The story of a veela
-Chapitre23-
-Elle voulait passer un peu de temps avec toi, voilà tout, répondit Héra à la place de la Gryffondor.
-Et pourquoi elle n'arrive pas à le dire elle-même ? s'énerva Jordan.
Il se sentit ridicule en voyant le visage de la jolie Gryffondor se fermer.
-Excuse-moi, je ne voulais pas dire ça, se reprit-il.
-C'est pas grave, lui répondit-elle en souriant de nouveau.
-Tu restes là ? lui demanda-t-il. Je dois dire quelque chose à mon amie, dit-il avec un faux sourire en attrapant Héra par le bras.
Il la tira au fond du couloir et la fusilla du regard en la relâchant.
-J'ai pensé que...tenta Héra.
-Tu n'as pensé à rien du tout ! s'énerva-t-il.
Héra ne répondit pas. Elle se contenta de soupirer.
-Tu lui as dis quoi pour qu'elle vienne ici ?!
-Je n'ai rien eu à lui dire...
-Je ne veux pas de pitié !! rugit-il.
-Ce n'est pas de la pitié.
-Alors qu'est ce que c'est ?!
-Elle a envie de te connaître ! s'emporta Héra.
Elle soupira face à son manque de calme. La Gryffondor était restée là-bas et heureusement elle n'avait rien entendu.
-Ne dis pas n'importe quoi !
Jordan était déstabilisé et ça se voyait comme un Troll en plein champ.
-Je ne mens pas. Tu es tellement aveuglé par tes sentiments pour Anaé que tu ne vois même pas les regards des autres posés sur toi.
-Tu lui as promis quelque chose, c'est ça ?!
Héra perdit patience et une claque assourdissante frappa la joue de Jordan.
-Tu as les idées plus claires, maintenant ? demanda-t-elle calmement.
-Pourquoi tu as fais ça ?! rugit-il.
-Regarde la.
Le jeune garçon se tourna vers la Gryffondor et sentit son cœur battre la chamade. Sa main passait et repassait d'un geste nerveux dans ses cheveux châtains. Elle était belle. Ses gestes étaient doux.
-Elle te plaît, assura Héra avec un grand sourire.
-Elle plairait à n'importe qui. Il faut avoir de la bouse de Dragon dans les yeux pour ne pas la trouver belle ! Mais que puis-je faire avec elle ?
-On est jeunes ! Je ne te demande pas de l'épouser et puis elle a un faible pour toi. Jeunes ou pas, nous avons le droit de ressentir des sentiments amoureux, tu ne vas pas lui reprocher ?
-Non, mais...commença-t-il.
-Et je suis sûre que tu te comporteras très bien avec elle, le coupa Héra.
Héra prit un air satisfait et attrapa le bras de son ami. Ces deux là devaient être ensemble, elle le sentait.
-Ça va ? s’inquiéta Jill en voyant le visage livide de Jordan.
Il se reprit et lui offrit un sourire.
-Tu...Tu veux venir au Lac avec moi... ? demanda-t-elle en rougissant.
-Bonne idée ! s'enthousiasma Jordan. Je te suis.
Ils partirent ensemble en laissant Héra derrière eux. Elle avait toujours cet air satisfait sur le visage. Elle se retourna en souriant de toutes ses dents et prit le chemin de la bibliothèque en sautillant. Elle descendit, remonta des escaliers. Elle marcha en souriant tout au long de la route qui la séparait de Théodore. Elle salua Cho qui sortait de la bibliothèque et y entra. Il était là. Elle le regarda quelques secondes. Il étudiait. Ses yeux étaient plissés sous la concentration. Ses dents mâchaient la pointe de sa plume et quelques gouttes d'encre tombaient sur son parchemin.
-Théodore, l'appela-t-elle.
A l'entente de sa voix le jeune garçon se leva d'un bond et lui sourit. Il lui tendit la main et elle s'approcha de lui.
-Comment vas-tu ?
-Je vais bien et toi ? Demanda Héra.
-Bien merci.
Il l'emmena à l'endroit où il étudiait quelques secondes auparavant et la laissa s'asseoir. Il s'assit près d'elle et lui tendit son livre d'Arithmancie.
-Tu révises pour un devoir ?
-Oui, ça ne t'embête pas de me poser quelques questions ?
-Bien sur que non, dit-elle avec un air joyeux.
Si ces deux là avaient bien un point commun c'était leur amour pour les études. Héra se fit donc une joie de lui poser des questions plus ou moins difficiles. Il répondit bien-sûr juste à chaque fois.
-Quel est mon nombre d'expression ? lui demanda-t-elle.
-Tu es belle, dit-il simplement.
-Théodore, quel est mon nombre d'expression ? répéta-t-elle en sentant ses joues rosir.
Il s'approcha d'elle et lui prit la main. Elle posa le livre sur la table et le regarda. On pouvait tout de suite remarquer que le garçon était amoureux. Il la dévorait du regard.
-Et ton contrôle ? tenta Héra en le voyant approcher son visage du sien.
-Je sais déjà tout grâce à toi, murmura-t-il contre ses lèvres.
La jeune Ryan posa ses deux mains tremblantes sur le torse de Théodore quand il posa ses lèvres sur les siennes. Il était ravi de la voir fermer les yeux à ce contact. Il se décida alors et approfondit le baisé. Les mains tremblantes de la petite blonde étaient crispées sur sa robe de sorcier. Elle stoppa le baisé et détourna le regard d'un geste vif.
-Tu vas bien ? s’inquiéta Théodore.
-Oui, oui, lui répondit-elle en lâchant sa robe.
-Alors pourquoi as-tu voulu arrêter le baisé ?
-Parce que...Je...
-Oui ?
Il était inquiet et ça se voyait.
-Je me sens incapable d'aller plus loin, Théodore...avoua-t-elle d'une petite voix.
Théodore la regarda avec l'air que l'on prend après s'être pris un seau d'eau à la tête. Il la contempla quelques instants. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres quand il vit les joues rouges de la jeune Ryan.
-Je vois. Tu sais, je ne te demande rien de plus. Nous sommes jeunes. Nous avons tout le temps devant nous, dit-il en lui prenant la main.
Elle releva le regard et ne pu s'empêcher de sourire en comprenant qu'il respectait son choix et qu'il ressentait la même chose.
-On y va ? demanda-t-il d'une voix calme.
-Tu ne m'en veux pas ?...tenta la petite blonde.
-Bien-sûr que non. Je viens de te dire que je ressentais la même chose, assura-t-il.
Il lui sourit et Héra vit la sincérité de son regard.
-Théodore, je t'aime, lui dit-elle.
Il la prit tendrement dans ses bras. Une chose trottait cependant dans sa tête. Il avait remarqué tout les regards tournés vers elle. Il voulait que tout le monde sache qu'elle était sienne et qu'il était sien. Il se résonna quand la jeune fille le serra un peu plus contre elle. Elle l'aimait.
-J'aimerai que nous passions la soirée ensemble, avoua-t-il.
Héra le regarda avec incompréhension. Il rangea ses affaires, lui prit la main et ils sortirent de la bibliothèque. Il trouva rapidement une classe vide et inutilisée. Il la poussa doucement à l'intérieur.
-Qu'est-ce-que tu fais ? s'inquièta-t-elle. Tu m'as dis que nous étions d'accord.
-Attends.
Elle le regarda sortir sa baguette. Il fit un mouvement rapide avec cette dernière et deux lits apparurent sur le sol. Ils semblaient confortables et étaient recouverts d'épaisses couvertures vertes. Héra comprit alors ce qu'il voulait. Il voulait juste passer une nuit avec elle mais en tout bien tout honneur. Son inquiètude la quitta directement en voyant cela et elle le prit dans ses bras en souriant. Ils passèrent la soirée à manger des saucisses grillées après que Héra aie fait apparaitre des flammes dans un bocal en verre trouvé dans la salle de classe. Les saucisses avaient quant à elles été apportées par Théodore après un court passage dans les cuisines. Ils ne cessèrent de discuter que tard dans la nuit. Ils finirent cependant par s'endormir chacun dans un lit.
Le lendemain, ils furent réveillés par le vent qui s'engouffrait dans la pièce. Héra se tourna et sourit légèrement en croisant le regard de Théodore.
-Bonjour, dit-il avec un regard tendre.
-Bien dormi ? demanda la jeune Ryan.
Pour toute réponse Théodore l'attira à lui et l'embrassa. Elle attrapa l'une des deux baguettes posées sur le sol et fit un mouliné avec sa main. Deux piles de vêtements apparurent près d'eux. Une aux couleurs de Serpentard et l'autre aux couleurs de Serdaigle.
-Tu es incroyable, murmura-t-il contre ses lèvres.
Héra lui sourit et lui donna ses vêtements. Théodore se retourna pendant que Héra s'habillait et inversement. Elle récupéra sa baguette en même temps que Théodore et ils sortirent de la Salle main dans la main.
-Il est déjà huit heure ! s'exclama Théodore.
-Le banquet a déjà dû commencer.
Ils arrivèrent devant la Grande Salle au bout de quelques minutes de marche. Elle était pleine. Théodore ne lâcha pas sa main quand ils entrèrent.
-Héra, appela Lilian.
Héra se précipita vers ses amis en serrant un peu plus la main de son petit ami dans la sienne. Le jeune Nott ne s'en plaignait pas. Il pouvait même fusiller du regard tous les élèves qui osaient regarder si ouvertement sa Serdaigle.
-Nous t'avons cherché, on s'était inquiété ! déclara Anaé depuis les bras de Fred.
-Où tu étais ? l'interrogea Jordan avec un air accusateur.
-Eh bien...articula difficilement Héra.
Théodore enroula son bras autour des épaules de la petite blonde et l'attira à lui.