Un personnage, une histoire

Chapitre 38 : Sophie : Merveilleux cadeau

2301 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/07/2018 19:12

Je suis dans ma chambre. En train de me préparer. Je suis rapide. Il n’y a pas de temps à perdre ! Aujourd’hui est un grand jour ! Oui, aujourd’hui, Papa va revenir !

Cela fait quoi maintenant... Trois semaines qu’il n’est pas venu ? C’est si long à attendre... Et ici, c’est pas comme s’il y avait des tonnes de choses à faire. Il n’y a personne de mon âge en plus... Ici, c’est vraiment un trou paumé.

Oui, ici, dans les Terres Oubliées.

Je m’appelle Sophie, fille du cavalier Silas et de la samouraï Hana, qui se battent pour la princesse Corrin. J’aimerais tellement devenir cavalier un jour aussi... J’adore les chevaux !

Ici, dans cette région des Terres Oubliées, il y a une écurie. Et c’est là que je passe le plus clair de mon temps ! Il y a une dizaine de chevaux, tous totalement différent !

Je rêve d’en avoir un à moi un jour... Un grand et beau cheval. Et on irait tous les deux galoper ensemble, et...

C’est presque un fantasme, à ce niveau-là !

Je sors de ma chambre. Je suis dans un village, possédant comme unique fierté une immense écurie. Un village dans les Terres Oubliées... C’est un peu triste, en y repensant bien. Personne ne doit venir les voir...

Mais bon ! Je sors de la maison de mes gardiens. Une femme et son mari. Ils sont très gentils, mais... Mais ils ne remplaceront jamais mes parents !

Je me dirige vers l’entrée du village. C’est toujours par-là que papa arrive. Mais, alors que j’allais sortir du village, je tourne ma tête vers la droite.

Les écuries... Un long bâtiment rectangulaire faisant presque la taille du village entier. Un petit bruit de fond en sort. En même temps, cette écurie est bourrée de chevaux...

Je tourne la tête devant moi. A l’entrée du village. Personne... Hum...

Je souris, et me dirige doucement vers l’écurie. Tant qu’à faire, autant attendre là-bas ! Ce ne sera pas du temps perdu ! Et de toute façon, les autres ont l’habitude !

J’entre dans le grand bâtiment. Je suis toujours impressionné par la quantité de chevaux ici ! Des grands, des petits, des blancs, des bruns, des noirs... Ils sont tous si adorable !

Je n’arrive même pas à voir le bout de l’écurie, tant elle est grande ! Tant de chevaux... A chaque fois, je suis impressionnée.

Je m’approche d’un cheval. Mais pas n’importe lequel ! C’est le cheval de mon gardien. Il est très robuste, Il a une robe noire, avec une tache blanche sur le front. Je m’approche de lui, prend une carotte, et la lui tend. Il adore les carottes !

-Tiens ! Ce sera notre petit secret ! Je murmure

Mon gardien n’aime pas que je lui donne trop de carottes. Mais il est tellement adorable, je ne peux pas résister !

Il finit la carotte, et hennit. Comme pour me remercier. Je ris un peu en soufflant :

-De rien !

Je reste un peu avec lui. Parfois, mon gardien me laisse le chevaucher avec lui. C’est un cheval de trait, donc il est bâti pour porter de lourdes charges. Ce n’est pas une frêle petite fille comme moi qui va changer grand-chose !

Depuis toute petite j’aime les chevaux. Exactement... Depuis que j’ai 3 ans. Mon tout premier souvenir est d’avoir donné à manger au cheval de mon gardien. Il était alors bien plus jeune... J’ai déjà 10 ans après tout !

Je reste avec le cheval. Le caresse doucement. Je chantonne même un peu. J’adore ce cheval... J’adore les chevaux !

-Sophie ! J’entends

Je relève la tête, et vois quelqu’un arriver. Une simple villageoise.

-Oui ? Je fais

-Ah ! Je savais que tu étais là ! Elle affirme

Elle approche rapidement de moi.

-On te cherchait partout ! Elle affirme

-Mais qu’est-ce qu’il se passe encore ? Je demande

-Ton père vient d’arriver !

Je me relève d’un coup, et un large sourire apparait sur mon visage.

-Vrai ? Je fais

-Oui ! Il t’attend devant le village ! Affirme la villageoise

-Merci !

Je cours en dehors de l’écurie. Je suis impatiente de le revoir ! Je me demande s’il ma prit quelque chose...

J’arrive devant le village. Oui ! Il est là !

-PAPA !!! Je crie

-Sophie ! Il fait

Il arrive vers moi, et moi je cours vers lui. Je lui saute dans les bras. Il me fait tournoyer, et on rit ensemble un petit moment.

-Tu m’as tellement manqué ! J’affirme

-Toi aussi, mon petit poulain ! Il continu

On s’arrête de tournoyer, et il me garde dans ses bras.

-Alors ? Comment vas-tu ? Il me demande

-Je vais super bien ! J’ai encore pu faire une promenade à cheval l’autre jour !

-C’est super !

On parle un peu innocemment. Pendant longtemps. C’est tellement amusant ! Et papa m’a tellement manqué ! Il n’est pas souvent avec moi, alors...

-Oh ! Mais attend ! Il fait

Il me dépose doucement sur le sol. Je le regarde d’un air surpris.

-Qu’est-ce qu’il y a ? Je demande

-J’ai un grand cadeau pour toi ! Affirme papa

-Vrai ?

Il hoche la tête.

-Viens ! Suis-moi ! Il demande

Il part un peu plus loin, sortant du village. Je le suis sans hésiter. On arrive dans la forêt.

-Mais où est-ce que tu m’amène ? Je demande

-Tu vas voir !

-Mais je n’en ai aucune idée ! Dit le moi !

-Alors essaie de deviner ! Fait papa

Je réfléchis. Qu’est-ce qu’il aurait bien pu me prendre...

« Un animal ? Je demande

-Non ! Répond papa

-Un ami ?

-Non !

-Des jouets ?

-Pourquoi il y aurait des jouets dans la forêt ? Fait papa »

Je ne trouve vraiment pas... Aucune idée ne me vient...

-Je sais pas ! Dit le moi !

-Non ! Hors de question ! Affirme papa

Il me rit un petit peu au nez. Je grogne un peu, mais je sais que ce n’est pas méchant. C’est tellement fou, je n’arrive pas à savoir !

Soudain, papa me prend dans ses bras, me portant doucement.

-Hein ? Je fais

-On approche ! Ferme les yeux ! Il demande

-Bon... D’accord...

Je ferme les yeux. Il marche encore un petit moment.

-On est bientôt arrivé ? Je demande

-Presque, mon petit poulain !

Silence.

-Et maintenant ? Je demande

-Encore un peu !

Nouveau silence.

-Et maintenant ? J’insiste

-Un peu de patience ! Répond papa

Il me rit un peu. Il marche encore. Qu’est-ce qu’il va bien se passer...

-Là ! Maintenant ! Ouvre les yeux ! Il fait

Je les ouvre sans attendre. Ecarquille les yeux. Rate un battement.

-C’est... C’est... Je tente

-Il est à toi ! Affirme papa

UN CHEVAL !!!

Un magnifique cheval avec une robe brune, un regard malicieux, et un air fort et rapide ! Il est tellement incroyable !

Je m’approche de lui. Lui caresse doucement le crane. Il est tellement beau ! Je sens des étoiles dans mes yeux.

-C’est... C’est vraiment pour moi ? Je demande

-Oui. Affirme papa. J’y ai beaucoup réfléchis, et je pense que ce cheval est un très bon cadeau pour toi.

Il approche de moi, et pose sa main sur mon épaule.

-Il s’appelle Avel. Je l’ai choisi pour toi. Il m’a semblé très fougueux, rapide, et confiant. Parfait pour toi !

Je caresse encore longtemps le magnifique cheval devant moi. Je n’arrive pas à m’arrêter.

-Avel... Tu es magnifique...

Je le serre très fort contre moi. Il ne réagit pas. Je ne veux pas le lâcher ! Il est trop... Trop génial !

-Je vois qu’il te plait déjà ! Affirme papa

-OH MERCI PAPA !!! Je lui crie

Je lui saute dans les bras. Surpris, il en tombe à la renverse. Mais on finit par rire tous les deux.

-Merci, merci, merci ! Je continu

Je continu de lui souffler ces mots, encore et encore. C’est tellement génial ! J’ai un cheval ! Un vrai cheval ! Pour moi !

-Je suis vraiment heureux qu’il te plaise ! Affirme papa

-Il est tellement parfait ! Je suis impatiente de me promener sur son dos ! Je fais

-Et pourquoi attendre ?

Je regarde papa dans les yeux.

-Ça te dirait une bonne vieille balade père fille sur le dos d’Avel ? Il propose

-Oh oui ! Ça serait génial ! Je fais

-Alors c’est parti !

Et sans attendre, il met une selle sur Avel, l’équipe entièrement, et me pose doucement sur son dos. Papa me rejoint, et fait doucement avancer Avel.

Il était attaché à une corde dans la forêt. Avec une mangeoire, un abreuvoir, et tout l’équipement possible...

Ce qui n’a aucun sens en y pensant bien...

-Mais papa... Je commence

-Oui ?

-Qu’est-ce qu’il faisait là, Avel ?

-Ah ! Ca !

Il me sourit, et je caresse un peu Avel.

-Juste avant de venir te voir, j’ai décidé de te faire la surprise. J’ai attaché Avel ici... Mais ne t’en fais pas, il n’est resté là qu’une petite trentaine de minutes, tout au plus. Affirme papa

-Ouf ! Me voilà rassurée !

Avel marche au pas. Lentement, mais sûrement. C’est très agréable ! On se promène dans les champs, dans les forêts...

Avel est tellement sage ! Il ne cabre pas, il ne marche pas trop vite, il est obéissant... C’est le plus parfait des chevaux !

Je parle de tous et de rien avec papa. Je lui raconte mes journées d’ici, il me raconte son quotidien dans les rangs de Corrin. Chacun raconte ses petites histoires, et c’est tellement agréable...

Papa est souvent occupé. Il est un soldat très puissant de l’armée de Corrin, une de ses amies. Un cavalier qui sera bientôt paladin ! Il est tellement fort !

J’aime quand il me raconte ses aventures. Et j’aimerais beaucoup le rejoindre. Même si je sais que c’est risqué... C’est précisément la raison pour laquelle je suis ici, et pas avec lui, dans le plan astral.

On se promène... Longtemps. Très longtemps. Mais je ne sens pas le temps passer. C’est tellement agréable...

La seule chose qui me rappelle que le temps passe, c’est le soleil qui se couche à l’horizon.

-Il est temps de rentrer, Sophie !

-Quoi ? Déjà ?

-Oui ! Regarde, il est déjà tard !

Je proteste un peu, mais il a raison. Le ciel est rougeoyant. Avel nous mène lentement vers l’écurie du village. En reconnaissant les maisons de campagnes, je soupire.

-Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Demande papa

-Tu reviens quand ? Je fais

Je le regarde dans les yeux. D’un air suppliant. Il sourit et me répond :

-Le plus tôt possible. Et cette fois, ta mère pourra venir aussi. Affirme papa

-Tu lui diras bonjour de ma part hein ? Je fais

-Bien sûr !

Il sourit, et on arrive dans le village. Papa confit Avel à un villageois, et m’embrasse sur le front.

-Au revoir, mon petit poulain ! Il souffle

-Au revoir, papa !

Et sur ces mots, il disparait dans la lueur rouge des champs. Je vois le villageois amener Avel à l’écurie. Je le suis discrètement...

Normalement, je n’ai pas trop de droit d’espionner ainsi. Mais je sais qu’en rentrant à la maison, je me sentirais seule...

Pour l’instant, je veux rester avec Avel ! C’est mon cheval ! Et il est tellement doux et gentil ! Durant la promenade, il n’a posé aucun problème !

Le villageois (dont je n’ai aucune idée du nom) attache Avel dans l’écurie. Il lui met rapidement de l’eau et de la nourriture, et s’en va. Il fonce vers moi !

Par réflexe, je fonce dans la paille. Me cache. Il passe devant moi sans me remarquer, ce qui me fait échapper un sourire.

Je sors de la paille, et rejoint Avel. Il s’agite un peu. Il cherche sans doute un moyen confortable de s’allonger.

Je m’approche de lui. Il me remarque et fait un petit bruit.

-Coucou Avel ! Je fais

Je m’assois à côté de lui, et le caresse doucement. Il est si mignon !

Il me mordille un peu les cheveux. Je ris.

-Bah alors ? Tu tiens déjà à moi ? Je demande

Il continu, et je le serre plus fort contre moi.

-Je t’adore, Avel...

Je me serre contre lui. Je l’adore. Il est le plus parfait des chevaux. Je suis certaine qu’ensemble, on vivra plein de super aventures !

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Joyeux Anniversaire, Sophie !

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