Mythologie au rendez-vous
Chapitre 1 : Rencontre, première partie, Impétueux Dieu invaincu et Funeste
3314 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 26/10/2023 23:04
Précision concernant la série : Nous nous situons en 2010, soit lorsqu'Aiden Clancy, le fils de Mélinda et Jim Clancy, est âgé de quelques mois.
Par un beau jour du mois de mars, Mélinda, avec son bébé entre les bras, est partie au marché. Elle aperçoit un grand homme vêtu d'une chlamyde avec des armes. Un hoplite avec des armes et un bouclier orné d'un insigne inconnu, aux cheveux noirs et aux yeux de même couleur. Son visage est très sévère, son apparence est impressionnante. Cet homme que tout le monde ignore, comme si les hommes étaient effrayés par sa stature, est suivi d'un esprit errant... Mais Mélinda est certaine que le mystérieux homme n'est pas quelqu'un d'ordinaire, il n'est pas un homme, mais quoi ? Un esprit errant exceptionnel ? Elle ne peut mettre le mot exact sur sa nature pour l'instant...
Intriguée, la chuchoteuse d'esprits observe l'énigmatique homme de loin. L'esprit qui le suit a cessé de l'accompagner pour se manifester devant elle. Cette dernière le détaille : un homme âgé de trente ans aux yeux bleus glacials et aux cheveux bruns clairs, presque blonds, aux traits sévères et clairement fâché, habillé d'un vêtement militaire de la Seconde Guerre Mondiale avec les insignes de l'Armée Rouge, l'étoile soviétique visible sur son casque. Un Russe, donc, déduit-elle. Une tache de sang orne son vêtement proche du cœur... Sa mort a été violente et subite pense-t-elle... et il pense que son meurtrier est ce mystérieux homme, raison pour laquelle il le suit. Elle laisse ses déductions pour plus tard et interroge l'esprit militaire :
— Qui êtes-vous ? Pour quelle raison suivez-vous cet homme ? Et quelle est son identité ?
— Je suis Ivan Petrovich Pavlov, militaire soviétique, fier soldat russe qui a combattu la bande nazie de l'Armée allemande. J"ai été tué froidement par cet homme...
Il désigne d'un geste de la tête l'énigmatique homme corpulent.
— ... Mais, au moins, il a eu l'honneur de m'affronter en face, et non de dos... il a des couilles au moins... Piètre consolation! Mais rien ne change au fait qu'il m'a tué sans la moindre empathie, avec une froideur inhumaine! Un monstre! Il n'est pas un homme! D'ailleurs, il n'est pas un homme, mais un démon! Un démon de la guerre! Un démon avec des problèmes... Et cet homme a été un Polkovnik, ou Officier supérieur, Colonel, dans notre armée, puis il a été Oberst dans l'armée de terre de la Werhmacht, pour finalement revenir dans notre armée! Un traître... tout ça à cause d'une femme!
— Mais connaissez-vous son identité ?
— Oui. Cet énigmatique homme est Arès.
— Comme le dieu grec de la guerre ? s'étonne la jeune mère en berçant son bébé.
— Oui... En fait, non. Pas comme le dieu de la guerre, mais il est le dieu de la guerre, Arès... Je l'ai compris à ma mort.
Le militaire soviétique parle ainsi et s'en va, laissant Mélinda perplexe. Comment pouvait-elle aider un dieu grec, si vieux, si imprévisible, si versatile, si bizarre, si inhumain, alors qu'un esprit errant le suit ? Un esprit militaire de surcroît... Elle commence même à penser que l'esprit soviétique s'est trompé sur le nom réel de l'énigmatique homme et que le nom du dieu n'est qu'un pseudonyme... Les dieux de l'Antiquité n'existent pas... D'autres entités invisibles existent, les esprits, les Anges, les Démons et Dieu, mais pas les dieux grecs.
Elle part au marché faire ses achats sans plus de tracas... Mais, en son esprit, elle retourne les possibilités de l'identité du meurtrier d'Ivan Petrovich Pavlov, mais ne trouve rien, hormis que l'homme était soit un traître, soit un ennemi... Et qu'elle a plutôt affaire non pas au meurtrier de l'époque, mais à sa réincarnation... Sinon, il aurait été un vieillard... et non un homme dans la force de l'âge... De retour du marché, elle voit le mystérieux hoplite surnommé Arès, suivi du militaire soviétique. Arès lui affirme d'une voix de stentor :
— Madame, je vois bien que vous êtes la seule parmi ces mortels à ne pas avoir peur de moi... Ce qui est rare... Mes semblables seuls n'ont pas peur de moi... Vous êtes la seule qui peut m'aider... Et vous êtes la seule à voir l'esprit qui s'est attaché à moi. Vous n'avez pas le choix... Vous devez m'aider...
— Monsieur qui êtes-vous ?
Le dieu soupire, ennuyé et exaspéré de la question, il serre ses poings pour se calmer et se tourne vers le militaire et lui demande en russe s'il a informé Mélinda de son identité, ce qui est confirmé d'un signe de tête. Il ajoute :
— Je suis l'Impétueux Dieu invaincu et Funeste. Le destructeur des remparts et des cités, celui qui a trop vu de guerres pour s'émouvoir des morts et du sang. Je suis Arès, fils de Zeus tonnant et d'Héra aux bras blancs. Ne reconnaissez-vous pas les insignes de mon père sur mon bouclier, œuvre de mon frère de sang, Héphaistos ?
— Non, j'ignore le blason de votre famille... Les blasons ne sont pas usuels de nos jours... mais laissons ce détail de côté et revenons à vous... Vous affirmez être le dieu grec de la guerre.
— Exactement... Et non seulement j'affirme, mais je le suis.
— Alors... Arès ? Comment puis-je vous aider ?
— Vous m'aidez en me débarrassant de lui...
Il désigne d'un geste de la tête Ivan Petrovich Pavlov.
— ... Il m'énerve à me marteler la même chose, à me répéter que je suis fautif de sa mort... La guerre est la guerre... Vous courrez le risque de tuer quelqu'un ou d'être mort, pour un mortel... Pour moi, c'est une autre histoire... Alors, Madame...
— Mélinda Gordon-Clancy.
— ... Vous devez m'aider à faire comprendre à ce militaire soviétique qu'il me laisse en paix! Je n'ai pas massacré des enfants, ni des femmes, ni des civils... J'ai même aidé les militaires et les civils soviétiques pour qu'il y ait moins de victimes...Même lorsque j'étais avec les Allemands.. Alors, qu'il ne dramatise pas! ... D'ailleurs, il est mort par sa propre faute!
Le dieu disparaît de la vue de Mélinda, tout comme l'esprit militaire. La chuchoteuse d'esprits ne comprend pas comment elle peut aider Arès, mais, pense-t-elle, en recueillant des informations sur Ivan Petrovich Pavlov, tout s'éclaircira. Au moins, elle l'espère.
Le lendemain matin, elle commence sa recherche sur le militaire soviétique. Elle trouve qu'Ivan Petrovich Pavlov, est né en mars 1911 et est mort en novembre 1941, tué sur le champ de bataille par un soldat allemand. En après-midi, elle reçoit la visite de l'esprit errant militaire qui lui ordonne d'aller à sa boutique d'antiquités. Elle s'y rend. Et le Russe lui désigne d'un geste de la tête un SCh-40 vert olive, un casque en acier modèle 1940 utilisé par l'Armée Rouge lors de la Seconde Guerre Mondiale. En tenant cet objet entre ses mains, la chuchoteuse d'esprits est transportée dans une vision.
Elle parle avec une femme âgée de trente ans, grande, svelte et très intelligente. Une militaire aux yeux bleus et aux cheveux bruns clairs. C'était l'hiver, les deux étaient bien habillées et portaient les insignes de l'Armée Rouge sur leur casque et leur chapeau. Mélinda, alors qu'elle parlait avec son interlocutrice, ressent un regard insistant se poser sur elle. Elle se retourne pour voir des yeux noirs avec une lueur meurtrière en eux... Les mêmes yeux que ceux d'Arès. Un regard dans lequel brûle un feu meurtrier et une intemporalité d'immortel. Un regard qui donne le vertige. Ces yeux arrachent un frisson à la chuchoteuse d'esprits. Elle se retourne pour terminer sa discussion de stratégies pour piéger les nazis, puis les deux se quittent. Dès que l'interlocutrice est partie et qu'elle s'est avancée un peu à l'écart des autres soldats soviétiques, Arès, vêtu en militaire allemand, l'attendait. Son regard est toujours aussi brûlant, meurtrier et énigmatiquement intemporel, avec une lueur de brutalité et de haine, le regard de quelqu'un qui a été témoin de maintes horreurs et atrocités. Et il semble rongé de jalousie... Elle soutient son regard pendant quelques minutes, mais l'intensité de la haine du dieu et son intemporalité ne peuvent être soutenus trop longtemps par un mortel. Après l'affrontement des regards, Arès lui hurle, en un parfait russe :
— Ne pensez pas me la voler... Elle est mienne...
— Comprenez bien, Dimitri Vasilievich, que je n'ai pas jeté mon dévolu sur Anastasia Vladimirovna. Elle n'est qu'une collègue pour moi. D'ailleurs, je suis mariée.
Mélinda lui montre son alliance sur la main droite. Arès éclate de rire et lui réplique avec amertume :
— Comme si une alliance signifiait la fidélité absolue ? J'ai bien vu maints hommes mariés qui étaient infidèles à leur épouse... À commencer par mon propre père... Et des femmes infidèles à leur mari... À commencer par mon ancienne maîtresse, Aphrodite... Alors ne jouez pas sur cette carte avec moi, Monsieur Ivan Petrovich. Compris ? Je suis trop vieux pour ce jeu de l'innocence... Il n'y a pas d'innocent dans le domaine des sentiments, il n'y a que des passions, des mensonges, des demie-vérités et des vérités.
À ce moment, Mélinda est devenue spectatrice de la scène entre Arès et Ivan Petrovich. Ce dernier réplique :
— Très bien... Mais je vous jure que je n'aime pas Anastasia Vladimirovna. J'ai ma Sofia Fedorovna comme épouse et c'est tout. Vous n'avez aucune raison d'être jaloux. Je ne l'ai même pas désiré.
— Dites ce que vous voulez, jurez même sur qui vous voulez, même sur le Styx, mais je ne vous crois pas... Et, ajoute le dieu sur un ton inhumainement glacial, il est temps de régler définitivement la source du problème...
Soudainement, Arès ouvre le feu sur le militaire soviétique, l'atteignant proche du cœur. La chuchoteuse d'esprits s'étonne de la brutalité du dieu, puis elle est ramenée à la perspective du militaire soviétique. Elle se retourne vers son corps, étonnée de la soudaine légèreté, et voit qu'elle est morte, face contre terre, le cadavre gisait inanimé. Une colère, une rage la prend et elle suit son meurtrier, bien décidée à le culpabiliser de sa mort. Mort injustifiée.
Fin de la vision.
La chuchoteuse d'esprits comprend qu'elle a vu les derniers moments d'Ivan Petrovich Pavlov de deux perspectives différentes, mais elle ne sait pas qui est cette femme, cette Anastasia Vladimirovna, objet du litige et raison de la mort du militaire soviétique... Mais elle ignore si Arès avait des raisons d'être jaloux ou non... Selon ce qu'elle a vu, aucune raison... Mais les esprits errants savent cacher une partie de la vérité... Mélinda soupire, range le casque, s'excuse auprès de Délia Banks de l'avoir dérangée et revient chez elle où l'attendait son mari.
Une fois qu'elle a expliqué à Jim sa vision et tout ce qu'elle sait concernant Arès et l'esprit errant du militaire soviétique, Jim réfléchit et lui partage sa pensée :
— Indépendamment que nous soyons en présence d'un dieu grec... Bizarre à le dire, mais bon... Je dirai plutôt que nous sommes en présence de deux esprits errants, l'un beaucoup plus âgé, l'hoplite, le Grec, qui possède des vivants pour revivre d'une certaine manière... Raison pour laquelle il n'a pas d'identité historique à strictement parler... Ayant vécu en Grèce ancienne, les archives ne se tenaient pas de la même manière qu'aujourd'hui... Sans oublier qu'avec le temps, elles peuvent être détruites... Et un autre esprit, le Russe qui accuse ce premier esprit d'avoir provoqué sa mort. Donc, Mél, je pense que tu as deux cas à régler, le surnommé Arès et le militaire Ivan Petrovich Pavlov. Soit prudente avec Arès... Il me paraît très imprévisible... Et la mentalité des Anciens est assez particulière... Un faux pas est impardonnable.
— Jim, Savais-tu que tu es génial ! Avec toi, tout est plus simple, s'exclame-t-elle en se penchant vers son mari pour l'embrasser sur les joues, contente que la tension en son âme l'est quittée.
Mélinda, ayant laisser son mari surveiller leur fils, fait une recherche sur Anastasia Vladimirovna et Sofia Fedorovna. En cherchant, elle ne trouve que deux résultats pour la seconde et cent résultats pour la première. Pour Sofia Fedorovna Pavlovna, née Chelomova, la chuchoteuse d'esprits trouve qu'elle est née en 1912 et morte en 1998, de vieillesse, marié à Ivan Petrovich Pavlov et mère de deux enfants. Et de chacun de ses enfants, elle a des petits-enfants. Le Russe se manifeste à la droite de Mélinda et sourit fièrement en lisant les informations à l'écran, traduisant le texte russe pour la vivante. Cette dernière le remercie de son aide et essaie de déduire laquelle parmi les cent Anastasia Vladimirovna correspond à la mystérieuse femme militaire, objet de dispute et de malentendu... Mais aucun des cent résultats y correspond... Le militaire soviétique est étonné et murmure pour la chuchoteuse d'esprits :
— Je me souviens qu'Anastasia Vladimirovna était célibataire et que son nom était Bogolepova... Mais il est bizarre que vous ne parveniez à rien trouver... Comme si elle n'avait jamais existé... Sauf si vous consultez les archives de Moscou...
La jeune mère remercie le militaire et réfléchit au moyen d'accéder aux archives de Moscou... Une énigme... Et une idée lui vient à l'esprit...
Soudainement, elle discerne Arès, devant elle, sourire aux lèvres. Il lui murmure :
— Je sais où est Anastasia Vladimirovna... Je la rejoindrai bientôt... Elle sera mienne... Bon, son nom n'est plus Anastasia Vladimirovna Bogolepova, elle est morte depuis longtemps, mais elle est toujours une femme... Et elle est toujours si belle... Si séduisante... Elle fait toujours battre mon cœur d'amour pour elle...
— Mais Arès, de quel droit pouvez-vous déranger une simple mortelle qui ignore sa vie passée ? Pour la simple raison que vous vous êtes entiché d'elle dans sa vie passée et dans sa présente vie ? Ce n'est pas parce que vous êtes immortel que vous avez le droit de faire ce que bon vous semble!
— De quoi vous mêlez-vous ? Si je la veux pour femme, elle sera mienne! Je la séduirai et je la marierai! Et vous avez intérêt à me débarrasser le plus rapidement de ce Russe qui s'est attaché à moi...
— Arès, si vous êtes un dieu, comme vous prétendez l'être, l'interrompt abruptement Mélinda, énervée de l'attitude arrogante et quelque peu enfantine du dieu, pourquoi ne manifestez-vous pas votre force pour le faire fuir ?
Le dieu soupire, se contrôlant pour ne pas s'énerver et pour ne pas manifester sa colère, et lui affirme froidement pour cacher son agressivité :
— D'abord, pouvez-vous comprendre que j'ai maintes fois essayé de dissuader ce Russe, mais rien ne le fait peur... et je ne peux même pas le tuer à nouveau... Thanatos ne l'a pas ramassé, ni les Kères noires, ni Hadès... Personne ne le voulait. Il n'a peur de personne... Un vrai guerrier avec sa foi inébranlable en Dieu... Et il ne cesse de me considérer fautif pour sa mort, lui un innocent... Mais la guerre est la guerre... Aucun discours raisonnable ne fonctionne...
Le dieu parle ainsi et s'en va, laissant un air lourd et oppressant derrière lui. Le militaire soviétique se matérialise proche de la chuchoteuse d'esprits. Cette dernière lui affirme :
— Monsieur Ivan Petrovich, pouvez-vous m'aider et aller consulter les archives de Moscou et me rapporter les informations que vous pouvez trouver sur Anastasia Vladimirovna Bogolepova ?
— Je pense que oui... Mais pourquoi ?
— En connaissant un peu plus sur cette femme, je pourrai mieux comprendre à la fois le comportement d'Arès, sa jalousie, et essayer de retrouver sa réincarnation... Avec l'aide de Dieu, si une telle chose est possible...
— Très bien... J'accepte ma mission... Que Dieu vous aide dans votre projet, parce que j'ignore sérieusement comment il est possible de retrouver la réincarnation de quelqu'un. Mais avant, je vais vous dire ce que je sais d'elle. Anastasia Vladimirovna a vécu, selon ses propres mots lorsque j'étais vivant, à Saint-Pétersbourg, ville où elle est née et où elle a grandi. Elle a travaillée comme militaire dans l'Arme Rouge lors de la Seconde Guerre Mondiale. C'est lors d'un front commun que je l'ai vu. À l'époque, j'étais déjà marié... Et même sans cela, je ne l'aimais pas... Pour moi, elle n'était qu'une collègue de travail très brillante et passionnée à défendre sa patrie... Passion qui nous était commune... Voilà pour mes souvenirs la concernant. Je pars à Moscou vous rapporter les informations des archives.
L'esprit errant fait un salut militaire à la chuchoteuse d'esprits et disparaît. Mélinda soupire et commence à se demander si elle est bien en présence du dieu grec... ou si elle est en présence d'une immense farce d'Arès.
Le surlendemain en après-midi, Mélinda, veillant sur Aiden qui dormait, rassemble ses idées sur les évènements des derniers jours... elle sursaute, sortie de ses pensées par la présence du militaire soviétique en face d'elle. Ivan Petrovich Pavlov l'informe :
— Je vous rapporte ce qu'il y a dans les archives de Moscou concernant ma collègue... Rien, il n'y a rien... Comme si elle n'avait jamais existé... Bizarre... Mais les informations que je vous aie dites sont véridiques. Je les ai entendu d'Anastasia Vladimirovna elle-même.
— Merci... Mais dites-moi, pour quelle raison poursuivez-vous ce dieu ? Il est, certes, votre meurtrier, mais pourquoi un tel acharnement à le poursuivre ? S'il est un dieu, c'est vain ? D'ailleurs, il n'a pas convoité votre épouse pour que vous soyez ainsi fâché...
— Justement, je ne veux pas que ma mort injuste, parce qu'Arès est jaloux pour rien, soit impunie! Et je veux protéger la pauvre Anastasia Vladimirovna des serres de ce sadique psychopathe! La pauvre... elle ignore à qui elle a affaire... Vous avez vu l'inhumanité dans son regard... Un démon! Un monstre!
Sur ces mots, l'esprit s'en va. La chuchoteuse d'esprits soupire et pense avoir trouvé son prochain pas... Elle doit retrouver la réincarnation de cette énigmatique collègue du militaire avant Arès... Et elle doit convaincre Ivan Petrovich Pavlov d'abandonner sa poursuite inlassable d'Arès... Elle a compris qu'Arès est très sérieux lorsqu'il lui avait dit qu'il fera de la réincarnation d'Anastasia Vladimirovna Bogolepova son épouse... Et elle a compris que le militaire soviétique, fâché d'être mort d'une jalousie injustifiée, poursuit le dieu grec et veut protéger la réincarnation de sa collègue... Et que l'hoplite est bel et bien le dieu grec Arès... Mélinda soupire, dépassée par les récents évènements, mais elle se promet qu'elle ne faillira pas à la tâche. Heureusement, elle a le soutien inconditionnel de son mari, Jim Clancy, qui l'encourage à continuer à aider l'esprit militaire soviétique pour qu'il passe enfin dans la Lumière, dans le repos éternel.
À suivre.