Le Cobra de Lancehélion

Chapitre 6 : Le cobra et la louve

Chapitre final

4264 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a presque 5 ans

Les festivités avant le mariage touchait à sa fin, et tous les présents furent donnés au Roi Joffrey. Dyanna ne cessait de regarder la pauvre Lady Sansa. Elle était décidée à lui tenir compagnie à la fin de la petite fête. Les raisons de cette décision soudaine étaient à la fois amicales et politiques. La jeune femme prenait pitié de la petite louve et voulait égayer ces journée, tandis que la Martell, qui était en elle, tenait à ce que Lady Sansa devienne une alliée majeure pour sa famille. Elle est la clé du Nord. Si j'arrive à lui faire gagner notre camp, les Martell seront plus puissant que les Tyrell et les Lannister réunis.

Dyanna congédia ses bannerets. Alors que les membres de la famille royale commençait à partir tout comme les autres invités, la jeune femme avança d'un pas décidé vers la jeune louve aux cheveux de feu.

― Lady Sansa ! s'exclama-t-elle avec un grand sourire amicale.

L’intéressée se retourna et, en voyant la Martell arriver, afficha un sourire poli et lui fit une gracieuse révérence digne de son rang.

― Princesse...

La Martell sourit et s'inclina.

― Dyanna ma dame. Je...

Elle s'arrêta en voyant s'approcher le Nain. Alors qu'elle voulait entrer dans le vif du sujet, elle se ravisa :

― Je suis attristée de voir que votre mari ne vous ai pas parlé de moi.

Lord Tyrion, ayant entendu les dernières paroles de la Martell, lui répondit avec la plus grande diplomatie :

― Pardonnez-moi Princesse Dyanna, mais je n'ai pas encore eu le temps de mentionner votre nom à Lady Sansa. Enfin, maintenant, vous venez de corriger mon erreur et les présentations ont été faites.

Il se tourna vers sa femme :

― Ma dame, nous devrions rentrer nous préparer pour le mariage royal, chuchota-t-il.

― Déjà ? s'étonna Dyanna. Laissons donc lui le temps de s'aérer l'esprit dans les jardins en ma compagnie Lord Tyrion !

Le Nain ne semblait pas convaincu par cette idée. Qui sait ce que pourrait manigancer le jeune serpent avec la jeune louve ?

― Je me joindrais en votre compagnie alors. Je me ferais discret et petit...

Dyanna esquissa un fin sourire. Vous maniez les mots à la perfection mon cher...

― Allons Lord Tyrion, je crains que les ragots de la cour et les problèmes féminins ne vous intéressent... souffla Dyanna tout en restant le plus neutre possible. N'ayez crainte, un serpent n'a jamais encore mordu un loup.

Elle lança un bref regard vers Lady Sansa qui ne dit pas un mot. Le Nain fut bien obligé de laisser sa femme avec la Martell, et les deux jeunes femmes partirent dans les jardins comme deux vieilles amies de longue date.

Pendant les premières minutes de leur entretien privé, aucune des deux ne parla. La louve avait appris les secrets de la cour, à savoir : écouter plutôt que de parler. El la jeune Martell avait appris, quant à elle, à observer plutôt que de parler. Ainsi, elle détailla Lady Sansa de la tête aux pieds. La jeune louve était bien plus jeune que Dyanna, quinze ans environ. Une enfant encore... et qui a déjà connu des monstruosités. Elle n'avait rien du physique des Nordiens. Elle était élancée, mince avec très peu de forme. Et ses cheveux roux et ses petites taches de rousseurs rappelaient à Dyanna que sa mère était une Tully. Je me demande si je ressemble à ma mère aussi...

― La Capitale vous plaît Lady Sansa ? demanda Dyanna pour briser le silence.

Il fallait commencer à mettre la jeune louve en confiance avant de pouvoir envisager quoique ce soit.

― Beaucoup madame, comme un poisson dans l'eau. Port-Réal est un lieu charmant où je prends plaisir à rester en compagnie des autres nobles de la cour, récita la jeune rousse comme une leçon qu'elle aurait apprise par cœur.

Dyanna étouffa un rire. Au moins elle sait mentir, ce qui est utile quand on vit à la cour royale. Elle devait à présent lui faire des révélations personnelles pour qu'elle puisse voir en Dyanna une amie à laquelle elle pourrait se confier :

― Personnellement, je ne me plais ici.... souffla la dornienne.

― Pourquoi donc ? demanda curieuse Lady Sansa.

― Ce n'est pas chez moi. Le temps y est bien plus clément que dans les déserts arides de Dorne. Je suis née dans la chaleur et je ne supporte que cela. Je suis un serpent !

Elle souffla :

― Dorne me manque. Lancéhélion, les Jardins Aquatiques.... Quand j'étais enfant, nous nous baignons dans ces grands bassins d'eau. Tous nus comme des vers, mes frères, ma sœur, mes cousines, et moi. Dans ces temps ci, j'ignorais encore que nos relations avec ma sœur et mes frères se dégraderaient.

― Vous ne vous entendez pas avec vos frères et sœur ? demanda la jeune louve.

― L'histoire de notre rivalité serait bien trop longue à vous expliquer, répondit Dyanna avec un doux sourire.

La jeune louve afficha un visage triste. Elle pensait à sa famille.

― Et vous madame ? Parlez moi de votre famille. Comment est le Nord ? Je n'y suis jamais allé et, pardonnez-moi si je vous parais vulgaire, mais il doit faire si froid que les verges des hommes doit être aussi dur que de la glace !

Elle rit doucement et, en voyant le visage gêné de la jeune femme, s'arrêta. Quelle prude...

― Eh bien princesse, à dire vrai, le Nord me manque, commença Lady Sansa.

Oui... elle se confie.

― Et mes parents aussi... ainsi que mes frères et sœur. Arya et moi avons toujours eut des différents, mais elle reste ma sœur, et Bran est à présent estropié. Robb... Robb me manque. Il est le plus grand de mes frères. C'est un guerrier. Rickon n'est qu'un enfant. Et Jon... Jon est à la Garde de Nuit maintenant.

Elle fit une pause et reprit avec encore plus de chagrin :

― Ma mère me manque aussi... mon père... il....

Elle s'arrêta pour réfléchir à ses mots :

― Il était un traître et méritait son sort, déclara-t-elle en ravalant son chagrin.

Dyanna se doutait bien que la jeune femme mentait. Même elle, qui ne portait pas son père dans son cœur, ne dirait jamais de lui qu'il était un traître.

― Ma dame... votre père...

Elle confirma à contre-cœur ses paroles :

― Mon père, Eddard Stark, était un traître à la couronne et au roi Joffrey. Je suis la fille d'un traître et c'est pour cette raison que mon mariage avec le roi fut annulé.

De tout mal découle le bien... enfin presque.

― Un Lannister pour un autre madame.... souffla Dyanna tristement.

― Le Lord Tyrion est un homme bon. Il est gentil à mon égard. Il... il ne m'a touché, expliqua Lady Sansa avec un peu de honte.

Le Nain ? Refuser une femme ? Aussi belle que la jeune rousse ? Eh bien... ce petit homme me surprendra toujours. Dyanna voyait bien qu'elle n'arrivait à rien ainsi avec Lady Sansa. Elle changea de stratégie.

― Ma dame, vous savez, vous pouvez me parler librement. Je ne suis pas votre ennemie. Tout au contraire, je suis votre amie, et ne veux que votre bien. Lady Sansa, vous n'êtes pas seule à la cour, vous avez des alliés ici et au Nord ainsi que dans beaucoup d'autres région. Si les Martell ont une haine envers les Lannister, et nos relations avec les Tyrell sont disons... tendues, rien ne prédispose les Stark à être notre ennemi. Et tout au contraire, encourageons donc une alliance entre nos familles. Les Stark sont aussi les ennemis des Lannister et l'ennemi de mon ennemi et mon ami.

Dyanna essayait de convaincre la jeune femme de se livrer à nue. Ce qu'elle voulait c'était la rendre libre. Mais si, en plus, elle pouvait donner à sa famille un nouvel allié... La famille avant tout.

― J'aimerais vous aider Lady Sansa, continua la Martell J'aimerais vous libérer de cet... antre de lion aux griffes acérés. Fuyez la cour madame. Venez à Dorne avec moi. Vous vous y plairez j'en suis sûre ! Vous nagerez dans les bassins d'eau turquoise des Jardins Aquatiques avec moi !

Elle prit les mains de la jeune louve et les serra dans les siennes.

― Nous serions de grandes amies Lady Sansa ! Cela vous plairez-t-il ?

La Stark regarda quelque peu déboussolée la Martell. Cela faisait beaucoup d'information à la fois et, surtout, elle ne savait s'il pouvait véritable se confier à elle.

― Je... oui cela me plairait beaucoup. Mais... je dois rester à la cour. Pour le roi et pour mon époux.

― Vous n'aurez qu'à prétexter un séjour diplomatique ma dame. Le roi est un sale enfant pourri gâté ! La Reine fera en sorte de vous laissez partir. Je sais que vous et elle êtes de bonnes amies.

― Le Roi Joffrey est un bon roi Princesse Dyanna, et les dieux feront en sorte que son règne soit long et propice à la paix, corrigea Lady Sansa.

Dyanna détacha ses mains de celle de la jeune rousse et étouffa un rire :

― Décidément m adame on vous a bien appris à mentir, et à bonne escient. Mais cela ne sert à rien avec moi. Comme je vous l'ai dit, je suis votre amie. Vous pouvez vous confier à moi et dire le fond de votre pensé...

Lady Sansa voulu répondre mais des bruits de pas et une voix familière la stoppèrent dans son élan :

― Lady Sansa ! cria la voix.

Les deux femmes se retournèrent ensemble et découvrirent Littlefinger se diriger vers elles avec un sourire narquois.

― Lord Baelish... souffla Dyanna en le regardant avancer à pas de loup.

― Princesse Dyanna... je ne m'attendais pas à vous voir avec Lady Sansa... souffla l'homme aux cheveux gris et sourire moqueur.

― Et moi, je ne m'attendais pas du tout à vous voir Lord Baelish, répliqua Dyanna avec un rire étouffé.

― Quel curieux hasard ! Je me baladais ainsi dans les jardins, sans réelle prétention, et voilà que j'entends la voix de Lady Sansa. Ainsi, je la rejoins et vous rencontre princesse. Je ne pense pas que nous nous sommes présentés...

― Nul besoin mon seigneur. Votre réputation vous précède, Lord Baelish et je suppose que... vos employées vous ont parlé de moi... souffla Dyanna avec un petit air provocateur.

L'homme rit doucement :

― Oui princesse, en effet. Il est rare de voir des putains refuser de l'argent.

Il se tourna vers Lady Sansa, la complimenta et lui fit comprendre qu'il souhaiterait s'entretenir en privée avec Dyanna.

La Martell, souriante souffla à Lady Sansa :

― Surtout, réfléchissez à ma proposition madame. Réfléchissez bien.

Elle lui fit une gracieuse révérence et la regarda partir.

― Je sais à présent d'où Lady Sansa détient ce soudain talent aux mensonges...

Elle se tourna vers Littlefinger.

― Elle a eu un bon professeur je présume...

Il afficha un rire satisfait.

― Je n'ai fait qu'aider cette enfant Princesse Dyanna, et rien d'autre. Je l'aide à survivre à la cour. Je ne suis pas son ennemi. J'aime cette enfant, comme j'ai aimé sa mère.

C'est pour ça que vous l'avez trahi ? Dyanna n'était nullement convaincue par les réponses de l'homme. Son oncle Oberyn avait déconseillé de lui parler et de le provoquer mais comme toujours, Dyanna n'en faisait qu'à sa tête, oubliant que, tout comme Lord Varys, il avait lui aussi des espions à son service et connaissait bien plus de chose sur elle qu'elle ne pouvait penser.

― L'espionnez vous ? demanda-t-elle de but en blanc.

Lord Baelish rit nerveusement.

― Je veille sur elle, tout simplement. De quoi parliez vous donc avant mon arrivée princesse, sans paraître indiscret ?

Dyanna s'était préparée à cette question. Et, d'un air des plus naturel, lui répondit :

― De problèmes féminins, Lord Baelish. Je doute que cela vous intéresse...

Il rit et confirma les dires de la Martell. Dyanna savait très bien que Littlefinger n'était pas assez idiot pour croire ses paroles.

― Je vous félicite Lord Baelish pour ce que vous avez fait avec Lady Sansa. Vous avait fait d'elle une vraie dame de la cour qui sait, non seulement mentir à bonne escient, mais aussi écouter plutôt que parler. Mais vous savez ce qu'on dit, l'élève dépasse souvent le maître. Je suis curieuse de savoir quel sort vous réservera Lady Sansa quand elle découvrira la vérité à votre sujet.

Il manqua de s'étouffer.

― Je ne vois pas de quoi vous parler Lady Dyanna.

― Cessez donc ce faire l’innocent Lord Petyr Baelish. Tout le monde sait que vous mijoter quelque chose qui inclut la jeune louve. Vos manœuvrez votre plan depuis déjà des années j'en suis sûre. Vous voulez le pouvoir, comme beaucoup d'hommes et de femmes. Et pour cela, vous avez même trahi un vieil ami... une vieille connaissance, un homme qui comptait sur vous, le père de la jeune Stark, lord Eddard .

Elle marqua une pause pour analyser la réaction de son interlocuteur. Et, devant son mutisme, continua :

― Laissez moi vous donner un conseil Lord Baelish. Quand on pense être le maître du jeu des trônes, il faut avoir des coups d'avance et... j'ai l'impression que vous êtes à court de ces coups...

Elle le défia du regard et, lui afficha un sourire assez effrayant, presque déconcerté. Il prit soudain la parole :

― À mon tour princesse de vous donner un conseil. Il est dangereux de vouloir retirer les jouets d'un roi capricieux. Et il est encore plus dangereux de jouer au jeu des trônes quand on en ignore les règles.

Dyanna resta muette et le regarda dans les yeux. S'il croit avoir le dernier mot, il se trompe. Elle lui lança avec un air provocateur.

― Je n'ai aucune leçon à recevoir d'un oiseau moqueur. Le serpent est un animal furtif, imprévisible, qui peut attaquer à tout moment. Surveillez vos arrières Lord Baelish. Ici vous n'êtes qu'un pion sur un grand échiquier, une proie facile pour tous les autres animaux de la cour.

Elle souffla et reprit sur un ton bien plus poli :

― Bien. Ce fut une conversation des plus enrichissante, j'espère que nous aurons l'occasion de nous reparler. ''

Elle lui fit une gracieuse révérence et commença à s'éloigner, puis finalement l'idée de le provoquer à nouveau lui venu. Elle se retourna et dit :

― Oh, et encore une chose, Lord Baelish. Je réserve votre putain, la rousse comment s'appelle t-elle déjà...

― Ros ? demanda-t-il.

Dyanna acquiesça :

― Oui c'est cela. Eh bien dites lui que je passerai ce soir... ou bien demain après avoir savourer la fleur de la reine Margaery. Peut importe. Dites qu'elle se fasse toute belle pour moi et qu'elle brosse sa jolie crinière rousse que j'aime tant caresser... Une crinière dont je doute que vous ayez déjà touché.

Elle repartit sur cette dernière remarque et décida de faire un compte rendu de sa journée complète.

En montant les escaliers et traversant les multitudes de couloirs, Dyanna parla tout haut, et s'imaginait déjà expliquer toutes ses aventures à Oberyn. Oh mon oncle, eh bien j'ai eu l'occasion de faire la connaissance de sa gracieuse Majesté qui comme à son habitude à eu la gentillesse de nous démontrer toute sa bonté d'âme. Il vous remercie d'ailleurs pour le présent bien qu'il ait noté qu'il aurait préféré un bon vieux livre de mestre. Et que dire de Lady Margaery... une fleur dont j'aimerais faire éclore le jeune bourgeon...

Elle ouvrit la porte et arrêta sa petite histoire en voyant son oncle, son amante de cœur, et un jeune prostitué de Littlefinger en plein ébat sexuel. Ellaria était allongée sur tout le lit, nue et profitait de ses deux hommes rien que pour elle. Oberyn était au pied du lit et embrassait l'intimité de son amante de cœur et l'autre homme, que Dyanna reconnu comme étant celui dont elle avait profité le jour de son arrivé, caressait les seins de la jeune femme. Suite à sa conversation avec Littlefinger, Dyanna comprit bien le rôle de ses prostituées. Si Varys avait des petits oisillons à son service, Baelish avait ses putains. Celui-ci, qui lui avait tant de donné de bon temps était l'une d'entre elle. La Martell, non gênée d'assister à l'orgie de son oncle, s'avança. Ellaria la vit et d'une voix suave elle lui souffla :

― Ma douce... rejoins nous. Je te laisse la putain et je prends ton oncle.

Elle dégagea l'homme blond d'une main, se leva doucement et chercha les lèvres de son amant. Le blond, seul, et nu, astiquait son membre au garde à vous en regardant Dyanna avec un regard qui en disait long sur ses désirs :

― Vous vous rappelez de moi princesse, je vous ai offert la séance. Puis-je à nouveau goûter à votre douce fleur ?

Dyanna d'une voix autoritaire lui dit :

― Tu sors. Maintenant.

Elle lui désigna la porte de la tête.

― Allons Dyanna, profite un peu. Je payerai pour toi si tu le veux, souffla son oncle qui déposait des baisers chauds dans le cou d'Ellaria et dont la main caressait son intimité avec délicatesse.

― Je ne veux pas de votre argent mon oncle. Je veux qu'il parte. Et maintenant, répéta Dyanna avec encore plus d'autorité.

Ellaria et Oberyn soufflèrent en chœur et arrêtèrent leurs caresses. Ellaria attrapa sa robe qui était au sol et l'enfila aussi rapidement qu'elle avait pu la défaire. Oberyn se leva, nu, et enfila ses braies et une chemise. Il obéit à sa nièce et congédia le blond. Une fois parti, Oberyn demanda à sa nièce la raison soudaine de ce refus. Il prit un verre de vin et en servit à son amante de cœur ainsi qu'à Dyanna. Elle le remercia et lui répondit alors :

― Vous n'ignorez sûrement pas que Littlefinger a des espions à son service, ses putains en l’occurrence.

― Et alors ? Tu ne parles pas aux putains que je sache. Elles ne sont là que pour satisfaire tes désirs. Tes désirs ne sont pas de te confier il me semble, mais ils sont plutôt d'ordre charnels, expliqua Oberyn.

Ellaria s'allongea sur le lit et demanda à la Martell :

― Alors, comment fut ta journée ? Pardonne nous de ne pas avoir assisté aux festivités du roi mais... nous étions occupés.

J'ai vu ça...

― Eh bien j'ai pu assister à un grandiose spectacle en vérité. Vous avez raté quelque chose. Le roi nous a fait la démonstration de sa grande sagesse et de sa... gentillesse, expliqua Dyanna.

Oberyn rit.

― En effet, j'aurais aimé voir cela. Raconte nous donc tout.

Dyanna afficha un petit sourire en coin, but une gorgée de vin et se lança dans son récit :

― Par où commencer ? Le roi a apprécié notre présent, mon oncle. Peut-être trop même... Il voulait essayer devant toute la foule son nouveau jouet, et ce même, malgré les remarques de sa mère, de son épouse, du mestre et de son grand-père.

― Le roi est méfiant. Il a raison après tout. Ne jamais croire un dornien, s'amusa à dire Ellaria.

― Oh non, je pense qu'il me croyait mais, pour son plus grand plaisir, il voulait voir la mort en face. Voir la vie quitter le corps d'un homme. Vous connaissez le roi et son goût incontesté à voir la souffrance des gens... Enfin, il était prêt à payer un invité pour être son cobaye quand le vieux lion a fait autorité et me remercia à nouveau. Je rejoignis donc ma table, et voilà que ce fut le tour du Nain. Il lui offrit un de ces vieux livres de mestre dont il existait que trois exemplaires dans tout Westeros. Le roi, dans un geste de surprise générale, remercia son oncle avec politesse et gentillesse. Deux qualités que Joffrey ne possède pas. Mais, bien sûr, tout cela n'était qu'une ruse, un piège. Son grand-père lui offrit une épée en acier valyrien. Mon oncle vous auriez vu la lame ! On aurait dit qu'elle brillait de mille éclats ! « Rien ne peut résister à l'acier valyrien » disait le vieux lion. Eh bien, le roi, voulu en faire la démonstration. Et c'est devant les yeux ébahis des invités qu'il déchiqueta en petits morceaux le livre de son oncle. Vous auriez vu le regard qu'avait Joffrey à ce moment là. La dernière fois que j'ai vu un homme dans une jouissance pareille c'était lors de mes nombreux ébats.

Oberyn rit à la comparaison de sa nièce.

― Et quelle était la tête du nain ? demanda-t-il curieux.

― Il avait l'air... je ne sais pas. Je pense qu'au fond il savait que cela se passerait ainsi. Il aurait simplement aimé qu'il le fasse dans son dos et non devant lui. Enfin, après cette démonstration des plus... réjouissantes, les présents s’enchaînèrent sans suscité un réel intérêt de la part de notre roi. Je n'ai fait que dévorer du regard la jeune mariée. Lady Margaery est une si belle rose.... continua Dyanna avant d'être interrompu par l'amante de son oncle.

Ellaria souffla alors :

― Il me tarde de la voir...

Elle regarda dans la direction d'Oberyn qui la fusilla du regard.

― Je vais devoir te donner une leçon Ellaria si tu ne cesses d'ouvrir tes magnifiques lèvres et couper ma douce nièce... souffla Oberyn avec une voix suave.

Il se tourna de nouveau vers Dyanna :

― Continue ma douce. Il me semble que tu n'as pas fini de nous raconter tes aventures de la journée.

― En effet mon oncle, commença Dyanna avec un doux sourire.

Elle continua alors :

― J'ai discuté avec Lady Sansa. La jeune louve est si charmante et si remplie de tristesse. La pauvre, comprenez-la, elle vit entourée de Lannister et mariée deux fois à des lions ! Enfin, j'aimerais la libérer de la cour. Nous pourrions l'emmener avec nous à Dorne mon oncle.

― Je ne pense pas que le climat de Dorne convient à une jeune louve. Les Starks sont fait pour le Nord. La jeune Sansa ne pourrait supporter la chaleur du désert de notre belle région, souffla Oberyn.

Voyant l’intérêt particulier que portait sa nièce sur la jeune femme il lui dit :

― Nous verrons... bien ensuite, est-ce tout ?

― Non pas vraiment mon oncle... souffla Dyanna.

Elle but une grande gorgée de vin pour se donner du courage et déclara à Oberyn :

― J'ai parlé avec Lord Varys ainsi qu'avec Lord Baelish...

Oberyn lança un regard noir à sa nièce :

― Dyanna...je t'avais déconseillé de leur parler ! Tu sais bien de quoi ils sont capables.

Dyanna essaya de calmer son oncle :

― Je n'ai rien dit nous concernant rassurez-vous ! Je n'ai fait que... les provoquer...

Le Martell se mit en colère :

― Tu les as provoqué ! Dyanna ! Es-tu folle ? As-tu mesuré les conséquences de tes actes avant de parler ?!

Il soupira. Il a été jeune, lui aussi et, lui aussi, a provoqué de dangereux hommes. Sur un ton un peu plus calme, il déclara :

― Demain c'est le mariage royal, et je veux que tu ne fasses plus aucun faux pas Dyanna. Parler à Varys et Littlefinger était dangereux. Même avec Lady Sansa. Si tu sais qu'elle est l'élève de l'oiseau moqueur, tu devrais te méfier d'elle. Souviens-toi, qu'à la cour, tu n'as jamais d'allié mais seulement des ennemis qui feront tout pour s'approcher au mieux du trône et du pouvoir royal. Et n'oublies pas la raison de notre venue : la justice. Et je suppose que tu veux la même chose que moi ? la gronda son oncle.

Dyanna acquiesça en silence. C'est vous mon oncle qui me parlait de prudence... regardez vous dans un miroir avant de faire la leçon à autrui.

― Chacun de tes mots et de tes gestes peut nous faire perdre, continua Oberyn.

― Nous ne devons faire aucun faux pas ma chère. Nous aurons notre vengeance, notre justice, car nous sommes des Martell. Et que sont les Martell ?

Dyanna regarda dans les yeux son oncle et lui récita comme un serment ces mots :

― Nous sommes insoumis, invaincus, intacts.

Oberyn afficha un sourire à la fois satisfait et fier.

― Bien.

Il s'approcha d'elle et lui embrassa le front.

― Fais-toi toute belle pour le mariage de sa Majesté.

Dyanna commença à partir quand elle entendit Ellaria s'exclama :

― Dyanna ! Tu n'oublieras pas de me présenter la jolie rose ! J'aimerais voir ce jeune bourgeon !

La jeune Martell se retourna et rit doucement :

― Dans tes rêves Ellaria ! La petite rose est à moi !

Elle quitta la chambre et laissa son oncle et son amante de cœur repartirent dans leurs ébats amoureux. Les paroles de son oncle la travaillaient. Ai-je fait une erreur en provoquant Lord Baelish et Lord Varys ? Et en me confiant à Lady Sansa ? Espérons que non. Je ne pourrais jamais me pardonner d'avoir trahi ma famille. 

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