Rencontres entre Dieux, esprits et mortels

Chapitre 3 : Drôle de familles, ou Enquêtes rapides

6158 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 20/11/2023 02:49



Aigion, station de police, juin 2001.


Paul Eastman remarque devant son bureau une âme errante. Un septuagénaire vêtu d'un complet bleu marine et d'une chemise blanche. Des petites lunettes rondes ornent son visage, accentuant la vivacité de son regard.

Le passeur d'âmes pense : « Grand-père Verne ? »

L'esprit errant, comme s'il a lu ses pensées, dit : – C'est moi !

– Que veux-tu ? Je pensais que tu étais parti depuis longtemps dans la Lumière...

– Je l'expliquerai à ta fille Ivy. Hermès m'a dit que tes filles ont hérité ton don...

– Exactement... Mais tu m'intrigues...

– À tout à l'heure !

Perplexe, Paul Eastman pense : « À moins que ce soit une blague de notre coquin de protecteur... »

À ce moment, Hermès apparaît, sous les traits d'un jeune homme imberbe, en tenue de ville, tenant dans sa main droite son inséparable caducée. L'air faussement vexé, le Dieu dit : « Monsieur Eastman, ne me mêlez pas dans vos histoires de famille ! »

Le policier soupire et présente ses excuses.

Le Dieu ajoute d'un air sérieux : « N'oubliez pas que tout à une raison et que vous devez vous préparer pour parer les attaques de Cronos et de ses scientifiques fous... L'affaire est sérieuse ! Ils s'agitent beaucoup depuis quelques années dans leurs laboratoires et bunkers souterrains... Je remarque du coin de l'œil leurs activités louches quand j'apporte des âmes à mon oncle diabolique... J'ai assez dit ! À la prochaine ! »


Et Hermès disparaît de sa vue, pour regagner l'Olympe. Il salue Zeus et dit : « Le plan fonctionne comme prévu... Il faut seulement trouver notre champion avant Cronos... Vos Majestés, je vous tiendrai au courant de mes réflexions... » Le Dieu messager s'incline avec respect devant Zeus et Héra, assis dans la salle des trônes, vêtus de leurs plus beaux habits royaux et tenant leurs insignes. Le couple le salue d'un mouvement de leurs têtes.

Hermès se retire dans ses appartements, où il embrasse sa Artémis, puis file dans son bureau où il sort de l'un des tiroirs une feuille sur laquelle il a noté les noms et prénoms des mortels du village d'Eleonas. Il a l'impression que c'est l'un d'eux qui sera le géniteur des futurs demi-dieux. Il pense : « Paul Eastman... Paul est un prénom dérivé du latin paulus, qui signifie «petit, faible». Bien sûr, en l'honneur de l'apôtre Paul ! Tout le comportement de mon protégé démontre tout le contraire de l'étymologie de son prénom (sauf dans le choix des prénoms de ses filles)... Ce qui est très rassurant ! Voyons voir... Eastman, littéralement «l'homme de l'Est» en anglais... Mais si nous creusons un peu plus, ce nom dérive du moyen anglais Estmund, qui, lui est dérivé du vieil anglais Ēastmund, de ēast, «east» (l'Est) et de mund, «protection». Donc, étymologiquement, son nom de famille désigne une protection de l'Est... Par ailleurs, c'est vrai qu'ils sont originaires de l'Est de l'Angleterre, de Cambridge, il me semble... C'est notre allié de l'Est qui voit les esprits... Son père se prénomme Don, qui est un ancien prénom celtique signifiant «puissant gouverneur»... Ah, oui ! Paul Eastman a un frère, prénommé Christopher, un dérivé du prénom Christophe, «Celui qui porte le Christ», signe qu'on a intérêt à l'avoir de notre côté, ce que je ne doute pas... Sauf que Paul et Christopher Eastman sont trop vieux pour concevoir des demi-dieux... Qui est plus jeune ? Leur neveu Jimmy Fox, fils de Merry Eastman-Fox et de Francis Fox... Un vrai renard... Mais revenons aux prénoms ! Francis, du germanique frank, courageux, ou encore du latin francus « de condition libre ». Donc un homme libre et courageux... Intéressant... Francis Fox, vous êtes sur la liste des candidats pour être l'heureux Élu de la Prophétie ! Au suivant ! Nous avons aussi Gabriel Gordon... Sauf qu'il est né en sol grec... Dommage qu'il ne soit pas de notre camp ! Surtout quand son prénom Gabriel, d'origine hébraïque, signifie «Dieu est ma force», en référence à l'Ange biblique éponyme. Sauf qu'il est loin d'être un ange... Mais j'espère qu'il changera de camp, mais bon, nous ne pouvons pas le forcer... On a aussi Denis Grafton, le mari d'Ivy Mary Eastman, sauf que celui-là, il est trop dionysiaque à mon goût, le cher protégé de Dionysos... C'est sûr que ce n'est pas lui ! Ensuite, nous avons Jim Clancy, notre sympathique ambulancier, époux fidèle de ma protégée Mélinda Irène Eastman... Jim est un prénom d'origine hébraïque qui signifie «supplanter, protéger», ou encore «que Dieu favorise»... Et Clancy, qui dérive du Gaélique Mac Fhlannchaidh ou Mac Fhlannchadha, qui signifie «le fils du guerrier rouge»... Il est le fils d'Ayden Clancy et de Faith O'Carroll. Ayden, un prénom dérivé du gaélique signifiant «petit feu». Le nom de jeune fille de Faith (foi an anglais) est un nom de famille irlandais qui signifie «valeureux au combat»... Une telle généalogie est prometteur... Ça sonne très viril... Peut-être Jim Clancy est-il l'homme qui nous assurera la victoire sur les Titans ? Dans tous les cas, vous êtes sur la liste ! Ensuite, nous avons le frère de Jim, le barde Daniel Clancy... Daniel, un prénom hébraïque du personnage biblique éponyme, qui signifie «Jugement divin» ou «Dieu est mon juge». C'est un allié intéressant... Vous êtes sur la liste ! Bien que les frères Clancy sont nés en Grèce, ils sont des barbares par leurs parents... Nous avons aussi Samuel Lucas, le vigneron du village. Il est trop coureur de jupons et trop dionysiaque à mon goût, surtout depuis que son Génie apprécie ceux d'Ivy Mary Eastman-Grafton et de Denis Grafton... Pas de commentaires... De sorte que je me pose la question quand à savoir s'il mérite bien son prénom de «son nom est Dieu»... Vous êtes alors exclu de la liste ! Et oui, j'ai oublié Carl Neely... Carl, un prénom dérivé du germanique Karl qui signifie «fort» ou «vigoureux». Neely, dérivé du gaélique irlandais Niadh ou Niall, qui signifie «champion» ou encore de Mac un Fhilidh, le «fils du poète»... Un champion en poésie ? Avec un tel nom de famille, il pourrait être barde et non policier... Je devrais à la blague lui proposer une réorientation de carrière... C'est prometteur... Sans oublier que son père se prénomme Benjamin (prénom qui dérive de l'hébreu Benyamîn, qui peut se traduire par «fils de la main droite» ou «fils de la fortune», en référence au dernier fils de Jacob et de Rachel dans la Bible) et que sa mère, Birgül Yilmaz, est une rose intrépide... Intéressant... Vous êtes sur la liste ! Et Hellmut Spengler, Monsieur le forgeron... Son prénom dérive du vieux haut allemand heil («santé») ou hiltja («combat»). A moins qu'il se décompose en Helm («casque») et en Mut («courage»). Que conclure ? Le casque courageux ? Le combattant courageux en santé ? Un précieux allié militaire...Trop rude pour être intéressant... Il est un Allemand pragmatique et c'est tout ! Mais il est néanmoins sympathique, mais pas assez pour être l'Élu... Vous êtes exclu de la liste ! Nous avons aussi Marc Payne, le fils de Richard et de Kate Payne... Marc, un prénom qui réfère à l'Évangéliste, de Μᾶρκος (Mârkos), à moins de considéré que ce prénom dérive de l'adjectif latin marticus, dont le contracté est marcus, qui signifie «consacré au dieu Mars». C'est très militaire... Payne, un païen... Intéressant... Et le fils d'Élie James, Radimir, qui signifie en vieux slave «Qui ordonne la paix», ce qui est prometteur pour le rétablissement de l'ordre ! Son nom de famille, James, est une forme dérivée de Jacob, qui signifie «supplanter». Son père, Élie, porte le nom du prophète biblique éponyme. Elijah signifie en hébreu «Mon Dieu est YHWH». Radimir James, bénit de Dieu, qui nous permettra de supplanter Cronos et ses sbires ? Intéressant... Par conséquent, il est sur notre liste ! Et les autres cousins de nos amis ne vivent pas dans ce village... Commençons un lieu à la fois ! »

Hermès, fatigué de ses réflexions, soupire. En parcourant les noms inscrits sur la feuille de papier, il souligne les noms des hommes les plus intéressants, à savoir Daniel Clancy, Jim Clancy, Francis Fox, Radimir James, Carl Neely et Marc Payne. À côté des noms des frères Clancy, il place un point d'interrogation. « Peut-être que c'est l'un d'entre vous, peut-être que c'est quelqu'un d'autre, mais au moins, nous avançons dans la recherche de notre précieux géniteur des futurs demi-dieux... » Pense le Dieu en rangeant la feuille de papier dans son tiroir. Puis il file rapidement pour rapporter à Zeus et à Héra ses réflexions au sujet des candidats du futur géniteur de demi-dieux.



Revenons à nos passeurs d'âmes. Paul Eastman se demande ce qui retient encore son grand-père paternel parmi les vivants... « À moins que ce soit l'aulne ! »

Note: Verne, dont l'une des variantes est vergne (de l'occitan vèrnhe), est un terme régional pour désigner l'aulne et certaines espèces de cet arbre en français. Même si l'on considère la racine gauloise du prénom (*uerna / *verno-), elle désigne l'aulne.

Le policier se souvient que son grand-père, qui vivait à Cambridge, avait planté des aulnes autour de sa maison. « Pour concorder avec son prénom », pense-t-il ironiquement, « mais je n'imagine quand même pas qu'il veut que ma fille Mary fasse quelque chose avec ce bois... Elle n'a pas marié un ébéniste, mais un serveur... »


Eleonas, maison d'Ivy Mary Eastman-Grafton et Denis Grafton, quelques minutes après la visite de Verne Eastman à Paul.

Ivy Mary arrose les plantes et les arbres dans la cour arrière. Tout à coup, Verne Eastman apparaît devant elle. Elle regarde l'esprit errant. Il dit : – Je suis Verne Eastman, ton arrière-grand-père paternel... Et je veux que tu plantes de l'aulne autour de ta maison, d'une branche de l'un des arbres qui entouraient la mienne, au Royaume-Uni...

– Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?

L'esprit demeure silencieux. Tout à coup, une Déesse majestueuse apparaît : Héra. Sourire aux lèvres, elle intime sévèrement à l'esprit errant de ne pas disparaître. De peur, Verne se tient tranquille à sa droite. La Déesse dit de sa voix éthérée : – Madame Ivy Mary Eastman-Grafton, vous devez savoir votre généalogie. Votre père, Paul, est le fils aîné de Don Eastman et de Cassidy Stewart-Eastman. Vous connaissez votre oncle et votre tante, malgré qu'ils vivent en Angleterre ?

Ivy Mary : – Oui, même si ça remonte à loin ma dernière visite lorsque j'étais petite... Mon oncle se prénomme Christopher, ma tante Merry. D'ailleurs, je sais que mon cousin Francis est venu s'établir depuis quelques années dans notre petit village...

Héra : – Vous êtes donc quand même au courant... Très bien... Mais que je reviens à ce que je disais. Don Eastman, votre grand-père, est le fils de Verne Eastman et de Sandy Castle-Eastman. Ce couple d'Anglais vivait à Cambridge. Verne et Sandy sont les parents de Mary, Stephan, Don et Summer. La pauvre Mary n'a vécu qu'un mois, morte de maladie infantile... Les autres ont eu une belle vie, mariés à une bonne épouse (pour Stephan et Don) et à un bon époux (pour Summer). Si Verne vous demande d'accomplir sa volonté, c'est parce qu'il a lui-même, à la mort de Mary, entouré sa maison d'aulnes, pour s'assurer une stabilité psychologique (puisqu'il n'y a rien de plus difficile pour un parent que de voir son enfant mourir), car vous n'ignorez pas que l'aulne est très apprécié dans pour la construction des maisons... Et c'est pour vous encourager à rester forte, peu importe les difficultés rencontrées. Bonne chance !

Ivy Mary, perplexe, murmure : – Merci, Héra, de l'information !

La Déesse disparaît de sa vue en sortant par la fenêtre sous l'apparence d'un aigle royal. Verne Eastman disparaît à son tour, sans mot dire. La passeuse d'âmes, elle, est perplexe. Elle en parle à son époux lorsqu'il revient du travail. Denis l'embrasse en retour et lui verse un fond de verre de vin pour la calmer.


Le lendemain, Ivy Mary appelle son père. Elle lui explique la requête de l'esprit errant. Hermès apparaît devant Paul et Ivy Mary Eastman et les transporte en une minute devant la maison de Verne. L'esprit errant les attend, sourire aux lèvres. Les deux passeurs d'âmes et leurs Génies coupent quelques branches de plusieurs aulnes, puis Hermès les ramène aussi rapidement à Eleonas. Paul Eastman, Ivy Mary Eastman-Grafton, aidés d'Elizabeth Hewitt-Eastman et de Denis Grafton, plantent les arbres. Verne, content, les enlace paternellement et part dans la Lumière.

À peine les branches d'aulne sont plantées, deux Dieux apparaissent : Déméter et Arès. La Déesse est une jeune blonde avec des épis de blé dans sa main droite; le Dieu est un jeune homme musclé avec son armure. Étonnés, les quatre mortels et leurs Génies les fixent.

Déméter sourit et dit : « Je viens vous bénir ! Que ces branches deviennent des arbres millénaires ! »

À peine la Déesse termine sa phrase, toutes les branches grandissent très très vite et sont des arbres.

Arès ajoute aussitôt : « Il semble, d'après les dernières nouvelles de notre éclaireur, que les scientifiques fous s'agitent... Je vous conseille alors de construire une forteresse dans votre village, car on ne sait pas quels monstres sortiront de leurs satanés laboratoires... C'est pourquoi il faut mieux prévenir que guérir... Et il ne faut surtout pas être pris au dépourvu ! »

Paul, Elizabeth, Ivy Mary et Denis s'entr'observent, interloqués.

Le Dieu de la Guerre ajoute : « Coupez les branches, puis laissez à mon frère la construction de votre forteresse ! »

Les mortels hochent de la tête et coupent les branches des aulnes. À peine ont-ils terminé cette tâche, Héphaïstos apparaît devant eux, sous l'apparence d'un contre-maître de chantier boiteux. Il est accompagné de ses trois fidèles cyclopes forgerons. Et ce groupe d'êtres mythiques construisent en quelques heures une immense forteresse près de la forêt. Cette forteresse comprend plusieurs meurtrières, quatre donjon et une passerelle. Bien sûr, la construction est en bois d'aulne, recouverte de l'extérieur par un fer inoxydable. Tous les habitants du village voient ceci comme une préparation à une future guerre...



Eleonas, juin 2001, maison de Jim et de Mélinda Irène, 13h.

La jeune mère regarde Aiden jouer dans sa chambre. Son époux est au travail. Une intervention à Akrata. Un esprit errant se manifeste devans elle. Une femme vers la soixantaine, vêtue d'une robe en coton avec un gilet en laine sans manches et un tablier. Sur ses épaules, un foulard. Mélinda Irène pense : « Un costume traditionnel grec... On dirait un ancêtre du côté maternel... »

L'esprit la salue en grec, mais qui est visiblement une version vieillie du grec moderne; la passeuse d'âmes lui rend ses salutations. Puis Mélinda Irène demande à l'entité de se présenter. L'âme errante se présente : Madeleine Roussópoulos-Kolokotrónis. Elle ajoute aussitôt : « Ma arrière-arrière-petite-fille, je veux vous aider à être une meilleure épouse... »

Étonnée, Mélinda Irène fait un signe de la main de poursuivre.

Madeleine, un sourire coquin aux lèvres : « Je veux que tu retrouves mon livre de recettes... Car je ne sais plus si l'un de mes enfants l'a récupéré à la mort de mon époux, mon Robur... »

À ce moment, Hestia apparaît, sous l'aspect d'une femme d'âge mûr, avec un voile sur la tête, vêtue d'une longue robe beige. L'esprit errant, la passeuse d'âmes et son Génie tournent leurs têtes vers la Déesse, qui les salue poliment. Elle enchaîne aussitôt : « Madame Madeleine Roussópoulos-Kolokotrónis, pour répondre à votre question, votre livre de recettes, qui est soit dit en passant, une excellente référence pour toutes femmes au foyer du moindrement sérieuses. Le secret de sa composition : je l'ai moi-même écrit. Je n'ai quand même pas pour rien des millénaires derrière moi ! »

En un claquement de ses doigts divins, qui sonne d'une manière très agréable aux oreilles de Mélinda et de Madeleine, la Déesse fait apparaître entre ses mains un livre de recettes.

L'esprit errant sourit et dit, interloqué : – Comment l'avez-vous trouvé ?

Hestia sourit énigmatiquement et dit : – Secret divin qu'il ne faut pas divulguer aux mortels...

Après quelques secondes de pause, elle dit à la passeuse d'âmes : « Voici, Madame Eastman-Clancy, le livre de recettes de votre arrière-arrière-grand-mère maternelle ! Il est à vous ! Bonne cuisine ! »

La passeuse d'âmes, aussi étonnée que sa grand-mère, prend le livre et remercie timidement Hestia, qui disparaît alors comme elle est venue.

Madeleine dit pour seul commentaire : « Heureusement que les Dieux veillent sur toi ! Moi, je pars dans la Lumière ! » Et l'esprit disparaît dans un flot de lumière.

Mélinda Irène, émue, décide de se rendre chez ses parents, en laissant au préalable le livre de recettes sur la table de la cuisine; Héra veille sur Aiden. Elizabeth l'accueille chaleureusement, comme toujours. Elle lui explique sa rencontre avec l'esprit errant qu'était il y a quelques minutes Madeleine Roussópoulos-Kolokotrónis. Mère et fille discutent alors de généalogie. C'est ainsi que la fille parvient à dresser l'arbre généalogique suivant :


Ροβήρος Κολοκοτρώνης (Robur Kolokotrónis) (1880-1950) + Μαγδαληνή Ρουσόπουλος-Κολοκοτρώνης (Madeleine Roussópoulos-Kolokotrónis) (1882-1949), mariés de 1900 à 1949 = Κλήμης (Clément) (1901-1984), Ούγος (Hugo) (mai à juin 1902), Μακάριος (Macaire) (1903-1975) et Πασχαλία (Pascale) (1904-1977)


Κλήμης Κολοκοτρώνης (Clément Kolokotrónis) (1901-1984) + Λυδία Νοταράς-Κολοκοτρώνης (Lydie Notoras-Kolokotrónis) (1900-1975), mariés de 1918 à 1975 = Ιωσήφ (Joseph) (1919-1989), Βιργινία (Virginie) (1920-1998) et Ανατόλιος (Anatole) (1921-2000)


Peter Hewitt (1915-1987) + Virginie Kolokotrónis-Hewitt (1920-1998), mariés de 1947 à 1987 = Elizabeth Hewitt (1947), Merry (1948) et Diana (1949)


Merry Hewitt-Debord (1948) + François Debord (1940), mariés depuis 1970 = Catherine (1972) et Jacques (1973)


Diana Hewitt-Larouche (1949) + Gérard Larouche (1947), mariés depuis 1971 = Marie (1971) et Madeleine (1972)


Après la conversation sur la famille, Mélinda Irène Eastman-Clancy remercie sa mère et revient chez elle. Elle pense : « Ma arrière-arrière-grand-mère cessera d'hanter les vivants, maintenant que j'ai son livre de recettes... Un esprit errant de moins dans le village ! » En revenant chez elle, elle feuillette rapidement le livre de recettes. Ceci lui donne une idée pour le souper... Madame, à votre tablier, prêt et cuisinez ! C'est Jim qui est content lorsqu'il revient pour le souper... Enfin un peu de variation dans le menu !




Bibliothèque municipale d'Aigion, mi-juin 2001, 14h15.

Gabriel Gordon est derrière le comptoir. Il tambourine sur le comptoir en attendant qu'un usager se pointe pour procéder au retour ou à l'emprunt de livres. Un esprit errant apparaît devant le comptoir. Une octogénaire vêtue d'une robe bleu clair et de petits souliers élégants. Une coiffure impressionnante qui accentue les mêmes yeux bleu glacier caractéristiques de son père. « Heureusement, » pense le passeur d'âmes, « je n'ai pas hérité les yeux de mon père, mais ceux de ma mère... »

Gabriel s'éclaircit la voix et dit : « Madame, que puis-je faire pour vous aider ? »

L'esprit, d'une voix claire : – Vous êtes le seul parmi mes descendants à me voir... Enfin !

– Votre nom, s'il vous plaît ?

– Darlene Cavendish-Gordon.

– Je répète ma question : que puis-je faire pour vous aider ?

– Vendre les bouteilles de scotch !

Et l'esprit errant disparaît. Le passeur d'âmes soupire. Lorsqu'il a terminé son quart de travail, Gabriel revient chez lui, où il avertit sa femme de la requête de l'esprit. Elle lui recommande d'en discuter avec son père. À ce moment, Hermès apparaît devant lui pour le transporter jusqu'à la porte de la maison de son père, Thomas Gordon. Père et fils discutent de leurs ascendants. Ainsi, il apprend que ses grands-parents paternels sont Gale Gordon et Eleanor Sutherland-Gordon. Ce couple a eu deux fils, Thomas et Ryan. Gale Gordon est le fils d'Adrian Gordon et de Darlene Cavendish-Gordon. Outre Gale (né en 1920 et mort en 1987), ils ont aussi deux autres enfants, prénommés Emma (1921-1979) et Jay (1922-1990).

Après leur conversation, Héra et Darlene Cavendish-Gordon apparaissent devant eux. Gabriel signale la présence de l'esprit errant. Darlene dit : – Désolé d'avoir oublié de préciser...

La Déesse la foudroie du regard. Les deux mortels, leurs Génies et l'âme errante regardent Héra, comme suspendus à ses lèvres. Elle dit : « Je me permets de commenter la situation de votre famille, Messieurs, car ce sont de mes affaires... »

Les deux hommes hochent discrètement de la tête.

Héra poursuit : « Au cas où vous ne le savez pas, Monsieur Thomas Gordon, votre mère, Eleanor Sutherland-Gordon, est loin d'être fidèle à son mari... »

Thomas et Gabriel Gordon, étonnés : – Nous l'ignorons !

Héra : – Elle trompait son époux avec deux collègues, à savoir Bart de Carteret et Charles Fitzalan. Mais ne vous inquiétez pas, Thomas et Ryan sont les fils légitimes de Gale Gordon...

Voyant l'air soulagé du juge, elle sourit. Puis elle poursuit : – Votre père était un officier, dont vous n'ignorez pas la violence et l'abus de pouvoir sur les plus faibles... Votre tante, Emma, s'est mariée à Lazarus Melville, avec lequel elle est mère de trois enfants, Martin (né en 1940), Morgan (née en 1941) et Nathaniel (né en 1942)... Monsieur Gabriel Gordon, vous devez savoir que votre grand-mère, Eleanor, est la fille de David Sutherland et Mary Godwin-Sutherland. De familles aristocratiques, vous vous doutez bien que le mot «fidélité» n'existe pas dans leur dictionnaire... Mais, au moins, tous leurs enfants sont légitimes. Pour revenir à la cave d'Adrian Gordon, je laisse la parole à son épouse.

Darlene Cavendish-Gordon s'éclaircit la voix et dit : – Adrian avait une cave de bouteilles de scotch whisky dans notre maison... Il avait des problèmes d'alcool... Et il avait oublié de mentionner dans son testament lequel de nos enfants a hérité de la réserve d'alcool. Je voudrais que vous vous en débarrassez, un point c'est tout !

Gabriel à son père : – Darlene dit qu'Adrian avait une cave à scotch dans leur maison (il était, d'ailleurs alcoolique), sauf qu'il avait oublié de mentionner dans son testament l'héritier de sa cave... Elle veut seulement que nous nous débarrassons de ces bouteilles d'alcool.

Thomas hoche de la tête.

Gabriel à l'esprit errant : – Nous donnerons les bouteilles de scotch à Samuel Lucas, le vigneron d'Eleonas, puis vous partez dans la Lumière.

Darlene Cavendish-Gordon hoche discrètement de la tête puis disparaît de sa vue.

Gabriel commente à son père : – Et Darlene est d'accord avec notre plan.

Thomas sourit.

Tout à coup, Hermès apparaît devant les deux mortels, sous l'aspect d'un jeune homme avec un caducée. Il dit : « Pour le voyage, ne vous inquiétez pas ! Je m'en occupe ! » Le Dieu agite son caducée : les deux hommes sont transportés sur un nuage jusqu'à la maison d'Adrien et de Darlene Gordon, en Angleterre, depuis des années abandonnée. Hermès leur déverrouille la porte et ils se rendent directement dans la cave, car l'esprit errant leur montre un escalier qui y conduit. Gabriel le rapporte à son père. Une fois rendus dans la cave, ils y trouvent des rangées et des rangées de bouteilles de scotch whisky. Ils remontent rapidement les bouteilles, avec l'aide d'Hermès et leurs Génies. Puis ils reviennent tous à Eleonas, devant la porte de Samuel Lucas. Ce dernier, étonné de les voir, leur demande la raison de leur visite. À ce moment, Darlene Cavendish-Gordon apparaît à la droite de Gabriel. Le passeur d'âmes explique la situation au vigneron, qui, content, accepte les bouteilles de whisky puis les remercie. L'esprit errant, sourire au lèvres, part dans la Lumière. Gabriel, étonné de ce rapide départ, reste bouche bée. Il pense : « Est-elle certaine de ne pas vouloir se reposer un peu dans mon salon avant de partir ? J'espère qu'elle ne se fatiguera pas trop... » Le passeur d'âmes remercie Samuel Lucas de sa collaboration. Et Thomas et Gabriel Gordon sortent de la maison du vigneron après avoir refusés de boire avec lui; ils préfèrent revenir chez eux. Samuel Lucas, content de sa nouvelle acquisition, décide de garder quelques bouteilles pour sa femme et lui. Le reste, il les vendra au cours des mois suivants. À peine ses visiteurs ont quitté sa maison, il essaie un fond de verre. « C'est un vieil whisky de très bonne qualité ! » pense Samuel, content comme un enfant.

Thomas et Gabriel Gordon, eux, se saluent à l'entrée de la ville et chacun revient chez soi, où leur épouse respective les attend. Le passeur d'âmes est perplexe et se confie à sa femme au sujet du départ rapide de sa arrière-grand-mère paternelle dans la Lumière. Ne sachant que conclure, ils préfèrent regarder leurs enfants s'amuser avec insouciance au salon. Le passeur d'âmes parvient à la conclusion suivante : certaines âmes n'ont pas besoin de se reposer avant de passer dans la Lumière, tandis que d'autres en ont de besoin, selon leur force.



Un lundi de juin 2001.

Élie James est dans sa voiture, en route vers l'Université de Delphes.

Tout à coup, il entend une voix familière dire : – Fiston, j'espère que tu vas bien ?

Le passeur d'âmes réplique : – Merci, père, mais depuis le temps que tu es mort, je pensais bien que tu étais parti dans la Lumière ?

– Et bien non...

– Pourquoi ?

– Parce que je dois avouer une faute...

Un autre esprit apparaît sur le siège arrière et dit : – Ryan, moi aussi, mon amour, je dois me confesser à notre fils !

Élie soupire. Maintenant, il sera obligé d'écouter ses parents ! Son père, Ray James, est mort en 2000. Sa mère, Evelyn Carr-James, est défunte depuis 1976, alors que lui était âgé de seize ans. Le seul détail de son adolescence qui le tracasse, c'est la ferme volonté de ses parents à le tenir loin de Casey Sullivan, la fille de leurs voisins de droite, d'un an sa benjamine. Il était amoureux de Casey, mais devant la désapprobation de ses parents, Élie n'ose pas s'y opposer.

Élie dit : – Que voulez-vous me dire ?

Evelyn, d'une voix tremblante : – Que nous avons connus les Sullivan...

– Q-Quoi !?

Et Héra apparaît comme co-conductrice, de sorte que les parents d'Élie James sont sur les sièges arrières. Heureusement, il a un feu rouge. Il tambourine nerveusement sur le volant.

La Déesse, sous les traits d'une femme d'âge mûr avec son voile de mariée sur la tête, dit : – Monsieur James, vous devez savoir que votre mère a connu le voisin, Monsieur Don Sullivan... Au moins, elle prenait les précautions nécessaires pour ne pas être enceinte... Votre père, lui, a connu Madame Anne Sullivan, avec laquelle il conçu Casey...

Les deux âmes errantes disent à l'unisson : – Maintenant, tu comprends pourquoi nous nous sommes opposés à ton amour pour Casey...

Élie James, interloqué : – Parce qu'elle est ma demie-sœur... Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plus tôt ?

Héra, d'un ton sec : – Ils voulaient vous protéger de la vérité... Et bien, sur ces belles paroles, Monsieur James, passez une bonne journée !

Et la Déesse disparaît comme elle est venue.

Élie se stationne à un endroit prévu à cet effet et dit à l'intention de ses parents : « Maintenant, j'ai un cours à donner devant mes étudiants. Je voudrais, s'il vous plaît, que vous ne me déconcentrez pas... Nous poursuivrons notre conversation après le cours, soit après trois heures... »

Les deux esprits errants soupirent. Le professeur se dirige tranquillement vers son bureau. Il relit ses notes pour chasser ses pensées sur ce que la Déesse du Mariage lui a révélé. Il doit se concentrer sur son cours. Au moins, ses parents tiennent promesse et se tiennent tranquilles au fond de l'amphithéâtre où leur fils donne son cours d'Introduction à la psychanalyse de Carl Gustav Jung. Comme Élie ne peut que les entendre, il est tranquille pendant ses trois heures de cours. Une fois embarqué dans son véhicule pour le retour dans sa maison à Eleonas, le professeur entend ses parents qui se pardonnent mutuellement leur infidélité et qui s'excusent de lui avoir caché la vérité au sujet de Casey.

Il dit : « Maintenant que tout est dit, vous partez dans la Lumière ? »

Evelyn et Ray à l'unisson: « Oui ! » Et ils sont aussitôt partis.

Élie pense : « Je pensais que les aveux allaient être plus dégoûtants... J'ai entendu pire de certains patients... Ouf ! » Lorsqu'il revient chez lui, il embrasse tendrement son épouse et il lui résume le cas de ses parents; elle l'embrasse en signe de soutien.



Eleonas, maison de Paul Eastman et d'Elizabeth Hewitt-Eastman, par une journée ensoleillée de juin.

Paul est allongé sur un canapé: il a congé et veut bien se reposer. Elizabeth, elle, s'affaire dans la cuisine.

Tout à coup, un esprit errant se manifeste à sa droite : un septuagénaire, vêtu d'une chemise bleue et d'un pantalon bleu marin. Il la regarde de dessus. Il dit en anglais : – Bonjour, Elizabeth !

Paul tend l'oreille, mais ne bouge pas du canapé.

La femme bredouille dans la même langue : – Bonjour à vous ! Vous devez être l'un de mes ancêtres paternels...

– Exactement ! Désolé de ne pas m'être présenté: Octavius Hewitt.

– Mon grand-père ? Toi, qui a marié Linda Bishop ?

– Oui, c'est moi !

– Attends... Si ma mémoire ne me trompe pas, tu es mort lorsque j'avais trois mois...

– Oui... Au moins, pas besoin de t'expliquer les histoires de famille... Rien de pertinent à rapporter.

– Alors, pourquoi n'es-tu pas parti dans la Lumière ?

– Comme je l'ai déjà dit à ta mère (donc, à ma bru), je veux que quelqu'un résout enfin la huitième énigme de mon Cahier...

– Désolé de t'interrompre, mais quel est ce Cahier ? J'en ai vaguement entendu lorsque j'étais plus jeune...

Tout à coup Hermès apparaît devant eux; Paul, intrigué, se rend dans la cuisine. Le Dieu, sous les traits d'un voyageur, avec son caducée et ses sandales ailées, sourit devant l'expression faciale des mortels, de leurs Génies et de l'esprit errant, expression qui semble dire « Que vient-il faire ici ? ».

Le Dieu dit en anglais, avec un accent britannique : – Je réponds à votre place, si vous le permettez...

Octavius Hewitt : – Bien sûr, Dieu messager et protecteur des voyageurs, je vous cède la parole, car vous savez plus que moi...

Hermès : – Et bien, Monsieur, et sans faire de jeu de mots, vous êtes le huitième homme intelligent pour les créations de rébus... C'est facile, quand vous étiez inspiré par Ogma, le Dieu celte de l'éloquence... Vous êtes son huitième protégé depuis la naissance du Christ... Ceci explique votre prénom... Ce cahier, c'est un cahier qui contient les différents rébus quasi prophétiques. Certains se sont déjà réalisés, d'autres sont à venir. D'autres ne sont que des possibilités du futur... Et il semble que la huitième énigme se rapporte à vous, Madame Elizabeth Hewitt-Eastman... Ce cahier est en la possession de votre sœur Merry Hewitt-Debord... Mais je peux très bien vous évitez un voyage...

Le Dieu agite son caducée et un cahier jauni apparaît entre les mains d'Elizabeth, qui l'ouvre à la huitième page. Hermès disparaît sous les traits d'un pigeon voyageur et regagne le ciel.


Voici l'énigme :

« Un jour, les tièdes tourneront comme des girouettes,

Lorsque les ennemis arriveront, sortant de leurs cachettes,

La Femme Noire et la Lierre s'envoleront, à la tombée de la nuit, comme des chouettes.

Elles seront vaincues par l'Ange et par l'Homme de l'Est.

Car l'Homme viril prêtera sa force, malgré le Grand Test.

Lui, il sera le protégé du Dieu du Sud-Ouest.

L'Ange étonnera beaucoup la Femme Noire et la Lierre,

Qui chercheront par tous les moyens, au milieu de la Guerre,

De le faire disparaître, mais le Seigneur à toujours le dernier mot !

Gloire éternelle à Dieu, à son Fils et au Saint Esprit ! »


Les deux passeurs d'âmes et l'esprit errant, perplexes, décident de demander l'avis de Richard Payne. Le professeur essaie d'interpréter dans tous les sens possibles les différents vers du rébus. Il mobilise toutes ses connaissances possibles, en fouillant beaucoup dans ses dictionnaires de symboles, dans la Bible et dans les différents livres d'anthropologie. Il parvient, au bout de deux semaines (car il a ses cours universitaires à donner), à la conclusion provisoire suivante : il y aura inévitablement une guerre. Une guerre dans laquelle seront impliqués les mortels, les Dieux et Dieu-sait quelles créatures fantastiques... Peut-être qu'au cours de cette guerre, il aura des revirements soudains de la part des mortels. Et peut-être, finalement, des changements psychiques importants, car des oiseaux, symbolisent le commencement de la régénération psychique. Peut-être tirerons-nous des leçons de cette future guerre ? Car la chouette, emblème d'Athéna, représente la sagesse qui domine les ténèbres. Quand à la mystérieuse Femme Noire, il s'agit soit d'une femme dont la couleur de la peau est sombre, soit d'une femme qui se prénomme Mélanie, Mélania, Mélinda, Mélissa et ses autres variantes (car tous ces prénoms dérivent du grec melanos, « noir », « sombre »). Cette femme sera vaincue par homme de la branche des Eastman (pour respecter l'idée de l'Homme de l'Est). Quand à l'Homme viril, il s'agit probablement d'un Carl, d'un Charles, d'un Karyl, ou de tout autre prénom de la sorte... Quand à la Lierre, il s'agit peut-être d'une femme prénommée Ivy ou Ivyanny.. L'Ange peut faire référence à un homme ou à une femme prénommé(e) Angello, Angel, Angelito, Angely, Angelis, Anjel, Aniello, Arcangelo, Angeline, Angelika et autres variantes... À moins que ce soit un individu qui se prénomme d'après l'un des Anges de la Bible ou du Coran (Raphaël, Michel, Gabriel, Jibrīl, Riḍwān, Israfil, et tous les prénoms dérivés au féminin et au masculin); à moins qu'il ne s'agit de l'Ange la Mort, Azraël, ou encore de l'Ange des enfers, Malik... « Laissons le temps nous montrer de qui est question. » Conclut Richard Payne en ôtant ses lunettes de lecture de son nez. Il remet ses feuilles sur lesquelles il a couché ses réflexions à Elizabeth Hewitt-Eastman. Celle-ci le remercie de son aide et la rapporte à son époux. Mais les trois espèrent bien qu'il ne s'agit pas de Mélinda Irène et d'Ivy Mary... Octavius Hewitt, lui, lorsque sa petite-fille a apporté une copie de la huitième énigme au professeur Payne, lui souhaite bonne chance pour la résoudre puis il part dans la Lumière.

Elizabeth et Paul, main dans la main, pensent à l'unisson : « Un esprit de moins, mais un mystère de plus ! »




À suivre.

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