Et après ?

Chapitre 2 : Pouvez-vous nous voir ?

Chapitre final

18756 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/02/2023 02:30

Personnages

Mélinda Gordon

Jim Clancy

Aiden Clancy (11 ans)

David Clancy (10 ans)

Élie James (professeur de psychologie à l'Université Est, au Canada)

Cassandra Rabinovich-James (épouse d'Élie James et mère de Myriam, Salomon et Isaac)

Myriam James (6 ans)

Salomon James (5 ans)

Isaac James (4 ans)

Élizabeth, dit Beth, Gordon (mère de Mélinda Gordon et veuve de Thomas, dit Tom, Gordon†)

Faith Clancy (mère de Jim Clancy et de Daniel Clancy† et veuve d'Aiden Clancy†)

Délia Banks (ancienne associée de Mélinda Gordon à sa boutique d'antiquités)

Ned Banks (fils de Charlie Banks† et de Délia Banks)

Richard, dit Rick, Payne (professeur d'anthropologie, spécialiste des sciences occultes, à l'Université Rockland)

Jean-Paul Maillé (professeur de religion, spécialiste du christianisme orthodoxe, du judaïsme et de l'islam, à l'Université de Bourgogne, époux de Frédérique-Delphine De Falerenque)

Frédérique-Delphine De Falerenque (professeur de religion, spécialiste du judaïsme, du christianisme et de l'islam, à l'Université de Bourgogne, épouse de Jean-Paul Maillé)

Gabriel Lawrence (fils de Thomas Gordon† et de Joanne Lawrence†)

Alexandre Weisbach (vivant, détective)

Lucie Bataille (esprit errant, fille de Christian Bataille et de Louise Durocher-Bataille)

Christian Bataille (esprit errant, de son vivant, plombier)

Louise Durocher-Bataille (vivante, bibliothécaire)

David Eastman (vivant, père de Paul Eastman†, de Jean Eastman et de Sophie Eastman-Boguslawiak et époux d'Anastasia Weissmann-Eastman)

Vladimir Vasilievich Romanov (esprit errant du dix-neuvième siècle qui, de son vivant, était juge, époux d'Anna Rosenthal (qui est partie dans la Lumière depuis longtemps) avec laquelle il eut deux fils et deux filles, dont Ivan Vladimirovich Romanov, sujet de son inquiétude)


Précision concernant ce chapitre, Élie James et sa famille ont déjà déménagé au Canada depuis quelques mois.


Un jour, Mélinda Gordon, alors que les enfants sont à l'école et son mari au travail, se rend à sa boutique d'antiquités pour aider Ned Banks à ranger des nouvelles acquisitions. Elle salue le jeune homme et s'informe des dernières antiquités acquises, à savoir qu'une veuve, Louise Durocher-Bataille, est venue leur donner des objets appartenant à son mari et à sa fille. Elle aide le fils de son ex-associée à ranger dans l'entrepôt les objets. En rangeant les objets, Mélinda Gordon voit une jeune femme d'une vingtaine d'années avec une longue robe au sommet de l'escalier. L'esprit errant réapparaît à la gauche de Mélinda Gordon. Cette dernière voit des marques d'étranglement autour du cou et de cicatrices autour des poignets de l'esprit et lui demande son nom et ce qu'elle veut. Elle lui répond qu'elle se nomme Lucie Bataille et qu'elle poursuit sa mère, qu'elle est fautive de sa mort, puis disparaît.

À la droite de Mélinda Gordon apparaît un homme vers la fin quarantaine. La femme lui demande de se décliner et de lui expliquer la raison de son refus d'aller dans la Lumière. L'esprit se présente, à savoir qu'il est Christian Bataille, plombier, marié à Louise Durocher-Bataille depuis vingt ans et père d'une fille, Lucie. Il refuse de partir dans la Lumière parce qu'il porte un lourd poids en son âme. Mélinda Gordon voulait le demander ce qu'est ce poids, mais l'esprit errant s'en alla aussitôt.

La chuchoteuse d'esprits termine de ranger les objets donnés par la veuve. Elle revient derrière le comptoir, salue Ned Banks et remarque une photographie de Christian, Louise et Lucie Bataille par terre, elle la ramasse et se trouve transportée dans une vision.

Dans cette vision, un sentiment d'angoisse profond l'envahit, de peur que quelqu'un la découvre à des activités réprobatrices et surtout qu'elle a des doutes sur son père.

De retour de sa vision, Mélinda Gordon voit Ned Banks et Jim Clancy qui sont près d'elle, lui demandant ce qu'elle a vu. La femme leur explique le sentiment de sa vision. Son mari, une fois qu'elle leur a expliqué les deux esprits errants qui l'occupe, dit que sa vision est probablement rattachée aux derniers moments de la vie de la fille, Lucie Bataille, probablement morte par pendaison, avait essayé de se suicider en s'ouvrant les veines, d'où les cicatrices autour des poignets.

Mélinda Gordon donne la photographie à Ned Banks, lui demandant de la ranger dans une boîte, le remercie de son aide, embrasse son mari et le couple retourne chez eux. Mélinda Gordon ramène les enfants de l'école primaire et, sur le chemin du retour, voit Christian Bataille. Aiden et David Clancy lancent un regard noir à l'esprit errant, alors que leur mère l'observe et lui demande la raison de son attachement au monde des vivants. L'esprit errant répond qu'il se sent fautif de la mort de sa fille, puis disparaît. Mélinda Gordon soupire et rentre chez elle avec les enfants.

Après le repas et le lavage de la vaisselle, les enfants terminent leurs devoirs, alors que Mélinda et Jim Clancy discutent des deux esprits errants et essaient de trouver des informations sur les circonstances de leur mort. Lucie Bataille est morte par pendaison et Christian Bataille est mort à la suite d'un accident de la route. Le soir, les enfants et les parents dorment.

Mélinda Gordon se réveille au milieu de la nuit, ne pouvant plus dormir après un cauchemar, se rend à la cuisine pour boire un verre d'eau. Elle aperçoit Lucie Bataille qui lui murmure :

— Vous êtes la seule qui peut m'aider

Elle dit, puis elle disparaît. La vivante revient dormir auprès de son mari.


Le lendemain matin, Mélinda Gordon raconte à son mari son cauchemar. Jim Clancy commente à sa femme :

— Je comprends mieux mon propre rêve. Nous comprenons mieux le cas de Lucie Bataille. Elle avait depuis quelques mois des soupçons concernant la fidélité de son père, voire qu'elle pensait qu'il serait infidèle à sa mère avec une femme chez qui il avait travaillé. Et Lucie Bataille, depuis quatre ans avant son suicide, était hantée par un sombre esprit qu'elle a appelé, cédant à la demande de son petit-ami d'alors, un certain John Nieminen. Ce petit-ami lui avait demandé, par défi, d'appeler cet esprit, qui était son arrière-arrière grand-père, un adepte de Satan, et depuis, ce sombre esprit la suivait et la rendait folle, engendrant au final sa mort, la poussant au suicide. La fille est fâchée contre sa mère, parce que, malgré son explication concernant la fidélité de son père, elle ne la croit pas, refusant l'idée même que son mari lui soit infidèle. Concernant son père, Christian Bataille, je comprends qu'il a été infidèle à sa femme, mais je n'ai pas plus d'informations, pour l'instant, le concernant.

Mélinda Gordon hoche la tête et demande à son mari qui l'informe, sa réponse est brève, des Observateurs dans son rêve qui lui montre, comme dans un film, ce qui s'était passé. Mélinda Gordon embrasse son mari est s'occupe du petit-déjeuner de la famille. Une fois les enfants partis à l'école, Mélinda Gordon passe à sa boutique d'antiquités. En allant à sa boutique, elle voit, dans le parc de la ville, Richard Payne en discussion très animée avec une femme, et interrompent soudainement leur discussion, les deux la regardèrent fixement alors qu'elle passait. Mélinda Gordon se dépêche pour ne pas avoir à voir les esprits qui possèdent le professeur des sciences occultes. Rendue à la boutique, la femme salue Ned Banks et lui demande des nouvelles des acquisitions. Il l'informe qu'ils devraient se rendre chez la veuve Louise Durocher-Bataille pour évaluer la valeur de certains objets après-demain à 10 h 00.


Le lendemain à 10 h 00, Mélinda Gordon et Ned Banks se rendent chez Louise Durocher-Bataille. En entrant dans la maison, elle distingue Lucie Bataille qui explique à sa mère l'infidélité de son père, et, dès qu'elle voit que Mélinda Gordon l'observe, disparaît de sa vue. Le trio se rendent dans divers salles pour évaluer les objets.

Lorsque Mélinda Gordon touche la chaise de bureau de Lucie Bataille qui était dans sa chambre, elle est transportée dans une vision où elle ressent de la colère envers sa mère et son ex-petit-ami, se sent suivi constamment et ses amis la prenne pour une folle, au bord du désespoir, prend une corde, monte sur la chaise et suspend la corde au plafond, descend de la chaise et s'assoit pour écrire son dernier mot à sa mère, papier qu'elle glisse en-dessous du matelas.

De retour de sa vision, Ned Banks et Louise Durocher-Bataille la questionne sur son état de santé. La femme les rassure qu'elle va bien et demande à la mère de l'esprit errant si elle a regardé en-dessous du matelas de sa fille, elle lui répond que non, alors Ned Banks l'aide à déplacer le matelas, pour effectivement trouvé six feuilles pliées en quatre. Louise Durocher-Bataille lit les feuilles, étonnée que Mélinda Gordon sache l'existence de ces feuilles. Une fois que la mère a lu le message de sa fille, elle se tourne vers Mélinda Gordon et lui demande :

— Comment savez-vous que les feuilles étaient sous le matelas ?

— Madame Durocher-Bataille, ce que je vais vous dire est très sérieux, je connais l'information de votre fille qui m'a montré en vision ses derniers moments de vie, y incluant l'emplacement de ces feuilles... D'ailleurs, je peux voir les esprits errants, et votre fille est présentement à votre droite.

Louise Durocher-Bataille regarde Mélinda Gordon comme si elle était un extraterrestre ou qu'elle était folle à lier et lui réplique :

— Devrais-je vous croire à propos de votre histoire d'esprit ? Vous avez une imagination débordante. Puisque vous dites que ma fille est présente, pouvez-vous me la décrire ?

Mélinda Gordon lui décrit exactement l'apparence physique de l'esprit errant, ce qui étonne la mère de la fille.

Une fois qu'ils ont terminé d'évaluer les objets, Mélinda Gordon revient dans la chambre de la fille et voit Lucie Bataille qui semble avoir peur, parce qu'en face d'elle, il y a un sombre esprit, un très vieil homme vêtu de noir de la tête aux pieds qui ne cesse de lui répéter :

— Vous m'appartenez, vous devez me suivre, vous ne pouvez vous échapper. Avouez que vous n'êtes qu'une méchante et mauvaise fille.

Mélinda Gordon intervient et somme au mauvais esprit, l'arrière-arrière grand-père de John Nieminen, Adolf Nieminen, de cesser ses actions, que Lucie Bataille n'est pas obligée de le suivre, n'étant pas la plus pire et pouvant toujours se repentir sincèrement pour le mal qu'elle avait commis. Adolf Nieminen se déplace à sa gauche et lui réplique de se mêler de ses affaires, sinon, il se vengera, puis disparaît de sa vue.

Lucie Bataille sourit faiblement à Mélinda Gordon, la remercie et lui demande de ne pas dire à sa mère pour ce sombre esprit qui la poursuit, mais plutôt d'essayer de la convaincre de l'infidélité de son père, puisque réelle. Elle se rapproche de la femme et lui touche l'épaule, la transportant dans une vision, vision où elle voit les indices qui permettent à la fille d'affirmer l'infidélité de son père avec une femme, une certaine Alice D'Arcy.

Une fois de retour de sa vision, Mélinda Gordon remarque que Ned Banks la soutenait, elle le remercie et ils retournent à la boutique d'antiquités. Mélinda Gordon explique ses visions à Ned Banks qui l'écoute et lui suggère une piste de solution pour le cas du père. Mélinda Gordon le salue et sort de la boutique.

Dès qu'elle est sortie, elle voit une jeune femme, du même âge que Ned Banks, la salue et lui tient ce propos énigmatique :

— Vous ignorez encore qui vous êtes, chercher votre famille et vous vous connaîtrez mieux.

Mélinda Gordon lui demande ce qu'elle doit chercher, la femme la regarde bizarrement, ne comprenant pas sa question, s'excuse et rentre la boutique pour enlacer Ned Banks.

Mélinda Gordon, perplexe, se rend au parc de la ville, s'assoit sur un banc et réfléchit à ce que lui a dit l'esprit qui a possédé la petite-amie de Ned Banks. Après quelques minutes, elle revient chez elle et va chercher les enfants à l'école primaire.

Une fois de retour, David Clancy dit à sa mère qu'elle doit faire attention à un homme en noir, elle lui demande une description plus détaillée du personnage. En entendant la description de l'homme, elle rassure son fils qu'elle fera attention à l'homme, puisque l'homme mentionné par son fils est Richard Payne. Une fois que les enfants sont partis faire leur devoir et jouer, Mélinda Gordon recherche sur Alice D'Arcy et trouve qu'elle est mariée à Jean-André D'Arcy depuis plus de dix ans et qu'ils ont deux enfants, un fils et une fille, et qu'ils habitent dans le même quartier que Christian Bataille.

Dès que Jim Clancy revient du travail, sa femme l'informe des cas des esprits errants, et des hypothèses les concernant, à savoir que la fille est fâchée après sa mère de ne pas voir l'infidélité de son père, mais qu'elle ne voudrait pas que sa mère sache qu'elle a été suivie par l'esprit qu'elle a appelé. Alors que Christian Bataille a probablement eu une affaire avec Alice D'Arcy et que l'accident peut être orchestré par le mari de Madame D'Arcy ou par le sombre esprit qui suivait sa fille, Adolf Nieminen.

Aussi, elle informe son mari concernant le message de l'esprit qui a possédé la petite-amie de Ned Banks.

Jim Clancy qui l'écoutait, dit à sa femme qu'il réfléchirait aux hypothèses le temps qu'elle s'occupe de préparer le repas et qu'une fois que les enfants iront dormir, il l'informera de son avis. Plus tard dans la soirée, Jim Clancy dit à sa femme qu'il a une idée sur ce que pourrait signifier les propos de l'esprit qui a possédé la petite-amie de Ned Banks, à savoir qu'elle doit chercher le côté paternel de sa famille pour mieux connaître certains faits sur elle-même, puisqu'elle connaît déjà le côté maternel de sa famille, avec Tessa Lucas et Julia Lee Lucas qui voyaient les esprits errants. Aussi, il lui conseille d'appeler leur ami Élie James pour avoir son avis sur ce phénomène. Alors qu'il n'a rien à ajouter concernant les deux esprits errants. L'épouse de l'ambulancier, contente, embrasse son mari. Le couple dorme tranquillement dans leur lit.


Le lendemain matin, le couple se réveille après une nuit sans cauchemar. Une fois que Mélinda Gordon s'est occupé du petit-déjeuner, que les enfants sont partis jouer dans le salon et que Jim Clancy est parti au travail, la mère décide de réfléchir au sujet de Christian Bataille, puisque le cas de Lucie Bataille est clair, mais ne trouve rien d'autre qu'une possible infidélité. Le femme décide d'aller à la boutique d'antiquités, salue Ned Banks et ranger les objets récupérés lors de leur visite chez Madame Durocher-Bataille.

En touchant une boîte qui appartenait à Monsieur Bataillle, Mélinda Gordon est transportée dans une vision où elle voit que Christian Bataille reçoit un appel téléphonique d'une femme, il répond brièvement, range le cellulaire dans sa poche, prend la boîte et l'ouvre pour ranger son contenu, à savoir des préservatifs, dans sa poche de manteau et part en courant jusqu'à une maison. Une fois qu'il se rend devant la porte, il est accueilli par le mari de la femme et la femme qui le laisse entrer.

De retour de sa vision, Mélinda Gordon comprend que Christian Bataille a été infidèle à sa femme et que le mari de sa maîtresse connaissait l'infidélité de sa femme et consentait même à son infidélité. En bref, un ménage à trois. Mélinda Gordon explique sa vision et son interprétation à Ned Banks, lui dit qu'elle trouvera l'adresse de Jean-André D'Arcy et Alice D'Arcy, pour voir si la maison dans sa vision serait la leur. Elle fait une recherche sur son ordinateur pour trouver l'adresse des D'Arcy et voit, à sa gauche, Christian Bataille qui lui demande de se mêler de ses affaires.

La femme lui demande alors la raison de son refus d'aller dans la Lumière, l'esprit errant ne répond pas et disparaît.

Lucie Bataille et Adolf Nieminen se présentent devant Mélinda Gordon, qui sursaute en les voyant, ne pouvait s'empêcher de les envoyer au Diable, leur demande ce qu'ils veulent, mais qu'ils partent enfin dans la Lumière. La fille de Christian Bataille demande à Mélinda Gordon de convaincre sa mère de l'infidélité de son père et de l'aider à se débarrasser d'Adolf Nieminen. La femme lui dit qu'elle essaiera de convaincre sa mère, mais qu'elle ne peut guère l'aider à se débarrasser d'Adolf Nieminen si elle ne le veut pas et si elle continue à se sentir coupable, il faut qu'elle seule se délivre de l'emprise de ce mauvais esprit.

Adolf Nieminen commence un monologue sur la faute et la méchanceté de Lucie Bataille, mais Mélinda Gordon l'interrompt et demande à Lucie Bataille de se rappeler des bons moments de sa vie, des moments où elle était bonne, où sa famille la chérissait, alors Adolf Nieminen disparaît et Lucie Bataille dit à Mélinda Gordon que le seul temps où elle était bonne, c'était lorsqu'elle était petite jusqu'à ses douze ans, mais que sa famille ne la jamais chérit, ni jamais réellement appréciée, et sur ces mots, disparaît. Mélinda Gordon appelle la mère de Jim Clancy, Faith Clancy, pour lui demander si elle peut venir s'occuper des enfants le temps qu'elle s'occupe de sa boutique d'antiquités. Sa belle-mère accepte avec joie.


Le lendemain matin, Mélinda Gordon salue Faith Clancy et la remercie d'être venue. Elle laisse sa belle-mère s'occuper d'Aiden et David Clancy, le temps qu'elle se rend à sa boutique et à l'adresse de Jean-André et Alice D'Arcy. Rendue à l'adresse, la femme reconnaît la maison de sa vision et, voulant frapper à la porte, entend Christian Bataille l'interpeller, lui sommant de ne pas fourrer son nez dans ce qui n'est pas de ses affaires, sinon elle pourra le regretter.

En touchant la porte d'entrée, elle est transportée dans une vision où elle voit Christian Bataille débouler les escaliers pour rentrer chez lui. Il entre dans sa voiture et, allant trop vite, est frappé par une autre voiture qui allait dans le sens contraire; elle voit que le conducteur de l'autre voiture était influencé par Adolf Nieminen qui était dans la voiture sur le siège arrière.

De retour de sa vision, elle voit que Christian Bataille est parti, alors elle décide de ne pas frapper à la porte et revient dans sa boutique. Elle salue Ned Banks et voit que Richard Payne et une femme sont entrés dans la boutique; le professeur des sciences occultes la salue, lui présente la femme, à savoir Madame Frédérique-Delphine De Falrenque, professeur de religion, spécialiste du judaïsme, du christianisme et de l'islam, à l'Université de Bourgogne, une connaissance, et lui demande des nouvelles concernant les esprits. Mélinda Gordon les salue, voit que Christian Bataille est proche de Frédérique-Delphine De Falrenque lui murmurant des propos contre elle, et ne lui répond aucunement sur ses affaires d'esprits errants. Les deux professeurs achètent un coffre de l'époque du Roi-Soleil et sortent de la boutique. La femme décide de sortir de la boutique pour aller s'assoir dans le parc et, réfléchissant à la manière qu'elle pourrait retrouver ses ancêtres du côté paternel.

Elle voit un jeune homme qui passe devant elle et lui dit :

— Cherchez votre famille, cherchez vos racines, tout vous sera plus clair. Votre mère peut vous aider.

Puis une femme passe immédiatement après le jeune homme avec son fils de dix ans et lui parle en russe. Mélinda Gordon se lève, revient dans la boutique et appèle immédiatement Élie James pour lui demander ce qu'il pense de ce phénomène, une fois que le professeur de psychologie l'ait écouté, il lui répond qu'elle se trouve en présence du phénomène de synchronicité, à savoir qu'elle doit sérieusement retrouver la famille du côté paternel qui présente, un rapport avec l'Europe de l'Est, avec la Russie. Mélinda Gordon le remercie et lui précise que son père n'est pas Thomas Gordon, mais Paul Eastman.


Deux jours plus tard, Jim Clancy informe sa femme concernant le cas de Christian Bataille, à savoir qu'il a trompé sa femme avec Alice et Jean-André D'Arcy, en bref, il était bisexuel, mais il ne voudrait pas que sa femme le sache, même si celle-ci à des doutes, mais elle avait préféré et préfère fermer les yeux sur les relations extra-conjugales et bisexuelles de son mari et ne pas les connaître, plutôt que de divorcer. L'épouse de Jim Clancy remarque que Christian Bataille, qui avait écouté tout ce que son mari a dit, est étonné qu'il sache ce qu'il voulait tant caché. Elle dit à l'esprit errant qu'il n'a pas à s'inquiéter, ils ne diront rien à son épouse, mais l'esprit errant, fâché qu'ils aient percé son secret, disparaît en faisant éclater une ampoule.

Jim et Mélinda Clancy soupirent, exaspérés par le comportement de l'esprit errant. Lucie Bataille se présente devant Mélinda Gordon et lui dit qu'elle est prête à aller dans la Lumière, puisque sa mère ne peut plus nier l'infidélité de son mari, salue le couple, et part dans celle-ci. Dès que l'esprit errant est parti, Mélinda Gordon voit, derrière la porte d'entrée, Adolf Nieminen, visiblement fâché, lui faire un geste menaçant et disparaît.

Jim Clancy commente à sa femme l'attitude de Christian Bataille et d'Adolf Nieminen, une fois qu'elle lui a rapporté ce qu'elle a vu et entendu, à savoir qu'ils sont, tous deux, des esprits errants qui ne passeront jamais dans la Lumière, mais iront, après un certain temps, sous la terre et qu'elle ne doit pas s'inquiéter de ces esprits errants, puisqu'ils ne peuvent rien faire, ni à eux, ni aux enfants. Elle embrasse son mari, rassurée, et appelle sa mère pour avoir plus d'informations sur Paul Eastman. Élizabeth Gordon lui dit qu'elle viendrait demain pour en parler, même si qu'elle préfère tourner la page, mais qu'elle le ferait uniquement parce qu'elle le lui demande. Mélinda Gordon, contente que sa mère accepte de l'aider, raccroche le téléphone et explique à son mari les coïncidences des derniers jours concernant la recherche des ancêtres du côté paternel. Jim Clancy, voulant aider sa femme, est parti chercher sur internet pour voir les résultats concernant la généalogie des Eastman. En cherchant, il trouve que Paul Eastman à un frère, Jean Eastman, et une sœur, Sophie Eastman-Boguslawiak, tous trois issus de l'union de David Eastman et Anastasia Weissmann-Eastman, tous vivants. Mélinda Gordon prend en note le nom de ses grands-parents paternels, de son oncle et de sa tante, et embrasse son mari.

Puis, la famille sort avec les enfants dans le parc. Lorsque les enfants jouent dans le parc, Jim Clancy enlace sa femme qui regarde les enfants. En regardant les enfants jouer, elle voit un homme qui a cinquante-cinq ans vêtu comme au dix-neuvième siècle assis sur le banc en face d'elle, lui sourit et se rapproche d'elle et lui murmure rapidement :

— Не могли бы вы мне помочь ? Kannst du mir helfen ? Could you help me ? Pourriez-vous m'aider ?

Mélinda Gordon lui répond qu'elle peut l'aider, mais qu'elle doit savoir son nom et les circonstances de sa mort. L'esprit errant lui répond qu'il s'appelle Vladimir Vasilievich Romanov, marié depuis plus de trente ans avec sa femme, Anna Rosenthal. Ils ont quatre enfants, dont Ivan, qui est l'aîné de ses fils pour lequel il s'inquiète, et qu'il exerçait le métier de juge dans divers pays, en Russie, en France, en Autriche-Hongrie et en Allemagne, entre autres, et qu'il est décédé à la suite d'un empoisonnement au cyanure et à l'arsenic par l'un de ses collègues qui s'opposaient à son travail. Mélinda Gordon prend en note les noms, fonction et pays que l'esprit lui a mentionné. La femme voulait lui poser une autre question, mais l'esprit errant lui dit de faire attention à elle-même et qu'elle ne soit pas naïve envers Jonathan-Lucien Laurent et ses descendants, puisque c'est cet homme qui le forçait de changer de pays, ne pouvant continuer son travail, lui engendrant maints problèmes et a payé celui qui l'avait empoisonné, puis disparaît.

Jim Clancy, qui n'a rien dit de tout le dialogue, demande à sa femme l'identité de l'esprit errant. Mélinda Gordon lui rapporte ce que l'esprit errant lui a dit. Après trois heures, la famille retourne chez elle et, sur le chemin du retour, croise Richard Payne en conversation avec Gabriel Lawrence dans un cul-de-sac, mais aucun des deux hommes n'ont remarqué la famille. Mélinda Gordon remarque la présence d'un corbeau en vole au-dessus des deux hommes alors qu'elle les regarde discrètement. Une fois rendue à la maison, Mélinda Gordon laisse les enfants jouer dans leur chambre, alors qu'elle et son mari recherchent des informations concernant Vladimir Vasilievich Romanov, mais ne trouvèrent aucune information intéressante.


Le lendemain, Élizabeth Gordon rend visite à sa fille. Alors que les enfants jouaient dans le salon, les parents et Élizabeth Gordon étaient assis autour de la table dans la cuisine. Mélinda Gordon demande à sa mère de se souvenir de sa rencontre avec Paul Eastman, de la rencontre avec sa famille pour pouvoir l'aider à mieux comprendre la famille du côté paternel. Élizabeth Gordon soupire et lui dit :

— Puisque tu insistes, ma chère fille, alors je te raconterais ma vie. Ton père, Paul Eastman, et moi sommes rencontrés lorsque nous étions jeunes, à 20 et 21 ans. À l'époque, ton père était un jeune policier qui menait une enquête en se faisant aider par un esprit errant. Je ne suis pas parvenue à jouer l'indifférence devant lui, puisque j'entendais et voyais le dialogue entre les deux, ce qui, à l'époque, m'étonna. Nous nous sommes ainsi rapprochés, discutant un peu de tout et de rien, constatant que nous avons des points communs sur certains sujets, mais aussi, bien sûr, des points de vue différents, voire opposés, sur d'autres sujets. Depuis cette enquête, nous sommes devenus un couple, puis il a demandé ma main. Une fois que nous étions officiellement fiancés, Paul a décidé de me présenter sa famille. Je te précise, Mélinda, qu'à ce moment je n'étais pas enceinte de toi. Ainsi, j'ai vu son père, David Eastman, sa mère, Anastasia Weissmann-Eastman, et son frère, Jean Eastman, lors de cette première visite, je n'ai pas vu sa sœur, Sophie Eastman-Boguslawiak, puisqu'elle était déjà mariée et mère de trois enfants, deux filles et un garçon, et qu'elle habitait en Pologne, ce n'est que le jour du mariage qu'elle était venue. Paul m'avait expliqué que son père pouvait voir et entendre les esprits errants, alors que sa mère, femme au foyer, était télépathe. Aussi, Paul m'avait dit qu'il voudrait que nos enfants apprennent le russe et l'allemand, mais, comme tu le sais, il ne le pouvait pas. Il voulait que tu apprennes ces langues, étant donné qu'elles sont les langues maternelles d'Anastasia, mais comme il est décédé trop tôt, je ne pouvais te les apprendre, ne connaissant qu'un rudiment d'allemand. D'ailleurs, avec Tom Gordon, la question des langues n'a jamais été un sujet de discussion, voire qu'il ne voulait rien savoir tout ce qui concerne Paul Eastman.

— Mère, si tu permets que je t'interrompt, j'aimerais savoir deux détails, et répond moi honnêtement, sans détour. D'abord, tu mentionnes connaître un rudiment d'allemand, est-ce que cette connaissance de la langue a été apprise par ma grand-mère Marie-Anne ou par mon grand-père Carl ou est-ce une initiative personnelle ? et, ensuite, est-ce que David et Anastasia Eastman savent que je suis leur petite-fille ? Pourquoi n'as-tu pas maintenu un contact avec les Eastman, mes grands-parents, oncle et tante ?

— Pour répondre à tes questions, ma connaissance de l'allemand provient de mon éducation, du système scolaire plus exactement, puisque ni Carl, ni Marie-Anne ne parlent l'allemand. Ainsi, j'avais le choix entre l'allemand et l'espagnol pour l'un de mes cours de langue vivante et j'ai choisi le premier, mais je n'ai jamais approfondi ma connaissance de cette langue plus tard. Pour répondre à ta seconde question, ma fille, David et Anastasia Eastman ignorent, à ma connaissance, que tu es leur petite-fille et, depuis mon mariage avec Tom Gordon et la mort de ton père, je n'ai plus été en contact avec les Eastman. Je sais que les parents de Paul, lors de nos fiançailles, vivaient dans la ville voisine de Grandview.

— Si vous me permettez d'intervenir ma belle-mère, je voudrais que vous m'éclairer un aspect important, si je me rappèle bien, votre fiancé et père de mon épouse, Paul Eastman, vous écrivez des lettres lorsqu'il était en prison pendant huit ou neuf ans et vous avez répondu à ses lettres. Lors de ces huit ou neuf ans, vous êtes devenue amoureuse de Thomas Gordon et vous vous êtes mariée à cet odieux homme, mais il est évident qu'à la naissance de Mélinda, vous n'étiez pas encore en relation avec Thomas Gordon. Donc qu'est-ce qui vous avez empêché d'informer les Eastman de la naissance de votre fille ? Répondez-moi clairement et directement.

— Mon cher gendre, vous êtes fort impatient! Mais je répondrais de mon meilleur à votre question. Il est exact qu'au début, à la naissance de ma fille, je n'étais pas en relation avec Tom. J'ai informé Paul qu'il est père dans une lettre et sa réponse était un mélange de joie, mais aussi d'amertume, ayant vaguement conscience qu'il ne sortirait pas de cette prison et donc qu'il ne verrait jamais sa fille, ce que je n'avais pas compris à la première lecture. Sa lettre, surtout en raison de l'amertume présente, m'a étonné, et il fallait que je m'occupe de ma fille et de mon emploi, ne pensant pas informer les Eastman, ayant totalement oublié. Bref, je m'organisais seule, puisque la sœur de Paul est en Pologne, son frère en Biélorussie et les parents sont dans la ville de Bigview, ville qui est à trois heures de route de Grandview. Après, si Paul a informé par une lettre ses parents et ses frère et sœur, je l'ignore. Maintenant que j'ai répondu à vos questions, en avez-vous d'autres ?

— Mère, j'aimerai bien savoir alors pourquoi je ne porte pas le nom de mon père, Eastman, au lieu de celui de mon beau-père, Gordon, sauf si c'est par manque de courage de ta part ?

— Ma fille, comprend bien que je n'avais pas trop le choix, même si que je ne suis pas si fière de mon choix avec la distance présente. Je ne voulais pas fâcher Tom, déjà qu'il n'était pas beaucoup présent à la maison et il l'était de moins moins au fur et à mesure que tu grandissait, je ne voulais pas qu'il te haït et te rejette encore plus, parce que tu portes le nom de ton père et non le sien.

— Alors pourquoi ne pas m'avoir informé plus tôt que mon père n'est pas Thomas Gordon, mais bien Paul Eastman. Pourquoi voulait-tu que je vive dans l'ignorance et le mensonge plutôt que dans la vérité ? J'aurai bien aimer passer plus de temps avec mes grands-parents du côté paternel, et non seulement avec Carl et Anne-Marie. Ai-je le droit de connaître la vérité au moins ? Mais bon, nous savons déjà que nous nous opposons sur bien des aspects, s'emporte Mélinda.

— Je te prie, ma fille, ne revient pas sur cette discussion. Si vous n'avez pas d'autres questions, je vous quitte.

Jim et Mélinda Clancy remercient Élizabeth Gordon d'être venue et d'avoir répondue aux questions. La mère de Mélinda Gordon les quitte, rentrant chez elle.

Une fois qu'elle a traversé la porte, Jim Clancy commente à sa femme que le récit de sa mère présente quelques incohérences et qu'elle leur cache un aspect important. Mélinda Gordon soupire et va regarder les enfants jouer.

Simultanément, elle voit l'esprit errant du parc, Vladimir Vasilievich Romanov, qui regarde les enfants et leur tient un monologue en russe, avant de sourire à la femme et de disparaître. La mère demande aux enfants s'ils ont compris ce que l'esprit leur a dit, le plus jeune, David, affirme avoir tout compris, l'esprit leur avait dit de faire attention à un certain professeur universitaire et un certain ambulancier. Mélinda Gordon sourit à son fils et le rassure, puisqu'ils feront attention, puis elle revient dans la cuisine avec son mari. Ce dernier suggère à sa femme d'essayer de consulter les archives de Grandview et de la ville voisine pour essayer de trouver des traces des Eastman. Mélinda Gordon au moment où elle voulait chercher plus d'informations sur le frère et la sœur de son père entend le téléphone sonner. Elle sursaute, et voit Vladimir Vasilievich Romanov lui faire signe de ne pas lever le téléphone, elle obtempère et s'étonne en voyant le numéro de téléphone de celui qui l'appelle, à savoir celui de Richard Payne. L'esprit errant dit à Mélinda Gordon que le professeur est très mauvais et méchant et qu'il ne lui veut que du mal, et disparaît.


Deux jours plus tard, alors que Mélinda Gordon était dans la bibliothèque de la ville cherchant des informations concernant les Eastman, elle entend Vladimir Vasilievich Romanov lui commenter ironiquement sa recherche, à savoir que des documents peuvent très bien disparaître sans trace, brûlés, et que la mémoire de l'homme peut être défaillante, mais que rien n'échappe à Dieu, et il lui conseille de trouver de l'aide auprès d'un détective pour parvenir à trouver plus d'informations, mais qu'elle doit bien choisir le détective, qu'elle n'oublie pas l'expression latine nomen est omen, le nom est un signe, et disparaît. La femme termine sa recherche dans la bibliothèque, qui était piètre, et se rend dans sa boutique d'antiquités pour chercher dans l'annuaire téléphonique un détective privé et en trouve un, à savoir Alexandre Weisbach. Elle le contacte et lui donne rendez-vous à sa boutique d'antiquités demain pour pouvoir discuter de son travail, de ce qu'il doit chercher. Dès qu'elle termine sa conversation téléphonique, elle voit Vladimir Romanov devant elle approuver son choix du détective. Elle descend dans l'entrepôt pour ranger des nouvelles acquisitions et, une heure plus tard, voit Ned Banks l'appeler depuis l'escalier. Elle revient derrière le comptoir pour voir le numéro de téléphone d'Élie James. Mélinda Gordon répond au téléphone et apprend de Cassandra Rabinovich-James qu'elle doit particulièrement faire attention à son mari, ses enfants et elle-même et qu'ils devraient déménager avant qu'il ne soit trop tard. Mélinda Gordon la remercie de son avertissement et raccroche. À l'instant même, elle voit l'esprit errant russe visiblement inquiet et lui dit qu'il faut qu'elle se dépêche au plus vite pour aider son mari à l'adresse de l'appartement de Frédérique-Delphine De Falerenque et il disparaît.

Mélinda Gordon demande à Ned Banks de rester dans la boutique le temps qu'elle doit partir d'urgence. Rendue à l'adresse mentionnée par l'esprit, la femme voit à sa droite Vladimir Vasilievich Romanov qui l'informe de la localisation exacte de son mari, du collègue de son mari, Bobby Tooch, et de Frédérique-Delphine De Falerenque. En se dirigeant vers l'appartement, elle voit Frédérique-Delphine De Falerenque qui murmure à la gauche de Bobby Tooch ce qu'il doit faire, alors que son mari est dans l'appartement à la recherche d'autres individus à sauver. Mélinda Gordon demande à Vladimir Vasilievich Romanov s'il peut aider son mari en l'informant de la localisation exacte des invités. Il l'informe qu'elle n'a que deux invités, à savoir Richard Payne, mais qu'il n'est plus parmi les vivants, malgré les tentatives de réanimation des collègues de Jim Clancy et un collègue et mari de Madame De Falerenque, Monsieur Jean-Paul Maillé, qui peut encore être parmi les vivants. Vladimir Vasilievich Romanov, sous les yeux de Mélinda Gordon, possède Jim Clancy pour le diriger vers Jean-Paul Maillé. Mélinda Gordon suivant du regard son mari, dit à son âme que l'esprit errant les aide. Une fois que Jim Clancy est devant Jean-Paul Maillé, le Russe ne possède plus le mari de Mélinda Gordon, l'âme de Jim Clancy revient immédiatement dans son corps et procède à la réanimation et à la vérification des signes vitaux de Jean-Paul Maillé. Pendant quelques secondes, Mélinda Gordon a vu l'âme du collègue de Frédérique-Delphine De Falerenque à l'extérieur de son corps, mais elle revient dans son corps rapidement. Dès que Frédérique-Delphine De Falerenque, Jean-Paul Maillé et Richard Payne sont évacués de l'appartement, les deux corps sont amenés à la morgue et le vivant à l'hôpital.

Comme Jim Clancy a vu sa femme, il demande à ses collègues, parmi lesquels sont Bobby Tooch, de s'occuper du vivant, le temps qu'il parle à sa femme, il les rejoindrait plus tard. À la droite de Mélinda Gordon apparaît Vladimir Vasilievich Romanov et lui dit qu'il surveillera Jean-Paul Maillé afin que Frédérique-Delphine De Falerenque et Richard Payne ne le dérangent pas, puisque les deux esprits errants sont dans l'ambulance, mais qu'elle doit avertir son mari qu'il soit être plus vigilant afin que rien ne lui arrive, puis disparaît au moment où Jim Clancy rejoint sa femme. Il demande à son épouse la raison de sa venue à l'appartement, elle lui explique ce que Vladimir Vasilievich Romanov lui avait dit et, une fois qu'il a écouté sa femme sans dire un mot, il lui répond qu'il avait déjà des doutes concernant Bobby Tooch. Aussi, il lui précise que si l'équipe d'intervention est venue à l'appartement, c'est parce que Jean-Paul Maillé avait appelé l'urgence soupçonnant une intoxication au monoxyde de carbone, probablement en oubliant d'éteindre la cuisinière à gaz, étant un peu allumée lorsqu'il a fait la tournée pour sauver les individus présents dans l'appartement. Mélinda Gordon, rassurée, embrasse son mari et lui conseille d'être prudent sur la route, le regarde partir dans le dernier véhicule avec un autre collègue. Au moment où Jim Clancy rentre dans le véhicule, elle voit Richard Payne à l'arrière du véhicule ricaner.

Dès que le véhicule disparaît de sa vue, l'épouse de Jim Clancy remarque que Vladimir Romanov est à sa droite et lui dit que Jean-Paul Maillé est maintenant stable, et qu'il devra voir où est Jim Clancy, sachant que ce méchant esprit est dans le véhicule, puis il s'en va. Mélinda Gordon soupire et revient dans sa boutique et s'assoit derrière le comptoir, nerveuse et inquiète pour son mari. Après dix minutes, elle voit Richard Payne qui lui dit :

— Votre mari est fort chanceux, il est encore parmi les vivants, voire qu'il n'a que des légères blessures, contrairement à son collègue, mais je peux faire ce que je veux et parler avec vous, voire vous posséder. Vous ignorez combien vous me fasciner et combien je vous désire. Vous êtes une énigme pour moi. Vous pourrez être mienne pour toujours.

Il s''approche d'elle, alors que la femme, qui s'est levée de la chaise, recule jusqu'au mur, et, au moment où Richard Payne voulait la posséder, Vladimir Vasilievich Romanov apparaît entre la femme et le professeur des sciences occultes l'empêchant de posséder la femme et lui somme :

— Monsieur Payne, vous avez intérêt à déguerpir de ma vue. N'oubliez pas que j'ai compris vos intentions perverses lors de votre suicide et que je peux vous poursuivre inlassablement, puisque vous êtes la réincarnation de Jonathan-Lucien Laurent. Celui qui m'a poursuivi de mon vivant et qui a commandité mon empoisonnement, et donc, ma mort. Si vous vous en rappelez bien, Jonathan Laurent s'est suicidé, ne pouvant plus supporter que je le suive jour et nuit. Je vois que vous avez eu droit, par je ne sais quelle Miséricorde de Dieu, à revenir sur Terre, mais vous n'êtes guère meilleur qu'avant, tout particulièrement depuis un voyage en France. Depuis ce voyage, je vous suis, vous poursuivant. Ma constante présence près de vous vous a rendu un peu fou, ayant l'impression d'être surveillé.

— Vous osez me menacer, monsieur Romanov, s'offusque le professeur des sciences occultes, en vous basant à partir de votre hypothèse farfelue d'une réincarnation. Sur cette base, vous m'avez pourchassé, poursuivi. Vous êtes méchant, très méchant. D'ailleurs, sachez que je n'ai pas peur de vous maintenant que je ne suis plus parmi les vivants.

— Voyant votre réaction, j'ai raison, alors que le Diable vous emporte, mais ne venez plus déranger cette grande et noble âme qu'est cette femme, Mélinda Clancy.

Sur ces mots, le professeur Payne disparaît, néanmoins effrayé par le Russe. Mélinda Gordon remercie Romanov de l'avoir aidé, mais lui demande ce qui lui permet de conclure que le professeur des sciences occultes, Richard Payne, soit la réincarnation de Jonathan-Lucien Laurent. Vladimir Vasilievich Romanov lui sourit et répond :

— J'ai remarqué une similitude entre les deux hommes, le caractère perfide et mesquin, puisque le professeur se faisait passer pour votre ami et confident, alors qu'il est contre vous et vous considère comme un rat de laboratoire, en plus qu'il est amoureux et voulait vous avoir comme amante, voire comme épouse, avoir un enfant avec vous, à l'instar de Jonathan-Lucien Laurent avec ma femme. Cet homme était mon collègue en France qui se faisait passer pour un bon collègue avec lequel j'avais travaillé lorsque j'étais dans ce pays et auquel j'avais confié ma manière d'enquêter, mais il était jaloux de mon humble succès et surtout, désirait mon épouse, ma chère Anna, d'où les multiples tentatives d'assassinats et d'empoisonnements, mais, à chaque fois, Dieu et Ses anges me protégeaient, sauf pour l'empoisonnement qui marque la fin de ma vie terrestre, qui n'était possible que parce qu'il y avait trahison dans ma famille, plus exactement ma sœur Natacha. Aussi, je sais que Richard Payne est devenu conscient qu'il est la réincarnation de cet homme lorsqu'il est venu en France, en passant par certaines rues, par des commentaires qu'il marmonnait à lui-même. Et la femme avec laquelle il a été, Mina Stein, est la réincarnation de ma sœur, Natacha Vasilievna Romanova, je le sais par le caractère de la femme qui est exactement le même, mais Mina Stein ne le sait pas.

— Pardonnez de vous interrompre, mais est-ce que Frédérique-Delphine De Falerenque serait aussi une réincarnation de quelque qu'un que vous aurez connu de votre vivant ?

— Je l'ignore, ou plutôt, je ne pense pas qu'elle ait un rapport avec quelqu'un que j'ai connu. Mais bon, laissons ces sombres individus. J'ignore ce qu'il est arrivé à mon fils Ivan, surtout depuis qu'il partit en voyage à ses vingt-quatre ans. Depuis ce voyage, je n'avais plus de nouvelles ni d'informations de lui, alors que mon autre fils, Dimitri, s'est marié et était père de famille, tout comme mes deux filles, Irina et Anna. Bref, j'ai peur qu'Ivan ne soit parvenu à avoir une descendance avant de mourir. Et je voudrais que vous m'aidez.

À ces mots Mélinda Gordon, perplexe, pense qu'elle pourrait demander au détective Alexandre Weisbach d'enquêter aussi sur le cas d'Ivan Vasilievich Romanov en même temps qu'il enquête sur les Eastman.

Plus tard, en soirée, lorsque les enfants sont partis dormir, Mélinda Gordon demande à son mari ce qui s'était passé à l'appartement de Frédérique-Delphine De Falerenque et ce qui s'est passé plus tard à son retour à l'ambulance. Une fois que Jim Clancy lui avait expliqué tout ce qu'elle voulait savoir et que son retour à l'ambulance n'était rien de dangereux pour lui et pour son collègue, elle embrasse son mari et lui explique ce qui s'était passé à la boutique entre Richard Payne et Vladimir Vasilievich Romanov et sa discussion avec l'esprit et l'embauche du détective Alexandre Weisbach pour les recherches généalogiques. Jim Clancy est étonné des propos de Vladimir Vasilievich Romanov, surtout concernant sa certitude rattachée aux réincarnations, mais ne dit rien à ce sujet, et suggère à son épouse qu'ils aillent dormir.


Mélinda Gordon et Jim Clancy, le lendemain matin, se sont racontés leur rêve de la nuit, et la femme conclut qu'elle doit le plus rapidement possible retrouver des indices sur son propre passé et qu'un moyen d'aider le détective et de revenir à l'école primaire pour récupérer les papiers et récupérer son certificat de naissance qui demeure dans les dossiers de l'hôpital, en plus d'essayer de savoir où David Eastman et son épouse vivent, afin d'obtenir leur version de son enfance et de leur relation avec Paul Eastman et Élizabeth Gordon, puisque la version de sa mère comporte des oublis, des omissions. Jim Clancy lui dit qu'il essaierait de l'aider avec ses contacts dans la police. Mélinda Gordon, contente, embrasse son mari et part s'occuper du petit-déjeuner de la famille. Dès qu'elle accompagne les enfants à l'école primaire, Mélinda Gordon passe à la boutique d'antiquités et salue Ned Banks. Dès qu'elle se rend dans la boutique, elle voit Vladimir Vasilievich Romanov lui sourire, puis lui murmure : « Votre mari est très bien protégé par les anges et le Destin. Пусть Бог хранит вас от всех бед, Que Dieu vous protège de tout mal. Si je vous demande votre aide concernant mon fils Ivan, c'est parce qu'à ma mort, j'ai cherché, mais je ne l'ai vu nulle part, ni parmi les vivants, ni parmi les morts, et les Anges ne voulaient pas m'aider.

— Si vous permettez que je vous pose une question, Monsieur Romanov, je voudrais savoir quelle était votre manière d'enquêter ?

— Ma méthode, répond Vladimir Romanov avec un sourire, est tout simplement de discuter avec les esprits, les âmes des défunts, de ceux qui ont été tués, ou, si les deux sont vivants, de faire preuve de discernement, de consulter mon ange gardien et le Saint Archange Michel, qui, maintes fois, m'avait octroyé le privilège de voir ce qui s'était passé pour juger le plus correctement possible. J'ai ainsi obtenu le surnom, à la fois de mes collègues et de mes ennemis, du « très sage Salomon », même si que je me considère fort éloigné de ce roi.

Après la conversation, Vladimir Vasilievich Romanov se déplace dans un coin de la boutique pour observer. Ned Banks, qui a compris que Mélinda Gordon était en conversation avec un esprit errant, lui demande s'il peut l'aide, elle lui répond qu'il vaut mieux qu'il ne l'aide pas, puisque sa recherche de famille ne peut que le mettre en danger et son enquête avec Vladimir Vasilievich Romanov pourrait nécessiter des voyages onéreux à travers le monde. Elle informe Ned Banks qu'elle fermera plus tôt la boutique en raison qu'elle rencontre le détective Weisbach.

À l'heure du rendez-vous avec le détective, Mélinda Gordon remercie Alexandre Weisbach d'être venu et lui explique les deux recherches, la première concernant les Eastman, la seconde concernant Ivan Vladimirovich Romanov. Le détective s'est vite arrangé avec la femme et lui dit qu'elle sera informée au fur et à mesure de ses enquêtes. Sur ces mots, ils se quittent. Mélinda Gordon, en regardant le détective sortir de la boutique, voit Richard Payne attendre le détective dans sa voiture, adressant un sourire ironique à la femme, mais son expression blêmit lorsqu'il voit Vladimir Vasilievich Romanov à ses côtés et disparaît de la voiture pour se présenter devant Mélinda Gordon et lui murmure :

— Tout n'est pas encore fini, rira bien qui rira le dernier, Madame Mélinda Gordon, ou plutôt, Mélinda Eastman. À plus tard. 

Sur ces mots, il disparaît. La femme soupire et s'assoit, ressentant un mal de tête engendré par la présence de Richard Payne.

Quelques heures plus tard, Mélinda Gordon voit un homme dans la cinquantaine avec des cheveux gris qui se présente au comptoir de sa boutique, lui demandant s'il est possible de vendre les objets ayant appartenus à son frère Richard, elle lui répond qu'il est possible, mais qu'il faudrait qu'elle évalue leur valeur. Dès que l'homme s'est dirigé vers le comptoir, elle remarque que Richard Payne est présent à la droite de l'homme. Dès que l'homme, qui est visiblement son frère, est parti, Mélinda Gordon se tourne vers l'esprit errant qu'est Richard Payne et lui demande :

— Votre frère gère vos affaires, puisque ni votre père, ni votre mère ne veuillent s'en occuper. Mais, monsieur le professeur, dites-moi si vous avez des motifs pour rester encore parmi les vivants au lieu d'aller dans la Lumière ? Sachez que je peux vous aider.

— Vous êtes drôle. Sachez que la seule raison pour laquelle je reste encore parmi les vivants, c'est vous, Mélinda Eastman-Clancy, et non pour mon frère Hippolyte. Si vous pensez que je ne peux vous faire aucun mal, vous avez tort. Sachez que je vous aime et que votre mari a été la seule raison pour laquelle je ne vous aie pas courtisé plus longtemps.

Il parla ainsi et il disparaît. Mélinda Gordon ferme sa boutique et revient chez elle en passant par le parc de la ville. Dans le parc, elle voit Vladimir Vasilievich Romanov lui sourire et se rapproche d'elle en lui commentant :

— Votre amour et fidélité à votre mari me fait penser à mon mariage avec ma Anna à l'église Notre-Dame-de-Vladimir à Saint-Pétersbourg. Mais bon, laissons mes souvenirs. D'ailleurs, sachez que je parle couramment le français, l'allemand, l'anglais, le polonais, l'italien, le serbe et le grec, en plus, bien sûr, du russe. Vous comprendrez bien que lors de l'exercice de mon métier, dans divers pays d'Europe, il m'était plus pratique d'apprendre ces langues.

Sur ce monologue, il disparaît. Mélinda Gordon rentre chez elle et prépare des biscuits pour les enfants. Dès que les fils sont de retour de l'école, leur mère s'informe de leur journée et leur donne des biscuits. Soudainement, Aiden dit à sa mère :

— Maman, tu dois te dépêcher de récupérer des papiers importants dans une école, dans un hôpital et dans une église et une mairie, et papa peut t'aider aussi, avant que quelqu'un d'autre ne les récupérer.

— Est-ce tes amis les Lumineux qui t'ont informés ?

— Oui.

— Je m'en occuperais le plus rapidement possible. Merci mon ange.

Elle embrasse son fil sur le front et s'installe dans le salon pour effectuer des recherches, surtout pour retrouver l'adresse de l'hôpital où elle est née, de l'école primaire et maternelle qu'elle a fréquenté, de l'église où ses parents se sont probablement mariés et de la mairie où sa mère et Thomas Gordon se sont mariés. Dès qu'elle a trouvé les informations, elle les prend en note et se dit qu'elle ira demain faire la tournée générale pour récupérer ces papiers, puisque son mari a congé demain et qu'elle pourrait toujours appeler Faith Clancy ou sa mère pour garder les enfants.

Rendu le soir, lorsque les enfants sont partis dormir, elle partage son plan pour demain à son mari; celui-ci approuve son plan et téléphone sa mère pour lui demander si elle peut venir à midi pour surveiller les enfants, elle accepte. Le couple, rassuré, est parti s'endormir dans leur lit, mais leur nuit ne fut pas calme; les deux ont eu des cauchemars.

Mélinda Gordon rêve qu'elle est dans une chambre attachée par des liens solides, affamée et assoiffée, alors qu'un homme masqué habillé comme les jésuites, inconnu d'elle, la menace :

— Vous savez trop, soit vous collaborez avec nous, soit nous vous pourchassons. À vous de choisir.

Puis l'homme quitte la salle, alors qu'elle est encore dans la salle et voit que quelqu'un est entré, une femme, une servante, avec de la nourriture, mais Mélinda Gordon refuse de la consommer, ayant l'intuition qu'elle est empoisonnée.

Fin du cauchemar.


Jim Clancy, lui aussi, rêve qu'il est dans une pièce, immobilisé par des liens et a un sentiment de culpabilité d'avoir été infidèle à son épouse lorsqu'elle était enceinte d'Aiden avec une ancienne petite-amie et a l'intuition que cette ancienne petite-amie est responsable de la situation dans laquelle il est. Il regrette de n'avoir pas écouté son intuition, au lieu de laisser ses basses pulsions sexuelles le contrôler. Un homme vêtu de noir de la tête au pied rentre dans la pièce et le regarde, puis Jim Clancy est à côté de l'homme en noir et entend une voix masculine sans âge l'informer :

— Vous savez maintenant le sentiment et la situation de l'homme que vous enquêtez, il est tombé par sa propre faiblesse, personne ne pouvait l'aider.

L'ambulancier tourne le regard vers l'homme enchaîné, lui sourit faiblement.

Fin du rêve.


Le couple s'est réveillé tôt, ne pouvant dormir après un cauchemar. chacun se raconte leur rêve. Jim Clancy conclut qu'Ivan Vladimirovich Romanov était marié et que les femmes étaient son talon d'Achille, puisqu'il a trompé son épouse lorsqu'elle était enceinte. Et que cette femme avec qui il a trompé son épouse est celle qui l'a trahi et qui travaillait pour ses ennemis, et qu'il est mort de faim et de soif dans une chambre attachée, parce qu'ils voulaient qu'il leur dise des informations qu'il connaissait, voire qu'il trahit sa famille. Les ennemis sont clairement des hommes qui travaillaient pour le Mal, pour le Diable.

Une fois que Jim Clancy a interprété leur rêve, Mélinda Gordon voit, dans un coin de la chambre, Vladimir Vasilievich Romanov qui s'excuse de faire intrusion dans leur chambre, ne faisant qu'écouter ce qui se dit à propos de son fils Ivan et s'en va aussitôt. L'épouse de Jim Clancy sourit et embrasse son mari, alors qu'il l'enlace tendrement contre lui, attendant une heure plus raisonnable pour se lever.

Dès que la famille a terminé son petit-déjeuner, le couple attende que Faith Clancy arrive pour partir récupérer les documents importants concernant le passé de Mélinda Gordon. Le couple commence par aller à la mairie de Medview ayant trouver une excuse pour récupérer une copie du l'acte de mariage de Thomas et Élizabeth Gordon. Ensuite, Mélinda et Jim Clancy vont à l'hôpital où est née Mélinda Gordon, c'est surtout Jim Clancy qui parvient à mettre la main sur les papiers (les copies) grâce à des connaissances qui l'ont aidé, et ils vont à l'école maternelle et primaire pour récupérer les papiers. Mélinda Gordon avait eu beaucoup de difficulté à convaincre la directrice, si Vladimir Vasilievich Romanov ne l'avait possédé pour la diriger vers les archives pour lui remettre les papiers. Dès que Mélinda Gordon a rangé les papiers dans son sac, elle voit que l'esprit errant ne possède plus la directrice. Jim et Mélinda Clancy partent s'assoir sur un banc dans le parc de la ville pour lire les différents documents et les comparer. Mélinda Gordon remarque que sa mère s'est remariée lorsqu'elle avait onze ans et que sur son acte de naissance, elle portait le nom de son père, Eastman. À l'école maternelle et primaire, elle était inscrite sous le nom de « Mélinda Eastman » et ce n'est qu'à ses onze ans qu'elle est inscrite sous le nom de « Mélinda Gordon ». L'épouse de Jim Clancy regarde son mari, étonnée, et lui affirme, indignée :

— Ma mère a donc décidé de changer mon nom, pour la simple et absurde raison qu'elle ne veut pas que Tom Gordon et elle-même n'aient de souvenir de Paul Eastman. C'est ignoble ! C'est monstrueux !

— Ma chérie, calme-toi. Je comprends que tu sois fâchée, mais il nous manque un détail, à savoir l'acte de mariage de tes parents. Nous savons qu'ils étaient fiancés et qu'ils se sont mariés, puisque lors de son remariage, ta mère était considérée comme veuve.

— Tu as raison. Il est évident qu'ils ne se sont pas mariés à la mairie de la ville, sinon nous aurons trouvé l'acte de mariage. Peut-être se sont-ils mariés à l'église ? Disons qu'entre vingt ou vingt-et-un ans et vingt-cinq ans, âge à laquelle ta mère t'a accouché, tes parents se sont mariés. Si ton père était en prison pendant huit ans, de 1979 à 1987, avant de s'évader et de mourir, tué par Thomas Gordon, et que ta mère se remarie deux ans plus tard, ceci me permet de conclure que ton père était encore vivant depuis ta naissance jusqu'à ton premier anniversaire. Logiquement, si ta mère a demandé le changement de nom pour toi, probablement sous la misérable excuse que Paul Eastman, ton père, est un criminel, ayant tué un garçon, et qu'elle voudrait t'éviter les conséquences d'être associée à son nom. Bref, mauvaise excuse, ce n'est pas comme si ton père portait le nom d'Hitler, de Goebbels, de Mengele ou de Pétain pour vouloir le changer.

— Tu sais que t'es génial, Jim ? Il n'y a que deux églises dans la ville, une protestante et une catholique, donc nous le saurons rapidement.

Sur ces mots, Jim et Mélinda vont dans l'église protestante, mais ne trouvèrent aucun acte de mariage. Ils allèrent dans l'autre église, mais le résultat est le même que dans la première. Alors Jim Clancy suggère à sa femme qu'ils aillent rendre visite à ses grands-parents paternels, David Eastman et Anastasia Weissmann-Eastman, pour connaître l'endroit du mariage de ses parents. Mélinda Gordon retrouve dans ses papiers l'adresse et le numéro de téléphone de David Eastman. Le couple décide d'appeler les grands-parents paternels de Mélinda Gordon.

Au téléphone, David Eastman répond et accepte la visite de sa petite-fille qu'il n'a pas vu depuis trente ans. Mélinda Gordon remercie son grand-père d'avoir accepté sa visite et raccroche le téléphone. Jim et Mélinda Clancy retournent chez eux et remercient Faith Clancy d'avoir surveillé les enfants.

Lorsque Mélinda Gordon regarde à nouveau les documents et les copies des documents, elle voit Vladimir Vasilievich Romanov en face d'elle, l'esprit errant lui sourit et l'informe :

— Ce qui m'intéresse avec le cas de mon fils Ivan est de savoir s'il a une descendance, puisque, la dernière nouvelle que j'ai eu de lui avant qu'il ne parte voyager est qu'il se promenait dans certains pays d'Europe et peut-être même ira-t-il de l'autre côté de l'Océan Atlantique, au Canada ou aux États-Unis, que sais-je ?, et qu'il était fou amoureux d'une femme, une certaine Emma, et qu'il demandera prochainement sa main. Mais je n'ai jamais été invité à son mariage, s'il s'est marié. Toutes mes excuses d'avoir interféré dans votre discussion avec la directrice, il fallait que je vous aide, surtout lorsqu'il est question de retrouver des informations vous concernant personnellement.

— Vous n'avez pas à vous excuser. Au contraire, je devrais vous remercier de m'avoir aidée.

— Si vous le dites. Je vous précise que j'ai cherché partout sur toute la planète pour essayer de retrouver des descendants possibles d'Ivan, mais je n'ai croisé que les descendants de mes autres enfants, mes deux autres fils et mes deux filles. Je suis tellement fier de voir une descendance si nombreuse que je suis le plus heureux des hommes. Comme Dieu l'a dit à Abraham, qu'Il rendra sa descendance aussi nombreuse que les grains de sable, que la poussière de la terre et que les étoiles au ciel. Mais j'espère que mon fils Ivan a une descendance.

Il parla ainsi et l'esprit errant disparaît.


Le lendemain matin, Mélinda Gordon annonce à ses fils qu'ils iront rendre visite à ses grands-parents paternels, ce qui réjouit les enfants. Jim Clancy conduisait la voiture, alors que Mélinda Gordon regardait les papiers que le couple avaient récupéré hier.

Une fois rendu à la résidence de David Eastman, Mélinda Gordon frappe à la porte, son grand-père lui ouvre la porte, étonné, mais content, de voir la famille, les invite à rentrer dans la demeure.

David Eastman et Anastasia Weissmann-Eastman discutent entre eux en russe et en allemand, mais voyant que leur petite-fille ne comprend pas, reprennent leur propos en anglais. Une fois que les Eastman ont pris des nouvelles de la famille, Mélinda Gordon, alors que les enfants sont partis jouer dans la cour, demande à David Eastman des informations concernant Paul Eastman et son mariage avec Élizabeth Gordon. Le grand-père de Mélinda lui répond :

— Concernant notre fils Paul, nous pouvons remarquer qu'il aimait réellement votre mère, même si que je n'apprécie pas ma bru, mais bon. Lorsqu'ils se sont fiancés, notre fils nous a présenté sa future épouse. Nous étions invité à son mariage deux mois plus tard, c'est-à-dire en juillet, ainsi que nos deux autres enfants. Le mariage a été dans une église orthodoxe à Eastview, ville voisine de Medview. Trois ans après leur mariage, nous avons appris que vous êtes née et avons été invité à votre baptême. La dernière fois que nous vous avons vu, vous étiez une petite fille de dix ans. Lorsque notre fils était en prison, nous venions souvent voir sa famille, mais lorsque nous avons appris que votre mère se remariait, nous lui avons proposé qu'elle peut toujours compter sur nous pour l'aider avec sa fille, étant aussi notre petite-fille, surtout concernant l'apprentissage du russe et de l'allemand, langues que notre fils voudrait que vous appreniez. Mais votre mère a poliment décliné notre offre. Ce qui, je ne vous le cacherais pas, m'a fâché. Et c'est ainsi que nous ne vous avons plus revu, mais sachez que nous sommes fort contents de vous voir avec un mari et deux adorables garçons.

Mélinda Gordon les remercie et leur explique la raison de son enquête sur son passé. Ses grands-parents sont étonnés du comportement d'Élizabeth Gordon, mais ne disent rien.

Tout à coup, Anastasia Weissmann-Eastman, par télépathie, communique avec Mélinda Gordon qui lui sourit pour toute réponse, les maris respectifs de chacune des femmes les regardent, intrigués et surtout curieux, de l'échange sous leur yeux. Mélinda Gordon leur communique leur conversation, à savoir que sa grand-mère lui suggère, d'abord, d'apprendre le russe et l'allemand, si elle le veut bien sûr, et, ensuite, si l'histoire de famille l'intéresse, elle peut toujours demander à son mari pour avoir une vue plus grande de la famille Eastman.

David Eastman lui explique qu'il est le fils de Samuel et de Rose Eastman, plus exactement de second mariage de son père. De son premier mariage avec Émilie Langlois, il a une fille, Isabelle, et un fils, Denis. Samuel Eastman s'occupait toujours que ses enfants sachent le russe, étant la langue de ses parents, autant de son père, Robert, que de sa mère, Catherine, même si qu'elle connaissait aussi le polonais. Et Robert Eastman est le fils de Jean Eastman, le premier Eastman aux États-Unis, et d'Emma Eastman. Probablement que Robert Eastman connaissait le russe de sa mère, même si qu'elle est Anglaise, puisque Robert Eastman n'a pas connu longtemps son père, mais il n'est pas exclu que son père, Jean Eastman, sache le russe, probablement comme langue seconde. D'ailleurs, concernant Jean Eastman, il n'y a guère d'informations, sauf celles qu'il parlait couramment le russe, l'anglais et le français et qu'il était orthodoxe, puisqu'une icône se transmettait de génération en génération. David Eastman lui montre l'icône qui est accrochée au mur de la chambre d'invité.

Devant l'icône portative, Vladimir Vasilievich Romanov se manifeste, se signe avec respect et se tourne vers Mélinda Gordon et lui confie :

— Cette icône est la même que celle que j'ai donné à mon fils Ivan avant qu'il ne parte en voyage.

David Eastman, une fois que l'esprit errant est parti, demande à sa petite-fille qui est cet esprit et la raison qui le retient sur Terre. Mélinda Gordon explique succinctement le cas de Monsieur Romanov qui recherche la descendance de son fils Ivan. Anastasia Weissmann-Eastman commente la situation :

— Il est toutefois bizarre qu'une même icône ait un rapport avec Jean Eastman et l'esprit errant qui l'a donné de son vivant à son fils Ivan. Il y a nécessairement un rapport entre l'un et l'autre, mais j'ignore lequel.

Mélinda Gordon prend l'icône dans ses mains, la serrant contre elle, et se trouve transportée dans une vision.

Dans la vision, Vladimir Vasilievich Romanov donne à son fils Ivan une icône avant qu'il ne parte sur le bateau, l'icône est celle qu'elle tenait entre les mains.

Saut temporel, Ivan Vladimirovich Romanov, un peu plus vieux, exige à un petit garçon qu'il doit récupérer deux icônes qu'il transmettra à ses descendants, puisqu'elles protégeront celui qui prie sincèrement, avant que sa mère ne vende les icônes. Les icônes sont sur la table de chevet de son lit.

Jim Clancy, qui soutient sa femme et l'icône, lui demande ce qu'elle a vu. Les grands-parents de Mélinda Gordon remettent l'icône à sa place et écoutent le récit de la vision.

Vladimir Vasilievich Romanov, qui écoutait, sourit et affirme :

— Ce petit garçon a qui Ivan a demandé de récupérer les icônes est son fils, mais il ne m'est pas clair comme votre famille les Eastman avait cette icône, sauf si c'est par alliance avec l'une des filles de mon fils. Et donc, vous, Monsieur David Eastman, êtes mon arrière-arrière-petit-fils et vous, Madame Gordon êtes ma arrière-arrière-arrière-petite-fille.

Jim Clancy, une fois que Mélinda Gordon a rapporté les propos de l'esprit errant, demande :

— Peut-être que Robert Eastman est le fils adultérin d'Emma Eastman et d'Ivan Vladimirovich Romanov ou qu'Emma Eastman était en relation, voire était mariée, avec Ivan Vladimirovich Romanov et est enceinte peu de temps avant la mort de Romanov et se marie ou se remarie rapidement avec Jean Eastman, faisant en sorte que Robert Eastman est considéré comme le fils du premier Eastman.

David Eastman complète par ses mots :

— La question est de savoir si notre famille, les Eastman, a un rapport avec les Romanov, d'une manière ou d'une autre, mais j'ignore comment nous pourrons le savoir.

— Grand-père, sachez que j'ai embauché un inspecteur pour enquêter à la fois sur les Eastman et sur le cas d'Ivan Vladimirovich Romanov, donc nous serons informé du rapport des Eastman et des Romanov.

— Merci beaucoup ma chère petite-fille. Sachez que si vous avez besoin d'aide financière pour payer cet inspecteur, je peux vous donner de l'argent, vous n'avez qu'à demander.

Mélinda et Jim Clancy remercient le couple de leur aide et d'avoir accepté leur visite et la famille les quittent, rentrant chez eux.

Un peu plus tard dans la soirée, alors qu'Aiden et David sont partis dormir, Mélinda Gordon et son mari réfléchissent aux liens qui peuvent unir les Eastman aux Romanov, surtout que la seule hypothèse est que Robert Eastman est soit le fils d'Ivan Vladimirovich Romanov, soit qu'Ivan Vladimirovich Romanov n'a aucun lien de famille avec Robert Eastman, n'étant que son beau-père, et que Jean Eastman est bel et bien le père de Robert, mais qu'une fois défunt, il a visité Robert Eastman pour lui demander de récupérer cette icône, ayant vu en lui une grandeur d'âme, le considérant comme son fils. Donc Catherine Eastman, l'épouse de Robert, pourrait être la fille d'Ivan Vladimirovich Romanov. Lors de leur discussion, Mélinda Gordon voit Vladimir Vasilievich Romanov écouter dans un coin de la chambre, puis disparaît aussitôt la conversation terminée. Le couple dorme tranquillement.


Le lendemain matin, Mélinda Gordon passe à sa boutique d'antiquités et voit Hippolyte Payne qui l'attend avec un panier et son frère, Richard, à sa droite qui lui sourit et disparaît pour être en face de la femme. L'esprit errant qu'est devenu le professeur des sciences occultes lui avoue :

— Vous ignorez sérieusement comment vous me fascinez, j'aurai aimé essayer un petit test avec vous, mais je ne suis parvenu de mon vivant, au moins, maintenant mort, je le peux. Au plaisir de se revoir, Mélinda Eastman-Clancy.

Sur ces mots, il disparaît, laissant Mélinda Gordon perplexe, mais ne laisse rien montrer devant Hippolyte Payne.

Ce dernier apporte beaucoup d'objets ayant appartenus au professeur des sciences occultes. Dès que la femme est descendue dans l'entrepôt pour ranger les objets ayant appartenus à Richard Payne, elle voit le professeur des sciences occultes dans un coin de l'entrepôt. En touchant l'un des objets, à savoir une boîte avec des inscriptions en allemand, elle est transportée dans une vision.

Elle aperçoit Mina Stein au bras du professeur des sciences occultes lui murmurant toutes sortes d'allusions à caractère sexuel, laissant le professeur grisé à la fois par l'alcool et les propos de sa compagne. Il voulait l'entraîner dans leur chambre, mais Mina Stein lui dit qu'elle peut l'aider à obtenir ce qu'il désire, à la condition qu'il accepte son aide, se détache du professeur et lui donne la boîte avec des inscriptions en allemand. Et lui dit que la boîte contient des formules magiques écrites en allemand et en yiddish que son père lui avait donné il y a dix ans.

Saut temporel.

Le professeur des sciences occultes ouvre la boîte est fait un rituel pour qu'une femme l'aime.

Fin de la vision.


Mélinda Gordon, revenant à elle, note devant elle Richard Payne qui l'observe et lui demande ce qu'elle a vu. Elle lui répond qu'elle ne l'informerait pas, puisque sans grande importance. L'esprit errant disparaît. La chuchoteuse d'esprits termine de ranger les objets et rentre chez elle. Une fois rendue à la maison, elle entend la sonnerie du téléphone et voit Vladimir Vasilievich Romanov devant le téléphone lui faisant signe de le lever. Mélinda répond au téléphone et c'est Jim Clancy qui l'avait téléphoné. Son mari lui demande si elle peut venir, cet après-midi, à son travail, pour n'importe quelle raison officielle, mais surtout pour l'informer si un mauvais esprit est proche de Bobby Tooch, son collègue de travail. Elle lui confirme sa visite au travail et raccroche. L'esprit errant qu'est Vladimir Vasilievich Romanov lui sourit et s'en va.

Mélinda Gordon se rend au lieu de travail de son mari, salue quelques collègues au passage et rejoint son mari, l'embrassant. L'épouse de Jim Clancy se retourne pour voir Bobby Tooch fixer le couple et à sa gauche, Richard Payne qui suggère à Tooch la prochaine action à faire pour nuire à Jim Clancy. Mélinda Gordon prend la main de son mari et l'entraîne à l'extérieur de la salle d'attente pour aller s'assoir dans le parc de la ville. L'épouse de Jim Clancy explique ce qu'elle a vu et entendu concernant son collègue. Jim Clancy hoche de la tête et embrasse son épouse pour toute réponse, l'enlace, et lui dit :

— Tu n'as pas à t'inquiéter, je serai prudent. Saches que je t'aime beaucoup ma chérie.

Alors que le couple demeurait ainsi enlacé pendant quelques minutes, Mélinda Gordon voit Vladimir Vasilievich Romanov s'assoir sur le banc en face du couple, leur souriant, puis se déplace devant la femme lui murmurant :

—  Dépêchez-vous de vous retourner, vous comprendrez.

Sur ces mots, l'esprit disparaît. Mélinda Gordon qui fait signe à son mari de se retourner aussi se retourne et voit, un peu plus loin, Bobby Tooch secondé par Richard Payne qui tourne autour de l'ambulance, murmurant des phrases à mi-voix.

Le couple revient dans leur position initiale et Mélinda Gordon lui dit l'esprit qui seconde son collègue. Jim Clancy et son épouse, sérieusement inquiets, pensent qu'ils devront bientôt déménager, ou au moins, qu'il change de lieu de travail.



Deux jours plus tard, Jim Clancy et Mélinda Gordon recherchent une maison à vendre dans les villes voisines de Grandview et les offres d'emplois, et ils trouvèrent le tout dans la ville d'Eastbourg, ville éloignée de quelques vingt kilomètres de Grandview. Content, Jim Clancy décide de contacter un agent immobilier pour s'occuper de la vente de leur maison et l'achat de la maison à Eastbourg. En plus de postuler au poste d'ambulancier à l'hôpital de la ville, l'Hôpital Notre-Dame-de-Grâce. Mélinda Gordon, dans sa boutique, est accueilli par Jean-Paul Maillé et Ned Banks. Le premier lui adresse un sourire forcé et lui dit qu'il lui donne à vendre des objets ayant appartenus à Frédérique-Delphine De Falerenque, sa défunte épouse. Il lui précise que certains objets ont été détruits par lui, puisque maudits. Il lui donne les autres objets à vendre et, avant de quitter la boutique, murmure :

— Pourquoi dois-je te voir, t'entendre et sentir ton odeur putride, mon épouse ? Va au Diable! Que Satan t'emporte! Mais je ne peux plus te supporter.

Mélinda Gordon qui avait bel et bien vu l'esprit errant qu'est Frédérique-Delphine De Falerenque à la gauche de son mari et vaguement saisi les propos du professeur, informe Monsieur Maillé :

— Monsieur le professeur, vous n'avez pas à vous inquiéter de vos nouvelles capacités surnaturelles que vous avez acquis lors de votre sortie de votre corps, puisque moi-même depuis mon enfance, je vois les esprits errants et les aide dans leur affaire inachevée afin qu'ils partent dans la Lumière, pour qu'ils ne errent plus parmi les vivants. Je remarque que vous avez aussi une capacité supplémentaire, celle de percevoir l'odeur des esprits errants, je peux vous guider dans la manière de procéder avec les esprits errants, mais, bien sûr, libre à vous de procéder comme bon vous semble. Je connais le professeur de psychologie Élie James, qui n'est plus à l'Université de Rockland, mais au Canada, à l'Université Est dans la ville Estevan, qui a vécu une expérience de mort imminente qui lui permet, depuis son retour, d'entendre les esprits errants. Vous pouvez toujours le téléphoner pour avoir un autre avis sur la manière d'aider les esprits errants. Je peux vous donner son numéro de téléphone, puisqu'il est un ami de notre famille.

— Merci, Madame de me rassurer, je me sens moins bizarre au moins. J'écouterais bien vos conseils et contacterais Monsieur James pour avoir d'autres détails. Je dois vous avouer que lorsque je voulais partir dans la Lumière, j'ai entendu un Ange qui me dit d'une voix forte de retourner dans mon corps, puisque mon temps n'est pas encore venu. Je dois encore vivre longtemps sur la Terre. J'ai obtempéré à la demande de l'Ange, puisqu'il me demande la volonté du Très-Haut, qu'Il soit béni pour des siècles et des siècles, Amin. Je m'excuse, mais depuis cet évènement, je me suis tourner vers une lecture attentive et plus religieuse, pourrais-je dire, des Très Saintes-Écritures, et j'ai compris certains détails de ma vie, que je ne vous expliquerais pas, puisque trop long à tout vous expliquer. Mais merci encore une fois, que Dieu vous bénisse, vous et votre famille.

— Je suis bien contente de vous aider. Alors je vous donne rendez-vous demain matin pour vous expliquer ma manière de procéder.

Sur ces mots, les deux chuchoteurs d'esprits se quittent. Mélinda Gordon annonce à Ned Banks son prochain déménagement, dans trois mois pour être plus exact, à Eastbourg. Une fois qu'elle a terminé de ranger les objets donnés par Monsieur Maillé, Mélinda Gordon entend le téléphone sonner. À côté du téléphone se tenait Vladimir Vasilievich Romanov qui lui sourit. Elle lève le téléphone, ayant vu que le détective Alexandre Weisbach l'appelle. Le détective l'informe qu'il a trouvé des informations concernant sa famille et concernant Ivan Vladimirovich Romanov et qu'il voudrait les lui communiquer en personne dans deux jours.


Le lendemain matin, Mélinda Gordon attend le professeur français de religions, comme prévu, pour lui expliquer sa manière d'aider les esprits errants. Une fois qu'elle lui a expliqué sa manière de faire et lui a donné le numéro de téléphone d'Élie James, Jean-Paul Maillé la remercie sincèrement et lui dit que l'esprit errant qui était à ses côtés, à savoir Vladimir Vasilievich Romanov, a une belle odeur d'un parfum masculin. Dès que le professeur est parti, la femme demande à Ned Banks de s'occuper d'accueillir les clients jusqu'au midi et qu'après midi, il doit refuser de nouveaux clients, puisqu'elle doit rencontrer le détective. Sur ces informations, elle est partie dans le parc. Elle s'assit sur un banc et regarde les passants et voit certains esprits errants, dont Richard Payne qui parle à son frère, puis se déplace à côté de Mélinda Gordon, lui sourit et lui annonce avec beaucoup d'arrogance :

— J'ai décidé que vous serez avec moi dans deux jours et que votre détective me rejoindra bientôt de l'autre côté, dans le monde invisible, dans le monde des esprits. À tantôt, sachez qu'il ne faut pas chanter victoire avant le combat.

Sur ces mots, il disparaît.

À l'heure du rendez-vous avec le détective, elle voit que Richard Payne est sur le siège arrière de la voiture d'Alexandre Weisbach avec un méchant sourire dans le coin des lèvres, alors que Vladimir Vasilievich Romanov est à côté de Mélinda Gordon la rassurant que rien n'empêchera au détective de lui communiquer le résultat de son enquête. Le détective, en voulant se stationner devant la boutique, est presque rentré en collision avec un autre véhicule qui roulait plus vite. La voiture du détective n'a que la porte arrière endommagé.

Vladimir Vasilievich Romanov commente à Mélinda Gordon la situation :

— Le détective a beaucoup de chance et Dieu le protège. L'esprit démoniaque qu'est Richard Payne ne pouvait lui faire trop de mal. Dieu soit loué.

Mélinda Gordon sourit à Monsieur Romanov et va accueillir le détective à l'entrée. Alexandre Weisbach lui donne les papiers qu'il a trouvé et lui annonce :

— Concernant votre famille, les Eastman, j'ai trouvé que le premier Eastman qui est arrivé aux États-Unis de l'Angleterre est Jean Eastman, marié à Emma Eastman, a un fils avec sa femme, Robert, mais Jean Eastman ne connut pas son fils très longtemps, porté disparu, et considéré mort lorsque l'enfant avait cinq ans. Je dois vous préciser que le nom de jeune fille de l'épouse de Eastman est Eastman. Donc, soit le mari a pris le nom de sa femme, pour d'obscures raisons, puisque je ne suis parvenu à trouver les papiers du changement de nom de monsieur, ni d'avoir un indice de ce nom originel, soit l'épouse veut oublier son nom de jeune fille et ne veut pas qu'il soit mentionné. Par contre, j'ai trouvé, en demandant accès auprès des églises orthodoxe, catholique et protestante de la ville de Bigview, le certificat de mariage du premier Eastman. Le couple s'est marié à l'église orthodoxe. Robert Eastman se marie à vingt ans avec Catherine Wrzosek et de cette union sont issus deux enfants, un garçon, Samuel Eastman, et une fille, Ruth Eastman-Gozi. Samuel Eastman se marie deux fois, la première fois à vingt-quatre ans avec Émilie Langlois et eut deux enfants, Isabelle et Denis, et la seconde fois à quarante ans, étant divorcé de sa première épouse. Il se remarie avec Rose Goldstein avec laquelle il eut David Eastman. David Eastman se marie avec Anastasia Weissmann avec qui il a trois enfants, Paul, Jean et Sophie. Paul Eastman s'est marié avec Élizabeth Patterson lorsqu'il avait vingt-deux ans et trois ans après leur mariage, ont une fille, vous, Mélinda Eastman-Clancy. Paul Eastman était marié à Élizabeth jusqu'à sa mort à ses trente-quatre ans, après sa sortie de prison, tué par Thomas Gordon. Votre mère marie le meurtrier de son premier mari deux ans plus tard, mais n'a aucun enfant avec lui, et le couple ne divorce pas officiellement, mais Thomas Gordon est de plus en plus absent. Votre mère est devenue veuve quinze ans plus tard, comme vous le saviez, de son second mari. Aussi, j'ai trouvé qu'il y a une tradition familiale de se marier et d'être baptisé à l'église orthodoxe, sauf vous pour le mariage, puisque votre mère s'y est opposée. En plus d'une transmission de génération en génération d'un icône qui aurait appartenu à Jean Eastman, et cette icône représente l'Archange Saint Michel.

— Veuillez bien m'excuser de vous interrompre, mais cette icône se trouve chez mon grand-père, David Eastman. Je l'ai vu lorsque je lui est rendu visite récemment. Sinon avez-vous d'autres détails concernant les Eastman ? Qu'en est-il de votre recherche concernant Ivan Vladimirovich Romanov ?

— Concernant les Eastman, je n'ai pas d'autres informations, hormis que le certificat de mariage de Jean Eastman comporte, à côté de sa signature, une initiale, à savoir la lettre « Р », mais j'ignore ce que pourrait signifier la lettre, sauf si c'est un indice du nom originel de Monsieur Eastman. J'ai cherché s'il existe soit un Eastman, soit un nom commençant par la lettre p, qui serait orthodoxe et Russe en Angleterre, et j'ai trouvé un individu, à savoir Jean Eastman et Alexei Ivanovich Perov, mais il n'est jamais aller aux États-Unis, il est parti en France. Alors j'ai cherché si la lettre p n'est pas plutôt le caractère en cyrillique, à savoir la lettre « R », et j'ai trouvé deux hommes, Ivan Vasilievich Romanov et Leonid Piotrovich Roussanov. Le premier, j'ai trouvé qu'il est parti d'Angleterre, mais sans savoir sa destination, comme s'il est disparu, le second demeure en Angleterre jusqu'à sa mort. Concernant Ivan Vasilievich Romanov, avant d'être en Angleterre, il a été en France et en Allemagne, mais il faudrait que je me déplace jusqu'aux archives des villes où il a été, à savoir Marseille, Paris, Hambourg, Frankfurt et Birmingham, pour pouvoir recueillir de première main les informations.

Mélinda Gordon remercie le détective de sa recherche et lui demande de l'informer dès qu'il trouve des informations présentant un intérêt. Dès que le détective est parti, Vladimir Vasilievich Romanov dit à la femme qu'il est curieux de savoir où est parti son fils et s'il s'est marié et a une descendance, puisque la seule raison pour quitter l'Angleterre est qu'il a trouvé une femme et qu'il est parti pour un autre pays sous un autre nom. Puis l'esprit errant disparaît.

Mélinda Gordon est rentrée chez elle pour s'occuper un peu des travaux ménagers et du repassage des vêtements et linges. Lorsqu'elle repasse une chemise de son mari, elle voit Richard Payne à sa gauche lui sourire ironiquement et lui commente méchamment :

— Quelle bonne épouse! Si attentionnée et gentille, en plus qui s'occupe des esprits errants, vous ressemblez à un détective. Mais vous oubliez un détail, moi. Je peux vous nuire, voire tuer l'un des hommes qui vous sont chers. Ha!Ha!

Sur ces mots et ce rire diabolique, l'esprit errant qu'est le professeur des sciences occultes s'en va.

Un peu plus tard dans la soirée, alors que les enfants sont partis dormir et que Jim Clancy et Mélinda Gordon sont dans leur lit, Mélinda Godron explique à son mari les résultats de l'enquête du détective. Jim Clancy présente sa pensée :

— Intéressant et intriguant, à la fois le cas d'Ivan Vasilievich Romanov et le cas de ta famille du côté paternel, tous deux ont leur mystère, mais c'est très apprécié que le détective se rende dans les villes européennes pour consulter les documents d'archive, je ne m'attendais pas à un si grand sérieux. Dans un autre ordre d'idées, après-demain je passe en entrevue à l'Hôpital Notre-Dame-de-Grâce à Eastbourg.

Le couple s'endorme doucement, sans aucune agitation.


Le lendemain, Jim Clancy dit à sa femme qu'il rentrerait plus tard que d'habitude à la maison. La journée se passe tranquillement pour Mélinda Gordon, sauf à quatorze heure, alors q'elle était à la boutique d'antiquités, le téléphone sonne. C'était Jean-Paul Maillé qui l'appelait. Il lui tient un propos prophétique :

— Je vous annonce que je quitterais les États-Unis dans deux jours et que je vous conseille de quitter la ville de Grandview, puisque j'ai vu que la ville est vouée à la perdition, Dieu la châtiera comme Sodome et Gomorrhe jadis, trop d'immoralité et de mal se sont accumulés. Merci encore une fois de m'aider à mieux comprendre l'interaction des vivants et des esprits errants.

Il raccroche le téléphone.

Un peu plus tard, en soirée, alors que Mélinda Gordon est partie prendre un bain, elle voit et entend l'esprit errant Richard Payne qui lui chuchote :

— Vous allez enfin devenir mienne, mais il faut bien que je profite de la belle vue.

Mélinda Gordon, offusquée du voyeurisme de l'esprit errant, se dépêche de s'habiller et, lorsqu'elle voulait sortir de la salle de bain, Richard Payne lui sourit ironiquement et lui écrit, avec le doigt, sur le miroir embrumé « Aujourd'hui, vous serez mienne pour toujours. »

La femme, angoissée, crie à Jim Clancy de l'aider. Richard Payne s'approche de Mélinda Gordon, ayant fait voler en éclats le miroir, blessant la femme, mais, entre lui et la femme se présente Vladimir Vasilievich Romanov, forçant le professeur des sciences occultes à reculer, à s'éloigner un peu de Mélinda Gordon.

Parallèlement à l'intervention de l'esprit errant russe, Jim Clancy ouvre la porte de la salle de bain, voyant sa femme blessée et le miroir brisé, soulève sa femme et la transporte doucement au salon pour soigner ses blessures. Mélinda Gordon, une fois que son mari l'a soigné, lui explique ce qui s'était passé dans la salle de bain. Jim Clancy, en écoutant sa femme, ne pouvait s'empêcher d'être jaloux à l'idée que l'esprit errant ait vu sa femme nue et inquiet que Richard Payne menace son épouse de l'entraîner à sa mort lui dit :

— Je pense qu'il est préférable que nous allons dormir, puisque, heureusement, tes blessures ne sont pas profondes.

Le couple parte dans leur chambre, Mélinda la première et Jim un peu plus tard, le temps qu'il ramasse les morceaux du miroir brisé, et le couple s'endorme.


Le lendemain matin, Jim Clancy dit à sa femme avoir compris ses rêves des nuits précédentes et ceux qu'elle lui a raconté, comprenant qu'ils ont un rapport avec Jean Eastman, à savoir que l'ancêtre de Mélinda Gordon a pris le nom de sa femme, Eastman, un mois avant leur mariage dans une église orthodoxe et leur déménagement définitif aux États-Unis d'Amérique pensant ainsi s'éviter des ennemis qui n'aimaient pas sa famille, famille illustre russe, mais il ne saurait dire laquelle. Mélinda Gordon dit qu'elle fera les recherches nécessaires pour essayer de savoir laquelle des familles illustres pourraient être de sa famille. En cherchant, elle trouve cinq candidats, à savoir les Narychkine, les Romanov, les Gagarine, les Chouïski et les Belosselsky-Belozersky. Elle note les noms trouvés et range les papiers dans un porte-document. Dès qu'elle se rend à la boutique d'antiquités, Mélinda Gordon voit Richard Payne se présenter devant elle, lui sourire ironiquement, et annonce :

— Il ne manquait de peu pour que vous soyez devenue mienne pour l'éternité. Mais maintenant, je ne raterais pas mon coup.

Sur ces mots, il disparaît de sa vue pour réapparaître proche d'un meuble et fait sortir un couteau aiguisé qu'il lance en direction de la femme, ratant de peu la femme, fâché, il se rapproche de la femme, mais est arrêté net par la voix de Jim Clancy qui lui somme de s'éloigner au plus vite de sa femme s'il ne veut pas avoir affaire à lui. Richard Payne obtempère immédiatement au mari, ayant pris au sérieux la menace de l'ambulancier et disparaît avec un rire diabolique. L'âme de Jim Clancy sourit à sa femme avant de disparaître.

Mélinda Gordon, morte d'inquiétude pour son mari, appelle à son travail. Jim Clancy lui répond et lui demande la raison de son inquiétude. Son épouse lui explique ce qui lui est arrivé à la boutique et il répond qu'il ne lui est rien arrivé au travail et qu'il faut quitté le plus rapidement la ville, puisqu'il a vu Gabriel Lawrence proche de l'appartement où son équipe d'ambulanciers était présente. Il raccroche le téléphone après avoir communiqué ces informations.

Un peu plus tard dans la soirée, Vladimir Vasilievich Romanov qui se présente lors du repas de la famille à la droite de Mélinda Gordon lui conseille :

— Je vous suggère d'apprendre le russe, langue de vos ancêtres, de votre famille. Cette belle langue vous aidera beaucoup.

Sur cet avis, il disparaît, laissant la famille terminer leur repas.

Dès que Mélinda Gordon a terminé de laver la vaisselle, quelqu'un frappe à la porte d'entrée. Jim Clancy est parti voir qui était à la porte et revient vite auprès de sa femme et lui dit que Délia Banks est devant la porte. Mélinda Gordon, intriguée, regarde par le judas de porte et voit, à la droite de son ex-associée, Richard Payne. Elle décide d'ignorer les coups répétés de Délia Banks et revient sur ses pas, et informant son mari sur l'esprit qui seconde la femme.

Après une dizaine de minutes, Délia Banks est partie. Jim Clancy est sérieusement inquiet pour la sécurité de sa femme et de ses enfants, alors que Mélinda Gordon est inquiète pour son mari et ses enfants. À ce moment, Vladimir Vasilievich Romanov sourit au couple et leur dit :

— Vous n'avez pas à vous inquiéter pour les enfants, les anges les protègent et je veuille à leur sécurité. Par contre, faites attention à vous, Monsieur Clancy, puisque j'ai entendu que l'un de vos collègues vous prépare un mauvais coup. Que Dieu vous protège.

— Merci Monsieur Romanov de votre avertissement, j'informerai mon mari.

— Vous n'avez pas à me remercier, je ne fais que mon devoir. Que Dieu ne permette pas à vos ennemis de mener à bien leur plan et qu'Il vous protège. Amin

Sur ces mots, l'esprit errant disparaît. Mélinda Gordon rapporte à son mari les propos de Vladimir Romanov. L'épouse de Jim Clancy envoie les enfants dormir et demande à son mari comment il est intervenu à la boutique d'antiquités pour chasser Richard Payne qui l'aurait tué, Jim Clancy lui répond qu'il est capable de bilocalisation lorsque nécessaire, mais qu'il ne saurait en dire plus. Mélinda Gordon embrasse son mari, contente qu'il l'ait sauvé de la mort, et l'entraîne dans leur chambre pour aller dormir.


Deux jours plus tard, Jim Clancy part au travail comme d'habitude, à la différence qu'il redouble sa vigilance. Mélinda Gordon, elle, range les nouvelles acquisitions d'antiquités dans l'entrepôt et voit, au sommet de l'escalier, Vladimir Vasilievich Romanov l'informe :

— Sachez qu'aujourd'hui tout se joue, soit quelque chose de mauvais arrive à votre mari, soit son collègue. J'espère que Dieu et les Anges le protège et qu'il sera assez perspicace, ce que je ne doute pas, pour éviter un accident grave. Si cet évènement se produit, vous devez savoir que l'esprit démoniaque de Richard Payne est derrière l'idée et la réalisation.

Sur ces mots, l'esprit s'en va.

L'épouse de Jim Clancy est fort inquiète pour son mari, mais termine de ranger les objets et revient derrière le comptoir pour regarder ses papiers concernant son enquête à la fois des Eastman et d'Ivan Vladimirovich Romanov. En lisant les papiers, une idée lui vient à l'esprit, à savoir que Jean Eastman ne peut être que le nom d'emprunt d'Ivan Vladimirovich Romanov avant de partir d'Angleterre pour se marier avec Emma Eastman. Elle sourie à son idée et range les papiers pour regarder les livres et dictionnaires en russe qu'elle a.

Deux heures plus tard, elle voit l'âme de Jim Clancy, à sa droite, lui souriant et la rassure :

— Ma chérie, tu ne dois pas t'inquiéter pour moi. Rien ne m'est arrivé, je n'ai que deux blessures, rien de grave. C'est plutôt mon collègue, Bobby Tooch, qui est dans un état de santé beaucoup plus critique.

Se retournant vers l'arrière de la boutique, l'âme du mari de Mélinda Gordon continue son monologue.

— Nous avons une joyeuse visite qui désire rester cachée, alors sortez de votre repaire, ne me dites pas que vous avez peur de moi, un simple ambulancier.

À la demande du mari, l'esprit errant qui se cachait, à savoir Richard Payne, sort de l'obscurité et se rapproche de la femme lui souriant ironiquement et affirme :

— Vous êtes chanceux, Monsieur Clancy. Sachez que je n'abandonnerais jamais mon idée d'entraîner votre belle épouse avec moi. Si je ne suis pas parvenu maintenant, n'oubliez pas que j'ai mon cercle d'amis et de connaissances, autant parmi les vivants que les morts. Ne nous sous-estimer point et ne vous sur-estimer pas. Peut-être, maintenant, vous avez gagner, Monsieur et Madame Clancy, mais nous verrons bien, à la fin qui gagnera réellement. Ah!Ah!

Sur ces mots, Richard Payne est parti. Jim Clancy sourit à sa femme est disparaît.

Lorsque son mari disparaît, Vladimir Vasilievich Romanov, qui était présent à la droite de Mélinda Gordon depuis que Jim Clancy était présent, commente ce que le professeur des sciences occultes avait dit :

— Ce professeur toujours aussi arrogant. Il est un peu trop certain en la victoire de Satan. Il a clairement eu affaire avec la Légion, d'où son arrogante certitude de victoire, mais il se trompe lourdement. Relisez le Livre de la Révélation, l'Apocalypse, et vous comprendrez mieux le présent et le futur.

Sur ces mots, l'esprit s'en va.

Le soir, Jim Clancy est rentré chez lui, embrasse sa femme et l'informe de l'état critique dans le lequel se trouve son collègue, Bobby Tooch, à savoir qu'il aura, jusqu'à la fin de sa vie terrestre, besoin d'aide pour marcher, ses jambes ont été considérablement affaiblies à la suite de l'accident. Mélinda Gordon communique à son mari l'idée qui lui est venu en lisant les papiers. Il écoute attentivement son épouse et dit, étonné :

— J'ignore si ton hypothèse est vraie ou non, mais elle est plausible et concorde avec les informations que nous avons sur Ivan Vladimirovich Romanov et Jean Eastman.

Sur ces mots, le couple entende le téléphone sonné. Jim Clancy se lève et voit le numéro de l'appel entrant, à savoir le détective Alexandre Weisbach. Le mari de Mélinda Gordon répond au téléphone. Après quelques minutes de conversation, il raccroche. Jim Clancy informe son épouse que le détective voudrait la rencontrer dans trois jours à sa boutique à 14 h 00, pour discuter de ce qu'il a trouvé comme informations, puisqu'il sera dans deux jours de retour au pays.


Deux jours plus tard, Mélinda Gordon attendait le détective à la boutique. Pour que les quatre heures qu'elle avait à attendre le détective, elle commence à apprendre le russe, pour respecter aussi la volonté de son père Paul Eastman. Ned Banks, qui a été informé de la visite du détective, est tout aussi intéressant que la femme par le résultat de l'enquête. À l'heure prévue du rendez-vous, le détective salue Mélinda Gordon et Ned Banks, ce dernier sort de la boutique, par politesse et pour laisser les deux en discussion privée. Alexandre Weisbach informe la femme :

— En consultant les archives des villes de Marseille, Paris, Hambourg, Frankfurt et Birmingham, j'ai trouvé des détails intéressants concernant Ivan Vladimirovich Romanov qui pourrait être votre ancêtre, le fameux Jean Eastman. Il voyageait toujours seul, sauf depuis sa seconde visite d'Hambourg qu'il a une compagne, une fiancée, à savoir Mademoiselle Emma Eastman, avec laquelle il va à Frankfurt, à Marseille et à Birmingham avant de partir, avec elle, pour une destination inconnue, qui n'a pas été enregistrée, mais qui pourrait être les États-Unis d'Amérique, pour la marier. Les dates entre son départ de l'Angleterre et son arrivée dans le Nouveau Monde, me confirme que nous parlons du même individu, puisque j'ai un doute qu'entre les trois mois qui sépare la dernière mention du nom de Romanov avec sa fiancée, Mademoiselle Eastman, et le mariage de cette femme avec un autre homme, Jean Eastman, sur un autre continent, dans une église orthodoxe russe, n'est guère cohérent. Probablement que Jean Eastman est le nom qu'Ivan Vladimirovich Romanov a pris lorsqu'il a changé d'identité, pour une raison qui m'échappe. Je sais que les Romanov sont une illustre famille russe, mais j'ignore le mobile d'un tel agissement. D'ailleurs Jean est la traduction du prénom russe Ivan, raison supplémentaire pour penser que Jean Eastman et Ivan Vladimirovich Romanov ne sont, en réalité, qu'un et même homme. Avez-vous des questions ou des détails qui vous intéressent ? Sachez que j'ai fait des photocopies des documents que j'ai trouvés dans les archives des villes européennes, je vous les donnerais.

— Merci beaucoup de votre aide. D'ailleurs, j'ai, de mon côté, fait quelques recherches et j'ai conclus que Jean Eastman et Ivan Vladimirovich Romanov pourraient être les mêmes individus, le premier étant le nom d'emprunt du second. Merci de confirmer mon hypothèse.

— Vous n'avez pas à me remercier, je ne fais que mon travail qui consiste à se rapprocher de la vérité.

Sur ces mots, le détective donne à Mélinda Gordon les copies des documents d'archive.

Vladimir Vasilievich Romanov qui écoutait toute la discussion entre Mélinda Gordon et Alexandre Weisbach opine du chef et confirme à la femme :

— La conclusion du détective me semble plus que plausible, elle est vraie, puisque depuis son premier retour d'Hambourg, mon fils m'avait mentionné une certaine Emma qu'il demandera bientôt en mariage, mais je ne l'ai jamais vu. C'est lors de son second départ pour Hambourg que je lui est remis l'icône de l'Archange Saint Michel, puisque lors de son premier voyage, je lui est donné une icône portative de la Богородице (la Mère de Dieu).

Mélinda Gordon remercie le détective qui quitte la boutique. Dès qu'Alexandre Weisbach est sorti de la boutique, Mélinda Gordon remercie Vladimir Vasilievich Romanov des précisions concernant les icônes. La femme revient chez elle pour s'occuper des travaux ménagers.

Plus tard, dans la soirée, lorsque Jim Clancy est de retour du travail, son épouse lui explique les résultats de l'enquête du détective et la nécessité d'informer David Eastman, son grand-père paternel, concernant son arrière-grand-père, Jean Eastman. La meilleure manière de l'informer et de rendre visite à ses grands-parents dans deux jours, avec les enfants. Jim Clancy approuve son plan et le couple parte dormir.

Jim Clancy se réveille très tôt, ne pouvant dormir plus longtemps, ayant fait un cauchemar. Les yeux ouverts, il réfléchit à la signification du rêve.

Le lendemain matin, Jim Clancy explique à sa femme son rêve et les rêves des nuits précédentes, rêves qui éclairent la vie d'Ivan Vladimirovich Romanov, à savoir que son épouse, Emma Eastman, est une sorcière, profondément impliquée dans l'occultisme et la magie noire, puisque la femme voulait l'avoir pour époux et est parvenue à son but. Elle connaissait le talon d'Achille de son mari, mais elle voulait absolument une alliance avec l'illustre famille, d'avoir au moins un enfant de lui. Aussi, elle avait bien des doutes que son mari lui avait été infidèle lors de sa grossesse, mais ne le critique pas, ni ne se fâche, elle fermait les yeux, puisqu'elle a compris qu'avec cette maîtresse, son mari ne reviendrait pas vivant. Or, si son mari meurt avant que leur fils naisse, Emma Eastman aura tout le loisir de l'éduquer comme il lui plaît. Bien sûr, elle n'a pas considéré que leur fils, Robert, puisse voir les esprits et que son père, même en esprit errant, a appris à son fils le russe et la foi orthodoxe avant de partir dans la Lumière. Et Ivan Vladimirovich Romanov, alias Jean Eastman, a demandé à son fils, Robert, de récupérer les deux icônes que Vladimir Vasilievich Romanov, son père, lui avait donné avant de partir en voyage pour les transmettre à sa descendance. Et c'est ce que fit Robert Eastman, lorsque ses enfants sont devenus des jeunes adultes, il donna à son fils l'icône de l'Archange Saint Michel et à sa fille l'icône de la Mère de Dieu. C'est certainement ainsi que David Eastman, le grand-père de Mélinda Gordon, a l'icône qu'ils ont vu dans la chambre. Mélinda Gordon qui écoutait en silence son mari lui sourit et opine du chef pour toute réponse.

Vladimir Vasilievich Romanov, qui était présent dans la pièce, demeure pensif et disparaît pour apparaître devant Mélinda Gordon et lui annonce :

— Ma très chère arrière-arrière-arrière petite-fille, vous avez beaucoup de chance d'avoir un si bon mari, qui vous aide et vous comprend. Vous le méritez bien. À vous entendre, j'ai l'impression de revivre certains épisodes de ma vie avec mon épouse, ma Anna. Elle était mon confident.

Sur ces mots. l'esprit errant disparaît. Le couple s'endorme, avec un sommeil calme, sans aucune agitation.


Le lendemain matin, l'épouse de Jim Clancy appelle son grand-père paternel pour lui annoncer sa visite et l'annonce du résultat de l'enquête du détective Alexandre Weisbach dans demain. David Eastman accepte avec joie. La journée à la boutique d'antiquités est calme, sans aucun incident. Uniquement lorsqu'elle termine sa journée, décidant de fermer la boutique, Mélinda Gordon voit son ancienne associée, Délia Banks, secondée par Richard Payne. Ce dernier la menace :

— Maintenant, je pourrai vous avoir, avant que la vérité ne soit connu par beaucoup d'individus.

Sur ces mots, il se rapproche d'elle, alors que Délia Banks commence un monologue que Mélinda Gordon n'écoute pas, ayant compris qu'elle ne fait qu'une diversion par ses paroles. Mélinda Gordon rentre dans la boutique, fermant la porte au nez de Délia Banks, et recule, voyant Richard Payne s'avancer vers elle. Au moment où il voulait la posséder, il est arrêté à la fois par l'apparition de Vladimir Vasilievich Romanov et la voix de Jim Clancy. L'âme du mari de ce dernier lui somme :

— Richard Payne, vous avez intérêt à déguerpir de ma vue, de mon épouse et de ma famille. Allez au Diable, mais si vous exécutez votre sombre idée, sachez que vous le regretterez, puisque Vladimir Vasilievich Romanov vous poursuivra et je ne vous laisserais pas en paix. Je deviendrais votre pire cauchemar. Réfléchissez bien avant de faire une action.

Richard Payne ne pouvait s'empêcher d'hésiter, voire d'avoir peur pendant une fraction de seconde. Lors de cette fraction de seconde, Vladimir Vasilievich Romanov et Jim Clancy se sont rapprochés de Richard Payne, alors que Mélinda Gordon se déplace à la droite de son mari. Richard Payne s'approche de Mélinda Gordon, mais Vladimir Vasilievich Romanov le retient, le tirant à l'autre bout de la pièce, le jetant au sol et lui dit froidement en français :

— Sachez que vous ne pouvez répéter deux fois la même histoire, je vous l'empêcherais, et Dieu nous jugera pour nos actions. Richard Payne blêmit aux propos de Romanov et disparaît immédiatement.

Dès que Richard Payne est parti, Jim Clancy sourit à sa femme et remercie Vladimir Vasilievich Romanov de son aide. Celui-ci s'en va. Jim Clancy se tourne vers sa femme lui sourit et disparaît.

Le soir, lorsque le couple sont dans leur lit, Mélinda Gordon explique à son mari l'évènement bizarre à la boutique d'antiquités. Son mari qui l'écoutait attentivement l'interrompt et lui dit qu'il sait ce qui s'est passé, puisqu'il était présent. Et il lui précise qu'il est mieux que le passage à la ville souterraine soit condamné, fermé, pour toujours, et non seulement une improvisation avec des morceaux de bois, puisqu'il a entendu les cris et murmures des âmes perdues, des esprits souterrains. Mélinda Gordon, étonnée, écoute son mari, opine du chef et lui dit qu'elle devrait engager un maçon pour refaire tout le mur avant de vendre la boutique dans un mois. Le couple s'endorme sans plus de souci.


Le lendemain, la famille rend visite à David Eastman. Alors que les enfants jouent dans la cour sous la surveillance d'Anastasia Weissmann-Eastman, Mélinda Gordon et Jim Clancy sont dans le salon parlant avec le grand-père paternel. Mélinda Gordon lui dit qu'Ivan Vladimirovich Romanov, malgré le changement d'identité en Jean Eastman à son arrivée aux États-Unis, n'a pas échappé à ses ennemis, était mort de faim et de soif, ne voulant pas divulguer l'endroit où sont cachés sa femme, Emma Eastman, et son fils, Robert. Ses ennemis l'ont retrouvé parce qu'il a un point faible, les femmes, et qu'il présente un intérêt pour certains groupes d'individus ayant beaucoup de connaissances et qu'il a une intuition aiguisée. Il a ainsi trompé son épouse, enceinte, avec une ancienne petite-amie, une certaine Vera Smith. Et c'est cette femme qui l'a trahi à ses ennemis. Robert Eastman grandit avec sa mère, n'ayant guère de souvenirs de son père. Sa mère, malgré sa connaissance du russe (elle l'a appris peu de temps avant son mariage), n'apprend pas cette langue à son fils. Emma Eastman est une belle sorcière et, avec sa sorcellerie, elle est parvenue à se marier avec Ivan Vladimirovich Romanov. Elle ne s'est marié avec lui que pour sa famille, la famille Romanov est très illustre. Son fils, Robert, qui pouvait voir les esprits errants, avait appris le russe et la foi orthodoxe de son père, qui n'était pas encore parti dans la Lumière. Et c'est son père, Ivan Vladimirovich Romanov, alias Jean Eastman, qui avait demandé à son fils de récupérer les deux icônes, celles représentant l'Archange et la Mère de Dieu. Robert Eastman se marie avec Catherine Wrzosek et à deux enfants, un garçon, Samuel, et une fille, Ruth, et donne, à chaque enfant lorsqu'ils ont quittés la demeure familiale, l'une des icônes de son père. Samuel Eastman, en secondes noces, à David avec Rose Goldstein et lui avait donné l'icône de l'Archange avant son mariage. Et David Eastman avec Anastasia ont trois enfants, dont Paul, le père de Mélinda Gordon. Donc, Vladimir Vasilievich Romanov, l'esprit errant qui s'inquiétait pour son fils Ivan, est l'arrière-arrière-arrière grand-père de Mélinda Gordon. Et leur réel nom n'est pas Eastman, mais Romanov/Romanovna, étant les lointains descendants de l'illustre famille royale de Russie. David Eastman, une fois qu'il a écouté sa petite-fille, ne peut cacher son étonnement, mais il est content qu'il sache la vérité de son vivant. Bien sûr, Vladimir Vasilievich Romanov qui était présent lors de la conversation sourit et annonce :

— Je peux enfin partir en paix. Mon épouse m'attend, je vais la rejoindre. Dieu seul jugera mes actes, comme les vôtre mes chers arrière-arrière-petit-fils et arrière-arrière-arrière petite-fille. Au revoir et que Dieu vous protège.

Vladimir Vasilievich Romanov est parti dans la Lumière. David Eastman donne à sa petite-fille l'icône de l'Archange Saint Michel.


Un mois plus tard, Mélinda Clancy a décidé de prendre le nom de son mari depuis qu'elle sait son vrai nom, mais elle ne voulait pas faire les démarches juridiques et administratives pour changer Gordon en Eastman ou en Romanovna. Aussi elle vend sa boutique d'antiquités à Grandview. Avant de la vendre, elle a engagé quelqu'un pour qu'il ferme définitivement le passage menant à la ville souterraine. Un peu avant son départ pour la ville d'Eastbourg avec sa famille, Mélinda Gordon voit Richard Payne qui s'est manifesté une dernière fois, avant que le souterrain ne l'aspire définitivement.

À Eastbourg, Jim Clancy travaille comme ambulancier, Mélinda Clancy travaille dans une boutique d'antiquités et continue à aider les esprits errants. L'épouse de Jim Clancy continue à être en contact téléphonique avec Ned Banks, David Eastman et Élie James.

Laisser un commentaire ?