Fullmetal Alchimist

Chapitre 13 : Un sentiment anormal.

2354 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/06/2021 22:56

Chapitre 13 : Un sentiment anormal.



Nous sommes enfin arrivés au QG après de longues heures de train. J'étais content de rentrer pour me reposer un peu... Mon dernier combat a été rude physiquement et psychologiquement... Pour Al aussi d'ailleurs ce fut très compliqué, il s'est vraiment inquiété pour moi pendant ma convalescence. Je crois qu'on a besoin d'une pause tous les deux. On posait nos affaires dans notre chambre avec l'aide de Maria. Puis, on remerciait celle-ci chaleureusement pour tout ce qu'elle avait fait pour nous, avant qu'elle ne reparte rejoindre le commandant Armstrong. Une fois Maria partie, je dis à Al en m'étirant.

  • Ça fait du bien de pouvoir se poser un peu... Soufflais-je.
  • Oui, je suis d'accord. Dit Alphonse en s'asseyant en face de moi. Je me redressais, détachant mes cheveux.
  • J'ai envie d'une bonne douche ! Dis-je en souriant à Al.
  • Tu veux que je t'aide ? Avec tous tes bandages ?
  • Oui, il faut que je les change de toutes de toute façon... Mais avant, je vais juste apporter mon rapport à Mustang. Dis-je en prenant un dossier dans mon sac.
  • D'accord, je t'accompagne. Dit Al en se levant.
  • Ok. Dis-je en souriant.

On se dirigeait vers le bureau de Mustang, et en chemin je croisais le sergent Havoc et le lieutenant Hawkeye.

  • Oh ! Edward ! Tu vas bien ?! Demandait Havoc en laissant tomber sa cigarette par terre.
  • Ça va, ça va. Je reviens de loin... Dis-je en me grattant la tête.
  • J'ai appris ça !
  • Contente de vous voir en forme. Me dit Riza en m'adressant un sourire.
  • Merci, le colonel est dans son bureau ? Demandais-je.
  • Oui, il travaille, tâchez de ne pas trop le distraire. Dit-elle avec un petit sourire.
  • Edward, autrement appelé le dompteur d'étalons. Dit Havoc en riant.
  • Quoi ?! Dis-je en le regardant agacé.
  • Bah quoi ? Tu n'as pas chevauché un Mustang à deux reprises ?! Je restais bête devant sa blague débile... HA HA HA !! La tronche que tu fais !!
  • ABRUTI ! Hurlais-je en l'étranglant.
  • Edward ? Dit l'intéressé en sortant de son bureau. Je ne savais pas que tu étais rentré. Il semblait très surpris et content de me voir.
  • A l'instant même. Dis-je en poussant Havoc.
  • Plus c'est petit, et plus c'est violent. Dit le soldat en se redressant
  • Qui tu traites de microbe subatomique, pauvre taré ?! Hurlais-je en l'étranglant de nouveau.
  • Arrête d'énerver Edward ! Il est encore blessé ! Dit AL en m'attrapant par la taille pour que j'arrête de l'étrangler.
  • Dans mon bureau Edward. Dit Mustang sérieusement. Reprenant mon calme, on se dirigeait avec Al jusqu'au bureau de Mustang, mais avant que Alphonse ne rentre, le colonel lui dit en le bloquant. Attends le ici Alphonse.
  • Mais non ! Dit Al en rentrant de force.
  • Al... S'il te plaît... Dis-je en le regardant. J'en ai pas pour longtemps.

Après un léger silence, il sortait de la pièce sans rien ajouter. Mustang fermait la porte... Il venait jusqu'à moi. Il me prenait soudainement dans ses bras me serrant fort contre lui … Même un peu trop fort vu qu'il appuyait, sans faire exprès, sur mes blessures.

  • Vous me faites mal... Dis-je d'une petite voix.
  • Désolé... Dit-il en prenant mon visage entre ses mains. J'ai eu tellement peur pour toi... ! Je n'ai pas arrêté de penser à toi... Je suis désolé de t'avoir assigné cette mission... Je ne pensais pas que quelque chose d'aussi horrible se tramait...
  • Ce n'est pas de votre faute, vous ne pouviez pas savoir.
  • Oui, mais je m'en veux... terriblement...
  • Tenez. Dis-je en lui donnant mon rapport. Voilà ce qu'il s’est passé en détail… Je penchais la tête, repensant à tous ses morts...
  • Tu as fait ce que tu as pu...
  • Pas grand-chose en somme...
  • Si, tu as arrêté ce type... Combien de victime de plus il aurait fait sans ton intervention ?
  • Je sais pas...
  • Je suis content de te revoir. Me dit-il en souriant, caressant ma joue délicatement.
  • Moi aussi… avouais-je timidement. Après un bref silence, j'ajoutais. Et... Si vous le voulez... Demain soir... Je pensais qu'on pourrait passer la nuit ensemble ?
  • Avec plaisir. Dit-il en venant m'embrasser tendrement.

J'enroulais mes bras autour de son cou pour l'embrasser en retour... Encore et encore. Ça me faisait le plus grand bien de le sentir contre moi... C'est étrange... Habituellement il n'y a que Al qui arrive à m'apaiser comme ça… mais pendant toute ma convalescence j'avais qu'une envie, c'était de le voir… Quel sentiment étrange… J'ai envie de rester contre lui, dans ses bras, longtemps…

Mais soudainement la porte s'ouvrait en grand, nous stoppant immédiatement dans nos retrouvailles.

  • Je sais que vous êtes sûrement ravie de vous revoir, mais le colonel a beaucoup de travail ! Nous interrompait Riza agacé.
  • Roh... Toujours là pour gâcher les bonnes choses... Soupirait le colonel. J'étais si gêné qu'elle nous a surpris en train de nous embrasser que je quittais le bureau avec précipitation.
  • A plus tard... Tu viens Al ? Dis-je en passant devant lui d'un pas rapide.
  • Oui... Dit-il en me suivant.

On retournait jusqu'à la chambre... Et j'allais immédiatement dans la salle de bain pour prendre ma douche. J'étais tout chamboulé par les émotions que j'avais ressenties en embrassant Mustang... Mais aussi un peu agacé par l'intervention de Riza. J'aurais aimé que ça dur plus longtemps…

  • J'ai l'impression que trop de monde se mêle de ma relation avec Mustang... Dis-je à Al qui entrait dans la salle de bain.
  • Oui, elle interpelle beaucoup de monde, il faut dire que tu es beaucoup plus jeune que lui et qu'il n'a pas bonne réputation... Alphonse m'aidait à retirer mes vêtements.
  • Oui, mais bon... c'est agaçant parfois... Dis-je en retirant mon pantalon. Je rentrais ensuite dans le bain, et Al venait doucement défaire les bandages dans mon dos. Un long silence s'installait...
  • Dis-moi... Edward ?
  • Oui ? Dis-je en grimaçant de douleur au retrait de la bande.
  • Je ne sais pas comment formuler ça... mais tu penses que je serais beau... ? Je veux dire dans mon vrai corps ?
  • Beau ? Dis-je en me tournant vers lui, surpris de sa question.
  • Oui, aussi beau que toi, je veux dire ? Dit-il d'une petite voix.
  • Si tu veux mon avis, bien plus que moi. Dis-je en souriant. Déjà je suis sûr que toi, tu auras une taille normale ! Je m'asseyais dans mon bain en prenant garde de ne pas appuyer sur mes plaies, et je faisais couler de l'eau chaude.
  • Tu n'es pas anormal ! Dit-il pour me rassurer en s'agenouillant à côté du bain.
  • Je sais que je ne suis pas très grand pour mon âge... A cause des auto-mails, je ne grandirais sûrement jamais normalement... Et même si je retrouve mes membres, je ne serais peut-être jamais de taille normale.
  • C'est pas grave, comme ça quand j'aurais de nouveau mon corps, je serais toujours plus grand que toi ha ha ! Dit Al en riant.
  • Tss ! Mais tu restes mon petit frère !
  • Je sais, mais maintenant je suis habitué à être plus grand que toi ! J'ai pas envie que ça change ! Dit-il en m'arrosant.
  • Hé hé ! Arrête ou je t'arrose tas de ferraille ! Rigolais-je.
  • Arrête ! Je vais rouiller après !
  • Ça t'apprendra ! Hi hi ! Alphonse se stoppa, restant soudainement silencieux. Un souci ? Demandais-je intrigué.
  • Tu sais... Tu as dit que je serais sûrement plus beau que toi... Mais je ne pense pas que ce soit possible. Dit-il en venant toucher ma joue.
  • Si largement... Tu as toujours été plus mignon que moi.
  • Arrête. Déjà quand on était petit, tout le monde craquait sur toi Edward. Tes yeux et tes cheveux couleur or...C'est magnifique... Moi j'étais banale à côté.
  • Tu es blond aussi, crétin ! Dis-je en tapant faiblement dans son armure.
  • Oui, mais pas comme toi et mes yeux sont marrons !
  • Mais ça ne signifie pas que tu es plus moche que moi. Repris-je en croisant les bras.
  • Oui, mais à mes yeux tu es le plus beau ! Dit-il joyeusement.
  • Merci. Souriais-je un peu gêné par ses compliments.
  • Tu sais c'est quoi la première chose que je ferais quand je retrouverais mon corps ?
  • Non ? Je le regardais intrigué.
  • Je te prendrais dans mes bras... Pour enfin pouvoir te sentir.
  • Al... En entendant ça je sentais mon cœur se serrer de douleur... J'avais mal pour lui... J'imagine que la chaleur humain... La chaleur d'un câlin doit horriblement lui manquer...
  • J'ai envie de te sentir... Sentir ton odeur... Ta peau... Ta chaleur... Dit-il en posant sa tête contre ma main.
  • Moi aussi Al... J'ai envie de te sentir.
  • Je t'aime tellement Edward.
  • Moi aussi Al...
  • Désolé ! Dit-il soudainement en se redressant. Je vais te filer le cafard à te dire ça !
  • Non...Non, ne t'inquiète pas.
  • Je vais t'aider à te laver le dos ! Dit-il en prenant un gant.
  • Merci. Lui répondais-je d'une petite voix.

Alphonse enchaînait en me parlant de choses et d'autres. Mais je me sentais mal pour lui... J'aimerais tellement pouvoir le soulager un peu de sa peine parfois... Après mon bain, n'ayant pas très faim, je me suis immédiatement couché, épuisé. Il faut dire que les douleurs me tiraillent toute la journée et c'est épuisant… c'est donc le cœur lourd que je m'endormais.


Pdv Alphonse : 00h.


Edward dormait déjà depuis vingt heures… Depuis qu'il s'était couché, j'étais resté assis dans mon lit à le regarder dormir. Je n'arrêtais pas de me torturer l'esprit et de repenser à ce que j'ai dit lors de son bain. Si j'avais mon corps, je me coucherais contre lui… Pour sentir sa peau contre la mienne, son souffle, les battements de son cœur… J'ai envie de sentir sa chaleur. Et sa réponse ne m'a pas laissé insensible… Lui aussi il a envie de me sentir... Mais, il ne le dit pas avec les mêmes arrières pensés que les miennes. Qu'est ce qui ne va pas chez moi ? Pourquoi mon esprit arrive à s'imaginer que je puisse le toucher autrement que comme… Mon frère… Depuis que je l'ai entendu coucher avec Mustang, depuis ce moment où j'ai entendu ses gémissements… Quelque chose ne tourne pas rond chez moi… J'imagine des choses immorales, incestueuses… Et même si je le sais, je n'arrive pas à m'en empêcher.

Je n'ai pas envie de le revoir avec le colonel Mustang, cet homme ne pense qu'a sa carrière, il est égoïste... J'ai peur de ce qu'il peut lui faire. Peur qu'il souffre. Cependant je n'ai pas envie non plus d'être égoïste avec Edward, et je sais que si je lui dis ce que je pense au sujet de Mustang et de sa relation avec lui, il va freiner des quatre fers… Voir même tout arrêter… Certes, ça ne serait pas pour me déplaire, mais je ne veux pas le voir souffrir… et… Malheureusement il semble attaché au colonel…

Je sortais de la chambre pour prendre un peu de recul. L'avoir sous les yeux en train de dormir ne m'aide pas à réfléchir. Si seulement je pouvais dormir un peu… Je pense que je ressens ces choses étranges, car je n'arrête pas de réfléchir, sans cesse. Puis, je n’ai que Edward dans ma vie… Uniquement lui… Personne d’autre à part lui ne me traite réellement comme un humain. Il est le seul à se préoccuper réellement de ma santé mentale. Parfois je sais qu'il reste réveillé très tard pour me tenir compagnie pour se lever ensuite très tôt le lendemain. Donc après tout ce qu'il a enduré, je n'ai pas le droit de le rendre triste.

Sortir un peu m'avait fait du bien, mais en rentrant dans la chambre, je l'entendais bouger bruyamment dans son lit, et comme d'habitude il laissait tomber la couette par terre. J'allais ramasser celle-ci, pour ensuite la déposer sur lui. Mais je m'arrêtais dans mon mouvement, l'observant un peu. Contrairement à d'habitude, il dormait sur le ventre, sûrement à cause de ses multiples blessures dans son dos… Je parcourais son corps du regard, son corps que je connais par cœur. Je voyais que le matériau que Winry avait ajouté pour faire croire à un vrai bras, était abîmé. Je regardais sa jambe, mais celle-ci semblait intacte. D'un coup, je me surprenais à regarder ses fesses... Son short les moulait parfaitement... Je n'avais pas de corps pour exprimer mon envie, mais je sentais mon esprit stimulé par quelque chose que j'avais envie de faire... Celle de le toucher dans son sommeil... Je posais l'une de mes mains sur ses fesses, le pinçant légèrement... Je ne ressentais rien au toucher, mais juste le fait de le voir, ça excitait mon esprit... C'était la première fois que je le touchais comme ça… Et j'aimais ça… Je lâchais la couette, posant ma deuxième main sur son autre fesse. Je le pinçais très légèrement rapprochement ses fesses l'une de l'autre... J'aimais ça… Je le touchais plusieurs minutes… Mais un petit gémissement de sa part me faisait sursauter... Je remettais la couette sur lui, arrêtant mes conneries. S’il me surprend en train de le toucher comme ça, il ne comprendrait pas mes gestes… ! Je m'asseyais dans un coin de la pièce... J'étais mort de honte de ce que je venais de faire... Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi... ? Il faut peut-être que je lui en parle… ?


A suivre ... Prochain chapitre : Angoisse.

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