Inspecteur Carl Neely

Chapitre 4 : Retour chez soi

11342 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/06/2023 22:14

« Pas de garantie possible pour ce qui concerne la sensualité. » Proverbe juif




Grandview, fin août

Carl Neely et sa famille et les Clancy sont de retour dans leur ville, sauf que Mila Vasilieva, Carl Neely et Marie Neely ne vivent pas dans leur maison, puisque des criminels l'entourent, mais vivent chez la mère de Jim Clancy, Faith, à Northview, puisqu'elle a suffisamment d'espace pour accueillir la famille. Le seul inconvénient, selon le détective, est que Mila Vasilieva dort dans la chambre voisine à la sienne, et non avec lui, dans le même lit, mais, au moins, il la voit tous les jours et elle ne peut éviter une interaction avec lui. Le couple avec leur petite reste jusqu'en début décembre à Northview, le temps que les évènements à Grandview avec les criminels se calment un peu. Pendant ce temps, Carl Neely se montre toujours aussi courtois envers Mila Vasilieva qui persiste à refuser ses avances.

Faith Kantorowicz-Clancy dit au couple lorsqu'elle remarque l'interaction des anciens époux après une semaine :

— Sérieusement, Monsieur Neely et Madame Vasilieva, arrêtez de jouer au chat et à la souris et à feindre l'indifférence l'un envers l'autre. Reconnaissez que vous regrettez votre divorce et que vous souhaitez revenir l'un avec l'autre, à partager une vie commune et un lit commun... et, peut-être augmenter votre famille, un enfant, c'est les vacances pour une mère, je vous le dis d'expérience, Madame Vasilieva... D'ailleurs, vous êtes mignons à voir ensemble, un joli couple, comme mon fils et ma bru.

À ces mots, et Carl Neely et Mila Vasilieva rougissent légèrement, détournant leur regard l'un de l'autre, ne disent rien, ayant peur que l'autre comprenne que cette pensée de revenir ensemble et d'avoir un autre enfant lui a traversé l'esprit.

Après plusieurs minutes d'un silence gênant, Carl Neely se racle la gorge et annonce :

— Madame Kantorowicz-Clancy, votre commentaire est très particulier, mais ne nous embarrassez pas plus que nécessaire. Pour le reste, nous déciderons, d'un commun accord, n'est-ce pas Mila Vasilieva ?, si nous envisageons de redevenir un couple.... Disons que, pour l'instant, ce n'est pas notre priorité. Notre priorité est d'élever notre fille et que je trouve un emploi pour payer l'alimentation et soutenir financièrement Marie Neely et Mila Vasilieva... D'ailleurs, puisque nous nous côtoyons au quotidien, nous n'avons guère le choix que de vivre en bonne entente pour notre fille, pour notre Marie, au moins. Au moins la façade exige une bonne entente, après, nos sentiments sont une autre affaire, que nous éprouvons ou non un regret à notre divorce, ce n'importe peu à la bonne entente du quotidien.

Mila Vasilieva ne fait qu'hocher la tête au propos de son ancien mari, contente qu'il ait sauvé la situation, sans les mettre plus dans l'embarras que nécessaire. La mère de Jim Clancy murmure quelques mots pour elle-même et sourit au couple, terminant son repas. Mila Vasilieva, après le repas, lorsque la mère de l'ambulancier est sorti dans le jardin, le temps qu'elle lave la vaisselle, remercie, d'un signe de tête Carl Neely d'avoir sauvé la situation et lui murmure :

— Merci, Carl Neely d'avoir sauvé la situation... Disons que c'est très gênant l'insinuation de la mère de Jim Clancy.

— De rien. C'est un devoir pour moi... D'ailleurs, nous avons présentement d'autres préoccupations que ce que Madame Kantorowicz-Clancy insinue... Du reste, Mila Vasilieva, libre à vous de vous trouver un autre mari..., dit-il en essayant de camoufler sa jalousie, et d'avoir des enfants avec lui, si vous le désirez, sur ce point, je n'ai rien à dire. Je n'ai qu'à payer l'alimentation et à vous soutenir financièrement, vous et notre fille, c'est ma seule exigence. Heureusement, je commence demain à travailler à la station de police de Northview.... Aussi, je voudrais vous demander une seule question.

— Laquelle ? Je t'écoute.

— Je voudrais savoir s'il n'y a aucun problème pour vous, Mila Vasilieva, à être mon confident de mon travail, de mes enquêtes. En plus que deux cerveaux c'est mieux qu'un.... Bien sûr, ne vous sentez pas obligé d'accepter, je peux toujours solliciter Jim Clancy au besoin... ou parler à moi-même.

— Je pourrais t'écouter.... puisque je suis ici. C'est plus simple que d'appeler Jim Clancy.

Le détective, content, sourit à sa femme et se rapproche d'elle pour lui murmurer des remerciements, et se dégage d'elle, percevant la gêne de son épouse et le raidissement de son corps, de ses muscles à sa proximité physique. Carl Neely n'est pas certain sur la manière d'interpréter cette gêne et cette réaction physique de son ancienne épouse.

Il pense :

« Trois options se présentent à toi, Carl, soit ta Mila a pensé la même idée que toi, d'avoir des enfants avec toi et qu'elle fait un effort pour ne pas céder à tes avances, soit qu'elle ne peut plus te supporter, qu'elle te hais, soit elle pense avoir d'autres enfants, mais pas avec toi, avec un autre homme, j'en suis jaloux juste à y penser, mais ce n'est pas exclus. Disons que mes chances sont faibles après un divorce parce que j'étais possédé par mon sordide ancêtre qui voulait que je tue ma femme... Je dois reconnaître que moi-même je ne reviendrais pas avec ma ex-épouse si elle se comportait ainsi... Bon ! Génial, Carl ! Tu viens de t'éliminer toute possibilité rationnelle de revenir avec Mila... Je pense que je peux oublier de la reconquérir, mais je garde espoir au fond de mon cœur... Je n'ai rien à perdre à essayer... »

Le détective s'éloigne de Mila Vasilieva pour s'amuser un peu avec leur fille en attendant qu'il ait de la vaisselle à essuyer. Dès que la vaisselle est rangée, le détective s'éclipse dans sa chambre pour laisser Mila Vasilieva avec leur fille. Il se prépare pour demain, pour être certain de n'avoir rien oublié. Une fois la vérification terminée, il s'allonge sur le lit, sort la photographie de mariage et susurre en français :

— Ma Mila, t'es tellement belle, t'es indescriptible, t'ignores comme je t'aime... Je t'aime tellement que je pense souvent à avoir un autre enfant avec toi... mais je sais que les chances sont faibles... parce que tu ne voudrais pas revenir avec moi...., sauf si je me trompe et que je suis le seul avec qui elle veut un autre enfant... Bon ! Carl, t'es sérieusement dérangé ! T'es pas le seul homme dans l'univers ! La moitié de l'humanité est masculine, bon, après que dans cette moitié il y a toutes sortes de types, des garçons en passant par les adultes, pour terminer par les vieillards, c'est un détail. Mais je dois reconnaître que ma Mila a du choix.... Non, commence pas à être jaloux, Carl ! T'es fautif du divorce, et tu t'attends à ce que ta ex-femme revienne avec toi! T'es drôle franchement! Mais t'es surtout maladivement possessif.

Sur ce monologue, il range la photographie, se retourne et s'endort.


Le lendemain matin, il salue Mila Vasilieva et part au travail, content de revenir dans des conditions de travail plus normal que son enquête des dernières semaines. Pendant deux semaines, il travaille du matin au soir, toujours dans une enquête. Le soir, lorsqu'il rentre du travail, il explique à Mila Vasilieva ses enquêtes et conclusions. Mila Vasilieva l'écoute attentivement et lui suggère des solutions. De leur discussion chaque soir, Carl Neely se sent mieux, il a l'impression que ses enquêtes sont moins lourdes et qu'il est presque en couple avec sa Mila Vasilieva. Bien sûr, lorsque le détective a du temps libre, il prétexte une raison pour voir tous les samedis son ancienne épouse et Marie Neely et tous les dimanches, il trouve un prétexte pour la laisser seule avec leur fille, puisqu'il la file, pour être certain qu'elle n'ait pas trouvé un autre homme entre temps, mais rien à rapporter sur cet aspect, ce qui réjouit Carl Neely, puisqu'il pense qu'il a ainsi plus de chance de revenir avec sa Mila Vasilieva, malgré qu'elle ne montre aucun intérêt explicite ou implicite à ses tentatives de séduction et de rapprochements.


Grandview, fin août,

Jim Clancy et sa famille sont de retour dans leur maison. Mélinda Gordon-Clancy voit à sa droite Camille Deschamps-Neely qui lui explique la disposition des criminels autour de la maison de Carl Neely et lui dicte :

— S'il vous plaît, dites à Carl Neely et à sa famille de ne pas revenir à Grandview d'ici cinq mois. Qu'ils reviennent au printemps, pour être certain que les criminels partent ou règlent leur compte entre eux. Que Carl et sa famille ne reviennent pas à Grandview, pas même dans les rues, parce que ces salauds ont l'intention de quadriller la ville pour trouver la famille, et ils ne quitteront pas si tôt la ville. Sachez que ces hommes n'ont aucun scrupule.

Le chuchoteur d'esprits hoche la tête pour toute réponse et appelle Faith Clancy pour lui communiquer l'information.


Northview, octobre,

Carl Neely travaille comme détective à la station de police de Northview. Son travail lui permet de soutenir financièrement la famille, évitant à Mila Vasilieva de chercher un emploi, permettant à l'ancienne épouse de consacrer entièrement son temps à leur fille, Marie. Mila Vasilieva continue toujours à persister dans son refus à revenir avec son ancien mari, malgré les multiples tentatives plus ou moins explicites de Carl Neely à essayer de la reconquérir. Elle rougit certes à certaines de ses tentatives, et, parfois, le soir, seule dans son lit, elle regrette de ne pas avoir son mari à ses côtés, pour la réchauffer, la taquiner, lui dire des blagues... « et surtout pense-t-elle, pour qu'il soit le père d'un autre enfant avec elle, puisqu'un enfant, c'est les vacances », mais elle chasse aussitôt l'idée qui la fait rougir.


Un soir de la mi-octobre, Mila Vasilieva, sans raison apparente, possédée par Camille Deschamps-Neely, se rend jusqu'à la chambre de Carl Neely et colle l'oreille à la porte (à ce moment, la défunte épouse cesse de posséder Mila Vasilieva) pour entendre tout le monologue amoureux de son mari pour elle, ce qui la fait sourire et la rend nostalgique, mais elle fait demi-tour pour revenir dans sa chambre. À ce moment, Carl Neely ouvre la porte, puisqu'il a entendu que quelqu'un s'est approché derrière la porte. Lorsqu'il lui chuchote :

— Ma Mila Vasilieva, c'est vous ?

Elle se glace, ne bouge pas, à honte de lui faire face ou de s'expliquer, demeure raide comme une statue.

Le détective s'approche d'elle, lui sourit, la prend par la main et l'amène dans sa chambre. Le contact de Carl Neely sur Mila Vasilieva engendre un petit courant électrique entre le couple et un frisson pour l'ex-épouse qui se contrôle pour ne pas céder à Carl Neely.

Le détective, dès qu'il ferme la porte derrière lui, demande :

— Mila Vasilieva, quelle joie de vous voir! Voulez-vous que je vous réchauffe un peu, en lui faisant un clin d'œil, sans allusion bien sûr ?

— Non merci pour le réchauffement, réplique-t-elle un peu sèchement pour contrer le rougissement de ses joues et ses pensées qui se promener entre les divers moments de leur vie commune.

— Disons, commente le détective avec un sourire aux lèvres, que votre corps ne semble pas d'accord avec vos mots... Vous êtes mignonne quand vous rougissez.... Bon, alors pourquoi être venue à ma porte ?

— Ton métier reprend le dessus, commente ironiquement l'ex-épouse pour un peu changer l'atmosphère qui était trop chargée de non-dits à caractère érotique et sexuel, Je pense que je vais te laisser dormir.

— Attendez un peu, dit le détective en voyant qu'elle lui a tourné les talons, sachez que je peux toujours vous aidez... même pour vous réchauffer... Vous devez avoir froid seule dans le lit... Sachez que je suis toujours à votre disposition.

Sur ces mots, l'épouse sort de la chambre... Et Faith Clancy la voit, ne dit rien, mais ne fait que lui sourire, lève les sourcils et s'éclipse, laissant Mila Vasilieva rouge comme une tomate aux insinuations de la mère de Jim Clancy et aux propos à double sens de Carl Neely. Elle s'éclipse rapidement dans sa chambre pour s'endormir, tout en remâchant les moments de vie commune, devenant nostalgique et regrettant leur divorce, influencée par Camille Deschamps-Neely.


Le reste du mois d'octobre continue à être un jeu entre les ex-époux, surtout que Mila Vasilieva refuse toujours les avances de son ex-mari, hésitant à revenir avec lui. Mais Mila Vasilieva commence aussi à devenir jalouse d'une collègue à Carl Neely, puisqu'elle s'est un peu trop rapprochée de lui à son goût, et qu'elle est une vipère.

L'avant dernier jour d'octobre, exaspérée qu'il ne voit pas que la vipère de collègue veut uniquement se glisser dans son lit et avoir un enfant avec lui, Mila Vasilieva lui affirme :

— Carl Neely, je veux uniquement que tu fasses attention à une femme qui est une vraie vipère.

— Laquelle ?

— Ta collègue de travail aux yeux pers et aux cheveux blonds qui a le culot de venir à notre porte et de t'appeler en dehors du travail.

— Vous êtes jalouse, Mila Vasilieva ?

— Non..., je ne veux pas que tu sois avec une vipère. Et encore moins que tu lui fasse un enfant. C'est tout.

— D'accord, si vous le dites... La collègue en question est Kate Blake. Une collègue qui me seconde, parfois, sur certaines enquêtes, rien de plus.... Mila Vasilieva, vous n'avez pas à vous inquiéter pour moi... Je n'ai aucun intérêt aux blondes. Ce n'est que les brunes qui m'intéressent, et pas n'importe laquelle, dit-il en lui faisant un clin d'œil.

— Si tu le dis... Mais fais attention, ne la sous-estime pas. 

Le détective hoche la tête pour toute réponse et se replonge dans ses dossiers d'enquête, pensant que sa Mila Vasilieva est uniquement jalouse et qu'elle imagine des scènes là où il n'y a rien, projection de ses fantasmes. Camille Deschamps-Neely et Mila Vasilieva soupirent devant l'insouciance de Carl Neely envers la vipère de collègue, mais ne disent rien, les deux priant en elles-mêmes que Carl Neely voit la vraie nature de cette collègue avant qu'il soit trop tard.


Grandview, octobre

Pour les Clancy, l'habitude est de retour, Jim travaille comme ambulancier, Mélinda dans sa boutique, en plus des enfants et des esprits errants. Jim Clancy apprend de son illustre ancêtre soviétique que les criminels payés par John Calvaro sont encore dans la ville, ignorants que les Neely sont en sécurité à Northview, puisqu'il s'est occupé personnellement à brouiller toute communication et les empêche de trouver l'endroit où est la famille. Ils ne font que quadriller les rues, de plus en plus impatients.

À la mi-octobre, les criminels ont même fait intrusion chez les Clancy, mais personne n'était à la maison, puisque les chuchoteurs d'esprits ont été avertis par Ivan Petrovich Bogdanov de leur visite. Les criminels ont mis la maison sens dessus dessous, mais n'ont rien trouvés. Ils sont partis fort mécontents. Pendant tout le mois, ils ne cessèrent de quadriller les rues et ont même placé des microphones dans la maison des Clancy et surveillent leur ligne téléphonique. Comme Jim Clancy est averti par la défunte épouse du détective et son ancêtre, il évite de mentionner la localisation du détective ou d'appeler sa mère, pour ne pas éveiller des soupçons.


Northview, novembre

Kate Blake continue à essayer de séduire le détective, qui, lui, ne le comprend pas ainsi, se refuse de voir l'évidence. Carl Neely continue à courtiser Mila Vasilieva, mais elle est un peu à froid avec lui, depuis que la vipère se fait de plus en plus présente auprès de son ancien mari. Mila Vasilieva est très jalouse de la vipère et est blessée en son cœur que son mari, toujours aussi amoureux d'elle, ne voit pas les manoeuvres de la vipère.

Deux semaines après, Mila Vasilieva, exaspérée que Carl Neely ne voit pas que sa collègue est une vipère qui veut uniquement se glisser dans son lit, lui dit, un soir, une fois que la petite dort :

— Carl, pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas aux blondes, ta collègue est un peu trop près de toi. J'ai l'impression qu'elle est presque ta maîtresse. T'as pas vu qu'elle te dévore du regard. Et tu ne réagis pas ?

— Sérieux, Mila, lui répond Carl Neely offusqué, Kate Blake n'est pas ma maîtresse et vous le savez bien. Elle n'est qu'une collègue de travail. Sérieusement Mila Vasilieva, vous êtes comique, vous vous refusez à mes avances, mais vous êtes jalouse si une femme est en bonne entente avec moi comme collègue de travail. Reconnaissez plutôt que je suis toujours charmant pour vous, au lieu de feindre l'indifférence. D'ailleurs, pour vous rassurez, je ne coure pas me consoler rapidement dans les bras d'une autre femme.

— Non, Carl, je ne t'interdis pas de trouver une femme, mais cette collègue est une vipère et je ne pense pas que tu voudrais revenir avec une vipère comme ta deuxième épouse. C'est tout.

Le détective secoue la tête pour toute réponse, un peu froissé, et sort ses documents d'enquête pour les relire. Après une heure à lire ses documents d'enquête, il appelle sa collègue Kate Blake pour l'informer de ses conclusions sur la présente enquête, en lui omettant de mentionner qu'une partie de ses conclusions proviennent de ses visions.


Le lendemain, matin, le détective se rend au travail, salue ses collègues et tout particulièrement Kate Blake et explique à la vipère certaines conclusions de ses enquêtes avec plus de détails. Pendant l'heure du midi, Kate Blake l'a invité, comme ami, à sa table, sous le couvert de continuer à discuter des enquêtes, mais elle utilise surtout ce temps pour essayer de séduire le détective, qui ne doute de rien, même s'il doit reconnaître que le décolleté de sa collègue est un peu trop osé, mais ne commente pas. Kate Blake veut tout particulièrement lui glisser dans son verre d'eau un philtre d'amour pour être certaine qu'elle puisse se glisser dans le lit de Carl Neely, pour qu'il devienne fou amoureux d'elle. Elle attend qu'il ait le dos tourné pour jeter le sort dans son verre, en collant son sourire le plus séduisant. Le détective de Grandview, maintenant de Northview, revient à sa table, secouant sa tête à la remarque d'un autre collègue qui le taquinait qu'il a trouvé une femme en leur collègue Kate, salue d'un geste de la tête la femme et prend son verre d'eau pour le porter à ses lèvres. Au moment où il voulait boire l'eau, poussé par Camille Deschamps-Neely, il renverse maladroitement l'eau du verre sur son uniforme avant que le précieux liquide n'atteigne ses lèvres, au grand mécontentement de la vipère de collègue. Carl Neely bredouille des vagues excuses de sa maladresse et part se chercher de l'eau. Kate Blake et Carl Neely terminent de manger en tête-à-tête tout en discutant des enquêtes. Une fois le repas terminé, chacun revient à son bureau, alors que Kate Blake frappe à la porte de leur supérieur, Monsieur John Middlemiss, qui a été son amant pour qu'elle obtienne le poste, lui demande d'arranger des enquêtes conjointes entre Carl Neely et elle plus souvent. John Middlemiss hoche la tête pour toute réponse et réorganise la répartition des enquêtes pour que les détectives Carl Neely et Kate Blake soient toujours sur les mêmes enquêtes, en collaboration constante. Le chef appelle son collègue John Calvaro pour l'informer que le détective Carl Neely est maintenant à Northview, mais qu'il n'a pas à s'en occuper, puisqu'il lui tend un piège. Carl Neely devient son affaire s'il revient à Grandview.

En après-midi, avant de quitter son bureau, Carl Neely frappe à la porte de sa collègue et l'informe :

— Kate Blake, demain nous irons faire une enquête de terrain sur les lieux du crime, alors je vous attends à 7 h 30 là-bas. C'est correct pour vous ?

L'interpellée hoche la tête pour toute réponse, jubilant dans sa tête, imaginant déjà se glisser dans le lit du détective.

Carl Neely salue sa collègue et rentre chez Faith Clancy, salue la vieille femme et salue son ancienne épouse. Lors du repas du soir, Carl Neely explique à Mila Vasilieva qu'il devra faire un peu d'enquête de terrain demain. Elle ne fait qu'hocher la tête pour signifier qu'elle a compris. Et elle lui pose la question tant redoutée, à savoir s'il est secondé, pour son enquête par sa collègue, Kate Blake, ce que le détective confirme, laissant Mila Vasilieva, en son âme, en son cœur, très fâchée et jalouse, ayant l'impression que Carl Neely lui est infidèle. Les anciens époux retournent chacun dans leur chambre respective, Carl Neely sort la photographie de mariage et sourit à sa Mila Vasilieva et lui murmure des mots d'amour. Puis, possédé par Camille Deschamps-Neely, se lève, se rend à pas de loup jusqu'à devant la porte de son ex-épouse et écoute à la porte (moment où sa défunte épouse cesse de le posséder) pour entendre un monologue en bulgare d'une Mila Vasilieva blessée en son cœur, maudissant Kate Blake et priant que Dieu éclaire Carl Neely. Le détective a un sourire aux lèvres en entendant la voix de son ancienne épouse, mais son sourire s'efface lorsqu'il entend des pleurs. Il décide d'entrer dans la chambre, voulant la consoler. Comme Mila Vasilieva ne barre jamais la porte, il entre sans la forcer, s'approche de son ancienne épouse et l'enlace tendrement, amoureusement. Étonnée, Mila Vasilieva s'appuie contre la poitrine de Carl Neely, écoutant les battements accélérés de son cœur, contente de ressentir ses bras autour d'elle, et demeure dans cette position pendant quelques minutes, chacun profitait de l'occasion pour ressentir la chaleur corporelle de l'autre, sensation qu'ils n'ont pas depuis longtemps ressenti.

Mais Mila Vasilieva se détache de son ancien mari, ayant séchée ses larmes, se tourne vers lui et le gronde :

— Carl Neely, pourquoi êtes-vous entré dans ma chambre et êtes venu me consoler ? Vous n'avez pas meilleur à faire ou à penser ?

— Disons.... qu'en entendant vos pleurs, mon cœur s'est brisé et j'avais l'envie de vous consoler. Je ne peux supporter que vous pleurez, alors que je peux vous consoler...

— Carl Neely, vous moquez-vous de moi ou quoi ?, l'interrompt abruptement l'ancienne épouse, Vous voulez me consoler et revenir avec moi, alors que toute la station de police murmure que vous êtes en couple avec cette vipère de Kate Blake, tellement qu'elle tourne autour de vous ? Et vous ne réagissez pas aux tentatives de séduction de la vipère ? Pour quoi me considérez vous ? Comme une mère-porteuse de vos gènes avec notre fille ? Comme une épouse en réserve lorsque vous ne trouvez mieux comme maîtresse ? Répondez-moi.

— Disons, commente le détective interdit devant les questions bizarres de son épouse, après quelques secondes de réflexion, sur un ton plutôt sec, que vous exagérez énormément. D'abord, je ne suis pas en couple avec cette Kate Blake, je suis divorcé et seul. Ensuite, sachez que vous êtes mon épouse, vous êtes chère à mon cœur, sans égale. Vous êtes mon amour de plusieurs vies. Et finalement, je n'ai jamais trouvé très intéressant les blondes... D'ailleurs, sachez que ma priorité n'est pas de trouver une aventure pour satisfaire mes basses pulsions sexuelles ou mes fantasmes, mais bien de gagner de l'argent pour soutenir notre famille... pour payer l'alimentation et tout le reste, vous avez compris.... Tout est clair maintenant, Madame Mila Vasilieva ?

— Oui, Monsieur Neely.

Sur ces mots, le couple se sépare et Carl Neely quitte la chambre de Mila Vasilieva avec regret. Une fois seul dans sa chambre, les yeux ouverts, ne parvenant à dormir en pensant à Mila Vasilieva, le détective réfléchit aux moyens de la faire fléchir, mais ne trouve rien. Il soupire, regarde la photographie de mariage, sourit à sa femme et s'endort.


Le lendemain matin, très tôt, il est parti à l'endroit de l'enquête, attendant sa collègue. Kate Blake arrive dix minutes plus tard.

Carl Neely, très impatient, lui affirme sévèrement :

— Collègue, vous êtes enfin arrivé! J'ai pensé que j'allais m'enraciner! Bon, commençons l'enquête, vous prenez l'aile gauche, moi, je prends la droite. Nous nous rejoignons dans le salon.

Kate Blake hoche la tête pour toute réponse. Une fois que Carl Neely a trouvé des indices intéressés, en plus d'avoir des visions qui l'aident à éclairer les circonstances obscures du meurtre, il attend sa collègue dans le salon, impatient qu'elle arrive. Il ne cesse de penser à sa Mila Vasilieva et à leur petite Marie, qui est un enfant très adorable. Kate Blake sort le détective de sa rêverie, le ramenant à la réalité.

Carl Neely dit à sa collègue :

— Madame Kate Blake, avez-vous trouvé des indices intéressants ? J'ai trouvé des indices fort révélateurs de mon côté.

— J'ai trouvé une lettre et une photographie, rien de plus. Et vous Carl, qu'avez-vous trouvé ? Qu'avez-vous conclu ?

— J'ai trouvé un couteau, deux lettres et une arme à feu. Le couteau a été utilisé par le mari pour tuer sa femme, et il a caché le corps dans le réfrigérateur, l'ayant découpé en plusieurs morceaux, puis il s'est suicidé avec l'arme à feu. Les deux lettres sont des fausses missives visant à accuser son frère. Il voulait nuire à son frère en agissant ainsi. Donc le frère n'a pas à être interrogé, inutile de le déranger.

— Comment pouvez-vous être si certain, Carl ?, demande Kate Blake fascinée par les conclusions de son collègue.

— Disons.... l'expérience.

« Et, pense Carl Neely, les visions, mais je ne vais pas lui dire, ma collègue me prendra pour un fou. »

Sur ces mots, les collègues quittent l'endroit sordide et reviennent à leur poste pour mettre sur papier leur conclusion. Le détective regarde et consulte ce que sa collègue a trouvé, et ce ne fait que confirmer sa conclusion initiale. En après-midi, les deux détectives procèdent à un interrogatoire du frère, pour être certain qu'il ne puisse aucunement être le meurtrier. À midi, les deux collègues mangent à la même table, assis en diagonal l'un de l'autre. Lorsque Carl Neely, demandé par leur supérieur à son bureau, a laissé son repas et son verre d'eau, pour régler le dernier détail demandé, Kate Blake glisse dans son verre un philtre d'amour et sourit à elle-même, contente des circonstances. Carl Neely revient quelques minutes plus tard, s'excuse auprès de sa collègue et termine son repas, sans douter de quoique ce soit.

Camille Deschamps-Neely, au moment où elle voulait influencer son mari pour qu'il ne boive pas son verre d'eau, et que François-Paul de Kermadec voulait posséder le détective, Ivan Petrovich Bogdanov dicte, avec autorité :

— Madame, Monsieur, laissez le détective Carl Neely en paix, il faut qu'il décide par lui-même, et il vivra avec les conséquences de son manque de confiance en sa femme, Mila Vasilieva, et en son intuition.

Les deux esprits errants se tiennent tranquilles et observent la scène, regardant si Carl Neely boira le verre d'eau ensorcelé ou non. Kate Blake regardait aussi avec intérêt, sans le fixer ouvertement pour ne pas éveiller les soupçons de son collègue. Carl Neely, lui, était en plein monologue intérieur, il pense :

« Ma chère Mila, mon amour, m'a averti que c'est une vipère qui veut se glisser dans mon lit... Beurk, je ne pourrais jamais la baiser même si elle se colore les cheveux en bruns et porte des verres de contact tellement que ma collègue est excitante... mais, si elle est une vipère, est-elle prête à tout pour m'avoir.... y incluant les fausses accusations et... la sorcellerie.... Elle a eu beaucoup de temps pour jeter des sorts.... Et si je termine dans le lit avec cette vipère, même si que je ne comprends guère le caractère reptilien de ma collègue, elle n'est qu'une collègue... après que ce n'est pas tous les jours que des policières patrouillent la rue, mais ça ne veut pas dire qu'elles sont des mauvaises femmes.... Les accusations de tentatives de séduction ne peuvent jamais m'être imputer, ... mais si elle se lance dans la sorcellerie... alors je suis foutu... et elle peut me jeter un sort dans ma nourriture et dans mon eau... peut-être devrai-je cesser mon repas et trouver une excuse pour ne pas paraître malpoli... mais quoi ? ... Si j'ai déjà mangé ou bu ce qu'elle m'a préparé, il est trop tard, aussi bien de boire jusqu'à la lie... sauf si je peux encore me sauver et ne pas boire mon verre d'eau et cesser de manger mon quiche... sauf s'il est trop tard.... Que faire ? Carl, décide-toi rapidement, parce que tu commences à manger ton quiche par automatisme... c'est douteux ton comportement,... c'est évident que t'es en dilemme »

Sur cette pensée, le détective arrête de manger, prend son verre d'eau, mais aucune vision n'arrive, et le dépose à sa place initiale et dit à sa collègue :

— J'ai remarqué qu'être sur l'eau, c'est un peu la diète, si vous permettez l'expression, mais ne le dites pas à notre supérieur, j'irai me chercher un peu de vin...

Kate Blake, perplexe en son for intérieur de la réaction du détective, ne fait qu'opiner du chef, espérant qu'il boira néanmoins son verre d'eau. Le détective revient, non pas avec du vin, puisqu'il s'est imposé comme règle de conduite de ne jamais boire lorsqu'il est au travail. Règle qu'il s'est imposé très strictement depuis son retour de son enquête folle en France, ayant largement constaté les méfaits des consommations d'alcool sur ses recherches, mais avec un verre de limonade. Une fois qu'il a tout mangé et bu, à l'exception du verre d'eau, prétextant qu'il ne peut plus boire, se lève de la table salue sa collègue et revient à son bureau, laissant Kate Blake fâchée, mécontente qu'elle n'ait pas réussie son coup, mais elle a une idée pour ne pas rater son coup. Sur cette idée, elle part au bureau de John Middlemiss pour lui demander d'organiser une fête pour le 23 novembre, pour le Thanksgiving (ou l'Action de grâce), à la station de police et qu'elle soit la cuisinière. Le supérieur accepte l'idée et annonce à tout le personnel, dans un communiqué, qu'au jour férié qui s'en vient, il y a une fête organisée par l'administration et que tous les policiers et détectives et personnels sont invités. Camille Deschamps-Neely espère que son mari ne viendra pas à la fête organisée, parce qu'elle a compris que la vipère va jeter ses sorts dans la nourriture et dans le vin pour Carl Neely tout spécialement. Le détective a encore cinq jours pour se décider à ne pas venir, mais, pour l'instant, il n'y réfléchit pas du tout, s'occupant de ses enquêtes et, lorsqu'il est chez Faith Clancy, de courtiser Mila Vasilieva. Et, comme Carl Neely travaille seul sur ses enquêtes, il ne voit pas trop souvent la vipère pendant ces cinq jours. L'ex-épouse du détective a cédé le soir du quatrième jour aux avances de Carl Neely, et les deux anciens époux partagent un lit commun, se réchauffant mutuellement, à la grande joie du détective qui n'espérait mieux.


Le lendemain matin, l'Action de grâce, Carl Neely se réveille, enlaçant tendrement Mila Vasilieva, et la regarde de la tête aux pieds, la trouvant très belle et excitante, embrasse sa femme pour la réveiller et lui murmure une blague à l'oreille, la faisant rire. Le couple, avec Marie et Faith, prenne leur petit-déjeuner. Puis Carl Neely demande aux deux femmes dans la salle s'il ira ou non à la fête organisée par la station de police, puisque son supérieur lui a dit que c'est une habitude à la station de police de Northview de souligner l'Action de grâce entre collègues.

Faith Clancy, à la remarque de Carl Neely, fronce des sourcils et l'informe :

— Monsieur Carl Neely, la réponse de votre supérieur est très bizarre, puisqu'une telle tradition ne me serait pas inconnue. Or, c'est de vous que je l'entends pour la première fois... À votre place, je ne viendrais pas, ça sent un coup monté...

Sur ces mots, Mila Vasilieva ne pouvait cacher son inquiétude pour son ancien mari, étant devenu blême à imaginer les pires scénarios, et Carl Neely, étonné, réfléchit à la remarque de la mère de l'ambulancier, sentant poindre un mal de tête, puisque Camille Deschamps-Neely et Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec essaient de l'influencer pour une décision plutôt que l'autre option. Le détective, se massant les tempes, interroge Faith Clancy :

— Madame Kantorowicz-Clancy, avec tout le respect que je vous dois pour avoir héberger ma famille et moi-même, mais d'où vous vient cette idée ?

— Le doute me vient, puisque je sais que mon fils, Jim, lorsqu'il a fait l'un de ses stages, il avait des connaissances dans la police, des futurs policiers, et il sait d'eux qu'il n'y a jamais eu de fête pour l'Action de grâce, sinon mon fils m'aurait informé, puisque c'est très particulier comme trait local qui ne peut passer inaperçu. Vous comprenez mieux mon doute maintenant, Monsieur Neely ?

— Oui, merci de l'information.

Ainsi, le détective ne vient pas à la fête organisée par la station, passant sa journée auprès de Mila Vasilieva. Alors que Faith Clancy, avec la petite Marie, est partie à l'extérieur, dans le jardin, pour laisser le couple un peu en privé, le détective se permet d'être plus intime avec Mila Vasilieva et le couple, après une discussion sur leur vie ensemble et un remariage proche, termine dans le même lit, avec une même pensée, avoir un autre enfant ensemble. Camille Deschamps-Neely, qui est dans le salon, affiche un sourire radieux au visage, alors que Jean-Antoine-Philippe-Adolf et François-Paul de Kermadec sont plutôt déçu de la bonne entente du couple et de leur volonté commune à augmenter leur famille, à se réconcilier et à se remarier éventuellement.

Mais, après quelques minutes, Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec, un sourire ironique aux lèvres, crie à Camille Deschamps-Neely :

— Notre demi-compatriote, Madame Deschamps, ne vous réjouissez pas si tôt, rira bien qui rira le dernier. Tout n'est pas encore gagné... j'ai un plan qui vous fera effacer ce sourire... Ah !

Sur ces mots, père et fils, d'un regard entendu disparaissent de la pièce, laissant les anciens époux dans leur chambre et Camille Deschamps-Neely dans le salon, très perplexe et inquiète, pour apparaître à la gauche de John Middlemiss et Kate Blake qui préparent un philtre d'amour destiné à Carl Neely. François-Paul de Kermadec possède la vipère de collègue pour faire en sorte qu'elle garde une partie des plats et boissons préparés avec les sorts pour Carl Neely pour demain, alors que Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec possède le supérieur pour qu'il laisse une portion des plats dans le réfrigérateur de la station à l'attention du détective et il dit à la vipère (qui n'est plus possédée) :

— Alors Kate, vous l'aurez votre collègue, c'est certain.... Ah ! Ah ! Ah ! Demain et les jours suivants seront amusants.... Bonne chance... D'ici-là, nous pouvons nous amuser un peu, non ?... Bien sûr, vous aurez une promotion... selon les services proposés... et votre expertise dans le domaine...

La vipère hoche la tête pour toute réponse et rejoint le supérieur à son bureau pour assouvir le désir sexuel et pervers du supérieur, ne voulant surtout pas le décevoir, question d'avoir la promotion.


Retour à la demeure de Faith Clancy.

Carl Neely, content, enlace sa femme, et le couple s'arrange pour être plus présentable, pour ne pas subir les insinuations de Faith Clancy. Aussitôt dit, aussitôt fait, le couple sorte dans le jardin surveiller leur petite Marie, jamais en aussi bonne entente ni radieux qu'avant.

La mère de Jim Clancy sourit au couple et demande à Mila Vasilieva :

— Le remariage est prévu pour bientôt, non ?

Le couple rougit et Carl Neely lui réplique :

— Nous verrons... C'est certain que nous nous remarions si nous constatons que nous pouvons faire vie commune... D'ailleurs, je dois vous remercier d'avoir contribuer à notre hébergement et à la consolidation de notre couple... Mille fois merci, Madame Kantorowicz-Clancy.

Sur cette réplique, la vieille femme sourit et Mila Vasilieva serre la main de Carl Neely et berce leur fille sur son autre bras. Le détective se penche vers sa femme pour l'embrasser sur la joue droite et lui murmure quelques mots en bulgare à l'oreille, la faisant rire et sourire. Mila Vasilieva, bercée par Carl Neely, appuie sa tête sur la poitrine du détective, écoutant le battement de son cœur, tient entre ses bras leur fille qu'elle berce pour endormir. Faith Clancy sourit au couple et, les laissant un moment en famille, est rentrée dans sa maison. Le soir, le couple, passe leur nuit dans la même chambre, blottit l'un contre l'autre.


Le lendemain matin, Carl Neely se lève, embrasse sa femme et part au travail. À la station de police, il salue ses collègues, y incluant Kate Blake. Il part à son bureau, fait des recherches et se rend sur les lieux d'un crime, objet de son enquête. Entre les informations lues, les interrogatoires et les visions, Carl Neely rédige un rapport. À midi, il entend de ses collègues qu'ils lui ont laissé dans le réfrigérateur ce qui était leur repas d'hier. le détective, hésitant, demande qui a été le cuisinier, Kate Blake répond, ou plutôt ment loin des oreilles des autres policiers, que c'est Arthur, un vieil policier proche de la retraite, sympathique à Carl Neely, l'un des hommes du métier qui sont honnêtes et intègres. Le détective remercie sa collègue de la réponse et accepte le repas laissé à son attention. Camille Deschamps-Neely essaie d'influencer son mari pour qu'il doute des affirmations de la vipère, alors que les deux esprits errants démoniaques d'ancêtres veulent l'influencer pour qu'il mange sans trop douter des propos de la vipère. Ivan Petrovich Bogdanov, en bon militaire, encourage Carl Neely de ne pas croire à la vipère de collègue. Le détective commence à ressentir un mal de tête, s'excuse auprès de Kate Blake et revient à son bureau, récupérant le repas préparé de la veille.

Une fois assis à son bureau, il regarde le plat et pense :

« Vais-je croire à Kate Blake que le repas a été préparé par Arthur Benhayoun ou non ?... D'ailleurs, aujourd'hui il ne travaille pas, dommage... Je peux toujours demander aux autres collègues... Ah ! Quelle bonne idée ! »

Sur cette pensée, il se lève, sort de son bureau et demande à un collègue qui a été le cuisinier des plats d'hier, le collègue, un complice de Kate Blake, lui donne la même réponse que la vipère. Le détective Carl Neely, rassuré que Kate Blake ne ment pas, revient à son bureau manger le repas.

Camille Deschamps-Neely se tourne vers Ivan Petrovich Bogdanov et lui demande :

— Monsieur Bogdanov, mon frère par la foi orthodoxe et par le peuple slave, ta grande âme n'a pas pitié de Carl Neely, ne voulez-vous pas agir ? Si vous ne voulez pas agir, je posséderais mon mari pour qu'il ne mange pas la fatale nourriture ?

— Madame Deschamps-Neely, je comprends bien votre préoccupation, mais je préfère avoir à l'œil les deux nazis de Kermadec, puisque j'ai l'impression qu'un coup plus terrible, plus grand, plus grave se prépare. Tâchez d'influencer votre mari avant qu'il soit trop tard. Vous avez encore une minute pour l'influencer, l'instiller un doute suffisamment puissant pour qu'il ne prend pas une bouchée. Moi, je réfléchirais à la manière d'aider Carl Neely lors de ce coup fatal qui se prépare. Toutes mes excuses à ne pas pouvoir être sur tous les fronts.

— D'accord.

Sur cette discussion, Camille Deschamps-Neely, pour la minute restante, essaie d'influencer son mari, mais rien n'y fait. Au moment où le détective prend, avec sa fourchette, un morceau du plat et le dirige vers sa bouche, la défunte épouse voulait le posséder, mais le militaire soviétique l'empêche de passer à l'action et lui dit d'un ton sévère :

— Madame Deschamps-Neely, ne possédez pas votre mari, vous ne lui rendrez pas un service, au contraire. Si vous le faites, la vipère sera encore plus fâchée et planifierait de le tuer avec des collègues, qui ont aussi été ses amants, et il ne pourra pas s'en sortir vivant de ce coup. Vous n'avez aucun intérêt à ce qu'il vous rejoint après-demain.

Elle se ravise et, impuissante, voit la fameuse bouchée tant redoutée terminer dans la bouche du détective. Carl Neely mange tout le repas, reconnaissant que c'est délicieux, et ignorant du sort qu'il a avalé et qui commence à agir dès le soir. Lorsque la vipère a compris que le détective a mangé le repas spécial, en son for intérieur, elle jubilait, s'imaginant déjà se glisser dans son lit, le chevaucher et porter son enfant en elle. Le soir, le détective rentre du travail, embrasse Mila Vasilieva et se surprend à penser sur sa collègue Kate Blake... et même à la trouver excitante.... Carl Neely tâche de se comporter comme si rien ne se passe dans ses pensées, mais il demeure troublé. Le couple s'endorme dans le même lit, mais Carl Neely dort dans son coin, ne parvenant à dormir, étant ensorcelé par Kate Blake, et à honte de réchauffer Mila Vasilieva alors qu'une autre femme devient de plus en plus envahissante dans sa pensée, devenant presque fou amoureux de la blonde.


Précision, le sort jeté par Kate Blake pour Carl Neely dure quarante jours, soit du 24 novembre au 2 janvier, et ne peut être renouveler, parce que le détective de Grandview ne peut être avec une telle femme plus longtemps.


Le lendemain matin, Carl Neely se rend au travail, salue ses collègues et tout particulièrement Kate Blake, avec qui il mène une enquête commune. La collègue de vipère salue son collègue et les deux se rendent au bureau de Carl Neely. Le détective a remarqué que la blonde a déboutonné sa chemise, lui donnant une vue sur ses seins, le laissant très mal à l'aise, et surtout excité sexuellement, ne cessant de penser à la femme en face de lui. Sa collègue, feignant n'avoir pas vu les réactions du détective commence à lui parler de l'enquête, ce qui le sort de ses rêveries érotiques, rougissant à ses pensées dans un contexte si professionnel. Les deux détectives collaborent comme si rien n'a changé entre eux, même si chacun pense constamment à l'autre comme des amants enflammés, impatients de se connaître, de s'explorer, ce qui dégoûte Camille Deschamps-Neely qui observait la situation. À midi, les deux détectives mangent ensemble, l'un en face de l'autre, Carl Neely évite de la regarder, par peur que des idées perverses à caractère sexuel ne l'assaille et le mette dans l'embarras. Une fois le travail terminé, il salue Kate Blake et rentre chez Faith Clancy, embrasse sa femme, par automatisme, mais, au fond de lui-même, à honte, se sent infidèle. Mila Vasilieva a l'impression que tout n'est pas correct avec Carl Neely, qu'il lui cache quelque chose. L'ex-épouse lui demande, inquiète :

— Carl, t'es correct ? J'ai l'impression que quelque chose ne va pas ? Saches que je peux t'écouter, si tu le veux ?

— C'est correct. Ce n'est rien, hormis un petit trouble qui, je l'espère, sera passager.

— Si tu le dis.... Trouble rattaché à tes enquêtes ?

— On peut le dire, lui répond évasivement Carl Neely en pensant à sa collègue.

— Bon. Alors reposes-toi et tout ira bien. »

Sur ces mots, elle embrasse Carl Neely sur les lèvres qui ne lui rend pas son bisou, mais demeure le regard perdu à regarder le vide. Le soir, le détective, trop obsédé par sa collègue, dort dans son coin du lit, refusant de réchauffer Mila Vasilieva contre sa poitrine, l'inquiétant. Camille Deschamps-Neely, inquiète pour son mari, informe Mila Vasilieva, en rêve, de la source du trouble de Carl Neely.


Le lendemain matin, Carl Neely saluant Faith Clancy et Mila Vasilieva, sourit à sa fille et part au travail. Arrivé à son bureau, sa collègue Kate Blake l'attend avec impatience, feignant ne pas avoir vu la réaction physique de Carl Neely lorsqu'il la voit, l'informe :

— Carl, nous irons faire un peu d'enquête de terrain aujourd'hui, rattachée au dossier numéro 1695623. C'est correct ?

— Oui, oui, lui répond vaguement Carl Neely, perdu dans ses pensées, déconcentré par la présence de sa collègue.

— Très bien. Allons-y !

Les deux détectives se rendent dans la ville de Westview, ville éloignée de quelques deux cent kilomètres de Grandview. Les deux détectives devront passer deux jours là-bas, le temps qu'ils font l'enquête et devront dormir dans un hôtel. Camille Deschamps-Neely n'est guère contente de l'opportunité d'infidélité qui se présente. Elle a une idée et informe l'illustre ancêtre de Jim Clancy :

— Monsieur Bogdanov, ce mouvement de la vipère engendrera nécessairement infidélité, pensez-vous que je puisse agir sur mon mari ?

— J'ignore, mais vous pouvez toujours régler votre compte avec la vipère, avant que l'irrémédiable soit fait, celui d'avoir un enfant de leur aventure... C'est plus intéressant et ce peut nous aider, en plus d'aider Monsieur Neely, puisque, si la vipère est blessée, qu'elle doit être à l'hôpital ou que vous la rendez folle, indépendamment de la magie noire pratiquée, Carl Neely ne pourra rien faire avec elle, un peu difficile de forniquer avec une femme dans un lit d'hôpital,.. sans oublier qu'une femme a des moments plutôt restreints où elle peut être enceinte après un rapport sexuel... Sur cet aspect de vengeance entre femme, je vous laisse tout le plaisir, Madame Deschamps-Neely, de faire comme bon vous semble, d'influencer votre mari ou de poursuivre la vipère, la jeter en bas de l'escalier, devenir son pire cauchemar, moi, je m'occupe d'un autre front, plus de mon domaine. Bien sûr, je peux vous aider au besoin, mon grand cœur slave et patriotique me le commande.

— Merci, Monsieur Bogdanov. À plus tard.

Sur ces mots, le Russe disparaît de la droite du détective pour aller écouter les plans des criminels à Grandview. Camille Deschamps-Neely n'est pas contente de voir que son mari conduit la voiture, alors que la vipère de collègue est co-conducteur, lui touchant occasionnellement la cuisse, gênant Carl Neely. Ce dernier demande à Kate Blake d'un ton un peu sec pour camoufler son intérêt à aller plus loin :

— Collègue, gardez vos mains proche de vous, vous me dérangez. Si vous êtes incapable, prenez le siège arrière, comme les enfants. Merci.

Kate Blake, offusquée du ton de son collègue, tient ses mains tranquilles pendant le reste du voyage, impatiente d'arriver à la chambre d'hôtel pour connaître le détective d'une manière plus intime... Ainsi la conduite de deux heures et demie de route s'est faite dans le calme et le silence. Dès qu'ils sont arrivés à leur destination, une maison au apparence paisible et calme, belle et bonne à vivre pour une famille de deux enfants les attendait, Carl Neely dicte à sa collègue :

— Madame Kate Blake, vous prenez l'allée de gauche, moi celle de droite et nous nous rencontrons dans le jardin. Vous fouillez le sous-sol, moi, le grenier et le garage. C'est bon ?...

La vipère de collègue hoche la tête pour toute réponse.

— ... Mais, avant de commencer, je vais informer ma femme que je ne pourrai rentrer à la maison pour deux jours, question qu'elle ne s'inquiète pas.

Carl Neely s'éloigne de sa collègue et, dans une cabine téléphonique, appelle le numéro de Faith Clancy pour informer Mila Vasilieva qu'il doit faire enquête qui l'empêchera de rentrer à la maison pour deux jours.

Les détectives explorent la maison, recueillent des indices et Carl Neely note aussi ses visions, qui sont très perturbantes. Camille Deschamps-Neely seconde son mari à sa droite et a une idée pour se débarrasser de la vipère. À midi, les deux collègues mangent dans un petit restaurant de la ville et continuent à discuter de leur enquête, surtout que Carl Neely veut convaincre Kate Blake de son point du vue, mais sans lui relever que ses informations lui proviennent des visions. Une fois le repas terminé, Carl Neely paie le tout et les deux détectives rentrent dans leur chambre d'hôtel, chambres qui sont voisines. En après-midi, les deux détectives commencent une autre enquête, toujours dans la même ville. Ils explorent l'endroit, un grand domaine inhabité depuis plusieurs années. Après avoir explorés l'endroit, notés et récupérés les indices intéressants, les deux détectives reviennent à leur chambre d'hôtel. Dès qu'ils sont arrivés dans leur chambre d'hôtel, Kate Blake suit Carl Neely dans sa chambre, sous prétexte de discuter des enquêtes et des pistes de solutions et des prochaines personnes à interroger pour demain. La vipère de collègue remarque bien que Carl Neely est fort perturbé, gêné, par sa proximité physique et par sa chemise déboutonnée qui lui donne une vue sur ses seins généreux, faisant rougir le détective. Carl Neely, lui, écoutait distraitement Kate Blake, profondément dérangé par la tension sexuelle entre eux. Vers la fin de la discussion, Carl Neely est étonné de retrouver Kate Blake assise sur ses genoux, lui donnant une meilleure vue sur son décolleté, le gênant et l'excitant en même temps, alors qu'elle commence à lui déboutonner sa chemise. D'un geste Carl Neely, sorti de sa rêverie, lui retient les mains en les tordant un peu et lui somme, malgré sa voix qui trahissait son excitation et son envie :

— Collègue, s'il vous plaît, un peu de retenue, nous sommes au travail... nous ne sommes pas ici pour nous connaître plus à fond, plus intimement... Pouvez-vous bien descendre de moi et vous assoir en face, il y a suffisamment de place...

Kate Blake obéit, quelque peu déçue. Carl Neely, profondément gêné de ce qui vient d'arriver entre eux, congédie Kate Blake.

Une fois seul, Carl Neely fâché commente à voix haute en français :

— Sérieusement, Carl,... t'es infidèle et t'es pas capable de résister... comme quoi t'es guère meilleur que le reste de la famille... Espèce de vieux pervers, Carl... T'es pas capable de ne pas fantasmer sur une autre femme et de la trouver excitante, que tu voudrais la pénétrer, l'accoupler, la baiser... T'es un vieux pervers, Carl... alors que t'es parvenu après beaucoup d'efforts à revenir avec ta Mila... maintenant tu gâches toutes tes chances... Sérieux, je me demande même si je ne serais en crise de la quarantaine... Ah ! Elle est bonne celle-là, je suis un vieux pervers en pleine crise... et infidèle, j'ai trop honte de revenir avec ma Mila maintenant, elle est plus intelligente que moi... et conclura que je l'ai trompé... Bravo, Carl ! Tu viens de te gagner la réputation d'infidèle et de coureur de jupons... Tu viens de briser l'un des principes que tu t'es donné, ne jamais flirter ou s'engager dans une aventure avec une collègue,... alors à quoi bon mes autres principes... Aussi bien fait d'aggraver mon cas... aussi bien fait de violer mes autres principes, puisque j'étais capable d'en transgresser un... je ne m'oblige plus à ne pas boire au travail alors... de toute manière, je peux oublier de revenir avec Mila, elle n'est pas aveugle ni stupide comme moi... Génial, dans quel pétrin tu t'es mis, Carl...

Sur cette pensée, déprimé, et influencé par Jean-Antoine-Philippe-Adolf de Kermadec et François-Paul de Kermadec, il est sorti de sa chambre pour descendre dans le bar rattaché au restaurant de l'hôtel pour prendre un verre de vodka pour se remonter le moral. Il s'étonne de voir sa collègue vêtue de manière décontractée s'approcher de lui. Il paye ses consommations (il a consommé deux verres de vodka pour, qu'au matin, sa collègue ne percevra pas à son haleine qu'il a bu) et se dépêche de s'éclipser avant que Kate Blake ne le rejoint, mais, lorsqu'il débarre la porte de la chambre d'hôtel, titubant sous l'effet de l'alcool un peu trop fort pour lui, la vipère de collègue le rattrape et lui touche les bras, entrant dans sa chambre, Camille Deschamps-Neely n'est guère contente de la situation et une idée lui vient, sachant que, si la vipère s'accouple aujourd'hui avec Carl Neely, elle a 90% de possibilité d'être enceinte, alors que si elle s'accouple demain, la possibilité tombe à 50%, elle influence son mari, à défaut de pouvoir le posséder, pour qu'il ne fasse pas l'acte sexuel avec la vipère, la refuser, la repousser. Carl Neely referme la porte derrière lui, n'ayant pas réussi à expulser sa collègue de sa chambre, qui comme un serpent s'est enroulée autour de lui, François-Paul de Kermadec donne des idées à Carl Neely sur ce qu'il pourrait faire avec Kate Blake. Le détective affirme à Kate Blake, d'une voix qui se veut neutre, inexpressive, pour camoufler les idées perverses qui lui traversent l'esprit :

— Collègue, laissez-moi, je ne peux me permettre une aventure en pleine enquête... en plus que j'ai un peu bu... veuillez bien retourner dans votre chambre et laissez moi seul...

Mais comme sa collègue ne bouge pas et se colle à lui encore plus.

— ... Très bien... Si vous pensez que je vais céder et vous satisfaire sexuellement, vous rêvez. Je n'ai pas envie d'employer la force pour vous expulser... alors sortez par vous même.

Kate Blake ne réagit pas plus et, jouant son jeu de séduction, elle lui murmure à l'oreille :

— D'accord, on va commencer alors par un petit réchauffement, non ?

Carl Neely, rouge comme une tomate de toutes ses idées perverses à caractère sexuel et des mains de Kate Blake qui se promènent en-dessous de sa chemise, lui câlinant le torse, n'eut pas la force de résister et lui réplique :

— Par contre, aujourd'hui, le programme ne sera pas au classique, je m'y refuse, essayons autres choses... quelque chose de plus osée,.. lui faisant un clin d'œil pervers, espérant la faire fuir ainsi, ... si vous voulez... je dois l'avouer qu'avec aucune de mes épouses je n'oserais suggérer si ouvertement d'autres pratiques perverses de mes fantasmes,... encore moins pour un premier contact... mais vous, c'est différent... Acceptez ou partez... à vous de décider... mais je vous rappelle que j'ai beaucoup d'idées pour pimenter nos pratiques dans le lit...

La vipère de collègue hésite pendant une fraction de seconde, mais décide de rester, dans l'espoir, qu'il changera d'avis. Camille Deschamps-Neely, devant la porte de la chambre (elle n'avait pas envie de voir l'infidélité perverse de Carl Neely avec la vipère plus en détail, elle n'est pas voyeur), espérant que la vipère de collègue sortira bientôt, attend impatiente et inquiète pour Carl Neely. Pour la grande joie de la défunte épouse, Kate Blake est rapidement sortie de la chambre, mécontente, penaude, n'ayant pas réussie à s'accoupler avec son collègue, ni même à faire quelque pratique plus perverse avec son collègue, puisque l'influence de Camille Deschamps-Neely est venu à l'esprit du détective, faisant en sorte qu'il n'a pas passer à l'acte.

Un peu plus tard, Carl Neely, lui, n'est pas parvenu à s'endormir ne cessant de remâcher en lui la pensée suivante :

« Carl, t'es con... tu viens de tromper ta Mila... Vieux pervers incapable de garder ton sexe dans tes pantalons... tu penses le donner à la première femme enflammée et perverse qui se montre insistante...T'as quand même vu une autre femme nue... et reconnais que t'aurais aller plus loin, si tu ne t'es pas en souvenu de ta Mila... au moins, t'as eu le courage de ne pas forniquer avec elle ou qu'elle te fasse une pipe,... mais quand même... t'es infidèle... et t'es pervers... t'es stupide et ta Mila ne voudrait certainement pas te pardonner... Et c'est pas une excuse parce que t'es divorcé, que t'es pas marié... ou que t'as un peu, beaucoup bu... t'aurais fait la même chose si t'aurais été marié... ton alliance ne t'aurais pas sauver de l'infidélité... Je pense que je devrais me ressaisir... ou, au moins essayer de ne pas tromper à nouveau ma Mila... Mais il est trop tard maintenant... »

Dès que Kate Blake est sortie de la chambre du détective, Camille Deschamps-Neely la pousse en bas de l'escalier, escalier qui n'est pas loin de la porte de chambre du détective, brisant son bras droit. Carl Neely est sorti de la chambre en entendant le bruit lourd de la chute et appelle les urgences. Les ambulanciers ont amené Kate Blake à l'hôpital pour vérifier son bras cassé et ses autres blessures.


Le lendemain matin, Carl Neely, malgré son manque de sommeil, remis de ses consommations d'alcool de la veille, se rend à l'hôpital pour s'informer de l'état de sa collègue. Kate Blake revient au travail, mais doit faire attention à son bras dans le plâtre. Alors Carl Neely lui dit :

— Collègue, Kate Blake, reposez-vous, je m'occuperais de terminer les enquêtes et de faire les enquêtes sur le terrain. Je vous informerez de la progression et de mes conclusions, je solliciterais votre avis, bien entendu.

Kate Blake hoche la tête pour toute réponse, sachant qu'il a raison et qu'aucune argumentation n'est nécessaire avec lui. La vipère, malgré qu'elle passe toute la journée dans sa chambre d'hôtel, ne cesse de planifier les prochains coups pour se glisser dans le lit du détective et avoir un enfant de lui. Carl Neely, lui, content que sa tentation soit loin, fait son enquête avec beaucoup de plaisir et n'a aucunement besoin d'avoir peur que sa collègue ne le surprend alors qu'il est dans une vision. À midi, il mange avec sa collègue, tout en lui expliquant ses conclusions des enquêtes. Le soir, tout est tranquille pour Carl Neely qui dort enfin d'un sommeil profond, malgré son sentiment de culpabilité d'avoir été infidèle à sa femme, à sa Mila. Kate Blake, elle, dort dans sa chambre, contente de son prochain plan.


Le lendemain matin, les deux inspecteurs reviennent à Northview sans incident. Après deux heures et demie de conduite, ils reviennent à la station de police. Le détective Carl Neely rédige un rapport pour chacune des enquêtes. Une fois ce travail terminé, au moment où Carl Neely voulait ouvrir sa porte de bureau pour porter les rapports à son supérieur, Kate Blake rentre, fait un clin d'œil à son collègue, qui, lui, rougit de honte, et lui demande :

— Carl, t'as fini avec les rapports, aurais-tu un peu de temps pour m'aider ?

— T'aider ?..., bredouille le détective fort mal à l'aise en souvenir de leur dernier contact trop intime et inapproprié, pour quoi ? ... Expliquez-vous, collègue.

— J'ai besoin d'aide pour rendre un nouvel ordre dans mon bureau, mais avec un bras dans le plâtre, c'est difficile.

Carl Neely ne fait qu'hocher la tête pour toute réponse et suit sa collègue jusqu'au bureau, ne cessant de penser les phrases suivantes :

« Carl, t'es sérieusement un vieux pervers, quand de toutes les possibilités rationnelles d'aide entre collègues de sexe opposé tu ne penses qu'à la possibilité sexuelle, et perverse en plus,... Je reconnais que c'était bizarrement excitant... Non, vieux esprit pervers! Arrêtes d'y penser... Juste à y penser, à se remémorer l'action avec ta collègue, et encore plus à réaliser certains fantasmes... tu t'excites et tu ne penses qu'à ça. Beurkh! Je ne pense pas que ma Mila voudrait revenir avec moi. Je ferais mieux de la quitter, de ne pas revenir chez Faith Clancy aujourd'hui,... je ne pourrais regarder ma fille et ma Mila comme si rien n'était... comme si je n'ai pas trompé ma femme... J'ai quand même connu une autre femme, et en plus de quelle manière et dans quel état! Ah ! Ah ! Ce n'est pas reluisant. Je ne peux de honte revenir, sauf si je veux tomber six pieds sous terre.... Bravo, Carl dans quelle merde tu t'es mis. Carl, je me mets dans de beaux draps maintenant... Mais où aller ? Si je convaincs Kate qu'elle m'héberge, le temps que je trouve un appartement... Oui ! Quelle bonne idée ! D'ailleurs que je commette infidélité jusqu'à la fin, ce n'est pas un grand pas à faire... »

Une fois que Kate Blake a dicté à Carl Neely et à un autre collègue, Jonathan Jackson, les changements pour son bureau, elle les remercie et les congédie. Seul Carl Neely est resté. La blonde l'interroge :

— Carl, quelle est la raison de rester à mon bureau ? Sauf, continue-t-elle en lui faisant un clin d'œil chargé de sous-entendu, si c'est pour autre chose ?

— Disons, répond le détective, aussi rouge qu'une tomate à l'allusion de Kate Blake, que je solliciterais votre aide pour que vous me loger chez vous pour un maximum d'une semaine, le temps que je trouve un appartement... Bien sûr, je vous payerais un loyer si vous le voulez.

— Carl, pas besoin de payer de loyer, nous nous entendrons d'une autre manière.

Sur ces mots, le détective est sorti du bureau, encore plus honteux et désespéré de sa situation.

Ivan Petrovich Bogdanov apparaît à la droite de Camille Deschamps-Neely et l'informe :

— Madame Deschamps-Neely, je sais ce que trame ces sombres nazis criminels et je vous informe de mon plan d'action. Ces imbéciles planifient en décembre, si Carl Neely est toujours vivant, de le tuer en l'attirant avec la complicité d'une prostituée, cette femme est Kate Blake, qui l'attire dans une rue sombre de la ville pour le tuer, eux trois sur lui, dans le noir. Puis prendre ses vêtements et documents pour retrouver Mila Vasilieva, qui est, soit dit en passant, enceinte, mais elle n'est pas encore certaine, et tuer la Bulgare et Marie Neely lorsque Faith Clancy n'est pas dans la maison, si elle s'y trouve, ils la tueront également, ne voulant laisser aucun témoin derrière eux. Ainsi, mon plan est le suivant : je m'occupe à rentre fou la bande d'homosexuels, les trois criminels se connaissent d'une manière très intime, je les poursuivrais inlassablement et leur instillant une peur de trahison entre eux, ce qui est un réel danger pour ces nazis. Ainsi entre aujourd'hui, fin novembre, et fin décembre, un mois, les nazis peuvent s'éliminer entre eux, sans qu'ils parviennent à éliminer Carl Neely. Qu'en pensez-vous de mon plan ?

— Monsieur Bogdanov, vous êtes militaire, la tactique est votre affaire, je vous fais confiance.

— J'en suis honoré Madame Deschamps-Neely. Nous nous revoyons dès que la bande nazie est inexistante.

Il parle ainsi et le Russe s'en va pour mettre en action son plan. Camille Deschamps-Neely est rassurée que son mari pourra s'en sortir du plan machiavélique de la bande de John Calvaro.

Carl Neely revient à son bureau et réfléchit au moyen de récupérer ses affaires qui sont chez Faith Clancy sans croiser ni la vielle femme, ni sa Mila, mais ne trouve aucune possibilité et décide d'abandonner son idée de récupérer ses affaires. En après-midi, il décide d'appeler Mila Vasilieva pour l'informer qu'il ne viendra pas ce soir et qu'il ignore son retour, mais qu'elle considère qu'ils ne sont plus en couple. Il raccroche le téléphone avant que Mila Vasilieva n'ait le temps de lui demander la raison, ne voulant aucunement se justifier auprès de sa Mila, il a trop honte, et il ne veut pas lui mentir. Une fois que le téléphone est raccroché, Carl Neely se sent plus léger, puisqu'au moins, il considère qu'il a libéré sa Mila de l'illusion d'être en couple avec lui, même si, au fond de son cœur, il est marri de sa situation, ne cessant de se répéter qu'il est un vieux pervers infidèle. Une fois qu'il a terminé son travail, il attend sa collègue Kate Blake pour partir avec elle. Elle vit dans un appartement. Carl Neely la remercie de l'aider, elle lui sourit et, malgré son bras encore dans le plâtre, elle essaie de l'attirer vers son lit, le détective, ensorcelé par la femme, ne lui présente pas de résistance et termine dans son lit, satisfaisant ses basses pulsions sexuelles.

« Très animalier comme comportement », pense Camille Deschamps-Neely en voyant la lueur grossièrement lubrique dans le regard de Carl Neely avant qu'il ne referme la porte de la chambre suivi de la vipère, « Heureusement qu'il n'était pas comme ça lorsqu'on s'est marié, parce qu'il pourrait se satisfaire seul alors. C'est juste grossier! ».




À suivre.

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