Une Moldue à Poudlard
Chapitre 1 : Une Moldue à Poudlard
1063 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 24/08/2020 14:02
Enfin ! Le livre se referme, mes yeux en ont parcouru le dernier mot, je termine de lire ce à quoi je m’acharnai depuis trois mois, je termine « Harry Potter and the philosopher’s stone », je m’étais mis en tête de le lire en version originale, et voilà que j’arrive à la fin ! Bon, ce n’est pas comme si j’avais fini les sept livres, mais c’est un début. Étrangement, lire ce merveilleux ouvrage en anglais ne m’a pas procuré le même plaisir que lorsque je l’ai lu en français (et ce cinq fois !), mais au contraire, cette fois, l’univers m’a paru encore plus… magique ? Je pense que c’est le mot ! En éteignant ma lampe, je songe, le sourire aux lèvres, que mes rêves de cette nuit seront peuplés de sortilèges et de créatures magiques. J’étais bien loin de m’imaginer à quel point j’étais proche de la vérité…
Soudain, j’ai comme l’impression que le mur, le placard, mon lit… se mettent à tournoyer sur eux-mêmes pour être engloutis dans un tourbillon où je peux distinguer une baguette magique et un chat. Mais avant même d’avoir pu fermer les yeux, je me retrouve dans une grande prairie, bordée d’un lac, et devant moi se dresse un château magistral dont je ne peux voir le sommet. Un sifflet de train me fait sursauter, je me retourne et j’aperçois… le Poudlard Express ? « Je suis sûrement entrain de rêver » me dis-je. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de courir je ne sais où, pourvu que ce soit dans un endroit sensé.
Changement de décor : des lumières scintillent au-dessus de ma tête et un chat, exactement le même que j’avais pu apercevoir dans ce fameux tourbillon, se tient à mes pieds. Une seconde plus tard, il disparaît, et à sa place se tient une femme qui me rappelle étrangement le professeur McGonagall. Elle ouvre la bouche pour parler, mais avant qu’elle n’ait pu prononcer ne serait-ce le moindre mot, je m’écrie :
« J’ai compris ! Ce que j’ai lu avant de m’endormir influence mes rêves ! Et comme j’ai lu Harry Potter, il est donc évident que je me retrouve à Poudlard !
Elle secoue la tête, comme pour me démontrer que j’ai tort, et me fait signe de la suivre.
A présent dans son bureau, elle attend que je m’asseye pour se lancer dans de longues explications. De fil en aiguille, au fur et à mesure qu’elle démystifie tous les évènements, je commence seulement à comprendre. Ainsi donc, sans même m’en rendre compte, j’avais débloqué un super-pouvoir : celui de pouvoir être transporté dans l’univers fictif de son choix. Bien entendu, je n’allais pas rester ici éternellement, mais rares sont ceux qui débloquent ce pouvoir et pendant ces quelques heures qui seront sans doute les plus extraordinaires que je n’aurais jamais vécues, je serais libre de faire ce qu’il me plaira.
D’un coup de baguette magique, elle métamorphose mon pyjama en uniforme de Poudlard. Alors que je m’apprêtai à sortir de la pièce, elle m’interpelle soudain :
- Je sais que vous avez sûrement mille questions, me dit-elle. Mais tout ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que vous êtes totalement invisible pour les autres élèves. Je sais également que vous vous demandez comment moi, j’ai pu vous apercevoir, mais ce n’est pas le sujet de conversation pour le moment.
Tout en me dirigeant vers la Grande Salle pour assister à la Répartition, je comprends ce qu’a pu ressentir Harry lorsqu'il fut transporté dans le journal de Tom Jedusor. N’être ni vue ni entendue… j’ai toujours rêvé de le devenir.
Par où commencer ? Ce que j’apprécie dans des livres, c’est qu’on laisse libre cours à notre imagination pour s’illustrer les personnages et les lieux décrits. Mais ce, tant qu’on reste dans le livre. Jamais je n’aurais imaginé que je puisse un jour me retrouver dans de telles circonstances.
Assise dans un coin de la table des Gryffondor, j’attend patiemment que les élèves arrivent. Je réalise soudain que je ne sais même pas quelle année se déroule ! Avant même d’avoir réfléchi à la réponse, je me dis que je n’aurais qu’à observer les élèves pour le deviner.
Je regarde l’heure : Dix-huit heures quinze ! Les étudiants devraient arriver d’une minute à l’autre !
Quand on parle du loup…. Par petits groupes, ils se dirigent vers leurs tables respectives. Lorsque les premières années arrivent à leur tour, le silence se fait et la Répartition commence.
Quel ennui… ce n’est définitivement pas la même chose de regarder d’un œil lointain, donc de lire le livre, et d’être présent physiquement. Je quitte donc la salle pour aller errer dans le château. Je me souviens soudain que le professeur McGonagall avait bien précisé que cette « visite » est éphémère et que je pouvais à tout moment retourner d’où je suis partie.
Alors, je me promène : je passe d’une salle à une autre, de la bibliothèque aux dortoirs, des cachots au bureau directorial. De temps à autre, des fantômes surgissent des murs et les tableaux réagissent en me voyant passer, mais j’y reste indifférente.
Soudain, la fatigue me submerge et je comprends qu’il est temps que je reparte. Cette fois, ce n’est pas un tourbillon qui m’aspire mais une lumière vive qui m’englobe et me dépose brusquement sur mon lit. Alors, avant de m’endormir je songe que ces dernières heures ont bien été les plus étranges de tout ce que je n’aurais jamais vécu.
Mais personne ne sait de quoi demain est fait…