Hot Church

Chapitre 4 : Arrête ou la pomme va tomber (partie 2)

3480 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/05/2024 10:50

Au bout de quelques heures, l’envie d’action se fit ressentir … Crowley était prêt à n’importe quel exercice physique – excepté toute activité incluant une quelconque partie de l’anatomie de Furfur –, pour chasser son ennui grandissant et galopant. Même déposer quelques contraventions sur un pare-brise suffirait à son bonheur ! Il leva le nez de la paperasse et tourna la tête vers le bureau voisin où le lieutenant était occupé à taper un rapport sur un unième conflit de voisinage. Il ne tenait pas à devenir comme lui, un vulgaire gratteur de papier ! Il attrapa sa veste et l’enfila avant de se diriger vers la réception. Shax, les pieds croisés sur le comptoir, lisait un tabloïd.


– Vous avez entendu, capitaine ? fit-elle en relevant le nez de son torchon, ils ont retrouvé un gamin sur une plage de Heavell.

– Mort, je présume, si vous m’en parlez.

– Bien sûr, répliqua Shax en levant les yeux au ciel. Il avait tous ses membres, mais ils n’ont toujours pas retrouvé son skateboard.

– Auriez-vous quelques informations à me donner à ce sujet, Shax ? Quelque chose pour combler mon ennui ?


En guise de réponse, la réceptionniste attrapa le journal local et lui jeta au visage. Crowley déplia le quotidien et y découvrit le visage d’un garçonnet, entrant à peine dans les joies de l’adolescence, s’afficher en première page. Il parcourut l’article, retint quelques informations qu’il jugea fort intéressantes, avant de replier le journal.


– Qui est le flic supervisant l’enquête ?

– Gobe-mouches, répondit Shax. Comme la brigade de Tadfield dépend de celle de Heavell, elle vient de temps en temps pointer son petit museau de fouine. Et vas-y que je t’adresse de grands sourires tout en te collant une nouvelle restriction budgétaire ! Elle se croit maligne mais la vérité, c’est que…

– Shax, éclairez ma lanterne, vous m’intriguez !

Ravie de se livrer de nouveau à son passe-temps favori, Shax chuchota sur le ton de la confidence :

– Tout le monde sait qu’Aziraphale…

– Le lieutenant Fell, la reprit machinalement Crowley.

– Aurait pu avoir son poste, s’il n’avait pas décidé de revenir ici, à Tadfield. Gobe-mouches et Aziraphale ont travaillé ensemble à Cardiff. Vous connaissez, Cardiff, capitaine ? s’enquit Shax avec malice.

– Card… Non ! Non ! Absolument pas !


Ce n’était pas un mensonge, seulement un petit « arrangement » avec la vérité. De Cardiff, il ne connaissait que le parc jouxtant l’école de police (l’endroit idéal pour échanger un premier baiser sous un ciel étoilé), une chambre étudiante (parfaite pour les fouilles corporelles poussées), et les rues désertes ( peu adéquates pour les balades aux premières lueurs du jour, dépouillé de la plupart de vos vêtements).


– Shax, reprit-il d’un ton mielleux afin de chasser ses souvenirs gallois de son esprit, vous n’auriez pas à un petit quelque chose à me proposer ? Un radar à poser ? Des plantations illégales à déterrer ? Un vol de poireaux à élucider ?

– Si je vous donne un tuyau, vous me payez combien ?

Renonçant aux deux billets généreusement prêtés par le lieutenant Fell, Crowley les fit glisser vers Shax. Celle-ci s’empressa de les faire disparaître dans le creux de son décolleté.

– C’est bientôt l’heure de l’appel quotidien de Mr.Tyler…


Le téléphone sonna. Shax décrocha le combiné et le tendit à Crowley. La réceptionniste observa avec grand intérêt le capitaine échanger quelques mots avec Mr.Tyler dont les appels étaient filtrés depuis quelques mois. Une fois l’appel terminé, Crowley nota l’adresse du « pauvre homme » dans son calepin et quitta le commissariat.


Mr. Tyler, Ronald de son prénom, après une vie tout à fait monotone d’agent du Fisc, passée entre les quatre murs d’un bureau austère de Cardiff, avait fait l’acquisition d’une coquette petite demeure et d’un verger achetés en viager. Lui et son épouse, Harriet, avaient dû attendre une bonne vingtaine d’années avant d’occuper leur bien : l’ancienne propriétaire ayant eu l’indécence d’atteindre les cent ans d’existence. Sa vie s’était heureusement achevée lorsqu’elle avait usé d’une échelle offerte par le couple Tyler.


Malheureusement, le bonheur des Tyler fut de courte durée, car de jeunes délinquants en culottes courtes, menés par le fils Young, venaient régulièrement piller leur verger. Mr.Tyler avait beau prévenir la police, celle-ci demeurait sourde à ses appels ! De toute façon, répétait-il défaitiste à Harriet, que pouvait-on attendre d’une brigade dirigée par un incompétent – heureusement parti en retraire – et un « précieux » comme ce lieutenant Fell ? Ronald P. Tyler n’avait rien contre les personnes « comme lui » mais de là à les intégrer au sein de la police britannique, une si noble institution, c’était un peu fort de café ! Mr. Tyler leva les yeux vers le portrait de la défunte reine accroché au-dessus de la télé diffusant un documentaire tout à fait passionnant sur l’élevage des poissons exotiques. Même la famille royale, à ce que lui avait dit Harriet, n’était pas épargnée par ce fléau des arbres aux singes gazés à l’oxyde d’azote. Le monde moderne devenait fou, mais il existait encore des hommes tels Mr.Tyler, ancrés dans leurs saines convictions, pour l’empêcher de sombrer dans la décadence.


Soudain, un bruit de moteur se fit entendre. Abandonnant le reportage, présentant l’accouplement d’un angelus piscis – un poisson joufflu pourvu de nageoires immaculées – et d’un daemonium aux écailles rouges que l’on trouvait habituellement dans les eaux chaudes du globe, Mr. Tyler se leva de son fauteuil et se dirigea dans l’entrée. Son caniche, allongé sur le canapé, ouvrit un œil paresseux avant de replonger dans ses songes.


Shutzi, à l’image de son propriétaire, était un individu canin pouvant s’enorgueillir de posséder un lignage dépourvu de taches, au contraire de son rival Bartholonew, dont la plus proche parentèle avait terni la pureté de son arbre généalogique. Azalea Principauté des Anges avait été une chienne dotée d’aïeuls primés et reconnus, aux gènes sélectionnés pour en faire une championne. Elle avait parfaitement joué son rôle, enchaînant médailles et coupes, occupant le haut du classement de chaque concours auquel elle avait participé. Elle avait enchanté sa maîtresse – Mrs.Brown – en lui offrant une portée de chiots, conçu en partenariat avec un chien choisi avec soin, dont fut issu Bartholonew. Pourtant, peu de temps après la naissance de ses graines de vainqueurs, Azalea fut saisie d’une ineffable mélancolie. Tout lui paraissait si fade et vain : la pâtée de haute qualité, les belles pièces de viande rapportées de chez le boucher, le petit salon coquet où elle avait ses aises… La pauvrette se désespérait et le museau collé à une fenêtre, rêvait de liberté. Une porte mal fermée fut l’occasion rêvée d’échapper à sa cage dorée. Ses premiers pas furent hésitants, elle fut tentée de s’en retourner à son panier garni mais l’appel de la forêt fut le plus fort. Qu’elle était heureuse, Azalea ! La truffe à même le bitume, elle entama son escapade en chassant quelques papillons, traversa des rues, s’éloigna du petit lotissement cossu aux maisons jumelles et se mit à slalomer entre les voitures, se gorgeant des odeurs des pots d’échappement dont la fumée teignit son beau pelage blanc de taches brunes. Elle prit le chemin côtier, goûtant à la moiteur du sable sous ses coussinets, fit quelques cabrioles, et la langue pendante, la fourrure parsemée d’écume, elle reprit son vagabondage. Ce fut là, qu’elle le croisa, comme tombé du ciel : un corniaud aux côtes saillantes et au poil dru et roux. Elle grogna tout d’abord, Azalea, voyant en ce vagabond dépourvu de race, un ennemi héréditaire. La vaillante petite chienne se recula, en lui montrant ses crocs, prête à défendre son honneur de canidé de fière lignée. Il esquissa un pas vers elle ; elle s’apprêtait à s’élancer sur lui, lorsque quelque chose dans son regard la retint. Azalea s’adoucit et le laissa s’approcher d’elle. Ils se reniflèrent, approchant le bout de leurs truffes, intimidés, puis, comme il est de coutume chez les canidés, ils se flairèrent mutuellement la croupe pour faire plus ample connaissance. Le corniaud l’entraîna dans une nouvelle aventure, lui apprit à trouver les meilleurs morceaux dans les poubelles, à croquer les chevilles des livreurs et autres facteurs ; elle lui enseigna comment aboyer avec grâce afin d’obtenir les faveurs des êtres humains. La nuit tomba et leurs pas conjoints les conduisirent jusqu’à la Forêt du Tarot où Azalea, la truffe enfoncée dans les jacinthes des bois, s’abandonna à la vigueur du corniaud. On ne revit plus jamais Azalea et son mauvais ange canin. Quelques personnes affirmèrent les avoir vus quelque part dans les South Downs, goûtant à un ineffable bonheur canin fait de vagabondages, de chapardages et de gaudrioles.


Mr. Tyler, en dépit des protestations de Harriet lui demandant de faire attention aux carreaux qu’elle venait de laver, souleva le rideau et fut un peu surpris de découvrir une Bentley garée devant sa boîte aux lettres. Il fut soulagé de voir que la voiture avait une couleur tout à fait convenable. Il se retourna vers son épouse qui, poussée par la curiosité, avait abandonné son tricot.


– Harriet, je crois que notre nouveau capitaine de police va remettre un peu d’ordre dans cette ville !


La porte de la voiture s’ouvrit et un escogriffe en sortit. Le genre de type que Mr.Tyler croisait lorsqu’il se rendait à son bureau de bon matin par le tout premier autobus. Ces hommes, – mais pouvait-on décemment appeler « ces individus » des êtres humains ? – qui déambulaient, l’air hagard, après une nuit trop arrosée pour regagner leur fange et qui comptaient sur les honnêtes gens, comme Mr. Tyler, pour financer leurs vies dissolues.


– Ronald, blêmit son épouse en voyant l’homme ouvrir leur portillon et remonter leur allée fleurie, le fusil, où est-il ?

– Dans la grange, répondit un Mr.Tyler se maudissant pour son imprudence.


Harriet plaqua sa main contre sa gorge qu’elle s’imaginait déjà entaillée de part et d’autre de ses oreilles. Mrs.Tyler était friande de toutes ces émissions de faits divers mais jamais elle n’aurait cru qu’elle en deviendrait un jour, la principale protagoniste ! Elle resserra ses doigts autour de son collier de perles qu’on lui arracherait et poussa un gémissement en songeant à son pauvre corps assassiné, ployant sous les coups du rouleau à pâtisserie qu’elle avait laissé traîner sur la table de cuisine.


– Oh, Ronald… qu’allons-nous faire ?

– Le capitaine de police ne devrait pas tarder à arriver.


Le couple Tyler se recula de la fenêtre, les ongles de Harriet enfoncés dans les épaulettes de Ronald. Alerté par le bruit, Shutzi quitta sa sieste bienheureuse et s’aventura dans l’entrée en aboyant avec futeur. Mr. Tyler l’attrapa et serra son museau pour le faire taire. L’animal, furieux d’être ainsi empêché de s’exprimer, lui pinça le pouce et reprit ses aboiements.


Leur futur assassin se tenait à présent sur le perron et lançait des regards pleins de convoitise à la plante verte que Mrs.Tyler avait sorti dans la matinée afin de lui faire prendre l’air. Elle avait entendu cette astuce dans l’émission qu’elle suivait avec assiduité, toutes les fins d’après-midi sur la BBC, et dont la présentatrice, une charmante petite femme nommée Goldie, lui plaisait par ces bons conseils et surtout pour être une femme tout à fait britannique et tout à fait féminine.


– Ronald, murmura Harriet tout en songeant à ses chers bégonias et autres plantations dont elle s’occupait avec tout l’amour dont était capable cette femme frustrée par la non-maternité, il approche…

– Je sais, répondit son époux depuis plus de quarante ans en déglutissant avec difficulté.


Le couple se reculait de plus de plus et se retrouva bientôt acculé contre le mur, près de la commode où reposaient l’urne contenant les cendres du prédécesseur de Shutzi et leur cadre refermant leur photographie de mariage. Harriet jeta un rapide coup d’œil à cette image d’un relatif bonheur conjugal en se disant qu’elle aurait sans doute connu une fin moins tragique, si elle avait finalement accepté de partir avec le témoin de Ronald. Elle eut un soupir en songeant à leur dernière conversation non verbale, juste avant qu’elle ne s’avance vers l’autel, le chignon de travers et la glissière de sa robe remontée à la hâte.


Le meurtrier fit tinter le petit carillon. Les aboiements de Shutzi regagnèrent en intensité. N’obtenant aucune réponse, l’escogriffe donna quelques coups contre la porte.


– Ronald, ô mon Dieu, Ronald ! Il est à la fenêtre !


Le criminel avait à présent le nez contre la vitre et les aperçut. Il sortit sa plaque de la poche de son pantalon trop serré et la posa contre la fenêtre.


– Ronald, c’est la police ?!

– Restons prudents, c’est sans doute un leurre !

– Ronald, je crois bien que c’est le nouveau capitaine. J’ai croisé ce matin Mrs.Paddington au marché, Mrs.Brown, sa très chère et respectable amie, lui a confié que le nouveau capitaine de police est un Londonien tout à fait im-bu-va-ble et qu’il a très « mauvais » genre.


Mr.Tyler s’abstint de répliquer que le fils de Mrs.Brown n’était pas non plus un « homme convenable » . Le type frappa de nouveau à la fenêtre. Ronald prit le peu de courage qu’il possédait à bout de bras et s’avança jusqu’à la porte d’entrée. Il se saisit de l’urne funéraire en guise de protection avant d’ouvrir la dizaine de verrous les protégeant des dangers extérieurs – comme les démarcheurs à domicile –, et fit face à l’escogriffe.


– Mr.Tyler ? Je suis le capitaine Crowley, se présenta celui qui, il y a encore quelques années de cela, devait se livrer à des trafics tout à fait douteux

– Ah, certes… répondit Mr.Tyler en ramenant l’urne contre lui. Entrez.


L’escogriffe franchit le seuil de la porte. Mrs.Tyler qui avait été élevée dans la pure tradition catholique – elle se vantait d’avoir des ancêtres ayant servi fidèlement la cause du roi Jacques II –, fit un signe de croix en murmurant quelques prières en latin. Elle venait de voir le Diable en personne pénétrer en sa demeure. Shutzi s’apprêtait à goûter à la cheville droite du démon lorsque celui-ci, se pencha vers lui en abaissant ses lunettes. L’aboiement menaçant se figea et se changea en un gémissement apeuré. Le petit animal se réfugia sous le coussin de son panier.


– Quelle est la raison de votre appel ? demanda Crowley en réajustant ses lunettes avant de se relever.

– Un délinquant vient régulièrement dans mon verger pour voler ce qui m’appartient ! J’ai bien essayé d’avertir vos collègues, mais vous savez ce que c’est : ces péquenauds se protègent entre eux !

– Je vois…

– Le verger est à côté, s’empressa d’expliquer Mrs.Tyler bien décidée à chasser le Malin, n’est-ce pas, Ronald ?


Mr.Tyler tout en jetant des furtifs coups d’œil au nouveau capitaine de police, acquiesça aux propos de son épouse tout en le poussant vers la sortie. Il lui montra le verger se situant à quelques mètres, juste en face de leur coquette maison et ferma la porte. L’escogriffe prit le chemin inverse pour gagner la parcelle verdoyante. Harriet ne perdit pas de temps : elle courut jusqu’au placard de la cuisine, se saisit de la salière et projeta une bonne poignée de sel contre la porte. Tout en déversant ensuite de l’eau bénite sur le tapis de l’entrée, acheté Au Paradis du Tapis, Mrs.Tyler se dit qu’elle ferait bien mieux de brûler celui-ci et d’en racheter un au fils de Brown qui avait repris la succession : certes, il n’était pas un « honnête » homme et menait une vie dissolue avec son…. sa bouche se tordit à cette pensée malséante, « partenaire irrégulier », mais il s’y connaissait en tapis et saurait lui trouver la perle rare.


– Ronald, un problème ? s’enquit Mrs.Tyler en découvrant son époux adossé contre la porte, le regard dans le vague, les bras enserrant l’urne funéraire.

– Non, rien du tout…


Les pensées de Mr.Tyler s’égarèrent vers une certaine aube et les souvenirs de son honteux petit secret rejaillirent. Il se rappelait que trop bien du gigolo à la silhouette dégingandée, errant dans les rues de Cardiff, sans doute sous l’effet de quelque substance illicite, qui lui était tombé dessus. En temps normal, Ronald.P Tyler aurait repoussé l’individu et après quelques reniflements méprisants, aurait poursuivi son chemin ; mais la veille, lui et Harriet avaient dîné en compagnie du pasteur qui avait été son témoin de mariage. Son vieil ami leur avait parlé de charité et, se rappelant ce bon sermon distillé entre la soupe de poireaux et un morceau de lard, Mr.Tyler avait décidé de faire preuve de bonté en aidant le freluquet en caleçon. Il l’avait soutenu et conduit jusqu’au bâtiment des Finances publiques. La réceptionniste, une femme de mauvaise vie portant un outrageant maquillage, avait enveloppé de son châle les épaules du jeune homme aux cheveux trop longs et trop noirs – des cheveux teints avaient constaté Mr. Tyler avec dégoût –, et lui avait offert un café en attendant les secours. Le gigolo les avait remerciés, avec un fort accent écossais – ce qui lui avait valu un regard outré de la part de son « sauveur » qui ne pouvait accepter que des « étrangers » viennent s’accoquiner dans sa ville natale. Le gigolo avait été emporté par une ambulance . Quelques semaines plus tard, une carte, un bouquet et des chocolats avaient été envoyés à son bureau. Craignant que les chocolats ne contiennent quelques gouttes d’une drogue quelconque, Ronald P. Tyler s’en était débarrassé ; quant au bouquet, il l’avait offert à son épouse, trois jours plus tard, pour célébrer leur anniversaire de mariage. La carte avait terminé dans sa corbeille à papier, entre un redressement fiscal et une lettre de menace.


Ronald P. Tyler retourna à la fenêtre et souleva le rideau, en dépit des protestations de son épouse qui contenait bien les laver à nouveau pour les purifier de l’aura malfaisante de leur visiteur, et observa la silhouette disparaissant dans le verger. L’ancien agent du Fisc se targuait de posséder une excellente mémoire, et cet homme à la chevelure rousse plus naturelle bien qu’indécente, ressemblait au gigolo en caleçon ayant croisé sa route par un certain matin estival. Après tout, on embauchait de nos jours n’importe qui dans l’Administration, à commencer par l’Éducation nationale – un repère de fainéants communistes – et même la noble institution qu’il avait servie avait été infiltrée par les parasites progressistes, la lie de la société ! Il n’était donc pas surpris qu’un « homme de réconfort » puisse intégrer les rangs de la respectable police britannique ! 


Ineffable blabla


  1. J'ai caché le titre d'une fanfiction écrite par Bucky1984 dans ce chapitre, saurez-vous le retrouver?

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