Une autre fin et d'autres solutions

Chapitre 3 : Fin des enquêtes et vérité

Chapitre final

5765 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 13/03/2023 14:05

« Penser à la mort raccourcit la vie. » Proverbe russe


« La mort est certaine, l'heure en est incertaine. » Proverbe islandais



À l'entrée de la ville de Grandview.

Jim Clancy/Boris Roussopoulos avec Carl Neely entrent bientôt dans la ville de Grandview pour passer à la dernière étape de l'enquête de Jim Clancy et mettre en marche son plan de vengeance envers les deux prétendants de sa femme, Mélinda Gordon, à savoir Booby Tooch et Martin Puttemann. L'ex-ambulancier/actuel inspecteur annonce à son ami :

— Maintenant, nous allons passer à la dernière étape de mon enquête, le règlement de comptes avec les prétendants de Mélinda Gordon. Vous n'oubliez pas que la vengeance est un plat qui se mange froid. Après trois mois d'enquête sur les Clancy, avec votre aide, si vous voulez me seconder, nous commencerons par les filer. Mais avant, Monsieur Carl Neely, il faut trouver un logement et un emploi. Les deux prétendants peuvent attendre encore un peu. Êtes-vous d'accord ?

— Oui, je vous seconde, mais, si vous me permettez de vous poser une question, pourquoi voulez-vous vous venger des prétendants de l'épouse de Jim Clancy, alors que vous n'avez aucune obligation de le faire ?

— Sachez que, depuis un événement personnel plutôt tragique et mon expérience de mort imminente, je suis devenu un autre homme. Je peux voir, entendre et sentir les esprits errants et j'ai compris mon enquête principale. Je me suis surtout désillusionné des hommes, mais sachez que je vous fais confiance, Carl Neely, vous êtes un homme intègre et moral, ce qui est rare dans le métier.

— Avez-vous été de passage à Grandview ?

— Oui, je connais très bien la ville et certains individus. Ces informations, je les détiens de Jim Clancy en personne lorsque j'étais dans la ville.

— D'accord. Mais, pensez-vous que Booby Tooch et Martin Puttemann auront des affaires illicites qui vous inciterez à les filer ?

— Oui. Surtout Martin Puttemann, le fils de Jean Puttemann, coroner, qui a enquêté les morts d'Aiden et Daniel Clancy et a menacé la pauvre veuve Faith Kantorowicz-Clancy qu'elle ne doute pas de l'enquête officielle et ne provoque pas de remous, sinon, il enverrait des hommes tuer son dernier fils, Jim Clancy. Lors de mon enquête, j'ai conclu, tout farfelu que cela puisse vous paraître, mais je suis sérieux, que Jean Puttemann est un vampire et pratiquant de magie noire. Son fils, Martin, entretient nécessairement un rapport avec des commerces illicites, et je pense qu'en le filant, nous pourrons le savoir. Concernant Bobby Tooch, j'ignore, mais nous le saurons bientôt.

Sur ces mots, les deux hommes rentrent dans la ville en silence. Jim Clancy/Boris Roussopoulos retire son alliance de la main droite pour la remettre à sa main gauche et se signe trois fois, sous le regard étonné de Carl Neely. Ce dernier lui demande :

— Êtes-vous marié ou est-ce un déguisement, puisqu'il me semble que vous êtes célibataire selon les papiers de Belview ?

Jim Clancy, un sourire énigmatique aux lèvres, lui réplique :

— Vous le saurez un jour, mais pas maintenant. Je vous laisse le soin de trouver un appartement, le temps que je vais voir quelques vieilles connaissances. 

Sur cette réponse, les deux hommes se séparent.

Jim Clancy/Boris Roussopoulos habillé en civil se rend à l'Université Rockland au bureau d'Élie James. Ce dernier, étonné de le voir, le salue, et lui demande des nouvelles, ayant reconnu le mari de Mélinda Gordon sous son déguisement, il ne lui dit qu'une phrase :

— Mon ami, la situation est sous contrôle, je reviens avec du renfort et je passe au plan B. À plus tard. Mais ne dit rien à ma femme.

Et l'ancien ambulancier/actuel inspecteur s'éclipse du bureau du professeur pour se rendre à l'Hôpital Mercy, où travaille encore Tim Flaherty. Jim Clancy/Boris Roussopolous, lorsqu'il se trouve seul avec son ancien collègue, l'informe :

— Nous sommes de retour, plan B activé.

Sur ces mots, il s'éclipse de la salle d'attente, laissant Tim Flaherty content du retour de son collègue et ami.

Il retrouve Carl Neely dans le parc de Grandview, et une idée traverse l'esprit de Jim Clancy, il chuchote à Carl Neely son plan :

— J'ai une idée pour filer les deux prétendants. Vous vous faites passer pour un sans-abri et vous êtes toute oreille et tous yeux sur leur activité. Moi, je jouerais la comédie pour les tester et les filerais de loin, tout en étant certain qu'ils se sentent observés. À plus tard.

Les deux collègues et amis prennent leur place respective; Carl Neely a jouer le sans-abri un peu perdu et Jim Clancy en déambulant dans les rues de la ville sans raison. Ainsi, Jim Clancy voit Bobby Tooch intervenir auprès d'un blessé, et l'ancien ambulancier/actuel inspecteur fait un commentaire à son collègue sur la manière correcte de procéder, vexant un peu Booby Tooch qui lui réplique sèchement :

— Personne ne vous a rien demander, je connais mon travail. J'ai mon travail, vous le vôtre.

Booby Tooch termine son intervention et ferme la porte du véhicule. Jim Clancy continue sa promenade, passe devant sa maison et entend, puisqu'une fenêtre était un peu ouverte, Mélinda Gordon en discussion très animée, probablement avec un esprit errant pense-t-il. Il s'approche de la maison, faisant le tour, et s'arrête devant la porte et voit que la boîte aux lettres est remplie de lettres et déclarations amoureuses des deux prétendants. Il la vide et se cache derrière un buisson, puisqu'il a vu Martin Puttemann avancer vers la maison du couple. Cet homme est suivi d'une cohorte de mauvais esprits. Il dépose une lettre dans la boîte aux lettres et part dans une petite ruelle de la ville et appelle, non pas sans avoir vérifié que personne ne le suive, quelqu'un et parle à son mystérieux interlocuteur en ces termes :

— Monsieur le professeur, tout devra se régler sous peu, soyez un peu patient... Oui, professeur, je n'ai pas oublié, à plus tard.

Martin Puttemann raccroche son cellulaire et se retourne, ayant vaguement conscience que quelqu'un l'épie, pour ne voir qu'un sans-abris non loin de lui qui dort profondément et qui ne se réveille pas malgré la conversation téléphonique. Il soupire, rassuré. Puis rentrer chez lui, dans son petit appartement. Dès qu'il est parti, le sans-abris, Carl Neely, par émetteur-récepteur, communique à Jim Clancy/Boris Roussopoulos la conversation plutôt bizarre de l'ambulancier et lui donne l'adresse de son appartement.


Jim Clancy/Boris Roussopoulos, le lendemain matin, épie les sorties et venues des invités de Martin Puttemann et de l'ambulancier lui-même. Il note, après deux semaines d'observation, une activité bizarre dans l'appartement, des hommes et des femmes qui rendent visite une fois par semaine dans son appartement et sortent en catimini avec des boîtes de toutes sortes. Jim Clancy/Boris Roussopoulos, une fois que la vague d'individus est passée, sort de sa cachette et descend silencieusement les marches, retournant dans le parc où Carl Neely l'attend, vêtu en civil. Il rapporte à son associé l'activité bizarre dans l'appartement. Carl Neely commente :

— Cette activité bizarre me rappelle le cas de la demeure d'Olivier Clancy, mais je peux me tromper.

À ce moment, Daniel Clancy apparaît à la droite de son frère et lui ajoute :

— Dépêchez-vous d'entrer dans son appartement, vous trouverez des preuves incontestables de son activité et de son rapport avec d'autres individus.

Le chuchoteur d'esprits rapporte à Carl Neely les propos de son frère. Les deux inspecteurs courent jusqu'à l'appartement de Martin Puttemann et forcent la porte. Dès qu'ils rentrent et se promènent dans tout l'appartement, ils prennent en photographie les preuves de son commerce illicite de médicaments et de drogues. Et Jim Clancy, en voyant un carnet dans un tiroir, comprend qu'il contient la liste de ses contacts. Il le feuillette rapidement et prend en photographie les pages. Dès leur tournée terminée, les deux amis quittent l'appartement intact et remettent la porte en place, ne laissant aucune trace de leur passage derrière eux.

Les deux inspecteurs se rencontrent dans l'un de leur appartement pour essayer de deviner l'importance du réseau illégal de vente de médicaments et de drogues et pour essayer de déchiffrer les noms, adresses et numéros de téléphone des individus mentionnés dans le carnet. Ainsi, Jim Clancy/Boris Roussopoulos et Carl Neely retrouvent l'individu qui est surnommé « professeur », à savoir le psychiatre Robert Murphy de l'Université Rockland, et que l'ancien supérieur de Carl Neely, Harry Cooper, est le cerveau du commerce illicite. Les deux collègues, perplexes devant ce réseau, demeurent sans mots pendant quelques minutes.

À ce moment, un esprit errant d'un inspecteur dans la quarantaine vêtu de son uniforme caractéristique tachée de sang apparaît à la droite de Jim Clancy et lui annonce :

— Vous ne gagnerez rien à couper une tête de l'hydre, le réseau est beaucoup plus complexe et ramifié que vous ne pouvez l'imaginer. Je vous conseillerais de ne pas trop agité la ville, sinon vous terminerez comme moi.

Le chuchoteur d'esprit lui réplique :

— Monsieur, votre avertissement est très apprécié, mais vous devez avoir des informations supplémentaires qui pourraient nous aider. Mais avant, déclinez-vous, pour que je sache à qui j'ai affaire.

— D'accord. Je suis Antoine De Ruyter, inspecteur à Grandview depuis longtemps, mort tué par Harry Cooper pour avoir découvert son réseau de commerce illégal.

Sur ces mots, l'esprit errant disparaît. Carl Neely demande à son collègue avec quel esprit il a parlé. L'intéressé lui dit que c'est Antoine De Ruyter. À ce nom, Carl Neely commente :

— Antoine De Ruyter était mon ancien collègue de travail, mais il n'est pas quelqu'un de fiable, il était un menteur pathologique et n'avait aucun scrupule. À l'époque, une rumeur circulait qu'il aurait séduit l'épouse de Harry Cooper, qu'il était un incorrigible coureur de jupons, malgré le fait que sa femme soit très belle, et s'était attribué la réussite d'une enquête d'un meurtre alors qu'il n'a jamais fait parti de l'équipe. Bref, vous comprenez à quel homme vous avez affaire.

Jim Clancy/Boris Roussopoulos hoche la tête et demande :

— Alors faut-il prendre au sérieux son affirmation concernant la ramification plus complexe du réseau dans lequel se trouve votre ancien et actuel supérieur ?

— Plus ou moins, ou, au moins, il faut considérer son affirmation avec précaution. Je pense plutôt que le réseau de contrebande sous la direction de Harry Cooper est un cas local qui ne présente aucun intérêt à une plus grande échelle. Je me fie à mon nez pour vous le dire.

— Merci de votre avis, collègue.

Sur ces mots, chacun des inspecteurs se quittent.


Le lendemain matin, Carl Neely/Franck Fischer sourit en lui-même de son idée lorsqu'il se rend à son poste d'inspecteur au commissariat et voit Harry Cooper, son ancien et présent supérieur, mais qui ignore encore qu'il a affaire à Carl Neely. Le supérieur, visiblement agité, rentre rapidement dans son bureau pour s'y enfermer. Après une heure, Carl Neely frappe à la porte de son supérieur, mais comme aucune réponse ne se fait entendre de l'autre côté, il force la porte, rentre et la referme derrière lui, pour trouver son supérieur, dans une main son arme et, dans l'autre main, un verre de rhum, visiblement ivre. Harry Cooper sursaute lorsque Carl Neely est entré, dépose son arme sur ses genoux, vide son verre d'un trait, pousse la bouteille de rhum sous son bureau et l'interroge d'une voix pâteuse :

— Monsieur Franck Fischer..., quelle est la raison de votre intrusion dans mon bureau ?

— Je vous le dirais, à l'instant. Je ne suis pas Franck Fischer, c'est un pseudonyme.

— Alors vous êtes qui ?

— Je suis le très vivant Carl Neely que vous avez planifié avec ma défunte épouse l'assassinat, pour vous servir, dit ironiquement le détective.

— Vous... n'êtes pas... sérieux...

Harry Cooper blêmit, soudainement dégrisé.

— ... Je dois halluciner ?... Non ?

— Non, monsieur, je suis en chair et en os, pour votre plus grande joie.

— Merde..., fils de pute... C'est impossible.

Harry Cooper pointe son arme vers l'inspecteur et tire, le ratant. Carl Neely le maîtrise facilement, lui tenant les mains derrière le dos et lui murmure :

— J'imagine que ma défunte épouse, Marguerite, vous hante, n'est-ce pas ?

— J'ai cette impression qui me rend totalement fou.

— Très bien, vous n'avez rien mérité de mieux, ordure.

Carl Neely frappe solidement son supérieur dans l'entrejambe pour l'empêcher de le poursuivre si rapidement, ferme la porte du bureau et s'enferme dans son propre bureau. Harry Cooper ne le poursuit pas, récupère son arme et se suicide, ayant compris qu'il ne peut plus rien contre Carl Neely.

Deux heures plus tard, un autre collègue de Carl Neely récupère le cadavre de leur supérieur. Dans le commissariat, tout le monde finit par apprendre le retour de Carl Neely, ce qui étonne plusieurs collègues et surtout sa famille, mais l'ami de Jim Clancy ne s'en soucie pas.


Jim Clancy/Boris Roussopoulos, lui, file Bobby Tooch. Il est secondé par son frère, Daniel Clancy, qui lui commente le cas de l'ambulancier en ces termes :

— Mon frère, cet ancien collègue est le plus difficile des prétendants de ta femme. Sous le couvert d'un bon ami qui se préoccupe de l'épouse veuve d'un ami, il essaie de la courtiser. Aussi, il est le plus difficile parce qu'il utilise une forme de magie noire pour essayer d'avoir Mélinda, mais jusqu'à maintenant, rien ne fonctionne, puisque j'ai averti ton épouse. La meilleure façon de le provoquer, pour qu'il montre sa vraie nature, est de te faire passer pour un prétendant très insistant, sans que Mélinda te reconnaît dans un premier temps. Bref, tu dois la reconquérir.

Le mari de Mélinda Gordon sourit à l'idée de reconquérir la main de sa femme et remercie son frère de l'idée.


À partir de la semaine prochaine, il commence discrètement à courtiser et à se rapprocher de Mélinda Gordon, commençant par se rapprocher d'elle, puisqu'ils ont un ami commun, l'inspecteur Carl Neely. Pour être certain que sa femme ne le reconnaisse pas, il se décline sous un autre pseudonyme, celui de Samuel Lucas, se fait passer pour plus vieux que son vrai âge, se teint les cheveux en blond et cache son alliance dans sa poche. Carl Neely, lorsqu'il entend la méthode de son ami Boris Roussopoulos pour rendre manifeste les intentions de l'autre prétendant, éclate de rire et lui dit plus sérieusement qu'il n'a aucune chance d'avoir la main de la femme, puisqu'elle est veuve de son mari Jim Clancy et porte son enfant.

Lorsque Jim Clancy/Boris Roussopoulos joue son rôle de prétendant subtil, il remarque que Bobby Tooch n'est guère loin et semble clairement furieux qu'il se rapproche de Mélinda. Même lorsque l'ambulancier veut filer l'ancien ambulancier/actuel inspecteur, ce dernier parvient toujours à le semer, lui empêchant ainsi de relier Samuel Lucas à Boris Roussopoulos.

Ainsi, Jim Clancy/Boris Roussopoulos/Samuel Lucas joue au chat et à la souris avec Bobby Tooch et se rapproche un peu plus de Mélinda Gordon, devenant un invité chez elle, puisqu'elle a vaguement l'intuition de se retrouver en présence de son mari, sans être certaine, n'osant pas lui demander ou faire un premier pas. Bobby Tooch, lorsqu'il voit Samuel Lucas se rapprocher un peu trop de Mélinda Gordon au point de devenir un invité chez la « veuve », décide d'attendre l'homme alors qu'il discute avec Mélinda Gordon dans le parc de la ville pour l'attaquer verbalement, et lui rappeler sa place, tout en se faisant passer pour un bon ami du défunt mari.

Mélinda Gordon voulait répliquer à Bobby Tooch, mais son mari lui fait signe qu'il répondra et commente :

— Monsieur Bobby Tooch, vous avez un audace éhonté. Vous vous faites passer pour un ami et soutien de Mélinda Gordon au nom de votre amitié pour son mari, feu Jim Clancy, alors que vous ne voulez que la séduire. D'ailleurs, vous êtes clairement jaloux de moi, juste parce que je parle et suis courtois avec Mélinda Gordon. Vous êtes pourtant le mystérieux prétendant qui signe ses lettres et déclarations d'amour sous le nom « Un homme cher à votre cœur ». Pauvre Jim Clancy, avec un tel ami, il n'a pas besoin d'ennemis.

Sur ces mots, Mélinda Gordon promène son regard de l'un à l'autre des hommes pour remarquer que Bobby Tooch est devenu blanc comme linge lorsque Samuel Lucas a mentionné sa signature, puis rouge de colère et vert de jalousie, prêt à sauter sur l'autre et que Samuel Lucas affiche un sourire, content qu'il dise à l'autre ce qu'il pense.

La femme intervient, pour éviter que la discussion ne se dégrade entre les deux et informe Bobby Tooch qu'il n'a pas à s'inquiéter pour elle, puisque Samuel Lucas n'essaie même pas de la courtiser, ne faisant que parler avec elle. Et qu'à son âge, elle est capable de décider de ses actions.

L'ambulancier, avant de partir, laissant le couple seul, signale à Mélinda Gordon :

— J'ai peur qu'il vous ait ensorcelé pour ne pas voir qu'il veut se glisser dans votre lit et remplacer Jim Clancy.

Une fois que Bobby Tooch est parti, Jim Clancy/Boris Roussopoulos/Samuel Lucas commente la remarque de son ancien collègue en ces termes :

— Il se base sur lui-même pour dire une telle affirmation. D'ailleurs, soyez certaine, Madame Gordon-Clancy, que je n'ai même pas pensé à remplacer votre mari.

Mélinda Gordon lui sourit, quelque peu gênée de la discussion, remercie Samuel Lucas de sa visite et rentre chez elle. Elle décide de passer au bureau d'Élie James pour lui confier ses doutes concernant Samuel Lucas.

Alors que Jim Clancy/Boris Roussopoulos/Samuel Lucas se promène dans les rues et voit Bobby Tooch qui l'attend dans un coin et voulait bondir sur lui pour l'écraser au sol à titre d'avertissement de ne pas se rapprocher trop de Mélinda Gordon et pour lui jeter un sort, mais Jim Clancy/Samuel Lucas, ayant les réflexes des policiers et détectives, l'a vu avant même qu'il fasse un geste, maîtrise l'ambulancier au sol et le menace à voix basse :

— Monsieur Tooch, vous ne devez pas me considérer comme une proie si facile à régler lorsque vous ignorez tout sur moi et que je connais votre petit jeu. Sans oublier que j'ai plus d'un tour dans ma poche. En plus d'un vaste réseau de connaissances.

L'ambulancier blêmit et supplie Samuel Lucas de le lâcher. Daniel Clancy, qui apparaît à la droite de son frère, lui affirme, faussement étonné, avec une pointe d'ironie :

— Mon frère n'est plus patient avec le temps. J'ignorais cet aspect de ta personnalité. Tu peux le lâcher, il a eu la peur de sa vie et ne reviendra pas si rapidement se rapprocher de ta femme. De toute manière, il ne peut pas te nuire, puisqu'il ne connaît pas ton réel nom et qu'il ignore que je t'informe si une situation sérieuse se présente. À plus tard.

Sur ces mots, l'esprit s'en va et Jim Clancy/Samuel Lucas libère son ancien collègue, effrayé et apeuré. Bobby Tooch déguerpit aussi rapidement qu'il le peut, faisant sourire le mari de Mélinda Gordon. Ce dernier rentre tranquillement dans son appartement, se débarrasse de son camouflage du rôle de Samuel Lucas et de Boris Roussopoulos et réfléchit à la prochaine étape pour se débarrasser des prétendants.


Le lendemain matin, Jim Clancy/Boris Roussopoulos appelle Carl Neely pour l'informer de préparer une équipe qui devrait officiellement perquisitionner l'appartement de Martin Puttemann et ses collaborateurs. Aussitôt dit, aussitôt fait, les policiers arrêtent tous les collaborateurs du fils de Jean Puttemann et Martin Puttemann. Tous les individus sont amenés au commissariat pour un interrogatoire. Les dossiers d'accusation sont créés et augmentés des preuves trouvées par les policiers lors de la perquisition. Carl Neely, en consultant les dossiers, ne peut s'empêcher de sourire en imaginant la réaction du psychiatre Murphy lorsqu'il se retrouvera sans son approvisionnement de médicaments et drogues du commerce illégal.


Toute la semaine que dure le procès, la ville de Grandview a été agitée, et Jim Clancy a eu droit à la visite d'Antoine De Ruyter qui lui dit qu'il est allé trop loin dans son enquête et qu'il doit faire attention de ne pas mourir tuer par un homme de la mafia. Jim Clancy lui réplique :

— Monsieur De Ruyter, cessez vos mensonges, il est évident que le réseau de contrebande de Martin Puttemann est local et ne présente guère d'intérêt, sinon, nous aurions subis les représailles depuis longtemps et nous n'aurions pu mener jusqu'à la fin sans incident l'enquête. Vous devez plutôt quitter les vivants et partir dans la Lumière.

L''esprit errant soupire et disparaît de sa vue.

À la fin de la semaine, après le jugement, Martin Puttemann et ses complices sont condamnés à dix ans de prison. Cette nouvelle fait sourire le mari de Mélinda Gordon, puisqu'il s'est débarrassé d'un prétendant de sa femme de manière fort élégante sans avoir à révéler son identité. Maintenant, il ne lui reste que Bobby Tooch à chasser et se faire reconnaître par sa femme dans son rôle de Samuel Lucas.


Les deux semaines suivantes, lorsque Jim Clancy/Boris Roussopoulos ne travaille pas à son poste d'inspecteur, il prend le rôle de Samuel Lucas pour s'approcher de sa femme, et, lors des discussions ou de leur promenade, il fait des allusions que seule sa femme peut comprendre, la laissant quelque peu perplexe, mais ne lui demande rien concernant sa réelle identité.

Lors de la troisième semaine, Jim Clancy/Boris Roussopoulos vient rendre visite, en civil, à Tim Flaherty pour lui demander d'organiser une rencontre avec Bobby Tooch. L'ambulancier accepte et arrange le tout pour le lendemain matin.

Bobby Tooch, étonné, que quelqu'un veuille lui parler en privé, attend dans la salle d'attente. Lorsqu'il voit Jim Clancy/Boris Roussopoulos en uniforme rentrer dans la salle d'attente, il se lève, fâché, intrigué et un peu inquiet. L'inspecteur, le visage sérieux, lui annonce :

— Assoyez-vous, Monsieur Bobby Tooch, je ne veux pas que mon ancien collègue tombe de surprise lorsque viennent les affaires sérieuses.

— Attendez...

L'ancien collègue de Jim Clancy s'avance vers l'inspecteur pour lui jeter un sort, mais il le maîtrise.

— ... Vous venez de dire collègue ? Nous nous connaissons, alors. Mais je ne me rappelle pas vous avoir vu.

— C'est normal, puisque vous ne voyez pas mes yeux. Je porte des verres de contact colorés.

— Alors pourquoi cacher vos yeux ?

— Réfléchissez un peu. Ma stature et ma carrure ne vous font pas penser à quelqu'un que vous connaissez par hasard ?

Bobby Tooch réfléchit pendant plusieurs minutes, détaillant l'inspecteur de la tête au pied, blêmit, commençant clairement à paniquer, et affirme d'une voix étranglée par la soudaine réalisation :

— Vous serez Jim Clancy déguisé en inspecteur avec des yeux et des cheveux d'une autre couleur, mais c'est impossible! Il est mort et enterré depuis longtemps.

D'un ton glacial, qui donne le frisson à Bobby Tooch, Jim Clancy/Boris Roussopoulos lui suggère, en prenant l'ambulancier par le collet et en l'écrasant contre le mur :

— Vous n'êtes pas si stupide, ancien collègue. Je vous conseillerais de vous tenir loin de Mélinda Gordon et de moi. Sachez que je connais vos agissements et tentatives de séduction de Mélinda Gordon. Ne jouez pas l'innocent et le naïf, ce jeu ne fonctionne pas avec moi. D'ailleurs, je vous confirme que Jim Clancy est bien vivant, je l'ai rencontré en personne récemment et il revient bientôt à Grandview. S'il apprend que vous avez essayé de séduire sa femme, je crains qu'il ne puisse demeuré si gentil qu'avant, ni si calme.

Jim Clancy/Boris Roussopoulos lâche Bobby Tooch et le regarde froidement, attendant qu'il dise ou fasse quelque chose. Bobby Tooch, sérieusement apeuré qu'il soit en présence de Jim Clancy et que le mystérieux inspecteur ne lui brise les os, déguerpit sous prétexte du travail. Daniel Clancy qui avait vu et entendu toute la confrontation de son frère avec son ancien collègue affirme :

— Frère, tu lui as sérieusement instillé la peur et le doute en son esprit. Il est même tellement terrifié qu'il ne viendra pas si tôt déranger ton épouse ni toi. Il a sérieusement peur de toi, surtout qu'il sait qu'il ne peut aucunement justifier ses actions et ses tentatives de séduction de ton épouse. Tu es à bout de patience avec Bobby Tooch, et il l'a compris. Bon travail.

Il parla ainsi et disparaît. Jim Clancy/Boris Roussopoulos, content de son coup, sort de la salle d'attente pour aller à son bureau au commissariat, tout en réfléchissant sur la manière de se faire reconnaître par sa femme. Le soir, avant d'aller dormir, une idée lui vient. Il sourit et s'endort content de son plan.


Deux jours plus tard, comme il ne travaillait pas, Jim Clancy/Boris Roussopoulos rend visite à Mélinda Gordon dans son rôle de Samuel Lucas. Il remarque que Bobby Tooch était tranquille, n'étant jamais proche de son épouse. Il suggère à sa femme de faire une petite tournée de la ville, lui permettant ainsi de commenter leur première rencontre. Ce commentaire laisse son épouse clairement perplexe, gênée et contente. De retour de leur promenade, Mélinda Gordon demande à son mari :

— Monsieur Samuel Lucas, ne serez-vous pas mon mari, Jim Clancy, puisqu'il est le seul qui pourrait connaître un tel détail ?

— À votre avis, Madame Gordon ?

— Certainement. Mais, vous déguisez en blond ne vous convient pas, Monsieur Clancy, sauf si vous voulez ressembler à une caricature du Russe, cheveux blonds et yeux bleus ? Vous aurez alors encore plus de succès à conquérir mon cœur. Mais vous savez que je préfère mieux mon Jim, tel qu'il est naturellement, c'est encore plus mignon, plus sexy.

Jim Clancy/Boris Roussopoulos/Samuel Lucas éclate de rire à la remarque de sa femme et dit à son frère qui est dans la pièce :

— Daniel, mon épouse même doute que je sois en face d'elle en chair et en os, juste parce que je me suis coloré les cheveux et me suis servi des lentilles colorées pour cacher mes yeux. Incroyable. Mais j'apprécie son sens de l'humour.

Daniel Clancy lui réplique :

— Frère, tu pourrais être comédien avec un tel talent. As-tu pensé à une réorientation de carrière ?

Jim Clancy/Boris Roussopoulos/Samuel Lucas repartit à son frère, en montant dans la salle de bain pour laver la couleur blonde des cheveux et ainsi retrouver à la couleur naturellement brune de ses cheveux :

— T'es drôle frère, mais j'y réfléchirais.

Il revient voir son épouse pour remettre son alliance à sa main gauche et retirer ses verres de contact devant elle. Mélinda Gordon, voyant clairement qu'elle est en présence de son mari, sans aucun doute, l'enlace, versant quelques larmes de joie.

À ce moment, Antoine De Ruyter se présente, regardant la scène du couple enlacé, s'offusque :

— Les tourtereaux! C'est génial que vous vous retrouvez, mais, monsieur, vous devez m'aider.

Jim Clancy soupire, se détache de sa femme et demande à l'esprit errant :

— Que voulez-vous ? Pour quelle raison vous êtes encore parmi les vivants ?

— J'ai oublié d'envoyer une lettre à ma maîtresse, Madame Jane Cooper, épouse d'Harry Cooper. Voulez-vous l'écrire et la lui donner ?

— Oui, si vous n'avez pas d'autres raisons.

— Très bien. Enfin quelqu'un qui me comprend.

Sur cette discussion, l'esprit errant s'évanouit.

Jim Clancy soupire, embrasse sa femme et lui révèle son enquête et sa vie sous son pseudonyme. L'épouse de Jim Clancy l'écoute attentivement et lui demande :

— Tu travailles sous un pseudonyme comme inspecteur, je ne pense pas que tu reviendrais travailler comme ambulancier. Je me demande même si nous resterons à Grandview.

Son mari lui répond :

— Nous verrons. Mais je pense qu'il est mieux de partir dans une autre ville, puisque je ne peux pas me comporter comme avant et feindre ne pas savoir que Bobby Tooch voulait te séduire. Sauf si tu veux que je le colle au mur jusqu'à ce qu'il s'y imprime.

À ces mots, Mélinda Gordon rit à l'idée d'un Bobby Tooch imprimé dans le mur de la salle d'attente et réplique à son mari :

— Très bien, alors nous déménagerons, mais tu dois t'occuper de nous trouver un logement et un emploi. Je m'occuperais de vendre la boutique d'antiquités.

Jim Clancy opine du chef, embrasse sa femme et lui demande s'il peut, ce soir, venir dormir dans leur lit. Son épouse ne le refuse pas. Le soir, Jim Clancy s'endort, content, aux côtés de sa femme après plus de trois mois à dormir seul.


Le lendemain, il part au travail, bien sûr en n'oubliant pas de mettre les verres de contact colorés. Dès qu'il a terminé son travail, il demande à son ami Carl Neely de le rencontrer dans son appartement pour l'informer sur sa personne, puisqu'il a débarrassé Mélinda Gordon des deux prétendants. Carl Neely, sérieusement curieux, attend Boris Roussopoulos. Dès que Jim Clancy/Boris Roussopoulos l'invite dans son appartement, Carl Neely remarque son alliance, mais ne dit rien et attend qu'il commence à parler. Jim Clancy/Boris Roussopoulos invitant Carl Neely à s'assoir en face de lui affirme :

— Monsieur Carl Neely, je dois vous avouer que je vous aie cacher beaucoup de vérités me concernant, alors je vais vous informer. D'abord...

D'un geste, il lui montre son alliance.

— ... Je suis marié depuis cinq ans et ma femme est enceinte de notre premier enfant.

— Alors, Monsieur Boris Roussopoulos, pourquoi êtes-vous considéré comme célibataire dans les papiers de Belview ?

— Pour ma sécurité et surtout celle de mon épouse, je ne pouvais me permettre d'exposer ma femme à un danger. D'ailleurs, Boris Roussopoulos est un pseudonyme, pour ma propre sécurité, puisqu'il fallait que je fasse l'enquête sur les Clancy. Il est exact que, depuis mon expérience de mort imminente, survenue à la suite d'une erreur médicale, je peux voir, entendre et sentir les esprits des défunts. C'est ainsi que j'ai su que vous êtes venu à moi, guidé par votre belle-fille.

— Si vous me permettez de vous interrompre, je voudrais savoir si vous êtes inspecteur de métier ou non ?

— Non, le métier de policier était une manière de mener ma nouvelle identité, tout en poursuivant mon enquête, d'où mon apprentissage pratique auprès de mes deux alliés à Belview, sous le couvert d'une amnésie sélective. Mon métier, avant d'être inspecteur, était celui d'ambulancier.

— Ne serez-vous pas Jim Clancy ?

— Très exact.

Et Jim Clancy retire les verres de contact colorés, et ajoute :

— Vous comprenez mieux la raison de ma vengeance envers les prétendants de ma chère Mélinda et ma connaissance de Grandview. Vous pouvez être rassuré, ma mort avait été une simulation en collaboration avec ma femme, Tim Flaherty et Élie James. Malheureusement, je ne pouvais vous révéler mon identité plus tôt.

Carl Neely, ému, se lève et donne une accolade à son ami Jim Clancy et lui demande s'il pense reste dans le métier d'inspecteur ou s'il pense revenir comme ambulancier. Jim Clancy lui répond qu'il ne s'est pas encore décidé, mais qu'il est mieux pour sa famille de quitter la ville et de faire croire aux habitants que Mélinda Gordon s'est remariée avec Boris Roussopoulos, plutôt que de leur apprendre le retour de Jim Clancy. Carl Neely hoche la tête content et les deux hommes rentrent chez eux. Jim Clancy rentre chez Mélinda Gordon et cherche un emploi et une maison à vendre dans une autre ville. Ainsi, il trouve une maison et un emploi d'ambulancier dans une autre ville, la ville de Seerview. Il met fin au bail de son appartement et, attend son épouse pour lui montrer la maison qu'ils pourraient acheter.


Le lendemain, Jim Clancy/Boris Roussopoulos rend visite à sa mère Faith Kantorowicz-Clancy pour l'informer de son fils Jim Clancy. La mère, contente que son dernier fils soit toujours parmi les vivants, ne pouvait s'empêcher de ne pas lui donner une accolade maternelle. Jim Clancy revient chez lui, content, puisqu'il a informé les individus qui lui sont chers de son existence parmi les vivants. Trois semaines plus tard, Mélinda Gordon a vendu sa boutique, au grand étonnement de Délia Banks, mais la future mère ne lui donne aucune justification, se contentant de s'occuper de la vente. Jim Clancy a réglé le cas d'Antoine De Ruyter qui est parti dans la Lumière. La quatrième semaine, le couple déménage tranquillement dans leur nouvelle maison. Jim Clancy trouve un emploi comme ambulancier, son épouse comme vendeuse dans une boutique d'antiquités. Un an après l'arrivée de Jim et Mélinda Clancy dans la ville de Seerview, Carl Neely les appelle pour les inviter à son mariage dans deux mois. Il se marie avec Mila Vasileva. Le couple accepte l'invitation, content que leur ami veuille fondé sa famille.

Laisser un commentaire ?