Lettres du monde des sept éléments

Chapitre 1 : Le vent guidera mes pas

887 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/11/2023 18:01

Le vent guidera mes pas


Grand-père Ambroise,

Tu sais qu’aujourd’hui, ça fait pile quatre ans que tu as disparu ? Je conserve toujours ton insigne et ton arme de service auprès de moi ; ils attendent ton retour.

J’ai tellement de choses à te raconter ! Je ne sais même pas par où commencer.

Me débrouiller après ton départ a été compliqué. Je n’avais que toi, puisque maman est morte en me donnant naissance, et que papa a été pris dans une embuscade tendue par des Brutocollinus à laquelle il n’a pas survécu seulement quelques années plus tard. Enfin, c’est ce que tu m’as toujours dit. Quand je me suis retrouvée seule, Jean m’a prise sous son aile, et j’ai vécu chez elle pendant quelques années, juste le temps de devenir plus mature ! Tu sais qu’elle a une petite sœur de mon âge environ, Barbara, et je crois que c’est pour ça qu’elle a eu de l’affection pour moi, et qu’elle en a toujours, d’ailleurs.

Les choses ont beaucoup changé, à Mondstadt. La division des Éclaireurs, que tu avais toi-même fondée, a été dissoute après plusieurs missions ratées ; certains ont démissionné ou ont été transférés, et ceux qui restaient n’assuraient plus leurs missions. Je crois que beaucoup ont pris ton départ comme une trahison, aussi.

Je te parle de cela il y a des années, alors que j’étais encore une jeune recrue. Dès ce moment-là, j’ai décidé que je suivrais tes traces et que je deviendrais une vraie Éclaireuse, comme toi autrefois ! Je voulais redorer le blason de cette section, alors j’ai demandé toujours plus de responsabilités, en mettant en pratique tout ce que tu m’avais appris. Aujourd’hui, je survole la ville grâce à mon planeur et veille sur elle. On m’appelle même le « Chevalier Carmin », et la simple entente de ce nom me gonfle de joie à un point que tu ne saurais imaginer. Grâce aux moras économisés, j’ai pu racheter la maison où nous habitions autrefois. Elle est encore emprunte de ton souvenir ; j’ai toujours l’impression que tu vas surgir au détour d’un couloir ou bien franchir la porte d’entrée en criant joyeusement mon nom, après avoir supervisé un nouvel entraînement des Éclaireurs. Car ça également, c’est toi qui t’en chargeais, comme tant d’autres choses…

Eula et moi discutons beaucoup de toi, lorsque nous avons le temps, souvent autour d’un verre au Cadeau de l’Ange (ne t’inquiète pas, nous ne buvons pas d’alcool !). Tu apprécierais beaucoup la personne qu’elle est devenue. Elle me demande souvent si j’ai des pistes te concernant. Elle s’en veut parce qu’elle considère qu’elle n’a jamais eu l’opportunité de te remercier de l’avoir prise sous ton aile toutes ces années. Elle a un poste important au sein de l’Ordre maintenant, et beaucoup de responsabilités, et moi aussi, mais notre amitié demeure intacte.

Et tu sais quoi ? J’ai reçu un œil divin ! Il est apparu alors que je lisais un livre de contes trouvé dans la bibliothèque de l’Ordre, Vents, courage et ailes. Il est lié à l’élément Pyro ! J’aurais tant aimé te le montrer en vrai… Tu peux être sûr que j’en fais bon usage ! Maîtriser ce nouveau pouvoir m’a demandé du temps, mais c’est un incroyable atout pour aider à protéger la cité, et je suis honorée d’avoir été choisie par les dieux pour bénéficier d’une telle puissance. Il est accroché à ma ceinture, à côté de la plume de cet oiseau magique que j’ai attrapé l’autre jour, un rami-trucmuche… J’ai oublié le nom.

Voilà, grand-père. C’est la première fois que je trouve le courage de t’écrire, et j’ignore où tu te trouves ; peut-être à Liyue ? Tu me parlais beaucoup de ton pays natal, est-ce possible que tu aies décidé d’y retourner ?

En tout cas, j’espère que ce message te trouvera en bonne santé. J’ai encore tant à te dire ! Par exemple sur cette mystérieuse voyageuse qui maîtrise les éléments sans œil divin, et sa compagne non moins étrange arrivées quelques jours plus tôt… Mais ce sera pour une autre fois. D’ici peu, je vais aller jeter la lettre depuis les hauteurs de la ville, où se trouve la cathédrale, en priant pour que les vents la portent jusqu’à toi. Peut-être que j’apporterai mon planeur aussi ; voler représente l’activité parfaite pour se changer les idées, et les paysages sont si beaux, vus d’en haut !

« Qui sait ce que le futur renferme ! » disais-tu souvent. Je l’ignore, mais j’espère que tu seras à mes côtés pour le découvrir.

Ta petite-fille qui t’aime beaucoup,

Amber.

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