Lettres du monde des sept éléments
Chapitre 5 : Sincères remerciements aux Sept Étoiles de Liyue
850 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 16/11/2023 13:54
Sincères remerciements aux Sept Étoiles de Liyue
Ma chère Ganyu,
Je ne me perdrai pas dans de longues digressions complexes et inutiles, comme cela m’arrive si souvent, aussi vais-je directement à l’essentiel, en te demandant de transmettre mes sincères remerciements aux Sept Étoiles de Liyue.
Mais la bienséance m’indique d’abord de commencer par te remercier toi. Toi qui, en tant que semi-Adepte, est présente depuis le début de la civilisation sur Teyvat, a vu les siècles passer, connu maintes épreuves, et est restée fidèle à toi-même envers et contre tout. Je te remercie d’être devenue, à ma demande, il y a déjà si longtemps de cela, la secrétaire générale des Sept Étoiles, quand ce groupe n’en était encore qu’à ses balbutiements. Même s’ils sont souvent accaparés par leurs tâches et parfois peu loquaces en dehors du travail, sois assurée qu’ils éprouvent un respect énorme envers toi, peut-être même plus qu’envers moi, leur Archon. Assez comique, lorsque l’on y réfléchit, n’est-ce pas ?
Mais suis-je encore vraiment leur dieu, après les récents événements ? Je suis censée être décédé, à présent ; tout le monde le croit, après cette mise en scène de ma mort. Tu es, sauf si ma mémoire me joue des tours, l’une des rares au courant de ce simulacre, si l’on exclut cette charmante voyageuse du nom de Lumine que j’ai rencontrée à son arrivée en ville – tu la connais aussi, bien sûr –, et je compte sur toi pour en informer aussi les Sept Étoiles, même si je pense que chacun d’eux se doute de quelque chose ; nous parlons de personnes intelligentes, surtout l’Alioth. Néanmoins, ils méritent de connaître la vérité de ta bouche. Je ne leur ferai pas l’affront de les laisser dans l’ignorance.
Comme je le mentionnais au début de cette lettre, transmets-leur s’il te plaît ma reconnaissance la plus profonde pour avoir sauvé Liyue de la catastrophe. Toi et eux avez démontré une bravoure sans faille en affrontant Osial et Beisht. Sans votre intervention, ces monstres marins auraient pu réduire la ville et sa région en cendres et une telle perspective m’effraye. Aucun mot je pense ne permettra de retranscrire ma gratitude à votre égard, ainsi qu’à ceux qui ont œuvré à la protection des habitants durant cette période.
J’éprouve beaucoup de culpabilité vis-à-vis de ces attaques. Une perception différente des choses m’oppose depuis longtemps à Osial, et un jour peut-être t’expliquerai-je de quoi il retourne. Sans cette inimitié, je n’aurais pas eu à l’emprisonner dans la forêt de pierres de Guyun, l’organisation des Fatui n’aurait pas cherché à le libérer en espérant m’attirer, Ningguang n’aurait pas eu à détruire sa magnifique Chambre de Jade pour l’éliminer, et Beisht n’aurait pas attaqué en représailles. La responsabilité de tous ces événements me revient, et je vous prie, toi ainsi que les autres, d’accepter mes humbles excuses pour avoir fait reposer sur vos épaules le sort de toute la région sur vos épaules, et sans doute aussi de tout Teyvat.
Mais c’était, selon moi, un mal pour un bien : j’ai pu voir à quel point vous saviez très bien gérer la ville sans moi. Depuis ma « disparition », en me promenant dans les rues de la ville, j’entends les inquiétudes des habitants qui s’interrogent sur ce que le sort leur réserve, sans leur Archon Géo, mais aussi l’espoir d’un avenir radieux, et je ne peux m’empêcher de penser que l’Alioth, qui apprécie de me critiquer à mots couverts, a raison. Il est temps que vous arrêtiez de suivre mes moindres conseils, indications et ordres, et que vous ouvriez par vous-même une nouvelle ère pour notre ville portuaire. Je réfléchissais depuis un moment à la confier entre les mains des humains, et je pense que l’heure est venue.
Pour ma part, je continuerai à vivre parmi les liyuéens, et à travailler comme consultant pour le funérarium Wangsheng. J’apprécie énormément les connaissances rencontrées là-bas, surtout la jeune Hu Tao, et l’idée d’étudier un concept aussi humain que la mort, quand j’ai déjà des siècles derrière moi en tant que dieu, me fascine. Et si le moindre problème surgit, je serai toujours là.
Je laisse officiellement aux Sept Étoiles le soin d’administrer la ville comme elles l’ont finalement toujours fait jusque-là, et en cas de besoin, je m’engage à leur apporter tout le soutien nécessaire. Voilà le contrat de confiance que je veux signer et qui j’espère perdurera éternellement.
Morax, Souverain de la Roche.