Anna ressentit une haine intense. Les yeux noirs de Tracy paraissaient démentiel. Peter Pettigrew se tenait dans le coin de la pièce, recroquvillé.


- Comment êtes-vous restez caché ici ? Demanda brusquement Anna.

- Tu veux toujours tout savoir, commenta Tracy dans un rictus moqueur.

- On peut bien lui dire, dit Bellatrix, elle ne sortira pas d'ici. Il y a un sortillège d'invisibilité sur nous. On l'a enlevé juste pour toi... Mais c'est drôle, je croyais que tu viendrais avec le môme Potter.


Bellatrix avait toujours cette manie de parler et d'avoir l'air cinglé en même temps.


- Pourquoi vous voulez Harry ? Demanda Anna.

- Ce n'est pas nous qui le voulont, répondit alors Tracy. C'est le Seigneur des Ténèbres.

- Ne me parle pas, toi, lança soudainement Anna avec rage. Tu a tué Axel.

- Oh, dit alors Bellatrix d'une voix dramatique. Elle est encore triste !

- La ferme, lâcha Anna.

- Je ne crois pas que tu puisses te permettre de nous parler comme ca, dit alors Tracy d'une voix menaçante.

- Tu ne me fais pas peur, répliqua Anna. J'ai grandis.

- Je sais que tu as grandi, répliqua Tracy. Tu vas avoir treize ans.

- Pourquoi vous vouliez que je vienne ? Demanda Anna.

- Pour les même raison que la dernière fois, répondit Bellatrix.

- Je veux le remède contre le poison ! S'exclama alors Anna.


Tracy et Bellatrix se mirent à rire. Anna remarqua que Pettigrew restait en retrait.


- Tu ne l'auras pas, dit Tracy. J'ai toujours dit que les sang de bourbe ne méritait pas de vivre...

- Ils ne sont pas morts, ils sont dans le coma, cracha furieusement Anna.

- Ils ne se réveilleront jamais, s'esclaffa Bellatrix. Si quelqu'un les force, ils les attaqueront. Ils ne sont plus tout à fait humain...

- Vous êtes horribles ! Pourquoi faire ça ?

- On vient de le dire, glapit Bellatrix, ils ne méritent pas de vivre !


Anna ne réfléchit pas plus longtemps ; elle sortit sa baguette magique. Tracy tenta de la désarmer mais Anna la bloqua. Bellatrix lui lança alors un sort et elle s'envola littéralement un peu plus loin. Elle retomba lourdement sur le sol et gémit. Sa baguette s'envola aussi et atterrit dans la main de Bellatrix. Anna jura mentalement et tenta alors l'autre méthode. Donnez moi le remède. Donnez moi le remède. Les deux femmes se mirent à trembler et Pettigrew partit en courant en direction d'une autre pièce.


- Peter ! Cria Bellatrix. Stupéfix !


Le petit homme grassouillet tomba au sol.


- On ne peut pas lui faire confiance, je le savais, vociféra Tracy. Qui fait confiance à ce genre de personne ?

- Le Seigneur des Ténèbres, répondit Bellatrix d'une voix effrayante.

- Je veux le remède, dit alors Anna. Hermione et les autres ne méritent pas de mourir.

- Je savais que tu viendrais, Annastasia, déclara Tracy d'un air hautain. Je pensais cependant que tu serais venu dès la première victime... Il a fallu qu'on s'en prenne à ta chère amie sang de bourbe pour que tu réagisse.

- Ne l'appelle pas comme ça ! Rugit Anna.

- Et il a fallu que le Seigneur des Ténèbres pénètre l'esprit du satané fils Potter pour que tu comprennes où nous étions.

- Vous avez tout manigancé, lança Anna.

- On ne pouvait plus aller à Poudlard, continua Bellatrix d'un air mauvais. Il a fallu trouver une autre manière de t'attirer à nous... Mais ta mère avait raison. Tu reviens toujours à nous.

- Ce n'est pas ma mère, cracha Anna. Et ça ne sers à rien de m'attirer ici... Jamais je ne deviendrais Mangemort !

- C'est ce que tu crois... chantonna Bellatrix.


Anna la regardait, perplexe, mais bien déterminé à se défendre. Elle voulait à tout prix trouver le remède et partir de là. Bellatrix avait une lueur de folie dans le regard. Anna souhaitait voir disparaître son sourire moqueur. Elle concentra toutes ses forces et se laissa submerger par la haine qui l'habitait...


Padfoot faisait les cent pas depuis maintenant une heure. Le choc que lui avait causé la fuite de sa fille avait semblé nuire à l'ordre de ses pensées. Il n'était plus capable de penser correctement. Harry semblait aussi angoissé que lui, se rongeant les ongles avec un regard paniqué. Ils étaient tous les deux dans le bureau du directeur, avec Mc Gonagall, Rogue et Taylor.


- Elle n'a rien dit de particulier ? Demanda pour la centième fois Padfoot.

- Non, répondit calmement Taylor. Elle a juste dit qu'elle voulait sauver Hermione.

- Quelle petite imbécile, commenta Rogue avec haine.


Padfoot se précipita vers lui en sortant sa baguette magique. Mc Gonagall se mit alors entre lui et Rogue.


- Sirius, s'il vous plaît, contrôlez vous ! S'exclama t'elle.

- Il n'a pas le droit d'insulter ma fille ! Répliqua Padfoot rageusement.

- Assis toi, Sirius, ordonna Dumbledore. Severus, s'il vous plaît, restez poli.


Padfoot envoya un dernier regard assassin à Rogue et se détourna de lui. Il croisa le regard de Harry et il se calma aussitôt. Harry avait les larmes aux yeux et semblait aussi en colère qu'apeuré. Il lui semblait avoir trop souvent vu son filleul inquiet comme cela...


- Miss Black n'est pas réputé pour son côté réfléchis, se justifia Rogue.

- Innutile de tergiverser sur les qualités ou défauts de cette enfant, déclara Mc Gonagall d'une voix aigu.

- Taylor, reprit Dumbledore, quel était son état d'esprit ?

- Elle se sentait mal... répondit Taylor en baissant la tête. Elle était en colère à propos d'Hermione. Et on s'est disputé.

- Pourquoi ? Demanda brusquement Harry.

- J'ai dû lui dire pour... pour les bagues, lâcha Taylor en regardant Dumbledore.

- Les bagues ? Répéta Padfoot.

- Je comptais te le dire, Sirius, soupira alors Dumbledore. Mais je ne voulais pas qu'Annastasia ou Harry le sache.

- Sache quoi ? Demanda Harry.

- Les bagues que Sirius vous a donné au début de l'année, je les ai aussi lié à Taylor. Je voulais que quelqu'un parmis les élèves puissent veiller sur vous.


Un lourd silence s'installa. Harry réalisa alors que c'était pour cela que Taylor était toujours là au bon moment. Il se leva d'indignation.


- Je n'ai pas besoin de lui pour veiller sur moi, dit il furieusement.

- Ne m'en veux pas, Harry, s'il te plait, répondit doucement Dumbledore. Les temps sont un peu trop incertains pour prendre des risques.

- Si au moins ça aurait servi à quelque chose, dit alors Padfoot. Anna s'est sauvé ! Et quand elle disparaît, ça ne finit jamais bien.


Il avait un regard furieux et accusateur posé sur Dumbledore. Harry savait que Padfoot avait raison. Lorsqu'Anna se sauvait, ça ne finissait jamais bien... Il savait aussi que la première fois qu'Anna s'était sauvé, c'était pour retourner au château de sa famille d'accueil... Cela lui rappela quelque chose qu'Anna avait dit quelques jours plus tôt.


- Padfoot, souffla Harry. Tu te souviens, Anna t'avais demandé si le château des Hawell était surveillé ?


Padfoot ne répondit pas tout de suite, mais il se souvenait maintenant parfaitement de cela.


- Bien sûr ! S'exclama t'il. Elle pense que Voldemort est au château...

- Ne perdons pas de temps, déclara Dumbledore. Severus, prévient l'ordre. Taylor, Harry, nous nous occupons de cela. Retournez dans vos dortoirs.

- Mais monsieur, s'il vous plaît, commença Taylor.

- Non, répondit fermement Dumbledore.


Padfoot sortit le premier du bureau et se dirigea vers la sortie. Harry et Taylor prirent le chemin de leur salle commune en silence. Avant de descendre vers les cachots, Taylor s'arrêta et se tourna vers Harry.


- Harry, dit il, j'ai une idée.

- Quoi ? Fit Harry.

- Il y a un autre hyppogriffe dans la forêt...


Harry était sous le choc. Taylor lui proposait de s'enfuir avec lui pour trouver Anna. Il avait l'air déterminé et souhaitait qu'Harry l'accompagne.


- Je vais aller chercher Anna, moi aussi, déclara Taylor.

- Pourquoi tu ferais ça ? Demanda alors Harry en croisant les bras.

- Parce que je tiens à elle, répondit Taylor. Si tu ne veux pas venir, ce n'est pas grave, Harry.


Taylor tourna les talons et partit en direction de la porte extérieur. Harry prit quelques secondes avant de bouger, mais finit par courir à la suite de Taylor. S'il devait s'alié à lui pour aider Anna, il le ferait. Ils coururent vers la forêt interdit et Harry suivit Taylor quelques minutes jusqu'à un grand hyppogriffe brun.


- Comment tu savais qu'il était ici ? Demanda Harry en s'inclinant vers la bête.

- Je passe beaucoup de temps avec Hagrid, répondit Taylor. C'est lui qui me la montrer.

- Avec Hagrid ? Répéta Harry.

- Oui... Il est gentil. Je n'ai pas beaucoup d'amis, tu sais... Hagrid ne me juge pas comme tous les autres.


Harry eut soudainement une boule à l'estomac et il se sentit mal. Taylor voulait retrouver Anna même si c'était dangereux et qu'il ne la connaissait que depuis cinq mois. Il avait un bon coeur. Harry était cependant convaincu qu'il était amoureux d'Anna et cela l'agacait. Il repensa néanmoins au moment où Anna avait proposé qu'ils s'embrassent... Savait elle déjà qu'elle partirait comme ça ?


- On y va ? Demanda brusquement Harry.

- Monte derrière, dit Taylor.


Il monta sur l'hyppogriffe, qui s'appelait Lady, et Harry en fit de même. Ils s'envolèrent tous les deux dans le ciel obscur pour retrouver leur amie. Harry ne pensait pas au conséquence. Tout ce qui importait, c'est qu'Anna soit saine et sauve.


Anna, quant à elle, tentait de neutraliser Tracy et Bellatrix. Ce drôle de duo ne l'impressionnait pas, mais elle craignait que Voldemort puisse arriver n'importe quand. Elle fixa les deux femmes d'un air haineux. Mettez vous à genoux, pensa t'elle férocement. À genoux devant moi.

Les deux Mangemorts se mirent à trembler brusquement et Tracy leva sa baguette vers elle. Anna fut alors sumbergé par la rage et leva la paume de sa main vers Tracy. Elle eut soudainement le souvenir lointain de Tracy qui avait brûlé un oiseau et qu'Anna avait dû achever pour qu'il arrête de souffrir... Elle avait longtemps pensé qu'elle était mauvaise comme Tracy à cause de cela. Mais Padfoot avait réussi à lui redonner espoir que la vie était belle...

Un éclair vert sortit de la main d'Anna et alla heurter Tracy de plein fouet. Celle ci revola dans le mur derrière elle et tomba au sol en grognant. Son regard était vide et elle semblait absente. Anna pensa alors où est le remède ?

Elle reçu subitement un sortillège en plein ventre et sombra aussitôt dans les ténèbres. Elle rêva qu'elle était de nouveau toute petite et qu'elle courait dans le château des Hawell. Son frère Axel la pourchassait en lui disant qu'il ne fallait pas entrer dans le bureau de Tracy sans sa permission. Mais la petite Anna se précipita dans le bureau sans l'écouter. Lorsqu'elle entra, elle apperçut Tracy avec un homme qui n'était pas Generis. L'homme était de dos mais elle put voir ses cheveux noirs et graisseux.

Anna ouvrit brusquement les yeux en retenant un hurlement. Elle était dans son ancienne chambre du château. Tout était sombre et elle n'entendait aucun son. Elle se leva sans attendre davantage et se dirigea vers la porte. Elle sortit de la chambre et alla dans le grand salon. Bellatrix et Tracy étaient toujours présentes, mais des invités s'étaient ajoutés. Pettigrew était de nouveau sur pied mais semblait toujours autant apeuré. Lucius et Narcissa Malfoy étaient là, tous deux accroupi devant Voldemort. Celui ci était assis sur une grande chaise, faisant face à tous ses Mangemorts. Anna apperçut un gros serpent qui rampait près de lui. Elle remarqua également que Rogue n'était pas là.


- Annastasia, dit la voix glacial de Voldemort, comme on se retrouve.

- Je veux que vous arrêtez d'empoisonner les élèves de Poudlard ! S'exclama Anna avec tout le courage qu'elle possédait.


Tous les Mangemorts se mirent à rire. Anna savait que personne ne la prenait au sérieux, mais cela l'enragea encore plus qu'ils se moquent d'elle. Elle entra complètement dans le salon et serra les poings.


- Je ne ferais pas tes caprices, Annastasia, répliqua Voldemort d'une voix menaçante. Par contre, tu feras les miens. Il me semble que de perdre un autre ami ne te ferais pas plaisir...

- Dites moi quel est le remède ! Cria Anna.


Voldemort se pencha légèrement vers elle.


- Tu me ramène Harry Potter, et je te donne le remède, dit il.

- Pourquoi Harry ? Demanda désespérément Anna.

- Vengeance personnelle, répondit sèchement Voldemort.

- Vous me demandez de perdre un de mes amis pour en sauver un autre !

- C'est ça, ou ils meurent tous les deux.

- Vous êtes incapable de tuer Harry, cracha Anna.


L'air devient alors glacé et Anna se sentait de moins en moins en sécurité.


- Tu veux que la petite sang de bourbe finisse par mourir ? Demanda sournoisement Voldemort.

- Non !

- Alors, je veux Potter.

- D'accord, répondit alors Anna. Parfait. Donnez moi le remède d'abord et laissez moi partir chercher Harry.


Anna n'avait bien sûr aucune intention de rapporter Harry mais elle devait le faire croire. Elle cacha ses vrais pensées pour que Voldemort ne puisse pas les lire.


- Tu me crois si bête ? Dit il froidement. Je ne ferais pas la même erreur que la dernière fois... Pour me prouver que tu vas le faire, je vais te faire une petite marque...

- Non, répondit Anna.

- Bella, apporte la ici, ordonna Voldemort.


Bellatrix se dirigea en ricannant vers Anna, qui se débattit brusquement. Elle tenta de d'utiliser son pouvoir contre la Mangemort mais elle était trop paniqué pour en être capable. Bellatrix la poussa face à Voldemort et Anna regarda l'horrible homme dans les yeux. Ses yeux étaient si noirs qu'elle ne distingua pas les pupilles.


- Je te fais la marque des ténèbres, dit Voldemort, et tu vas me chercher Harry Potter. Ensuite, je te donnerais le remède pour ta sang de bourbe... Seulement, tu seras Mangemort à ce moment et pour toujours.

- Je ne veux pas être Mangemort ! Cria Anna. Lâchez moi !


Voldemort lui prit le bras et releva férocement sa manche. Anna ne pouvait pas y croire... Elle vivait exactement la même chose que Soleine avait vécu. Voldemort la fixa dans les yeux en sortant sa baguette magique.


- J'obtiens tout ce que je veux, Annastasia Black. Et je t'ai voulu à cause de ton sang. Celui de ton père, bien sûr, mais aussi celui de ta mère. Tout me laissait croire que tu deviendrais puissante... Je t'ai donné tous tes pouvoirs alors tu me dois tout.

- Je n'ai rien demandé, répliqua difficilement Anna.

- Aucun de mes projets n'échouent, déclara froidement Voldemort. Tu vas me servir, fille de l'impérium.


Il lança un sortillège muet et une horrible couler verdâtre sortit de sa baguette. Anna sentit la peau de son bras se déchirer alors qu'une tâche noir apparaissait douloureusement... Elle hurla mentalement de frustration et Voldemort la lâcha soudainement, comme s'il avait été brûlé.

C'est alors qu'un énorme bruit retentit dans une autre pièce. Des bruits de pas se firent entendre et, au plus grand malheur de Anna, Taylor et Harry apparurent dans le salon. Elle les regarda, bouche bée. Que diable faisaient ils ici ?! Les Mangemorts pointèrent tous leur baguette vers eux.


- Harry Potter, dit férocement Voldemort avec un petit sourire satisfait.


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