Between the Sheets

Chapitre 5 : J6 SunburnđŸŒĄïž

698 mots, Catégorie: G

DerniĂšre mise Ă  jour 06/07/2024 21:09

J6 SunburnđŸŒĄïž


Ce prompt est la suite directe de J5 



AprĂšs leur retour de la plage (et la dĂ©gustation de la crĂšme solaire sur le corps de l’ange), Crowley avait optĂ© pour une douche Ă  rallonge pendant qu’Aziraphale prĂ©parait un petit apĂ©ritif (une autre tradition humaine Ă  laquelle il avait Ă©tĂ© converti, par Nina cette fois). Ils avaient fait un dĂ©tour par le marchĂ© couvert et l’ancien SuprĂȘme de la divine comĂ©die avait jetĂ© son dĂ©volu sur un melon et du jambon cru. 

Il Ă©tait occupĂ© Ă  concocter de petites brochettes sur des branches de romarin en se rĂ©galant dĂ©jĂ  grĂące aux odeurs, lorsqu’il entendit le dĂ©mon maugrĂ©er en sortant de la salle de bain. ConcentrĂ© sur sa tĂąche, il releva la tĂȘte, sans pour autant se retourner : 


— Qu’y a-t-il enfin ? ArrĂȘte de ronchonner, mon laurier Ă  la sĂšve qui se glace, je le vois trembler d’ici
 


Crowley dĂ©boula dans la cuisine et se planta devant le libraire en faisant voler la serviette qui enveloppait son corps gracile, une grimace de rage plaquĂ©e sur le visage. Levant les yeux de ses boules de melon pour les planter sur la silhouette Ă©lancĂ©e du dĂ©mon, Aziraphale finit par lever un sourcil perplexe : 


— Eh bien ? 

— C’est pas normal ! 

— Je ne vois rien d’anormal, moi
 AllĂ©chant, Ă  la limite
 


Le dĂ©mon se tourna alors rageusement pour exposer l’autre cĂŽtĂ© de son corps au regard angĂ©lique d’Aziraphale, qui ajouta : 


— AllĂ©chant, c’est bien ce que je disais ! 

— Plus haut, mon ange ! Plus haut ! 


Aziraphale s’ébroua et releva les yeux d’un cran pour dĂ©couvrir que les Ă©paules de Crowley Ă©taient victimes d’un Ă©norme coup de soleil.


— Je vois
 Tu
 Nous ne sommes pas censĂ©s attraper de coups de soleil, c’est Ă©trange
 

— Peut-ĂȘtre un de Ses mauvais tours pour nos mauvais et dĂ©loyaux services ? suggĂ©ra Crowley, d’une voix sourde. 

— Nous n’avons pourtant pas perdu nos pouvoirs, je m’en suis servi tout Ă  l'heure, je n’avais pas assez de monnaie pour le melon
 rĂ©pondit l’ange en effleurant la brĂ»lure, aprĂšs avoir lĂ©chĂ© ses doigts. 

— AĂŻeeeeeee ! 

— Pardon
 

— Tu peux t’excuser, oui, c’est ta faute ! 

— En quoi ? s’étonna Aziraphale.

— Je t’ai Ă©talĂ© ta crĂšme et c’est moi qui ai ramassĂ© le coup de soleil
 J’exige une danse de l’excuse ! 

— La danse de l’excuse n’est valable que lorsqu’on commet sciemment une erreur ! Je vais plutĂŽt aller dans une officine
  

— On dit “pharmacie” maintenant
 soupira Crowley.

— Peu importe, attends-moi là.

— Et tu veux que j’aille oĂč, gros malin ? Me faire soigner au PandĂ©monium ? Y a des spĂ©cialistes en brĂ»lures lĂ -bas, tu me diras
 



Ignorant le sarcasme de son démon, Aziraphale se miracula dans la pharmacie du village et revint quelques minutes plus tard, les bras chargés.


— C’est quoi tout ça ? interrogea Crowley, posĂ© dans le plus simple appareil sur un tabouret de bar.

— La pharmacienne m’a donnĂ© un thermomĂštre, elle dit qu’il faut vĂ©rifier ta tempĂ©rature. Elle a aussi donnĂ© des compresses pour que je te les applique, tiĂšdes, plusieurs fois par jour ! Elle a Ă©galement donnĂ© des antalgiques et des tubes de Biafine Ă  Ă©taler sur le coup de soleil
 Ă©numĂ©ra l’ange, en sortant les produits du sac. 

— Ça brĂ»le, Aziraphale ! La crĂšme, mets-moi la crĂšme
 grogna le dĂ©mon, en pivotant sur son siĂšge.

— Si tu avais gardĂ© tes cheveux longs, ils auraient protĂ©gĂ© tes Ă©paules, le sermonna l’ange, en ĂŽtant l’opercule du tube. 

— Les cheveux courts tiennent moins chaud l’été  se dĂ©fendit le DĂ©chu. Quel est l'imbĂ©cile qui a crĂ©Ă© le soleil ? 

— C’est toi, mon cher !  


     


 



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