Doremi à l’école des sorciers

Chapitre 5 : Cour particulier et Halloween

1201 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a plus de 5 ans

Doremi se retrouva avec un emploi du temps chargé. Elle, qui avait tant peiné en cours et en magie lorsqu’elle était apprentie sorcière, brillait maintenant à Poudlard. Certains professeurs l’adoraient, tandis que Rogue la détestait, probablement parce qu’elle était aussi douée que lui en potions à son âge. On la considérait déjà comme l’une des meilleures magiciennes de sa génération. Il faut dire que, contrairement à ses camarades, même ceux issus de familles de sorciers, Doremi possédait une expérience bien plus riche en matière de magie.


Elle suivait des cours de métamorphose et d’enchantement avec le directeur en personne, et avait accepté des cours particuliers de potions avec le professeur Rogue, après que celui-ci eut remarqué son talent exceptionnel dans le domaine. Bien qu’il ne l’appréciât guère, il ne pouvait nier qu’il avait affaire à une véritable prodige. Grâce à cela, Doremi devint rapidement la meilleure élève de Poudlard depuis bien longtemps.


Lors de ses temps libres, elle étudiait la carte magique de Dumbledore, préférant en apprendre les moindres détails pour n’avoir à s’en servir qu’en cas de nécessité. Cette carte montrait un plan précis de l’école, et signalait la position de toutes les personnes présentes, vivantes ou fantômes. C’est ainsi qu’elle remarqua un fait étrange : le professeur Quirrell semblait constamment accompagné d’un certain Tom Elvis Jedusor, qu’elle voyait régulièrement apparaître sur la carte à ses côtés.


Son premier cours de vol sur balai fut particulièrement mouvementé. Neville Londubat fit une chute, et Drago Malefoy profita de l’incident pour subtiliser un objet sphérique tombé de la poche de Neville. Il est inutile de détailler la suite des événements : ils furent aussi agités qu’inattendus.


Les cours d’enchantement et de métamorphose dispensés par le professeur Dumbledore étaient similaires à ceux des autres élèves, à ceci près que le directeur veillait personnellement à ce que Doremi ne fasse pas exploser le château, contrairement à Seamus Finnigan, qui avait déjà provoqué quelques accidents magiques. Les cours de Défense contre les Forces du Mal, assurés par Quirrell, étaient purement théoriques et plutôt ennuyeux. L’histoire de la magie, enseignée par un fantôme, l’était encore davantage. En botanique, Doremi découvrit des plantes magiques fascinantes avec le professeur Chourave, et fut la seule élève à poser des questions. Hermione Granger, fidèle à sa réputation, répondait souvent à la place de la professeure, ce qui agaçait Doremi. Seul Rogue lui imposait des tâches supplémentaires : elle devait préparer les potions des deuxièmes années pendant leurs cours particuliers.


Halloween arriva plus vite que prévu, et Doremi réalisa à quel point le temps passait vite. Ce seraient bientôt ses premières vacances de Noël loin de sa famille, et elle ne pouvait nier que ses parents et sa sœur lui manquaient. Elle décida toutefois de suivre le conseil inscrit dans la lettre qu’elle avait reçue en rejoignant Poudlard : rester pour continuer à s’exercer à la magie.


Alors qu’elle se rendait dans la Grande Salle, elle aperçut Hermione, en pleurs, qui se dirigeait vers les toilettes des filles. Bien que rivales, Doremi, de nature gentille, décida de la suivre au lieu d’aller dîner. Elle entra dans les toilettes et frappa doucement à la seule porte fermée.


— Laissez-moi tranquille.


On entendait les sanglots d’Hermione de l’autre côté.


— Hermione… pourquoi pleures-tu ?


— Tu avais raison… je ne suis qu’une insupportable miss-je-sais-tout.


— Raconte-moi ce qui s’est passé. Promis, je ne me moquerai pas. Ça te fera du bien d’en parler.


Un silence gênant s’installa. Puis, au bout de deux minutes, Hermione répondit :


— On apprenait le sortilège de lévitation. Je n’ai pas pu m’empêcher de corriger la prononciation de Ron Weasley… Et en sortant du cours, je l’ai entendu dire que j’étais insupportable. Tu avais raison de ne pas m’aimer.


— Je vais t’avouer quelque chose. Si je ne t’ai pas aimée au début, c’est parce que tu me faisais penser à une amie d’enfance.


— C’est idiot.


— Je suis d’accord. Toi et mon amie êtes très différentes, je le vois maintenant. Mais penser à elle me faisait mal.


— Tu devais beaucoup tenir à cette amie.


— On était amies depuis la maternelle.


— Je comprends mieux pourquoi tu ne m’as pas aimée au début.


— Tu pourrais sortir de ta cabine ? J’aimerais qu’on reparte sur de bonnes bases et qu’on oublie cette rivalité.


Hermione ouvrit la porte et fit face à Doremi. Elle semblait effrayée, fixant quelque chose derrière elle. Doremi se retourna lentement… et poussa un cri.


Un troll gigantesque se dressait devant elles.


Elles évitaient de justesse ses premiers coups. Puis Harry et Ron firent irruption dans les toilettes. Doremi, trop occupée à esquiver les attaques, ne vit pas tout le combat. Elle aperçut Harry grimper sur le dos du troll pour l’occuper, se débattant alors que la créature tentait de l’écraser avec sa massue.


— RON, FAIS QUELQUE CHOSE !


— QUOI ?


— N’IMPORTE QUOI !


Ron, paniqué, brandit sa baguette. Doremi et Hermione mimèrent le geste du sort « Wingardium Leviosa ». Contre toute attente, Ron réussit. La massue s’éleva au-dessus de la tête du troll… avant de s’abattre violemment sur son crâne, l’assommant net.


Harry récupéra sa baguette, miraculeusement coincée dans le nez du troll, et la nettoya à un lavabo encore intact. Les quatre jeunes sorciers se regardèrent, les deux filles adressant un remerciement silencieux aux garçons.


C’est à ce moment-là que les professeurs arrivèrent. La première à parler fut le professeur McGonagall.


— Que s’est-il passé ici ?


Doremi s’avança et répondit calmement :


— Professeure, Hermione était venue ici pour pleurer, à cause d’un camarade dont je tairai le nom. Je l’ai suivie pour la consoler. Ni elle ni moi ne savions qu’un troll rôdait dans les couloirs. Je suppose que Harry et Ron sont venus pour nous prévenir. Sans leur intervention, nous serions mortes.


McGonagall la fixa un instant avant de prendre la parole.


— Miss Harukaze, je suis déçue que vous ne soyez pas venue chercher un professeur en voyant votre camarade en détresse. Mais vous avez voulu aider, et vous avez dit la vérité. Je vous accorde cinq points pour votre honnêteté. Miss Granger, je suis également déçue de votre attitude : vous auriez dû vous confier à un adulte. Je retire quarante points à Gryffondor. Quant à vous deux…


Elle se tourna vers Harry et Ron.


— Peu de premières années auraient eu le courage d’affronter un troll adulte et d’en sortir vivants. Pour cette bravoure, j’accorde cinquante points à chacun.


Après cet épisode mouvementé, les quatre élèves devinrent de véritables amis.

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