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Chapitre 1 : Remarques préliminaires

7435 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 11/05/2023 17:53



Les différentes généalogies




Celle de Mélinda Irina Pavlovna Eastman;


Paul (Pavle) Christianovitch Eastman (né en 1949) et Élizabeth Eastman, née Boguslawiak (née en 1954) = Mélinda (Pavlovna) Eastman (1979)



Du côté paternel;


Christian Eastman (1927-2001) + Sonia Eastman, née Sonia Vladimirovna Razumovsky (née en 1929) = Marianna Christianova Eastman (1949-1952), Pavle (Paul) Christianovitch Eastman (né en 1949), Yaromir Christianovitch Eastman (né en 1950) et Radimir Christianovitch Eastman (né en 1951)


Yaromir Christianovitch Eastman + Alima Eastman, née Baraka (née en 1965) = Marc Yaromirovitch Eastman (né en 1984), Dounia Yaromirovna Eastman (née en 1985) et Fatima Yaromirovna Eastman (née en 1987)


Radimir Christianovitch Eastman + Ielena (Hélène) Eastman, née Slavski (née en 1955) = Filip Radimirovitch Eastman (né en 1978) et Sofia Radimirovna Eastman (née en 1980)


Filip Radimirovitch Eastman + Cassandra Lamerveille-Eastman (née en 1983), mariés depuis mai 2002 = Francis (né en mars 2003)



Du côté maternel;


Jarosław Boguslawiak (né en 1930) + Mary-Ann Boguslawiak, née Marina Viktorovna Moskvina (en 1935) = Milan Boguslawiak (né en 1953), Élizabeth Boguslawiak (née en 1954), Vera Boguslawiak (1955-2003), Anna Boguslawiak (née en 1956) et Danil Boguslawiak (né en 1957)


Milan Boguslawiak + Josette Garnier-Boguslawiak (1962-2003) = Philippe-Emmanuel Boguslawiak (1982-2000), Marie Boguslawiak (née en 1983) et David Boguslawiak (né en 1985)


Vera Bugoslawiak + Alain Debord (1935-1977) (†) = Julie Debord (née en 1975) et François Debord (né en 1976)

Vera Boguslawiak + Elijah Bloch (né en 1945) (secondes noces) = Sarah Bloch (née en 1980)


François Debord+ Mery Wiliamowitz-Debord (née en 1977) = Sophie Debord (née en octobre 2003)


Julie Debord-Damour + Jacques Damour (1967) = Marie Damour (née en janvier 2004)


Anna Boguslawiak-Benoum + Isaac Benoum (né en 1944) = Yasmine Benoum et Anastasia Benoum (nées en 1978)


Danil Boguslawiak + Marianna Nemac-Boguslawiak (née en 1972) = Katarina Boguslawiak (née en 1992) et Thomas Boguslawiak (né en 1994)





Celle de Jim Clancy ;


Aiden Clancy (1937-1977) + Faith Clancy, née Smith (née en 1947) = Daniel Clancy (1965-1983) et Jim Clancy (né en 1967)



Du côté paternel;


Henry Clancy (1903-1998) + Olivia Clancy, née Berg (1918-1996) = Aiden Clancy (1937-1977), Susan Clancy (née en 1938), Jack Clancy (né en 1939) et Jennifer Clancy (née en 1940)


Susan Clancy-Bloch + Elijah Bloch (né en 1945) = Helen Bloch (née en 1965) et Jacob Bloch (né en 1967)


Jack Clancy (1939-2003) + Irina Slavski-Clancy (née en 1954) = Wiliam Clancy (né en 1976), Jean-Paul Clancy (né en 1977) et Mary Clancy (née en 1978)





La généalogie de Carl Neely, du moins, à ce qu'il sait :


Karl Neely (né en 1934) + Zora Bogdanović-Neely (née en 1942) = Carl Neely (né en 1969) et Emma Neely (née en 1970)



Du côté paternel;


Elvin McNeilly (anglicisé en Neely) (1866-1946) + Elizabeth Neely, née Blair (1881-1961) = Adrian (1900-1997), Breda (1901-1980), Brian (1902-1979), Caitrin (1903-1969), Devin (1904-1975), Edbert (1905-1977), Darina (1906-1960) et Erin (1907-1989)


Adrian Neely (1900-1997) + Sarah Neely, née Benam (1902-1980) = Feardorcha (1920-1999), Greagoir (1921-2003), Ida (1922-2004) et Karl Neely (né en 1934)




Du côté maternel;


Ante Bogdanović (1859-1947) + Ana Bogdanović, née Vidović (1884-1961) = Milan (1903-1980), Dinko (1904-1979), Ivanka (1905-1980), Goran (1906-1999), Lazar (1906-1969) et Nada (1907-1990)


Milan Bogdanović (1903-1980) + Mila Bogdanović, née Berstein (1923-1998) = Goran (né en 1941), Zora (1942), Draginja (née en 1943) et Dušan (né en 1944)




Voici la généalogie de Sara Blumenfeld, la première épouse de Carl Neely


Josef Blumenfeld (né en 1940) + Myriam Blumenthal-Blumenfeld (née en 1942) = Samuel (né en 1962), David (né en 1965) et Sara (1970-1997)








Paul Christianovitch Eastman, le père de Mélinda, est un policier et a un réseau très efficace de contre-espionnage. Sa femme, Élizabeth Boguslawiak-Eastman, est fleuriste. Ils vivent à Verylongview, à dix kilomètres de Grandview.



Jim Clancy et Mélinda Irina Eastman-Clancy se sont mariés en 2000. À leur mariage sont invités seuls les parents de Mélinda, la mère de Jim et quelques amis d'enfance, parmi lesquels Tricia Berbari (de son nom de jeune fille). Tricia était alors veuve de son premier mari, Georges Mylord, avec lequel elle eut une fille prénommée Natalie. Jim et Mélinda ont réglé leurs histoires de famille respectives entre avril 2002 et novembre 2003. Comme ils se sont tout de suite protégés contre la malédiction de Yaromir Christianovitch Eastman, Jim et Mélinda sont parents de trois enfants, puisque Mélinda n'aura point de fausse-couche. Ainsi, un fils est né le 20 novembre 2005, prénommé Pavle, suivit d'Aiden le 25 septembre 2006 puis de Marie-Anne le 27 novembre 2007. Un observateur, dès sa première grossesse, lui révèle que ses enfants sont plus sensibles et qu'ils peuvent percevoir des entités qu'elle ne peut pas voir. Ainsi, en novembre 2008, Pavle a trois ans, Aiden deux et Marie-Anne presque un an.




Jim et Mélinda sont amis avec le policier détective Carl Neely, dont ils ont sollicité l'aide pour leurs enquêtes familiales. Au cours de ses enquêtes, il obtient l'aide de Paul Eastman, qui le traite comme son fils. Carl Neely connu un premier mariage avec Sara Blumenfeld en 1989, avec laquelle il eut trois enfants, à savoir David (né en 1990), Daniel (né en 1991) et Jeanne (née en 1992). Le policier et sa famille sont les victimes d'un accident de voiture le 12 juillet 1997, accident orchestré par des policiers, des ambulanciers et des espions de Longview (à cinq kilomètres de Grandview), où ils vivaient alors. De l'accident, seuls ont survécu Carl Neely et son fils aîné. Lorsque le policier extirpe les corps de sa femme et de ses enfants, il remarque que les signes vitaux de David sont faibles; il l'allonge sur le dos, un peu à l'écart du véhicule et débute une réanimation cardio-respiratoire. Si David n'est pas mort, c'est simplement parce que les corps de son frère et de sa soeur ont amorti le choc de l'accident, faisant en sorte qu'il échappe de peu à une mort fatale. Au moins, Carl Neely n'est pas le seul survivant. L'enfant est aussitôt acheminé vers l'hôpital de Longview. Heureusement, son père venait chaque jour le visiter dans sa chambre d'hôpital. Ceci empêcha aux médecins complices de le tuer, car ils avaient peur que le détective ne les découvre. Une fois que son fils s'est rétabli, Carl Neely, heureux qu'il soit en vie, regarde une maison à vendre dans les villes environnantes. Comme il en trouve une à Grandview, lui et son fils David, alors âgé de sept ans, déménage dans cette ville à la fin août. Carl l'inscrit alors à l'Elementary School de Grandview (pour son Grade 2, équivalent de la deuxième année du primaire ou du CE1) sous le nom de David Blumenfeld, pour sa sécurité. Bien qu'il se sent fautif de la mort de son épouse et de ses autres enfants, il se console par la présence de son fils, Le policier tient à lui comme à la prunelle de ses yeux. Il se motive alors au travail. Le policier pense : « Fiston est vraiment adorable. Il a les yeux sombres de sa mère ! » Au moins, David lui rappelle les heureux moments en famille avant l'accident. Parfois, il parle au gamin, qui est encore insouciant, ce qui lui permet de parler dans sa langue maternelle, le serbe, et de ne pas oublier son allemand. Pour ne pas trop effrayer David avec ses enquêtes bizarres, le policier mène un dialogue avec lui-même dans son bureau, bureau dont l'accès est formellement interdit au garçon. Mais, un jour, David, alors âgé de 10 ans (en 2000), poussé par sa curiosité enfantine, décide de braver l'interdit. Lorsque son père était dans le bureau, le garçon colla son oreille contre la porte; il était étonné et effrayé par les propos du policier, qui enquêtait alors sur le cas d'un homicide. D'ailleurs, Carl comprend que ce cas était une menace qui lui est directement adressé; il ne peut pas s'empêcher de sortir ses beaux gros mots en serbe et en allemand. Bien sûr, le policier a remarqué que son fils s'est approché de la porte (c'est quand même son métier que de porter attention à ce qui se passe autour de lui); une fois qu'il est sorti de son bureau, il critiqua David, qui depuis, suit les recommandations de son père. Au cours de ses journées libres, lorsqu'il n'est pas au travail, Carl Neely s'occupe dans la cuisine, à préparer les repas pour les prochains jours, et des travaux ménagers.



Le policier détective se décide à mener son enquête sur l'accident de 1997 qu'en 2000, car il a pris assez de distance par rapport à la tragédie et il voudrait bien se remarier. Ainsi, il en informe en septembre 2000 les Blumenfeld, puisqu'il a, avec sérieux, enquêté sur tous les individus suspects, y compris son beau-frère, l'ambulancier Denis Appelbaum. Mais aussi, un rêve lui confirme le complot, ce qui le laisse quelque peu étonné. D'ailleurs, lorsqu'il se rend aux archives du Département de police de Longview, il a été la victime d'un attentat duquel il s'en sort assez bien en raison de l'intervention de sept individus du service de contre-espionnage et d'un ambulancier de l'armée complice avec le service de contre-espionnage. Depuis, Carl Neely cessera de se culpabiliser. De plus, il s'est assuré de l'amitié des Blumenfeld, puisque leur petit-fils est encore en vie. Néanmoins, il sait qu'il doit être prudent afin de ne pas rencontrer ses parents, sa soeur, son beau-frère, sa nièce ou son neveu, qui vivent à Longview.


Le policier se maria en secondes noces en 2001 à Marianne Bazra, qui traîne avec elle sa fille de son premier mariage avec Thomas Mahoney, Caitlin. Lui, il amène avec lui son fils David. Ensemble, le nouveau couple a un fils, prénommé Jean, né le 24 janvier 2002. David, lui, n'apprécie pas sa belle-mère et préfère la fuir, au contraire de Caitlin, qui apprécie son beau-père, et ce dernier l'apprécie, car elle lui rappelle Jeanne.




Au cours de son enquête sur les Smith et les Clancy en 2003, Carl Neely apprend de son collègue Paul Eastman que les agents des polices spéciales et des services de renseignements secrets des États-Unis d'Amérique, du Royaume-Unis et de la ex-Yougoslavie, à savoir la Central Intelligence Agency (CIA), le Federal Bureau of Investigation (FBI), le Special Weapons and Tactics (SWAT), la MI6 (Military Intelligence, section 6), la Služba državne sigurnosti, la Bezbednosno Informativna Agencija (BIA), la Specijalna policija Republike Hrvatske et la Specijalna Antiteroristička Jedinica (SAJ), sont intéressés par lui en raison d'une rare qualité qu'il a. Par ailleurs, ils viennent le visiter à son bureau au département de police à Grandview depuis 1999, bien qu'ils l'ont déjà rencontré en 1990 à Longview. Sauf que cette fois, les agents se font plus insistants. Carl Neely est simplement agacé par leurs menaces, surtout quand elles concernent son fils. Le policier se montre prudent lorsqu'il l'accompagne à l'école. Il lui recommande d'avoir avec lui son icône portative de Sava de Serbie (Sveti Sava), icône qu'il a acheté au marché principal de Belgrade en 1994, ainsi qu'une vieille bague en or dont sur le chaton est gravé l'aigle bicéphale serbe (qu'il garde dans une boîte à bijoux depuis son achat), en plus de recevoir son icône portative de Saint Michel (Sveti Mihovil). Le policier a l'impression d'être suivi, ce qu'il trouve insupportable. D'ailleurs, il avait été plusieurs fois la victime de différents attentats et menaces très sérieuses (une bombe sous le moteur de sa voiture de fonction; des tentatives de tireurs d'élite). Le policier s'efforce au moins de s'assurer de la sécurité de son fils David. À vrai dire, il importe à Carl Neely que son fils soit en sécurité; pour lui-même, il n'en a cure. Il est même prêt à donner sa vie. Une fois alors qu'il accompagnait son fils à l'école, une balle perdue passe devant eux ; le policier compris aussitôt la menace, mais s'efforce de rester calme, en enlaçant le gamin d'un geste protecteur, question de ne pas alarmer David (qui n'a pas remarqué la balle perdue, tout insouciant qu'il est). C'est pourquoi, à leur prochaine intrusion dans sa maison, alors que le gamin était à l'école, Carl dit aux agents qu'ils peuvent le tuer, mais qu'ils ne touchent point à son fils ; ce n'est que sur son cadavre qu'ils peuvent s'en prendre à David.



Dans les faits, la rare qualité que possède Carl Neely débute à se manifester dès 1997, quelques mois après son vingt-huitième anniversaire, seulement, il n'y prête pas attention (car il ne comprenait pas ce qui lui arrive), étant affecté de l'accident du mois d'août et préoccupé de l'état de son fils aîné David. Lorsqu'elle se fait plus présente en 1999, il doute de sa santé mentale, puisqu'il commence à percevoir des objets qui ne sont pas devant lui. Il s'agit du début de la vision à distance (remote viewing), ce qui déstabilise quelque peu Carl Neely, mais au moins, elle lui permet de retrouver les mobiles des crimes et de comprendre certains éléments manquants lors de ses différentes enquêtes. Même si le policier ne comprend pas immédiatement à quoi renvoie certaines visions à distance, il le comprend plus tard, ce qui le trouble beaucoup. Il se décide à consulter un psychiatre, car il pense qu'il est trop nerveux en raison de son travail. En novembre 1999, le policier consulta un psychiatre-psychologue à Grandview, le Docteur Andrew Blackwood, qui lui diagnostiqua un trouble de persécution grave, accompagné d'un trouble psychotique avec hallucinations et qui lui prescrit quelques médicaments (la clozapine, la thioridazine et l'halopéridol). Au cours des deux semaines de consommation de clozapine, sa vision est troublée, lui nécessitant une loupe pour la lecture des documents lors de ses enquêtes. Cependant, après trois mois de consommation des médicaments antipsychotiques, Carl Neely ressent les effets secondaires suivants: étourdissements, évanouissements, somnolence, troubles cardiaques (rythmes anormaux, lui occasionnant parfois une perte de conscience), perte d'équilibre, raideur musculaire, mouvements saccadés, parfois des tremblements, et des troubles du sommeil. Il en parla au Docteur Blackwood, qui changea alors sa posologie. Bien qu'il remarque que les visions à distance se font plus rares, il n'y en a qu'une seule image qui lui revient fréquemment dans la tête depuis que Carl Neely a rencontré sa seconde épouse, Marianne Bazra : un tiroir d'un meuble dans lequel se trouve des tisanes et des médicaments. Le policier consomme la clozapine, la thioridazine et l'halopéridol (en faisant attention pour ne pas être surpris par son fils les fins de semaine, ce qui est un peu difficile, car Sara l'influence de manière à ce que David dérange son père au moment où il pensait prendre sa dose de médicaments) jusqu'en 2002, lorsqu'il connu une crise cardiaque alors qu'il était à son bureau au Département de police de Granndview, penché sur une enquête en cours. Heureusement, Daniel Miloshevitch (un esprit errant, qui de son vivant exerçait le métier de policier à Grandview, occupant le même bureau que Carl Neely) poussa un individu (un homme d'âge mûr) à passer au moment où le policier s'écroula sur son bureau. Le passant, qui voulait consulter Neely pour lui soumettre une enquête, frappa plusieurs fois à la porte de son bureau, mais remarquant qu'il ne répond pas, l'homme appelle immédiatement l'ambulance. Et Jim Clancy et Tim Flaherty accourent aussitôt. Une fois que le policier est revenu à lui, les ambulanciers ont jugé qu'il faudrait mieux amener le policier à l'hôpital Mercy, pour qu'un docteur évalue son cas. Heureusement pour lui, il s'en sort sans séquelles.



Si le détective policier Carl Neely s'interrompt au milieu de son enquête sur la branche paternelle de Jim Clancy, c'est en raison de la double implication assez malheureuse de leurs ancêtres, puisque son grand-père paternel, Adrian Neely, tua froidement Henry Clancy, tandis que son père, Karl Neely, est responsable de la mort d'Aiden Clancy (car il a payé des criminels de rang inférieur pour le tuer). Mais son collègue Paul Eastman l'encourage à poursuivre leur enquête. Au moins, il ne boit pas au cours de l'enquête. Le quatre novembre 2003, dans la maison d'Henry Clancy à Belview, Carl Neely est mort cliniquement sous les coups de feu des agents de la Služba državne sigurnosti, de la Bezbednosno Informativna Agencija (BIA), de la Specijalna policija Republike Hrvatske et de la Specijalna Antiteroristička Jedinica (SAJ), puisqu'il a fermement refusé leur offre respective. L'âme du détective accepte de passer un pacte avec les conditions émises par Romano, à savoir la possession de son corps par n'importe quel des esprits de la demeure pendant un an. Vladimir Pavlovitch Lvov, le valet de Henry Clancy, est la première âme errante qui possède son corps, et ce, seulement le temps de son hospitalisation à Belview. Une fois sorti de l'hôpital, ce sont ses ancêtres qui prennent la relève; le misérable valet de Henry Clancy se retire. Ainsi, à tour de rôle, ses grands-parents paternels et maternels possèdent le corps de Carl Neely. Après l'hospitalisation, se joignent aux grands-parents ses grands-oncles, grandes-tantes, arrières-grands-oncles et arrières-grandes tantes paternels et maternels pour posséder alternativement le corps de leur descendant. Le total d'âmes qui se donnent un ordre de possession du corps de Carl Neely : vingt-deux. C'est la pauvre âme du détective qui comprend aussitôt qu'elle n'est réduite qu'à animer son corps propre. Avec autant d'âmes errantes malintentionnées, celle de Carl Neely s'inquiète des actions de son corps... Le policier sort de l'hôpital de Belview, rétabli de ses blessures, le 9 janvier 2004.



D'ailleurs, en décembre 2003, Jim et Mélinda apprennent la mort de Jack Clancy, qui, tourmenté par les mauvais esprits avec lesquels il a commerce, meurt écrasé sous une voiture qu'il devait réparer. Mais, depuis que Paul Eastman a transmis à sa fille et à son gendre les résultats de leur enquête le 13 novembre, tous les trois sont inquiets pour Carl Neely, surtout depuis que le père et la fille ont vu apparaître devant eux l'âme du policier... Ils attendent avec impatience son retour à Grandview, dans l'espoir qu'il n'a pas retourné sa veste. Carl Neely ne sera relâché de l'hôpital que le 9 janvier 2004. Possédé par son arrière-grand-père paternel, Elvin Neely, il se rend chez lui à Grandview après deux jours de marche, sans oublier de passer dans un magasin à Longview pour y acheter deux bouteilles de scotch whisky et deux de šljivovica ; ainsi, si l'un de ses ancêtres paternels le possède, il boit du whisky; si c'est l'un de ses ancêtres maternels, il boit de la šljivovica. L'âme du policier avise son collègue de Verylongview de retrouver son icône portative et de la lui remettre lorsqu'elle regagne son corps propre (si elle parvient à le regagner après le pacte); sinon, la remettre à son fils David.


Ainsi possédé, au grand désespoir de son âme, Carl Neely revient chez lui. Inutile d'insister sur les répercutions de ses possessions : alcoolisme, auto-mutilations (car ses ancêtres veulent boire son sang), disputes avec Marianne et avec David (alors âgé de quatorze ans, qui fréquente la Hight School de Grandview, au Grade 9 (3e année de Collège, 3e année du secondaire)), perte de son emploi (son supérieur, John Wellington, le renvoie le 15 février lorsqu'il comprend qu'il n'est pas un agent double) et finalement le divorce est proclamé cinq jours plus tard. Les enfants sont vraiment étonnés de ce changement de comportement de leur père (pour David et pour Jean, alors âgé de deux ans, qui pleurait beaucoup) ou leur beau-père (pour Caitlin Mahoney, neuf ans), car ils ne l'ont jamais vu ni ivre, ni querelleur, ni indifférent envers eux. Parfois, les enfants étaient terrifiés par les regards haineux que Carl Neely ainsi possédé leur lançait. Une telle attitude le rend détestable même aux yeux de sa seconde épouse et de son fils du premier lit, ce qui blesse beaucoup sa pauvre âme qui regarde, impuissante, les événements. David pense tristement : « On dirait que les enquêtes finissent par affecter les habitudes. Je me demande bien qu'est-ce qui s'est passé pour que mon père change ainsi de comportement... Ceci ne ressemble pas à mon cher papa ! Au moins, je me promets à moi-même de ne jamais devenir policier. » Cette pensée brise le cœur de l'âme de Carl Neely, qui suit les événements avec intérêt, dans l'attente de regagner son corps propre. Elle remarque alors que Sara se trouve à la droite de leur fils, ce qui lui arrache un doux sourire dans le coin des lèvres.


Entre-temps, Paul Eastman explique du mieux qu'il peut la situation à sa fille et à son gendre, afin de ne pas bouder trop longtemps Carl Neely. Sceptiques, ils décideront de filer le policier lorsqu'il reviendra à Grandview. Le vieux policier décide alors de leur montrer comment filer discrètement quelqu'un, ce qui s'avéra utile pour la suite.



20 février 2004, le divorce est proclamé. Et Marianne parvient à obtenir d'un notaire la garde des enfants et le droit de résider dans la maison de Grandview, tandis que le mari devra payer la pension alimentaire. La carcasse de Carl Neely se rend alors à Sightview, à trois kilomètres au sud de Grandview, où il s'installe dans un loyer à prix modique. De plus, elle se trouve un emploi de policier détective, emploi qu'il gardera jusqu'en avril. Le policier sera renvoyé, bien sûr, en raison de son alcoolisme et de son trouble dissociatif de la personnalité avec possession (quand même, avec vingt-deux âmes, il change de comportement d'un jour à l'autre). Entre chaque recherche d'emploi, l'épave boit beaucoup d'alcool en s'accompagnant de son répertoire de chansons qu'il chantait à tue-tête (Hej Sloveni ; Himna kosovskih junaka ; Ko to kaže, Srbija je mala ; Marš na Drinu ; Tamo daleko). De plus, il se blesse volontairement, afin d'abreuver les âmes errantes de ses ancêtres. Et il ne faut pas oublier que le policier, consciemment, ne fait plus la distinction entre les hallucinations et les réelles auto-mutilations auxquelles le poussent ses sinistres ancêtres, assoiffés de son sang. C'est la pauvre âme de Carl Neely qui pleure sur elle-même, car elle comprend que le fait que les âmes de ses ancêtres boivent son sang est une manière pour eux d'agir sur lui, car ceci leur donne des forces, en plus d'espérer laver leurs péchés à travers son sang. L'épave se trouve en mai un emploi de chef policier à Demonview (en raison de l'impression d'Adrian Neely sur son interlocuteur au cours de l'entrevue), poste qu'il conserve jusqu'en juin. Six jours plus tard, la carcasse obtient plusieurs postes de chef policier à Demonville, à Adesview et à Plytoview. Ce triple salaire augmente nécessairement son alcoolisme, surtout lorsqu'il conservera ces postes jusqu'au 6 janvier 2005. Et sans oublier que les agents de la CIA, du FBI, du SWAT, de la MI6, de la Služba državne sigurnosti, de la BIA, de la Specijalna policija Republike Hrvatske et de la SAJ sont plus insistants pour arracher à la carcasse une réponse affirmative, tandis que l'âme de Carl Neely l'influence à résister aux offres, mais rien n'y fait ; possédée et embrumée par l'alcool, elle est prête à accepter un contrat avec les services de renseignements de la ex-Yougoslavie. Ceci fait paniquer sa pauvre âme, qui sait que si elle agit sur son corps, devra subir les représailles de ses ancêtres. Mais elle se décide à l'influencer. Entre-temps, l'épave tua avec son arme de fonction plusieurs innocents, à savoir le chef policier de Bigview Ivan Prorokić (alors qu'il était de passage à Demonville pour une enquête criminelle en août 2005), Victor Ferbovani (tué en septembre), David Lévêque (tué en octobre), Francis Mandeville (tué en novembre), Lada Bogdanović (alors que Carl Neely enquêtait à Hauteview en décembre), dont leurs âmes le persécutent. Bien que le chef policier dû subir une interrogatoire, à chaque fois, le juge le reconnu non-coupable, en raison du fait qu'il reconnu en l'épave de Carl Neely un Esprit de la même communauté (l'un de ses ancêtres maternels ou paternel qui la possédait à ce moment-là). Ainsi, elle s'en sort sans même passer un jour en prison. C'est l'âme de Neely qui est vraiment attristée de la tournure des événements, mais elle se dit à elle-même qu'elle doit regagner coûte que coûte son corps propre. Il ne faut pas oublier que les agents qui veulent recruter notre policier utilisent tous les moyens possibles et imaginables : ils ont même engagé des prostituées d'élite pour lui vanter les bienfaits d'être agent double, ou encore en exerçant une forme de chantage sur lui (en l'alléchant avec un triple salaire que celui qu'il gagne en tant que chef policier). Sauf que l'âme de Carl Neely influence sa carcasse de manière à refuser les différentes offres.




À Grandview, dès le lendemain du divorce, Marianne Bazra-Neely, une redoutable vipère blessée, mais qui s'était liée d'amitié avec John Wellington depuis 1999, met en marche un autre plan : comme Médée laissée par Jason, elle tua leur fils Jean, en l'étouffant dans les couvertures de son lit, mais aussi Caitlin, au moyen des médicaments que lui a donné l'agent du MI6 en juillet 2003. Si David y échappe, c'est en raison de l'intervention de sa mère (et de son père, qui s'inquiètent beaucoup pour lui). Les deux âmes influencent leur fils afin qu'il évite sa vipère de belle-mère. Cette dernière, par ailleurs, à l'instar de Phèdre, rédigea une fausse lettre d'accusation contre David Neely puis se suicida par pendaison dans sa chambre quelques jours plus tard, lorsqu'elle s'est assurée que sa fille du premier lit est défunte. Quelle est alors la surprise de David Neely lorsqu'il revient à la maison. Effrayé à la vue des cadavres, il appelle la police et se réfugie dans sa chambre prier devant son icône portative de Sveti Sava. Les policiers, dans les faits des complices du coup orchestré, rédigent par conséquent un rapport selon les directives de John Wellington. Comme le garçon est encore mineur, des travailleurs sociaux sont accourus pour s'occuper de lui et pour le placer dans une famille d'adoption, puisqu'il est considéré comme un orphelin, en raison de l'absence de ses parents.

Ceci fait paniquer l'âme de Carl Neely (qui préfère plutôt avoir l'œil sur son fils plutôt que sur son corps propre) et Sara Blumenfeld ; cette perspective leur brise le cœur. Les deux âmes en avertissent aussitôt Paul Eastman et lui expliquent la situation. Sara propose même au vieux policier d'être le tuteur en attendant que Carl revienne dans son corps propre.

Elle ajoute (en allemand) : « S'il vous plaît, pour la sécurité de notre fils. Sinon, il est certain qu'ils le placeront dans une famille d'adoption qui est peut-être complice avec les agents qui menacent de le tuer. Ça briserait mon mari. Et moi-même, je ne peux pas accepter une telle tournure des événements. »

L'âme du détective approuve d'un signe de la tête. Le vieux policier se rend à leur avis, car il comprend que c'est la seule solution provisoire acceptable dans son cas. Au moins, David Neely serait en sécurité et pourra rendre visite à ses grands-parents maternels, qui habitent dans la ville voisine, Longview.





Une semaine après avoir été placé dans le centre d'adoption de Grandview, David Neely reçoit la visite d'un mystérieux vieil homme sec de 71 ans, qui lui remet une lettre de son père, lettre dans laquelle il affirme le traiter de rabat-jour duquel il ne veut plus rien savoir. Cette lettre étonna quelque peu David, mais il pense qu'elle est la suite logique de son dernier contact.


Remarque : Le vieil homme qui remet la lettre n'est nul autre que Karl Neely, le grand-père paternel du jeune homme. Cette lettre est construite de toutes pièces par Karl lui-même, afin de brouiller définitivement son fils avec son petit-fils. Le vieux policier est au courant de la situation grâce à son réseau d'espions. En imitant à la perfection l'écriture de Carl Neely, car il s'est bien exercé en rédigeant les fausses lettres à Jim et Mélinda, il écrivit cette lettre. David, tout naïf qu'il est, la conservera, la prenant pour authentique. Il ne peut qu'en vouloir à son père d'être si négligeant. Par ailleurs, Karl Neely lui enverra deux autres fausses lettres, lettres aussi injurieuses, ce qui blessa beaucoup l'adolescent.



Comme les travailleurs sociaux ont retrouvé l'adresse où vit Carl Neely, ils concluent, après deux semaines et demie d'observation, qu'il n'est pas en état de s'occuper de son fils, puisque son comportement démontre plutôt un renoncement de ses responsabilités parentales; le juges des affaires familiales lui retire son autorité parentale pour une durée indéterminée. Il serait mieux pour David Neely d'être placé dans une famille d'adoption, étant considéré comme un orphelin négligé. Ceci attriste beaucoup les deux âmes des parents. D'ailleurs, le terme même d'orphelin dérange quelque peu l'âme du policier, qui déduit que ses ancêtres et les espions comptent bien mettre fin aux jours de la carcasse une fois le pacte terminé, ce qui l'enrage.



Paul Eastman se rend, avec sa femme, au centre d'adoption de Grandview trois semaines plus tard et le couple propose leur candidature en tant que tuteurs du jeune David Blumenfeld(-Neely) jusqu'à sa majorité ; pour être sûr, il donne un pot-de-vin au juge des affaires familiales. Ceci fait en sorte que Paul et Élizabeth Eastman, après vérification de leurs cas (une évaluation psychosociale et un coup d'oeil sur les antécédents judiciaires) par les travailleurs sociaux du centre d'adoption de Grandview, deviennent les tuteurs légaux de David Blumenfeld(-Neely). Ainsi, le jeune adolescent déménage à Verylongview, chez ses tuteurs, qu'il apprécie beaucoup. De plus, comme il est accompagné par les deux âmes de ses parents, Paul et Élizabeth peuvent converser avec elles; c'est ainsi qu'ils apprennent les possessions que connaissent alors le corps de Carl Neely, ce qui les rassurent – car ils craignaient que le détective de Grandview soit une âme errante. L'adolescent poursuit alors ses études à Verylongview, bien qu'il garde une rancoeur pour son propre père en raison de sa froideur lors de leur dernier contact, qu'il trouve confirmée par les dernières fausses lettres de Karl Neely. Il montre à son tuteur les lettres. Le policier vérifie par tous les moyens possible que la lettre soit fausse, lui-même étonné de l'impossibilité à trouver un indice suspect qu'elle soit contrefaite. C'est Sara Blumenfeld-Neely qui lui dit qu'elle est fausse. Paul Eastman la remercie, puis en informe David Neely, qui est incrédule dans tous les cas. Au moins, depuis que David Neely est sous la protection de Paul Eastman, les espions ne le menacent plus, car ils savent que le policier de Verylongview le saura et que son service de contre-espionnage peut bien les tuer s'ils font une tentative d'homicide. C'est pourquoi ils se préoccupent plutôt de s'assurer de la collaboration de Carl Neely, afin de disposer d'un double agent fiable à Grandview.




Le 9 janvier 2004 est le dernier jour du pacte. L'épave, sur le bord d'une dépression nerveuse en raison de la persécution des cinq âmes errantes qu'elle a tué, et poussée par ses ancêtres assoiffés de son sang, boit désespérément de l'alcool et fait une tentative de suicide qu'elle rata, mais qui fait couler beaucoup de sang. Carl Neely est aussitôt amené à l'hôpital, d'où il n'en sort que deux semaines plus tard, le 26 janvier. L'âme du détective ne regagne son corps propre que le 11 janvier, en se motivant qu'elle doit faire ça pour sa femme (Marianne) et ses enfants du premier et du second lits. Bien que Carl Neely soit dépressif, il se motive à lutter pour rester en vie. Il décide de se reprendre, jugeant sa négligence inacceptable. Trop influencé par les âmes errantes qui lui inspirent toutes sortes de sombres pensées, il songeait même à mourir d'une surdose d'alcool, sauf qu'il a trop de respect pour lui-même pour terminer sa vie d'une façon aussi misérable (il ne veut pas être l'objet de la honte de ses enfants). Carl Neely décide plutôt de diminuer à chaque semaine sa dose d'alcool. Cependant, il est confus entre les pensées suicidaires et la vision à distance qui sont font très intenses. Il en est devenu presqu'à moitié fou. Le policier est d'autant plus inquiet lorsqu'il remarque que son alliance est brisée (qu'il garde dans une boîte à bijoux depuis son divorce) et que son icône de portative de Saint Michel a disparu. Mais il fait de grands efforts pour demeurer optimiste. Inutile de dire son étonnement devant son CV lorsqu'il lu qu'il a été récemment chef policier (car Carl Neely n'en garde consciemment aucun souvenir). Il ne parvient à guérir de son alcoolisme qu'un an et demi plus tard, soit le 24 janvier 2005. Mais il est persécuté par les âmes de ses ancêtres, celles de Ivan Prorokić, de Victor Ferbovani, de David Lévêque, de Francis Mandeville et de Lada Bogdanović, ce qui le rend complètement fou. Il décide néanmoins le 25 janvier de revenir à Grandview.


27 janvier 2005, Grandview.


Carl Neely est devant la maison qu'il a quitté le 20 février 2004. Il est étonné de la trouvé intacte, mais surtout de n'y trouver personne... Il y trouve seulement la lettre de Marianne. Il la lut. Voici le texte:





27 février 2004, Grandview.



Mon cher Carl Neely,




Je t'écris cette lettre pour te faire savoir l'odieux comportement de ton fils David Neely. Il a tué notre fils bien-aimé Jean, ainsi que ma fille Caitlin Mahoney. Comme j'ai découvert leurs corps je les ai pleuré et je les rejoins.


Fais attention pour ne pas être sa prochaine victime, car je crains pour toi, au cas où il s'agira d'un moyen pour hériter de ta maison et de l'argent sur ton compte bancaire.



Adieu, mon Amour,


Marianne Bazra-Neely





Cette lettre brise le coeur du pauvre policier. Il est perplexe. Mais il court au Département de police, afin de savoir ce qui est advenu à sa femme, à ses fils et à sa belle-fille. Ainsi, Carl apprend leur mort et l'adoption de David dont le tuteur est Paul Eastman, à Verylongview. Il ne se sent que plus coupable de la situation. Carl Neely pense tristement : « Je dois être un mauvais père, car j'ai quand même été absent du 10 août 2003 au 24 janvier 2005, c'est-à-dire pendant un an, cinq mois et 14 jours... Pauvre fiston ! Suis-je maudit ? » Il décide de retrouver son fils à Verylongview lendemain ; il téléphone au préalable à Paul Eastman pour lui demander timidement s'il peut revoir son fils. Comme son collègue accepte, sous la supervision de trois travailleurs sociaux du centre d'adoption de Grandview, que Paul Eastman informe immédiatement et le précise à Carl Neely.




28 janvier 2005, Verylongview.


Paul Eastman accueille à bras ouverts les trois travailleurs sociaux et Carl Neely. Il remarque aussitôt que ce dernier est accompagné de plusieurs âmes errantes, parmi lesquelles ses grands-parents maternels et paternels, mais aussi de cinq autres âmes qui le traitent de meurtrier et d'ordure de la dernière classe. Tous les vivants sont assis sur des canapés au salon. Lorsque Carl voit son fils, son visage s'illumine, mais demande à son collègue de le vérifier, ce qui vexe quelque peu David. Méfiance réciproque entre le père et le fils. Paul, dont la scène lui brise le coeur, propose de détendre la tension en prenant un thé à la menthe, ce que tous les vivants présents dans la salle acceptent (même les travailleurs sociaux). Élizabeth s'empresse aussitôt de préparer le thé. Père et fils se regardent attentivement pendant cinq minutes, comme si que chacun ne pouvait pas croire que son père soit en face de lui et que son cher fils (sa prunelle) soit là.

Le détective, regardant ses pieds, dit : – Mon cher David ! Ma prunelle ! Je suis désolé de mon absence depuis presque deux ans et demi. Je ne sais pas ce m'est arrivé... J'espère seulement que tu n'es pas fâché contre moi ?

David lui réplique : – Père, comment penses-tu que je devrais me sentir alors que tu ne te soucies pas de moi ? Et tes deux dernières lettres dénotent une absence de sentiments paternels, ce qui me blesse beaucoup...

Carl Neely, intrigué : – De quelles lettres parles-tu?

Alors que son fils lui montre les deux fausses lettres, Paul Eastman les prend et dit: – Mon fils, ces lettres, vous ne les avez jamais écrites, mais votre propre père.

Confus, Carl bredouille: – Mais comment pouvez-vous en être si certain?

Paul lui répond en allemand : – Madame Sara Blumenfeld-Neely me l'a dit.

Carl et David, laissant tomber leur colère réciproque, se regardent. Le père enlace paternellement son fils, les larmes aux yeux. David enlace son père. Les travailleurs sociaux regardent la scène. L'un dit : – Monsieur Carl Neely, vous devez savoir que votre autorité parentale vous a été retirée pour une durée indéterminée. Pour ravoir tous vos droits, vous devez nous prouver que vous êtes en état de vous occuper de votre fils, David Neely.

Carl Neely regagne sa place sur l'un des canapé, dit: – D'accord, Monsieur, mais combien de temps cette preuve me prendra? Vous voyez bien que j'ai repris mes esprits. C'est l'éloignement d'avec mon cher fils qui m'attriste beaucoup!


À la fin de retrouvailles, père et fils s'enlacent une dernière fois. Carl et les trois travailleurs sociaux reviennent à Grandview.



Le lendemain, alors que David Neely est à l'école (à quinze ans, il fréquente la Hight School de Verylongview, étant à son Grade 10, équivalent la quatrième année du secondaire ou du 2nde du Lycée), Paul Eastman rend visite à Carl Neely afin de lui remettre son icône portative de Saint Michel, en plus de lui expliquer sa situation (puisqu'informé par l'entremise de son réseau de contre-espionnage et des observateurs), lui évitant d'essayer une nouvelle tentative de suicide en raison de la dépression occasionnée par les âmes errantes qui le persécutent. Depuis, les cinq âmes innocentes qu'il a tué en tant que chef policier se sont rendues à l'avis de Paul Eastman et décident de protéger Carl Neely contre les sordides pensées que lui inspirent ses ancêtres. Aussi, Paul Eastman parvient à convaincre son collègue de ne pas quitter le métier, car il a encore des choses à régler (puisque Carl, lorsqu'il appris qu'il a tué des innocents avec son arme de fonction lui dit ouvertement qu'il pense faire réorientation de carrière). De plus, au courant de l'année, le détective mène sa propre enquête sur la mort de sa femme, de son fils du second mariage et de sa belle-fille, car ses visions à distance se font plus persistantes. Ainsi, il parvient à se rendre à l'évidence du coup dressé par sa vipère. Et les menaces des agents de renseignements secrets se font plus pressantes. Carl Neely comprend qu'il doit se décider : soit protéger son fils et prendre le risque de perdre sa vie ; soit d'être un agent double et d'agir contre son fils. Heureusement, le sentiment paternel est plus fort que le confort personnel et il se dit à lui-même qu'il protégera son fils de tout danger jusqu'à la dernière goutte de son sang.


D'ailleurs, Carl Neely réintègre son poste de policier détective en juillet, en ayant au préalable passer les tests médical, de conduite et l'épreuve standardisée d'aptitudes physiques, dont les résultats sont satisfaisants. Néanmoins, remarquant que les visions à distance se manifestent à nouveau pour résoudre ses enquêtes, il décide de consulter à nouveau le Docteur Andrew Blackwood, qui lui prescrit les même médicaments antipsychotiques, à savoir la clozapine, la thioridazine et l'halopéridol. Il les consomme jusqu'au jour où son fils lui reproche sa dépendance aux médicaments, mais surtout qu'ils l'assomment, le rendant moins performant. Se rendant à l'avis de son fils, le policier décide de se confier à lui au sujet de ses visions à distance. Ils sont tous les deux étonnés lorsque certaines de ces visions ont été confirmées par David. D'ailleurs, il comprend enfin la vision persistante d'un tiroir d'un meuble dans lequel se trouve des tisanes et des médicaments; il s'agit du garde-manger, dans lequel sa seconde épouse avait placé les médicaments que lui a donné l'agent du MI6 en juillet 2003. Au moins, Carl apprend depuis à vivre avec, même s'il trouve bizarre de voir des objets qui se trouvent loin de sa vue.




En août, le policier de Grandview décide d'enquêter sur le cas de Daniel Miloshevitch, à la demande de son collègue Paul Eastman. Sauf qu'il est la victime des tireurs d'élite; il est blessé, mais heureusement rien de grave, car il était bien protégé par les esprits errants et par des individus du réseau de contre-espionnage. Le policier n'a repris la garde de son fils David qu'en septembre, car, jusqu'à là, il devait prouver aux travailleurs sociaux qui l'observaient qu'il est apte à s'occuper de son fils. Comme ils ont jugé qu'il pouvait très bien en prendre soin, son autorité parentale lui est redonnée. Père et fils vivent depuis à Grandview, où David poursuit ses études. En 2008, âgé de 18 ans, il intègre la Université Rockland et débute son Baccalauréat en criminologie. C'est son père, pour se racheter qui le pousse à faire des études supérieures. Carl Neely, lui, s'est décidé de ne plus se remarier. En 2006, intrigué par une série de rêves et de visions à distance, le policier mène une enquête sur son propre père et découvre qu'il est le fils illégitime de Friedrich Neumann (1900-1975) un industriel allemand qui était de passage dans le Nouveau Monde, et non pas le fils d'Adrian Neely. Ses ancêtres, eux, viennent le déranger entre le 26 décembre et le 6 janvier, en lui causant des horribles cauchemars et en lui inspirant, à l'état de veille, des sombres idées de suicide ou d'homicide sur David. Notre policier, fidèle à lui-même, résiste à de telles pensées en priant devant son icône portative de Saint Michel.



Entre-temps, Paul Eastman recommande à sa fille et à son gendre de reprendre leur amitié avec Carl Neely, surtout depuis qu'il peut leur confirmer qu'il n'est point un agent double. Ceci les rassure beaucoup, car ils craignaient le pire. Mais comme Jim file le policier (son beau-père lui apprend comment faire comme un vrai professionnel), le jeune couple, bientôt parents, décident de redevenir amis avec Carl Neely. Ils redeviennent officiellement amis en octobre 2005, ce que le policier apprécie beaucoup, afin de ne point être seul avec son fils David. Il transmet tous les meilleurs vœux à la future famille. Si le détective est tranquille avec les attentats des espions des États-Unis d'Amérique, de la ex-Yougoslavie et du Royaume-Uni, c'est en raison de la visite surprise de Paul Eastman à Karl Neely, rencontre au cours de laquelle il compris les conséquences auxquelles lui et son réseau d'espions s'exposent s'ils tuent Carl ou David Neely.






Cependant, Carl Neely n'a pas définitivement réglé son compte avec les agents de renseignements secrets et les polices spéciales des États-Unis, de la ex-Yougoslavie et du Royaume-Uni, ni avec son père.





À suivre.

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