Final Fantasy XVI

Chapitre 2 : La nuit vermillon

4070 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 06/09/2017 17:02

 Dans une steppe riche en verdure nommée la prairie de Ricca, non loin de la forêt, se trouve une cité appelée Avirat. Bien que des chevaliers gardent l'entrée de la ville, l'ambiance semble festive. En ce jour, le peuple fête les fiançailles de la princesse Iris Aviratia et du prince Darnus Khel. La population semble heureuse de cette événement. Le roi dirigeant sa patrie, se montre du haut de son château. Il contemple avec fierté ce qu'il a dirigé durant tant d'années. Se faisant vieux, il s'est résolu à céder son titre à un homme de valeur, appartenant à la royauté. Ça lui aura pris une décennie, mais après tout ce temps, il l'a trouvé.


Le prince Darnus Khel est un homme très connu, sa grande renommée venant de ses faits d'armes. Il a grandement contribué à la défense de sa citadelle jadis. De plus, sa beauté n'a d'égale que son charisme. Sa peau blanche telle de la porcelaine suscite une vive admiration de la part de la gent féminine. Sa chevelure courte et châtain, se rapprochant du la couleur du caramel crée un contraste équilibré entre sa peau claire et sa chevelure d'une teinte sobre. Ses yeux bleus font également partis de son charme. Pourtant, le prince est une personne humble. ne souhaitant être reconnu non pas par son physique mais par ses compétences.


Il tient dorénavant le roi d'Avirat en grande estime , à tel point que bien que l'écart d'âge soit d'une quinzaine d'années, sa fille ayant fêtée son dix-huitième anniversaire à désormais pour ordre de se marier. Depuis quelques jours, la jeune princesse s'est attirée les foudres de son père. Elle a commis une faute irréparable pour une princesse. Envers et contre tout, elle a offert sa virginité à un homme de petit peuple. Pour le roi, un tel affront ne puis rester impuni.


Pour le roi, cette honte se devant de rester confidentiel, il a été décidé que dans la plus grande discrétion, la personne coupable de fornication avec la princesse promise. Au prochain lever du jour, il sera pendu.


Dans la chambre de la princesse,cette assise devant son miroir. Elle se contemple, tournant sur elle-même devant le miroir avec sa robe pour la cérémonie, appelée le lien éternel. Généralement dans ce royaume, le mariage vient quelques années après. La jeune princesse pose ensuite délicatement ses mains sur le ventre. Elle sait que la tradition veut que le soir ait lieu le coucher nuptial. La situation semble la dégouter au plus haut point. Elle va devoir donner de sa personne à quelqu'un qu'elle connait à peine. Elle est plongée dans ses pensées jusqu'à ce que de violentes percussions venant de la porte la réveille.


<< Entrez ! dit le jeune femme d'une voix faussement imposante. >>


C'est alors qu'entre le père de la jeune fille. L'ambiance est extrêmement tendue. La jeune fille n'ose planter son regard dans les iris sombre de son père. Elle soupire et lui tourne le dos, faisant comprendre qu'elle ne veut pas discuter.


<< Écoute Iris... En tant que princesse destinée à être reine, tu ne peux pas te permettre de fréquenter la sous-populace. Tu es une Aviratia. Tu as du sang royal en toi. Je ne te laisserai jamais enfanter une espèce de bâtard qui souillera le nom de notre famille, tu m'entends ? >>


Le roi vient de parler sans lever la voix, pourtant sa fille se fige, surprise des propos de son père. Ce dernier lui demande de se retourner, ce qu'elle exécute sans discuter. Il contemple sa fille, devenue adulte. Elle ressemble trait pour trait à sa mère. Ses cheveux bruns bouclés, ses yeux bleues de glace, sa couleur de peau hâlée. La voir redonne le sourire au roi.


<< Ma fille, si tu savais à quel point tu ressembles à ta mère... Tu as hérité beaucoup d'elle sur le plan physique. Je veux qu'elle soit fier de sa fille. Elle nous a malheureusement quitté trop tôt, dit le père en regardant vers l'extérieur.

- Que va-t-il advenir de lui ? demande Iris, semblant inquiète à son sujet. >>


Le moment intime qu'elle a partagé avec son partenaire semblait intense. Le roi le sait et pour cette raison, il ne peut tolérer cette situation. Il quitte la pièce sans donner de réponse à sa fille. Avant de fermer la porte de sa chambre, il lui somme de ne pas mettre sa famille dans l'embarras une seconde fois.


Tandis que dans toute la cité, la fête bat son plein, Dans la prison d'Avirat, un garde surveille un seul prisonnier, plutôt jeune. Ce dernier possède une peau cuivrée, contrastant grandement avec sa longue chevelure ondulée argentée lui arrivant au milieu du dos. Dans l'ombre de la prison, ses yeux ambres brillent légèrement. Le jeune homme, assis contre le mur sale de sa cellule, se met debout, puis s'approche des barreaux de sa lugubre prison.


<< Garde !! Je peux savoir pourquoi on me retient captif ici ? demande le prisonnier avec ironie. Le roi devrait être avec nous, je lui aurais fait de ces confidences, crois-moi, il aurait adoré ça. Comme par exemple un gamin de quinze ans est parvenu à faire passer un bon moment à sa fille. J'ai été très doux avec elle. Elle était certes maladroite, mais bon sang son déhanché... À faire bander les dieux !!


- Sa majesté va assister aux fiançailles de sa fille. Il n'a rien a faire avec un déchet de ton espèce, rétorque froidement le garde, mangeant devant le prisonnier.


- Si tu le dis. En attendant, j'ai faim. Ça doit faire parti de tes obligations de nourrir les détenus. >>


Le garde après un court silence, le rompt en balançant un os à son prisonnier. Celui-ci le ramasse avant de regarder avec amertume le garde.


<< Un os ? Tu te fous de moi ? J'suis pas un chien, dit le jeune homme, blessé dans son orgueil.


- Si justement, pour moi tu n'es qu'un chien galeux, alors suce ton os et ferme ta gueule, réplique le garde avec autorité !


- Je veux de la nourriture décente !! Je me plaindrai !!


- Et à qui tu veux te plaindre ? Est-ce que tu sais que tu vas être exécuté demain ? Tu n'auras même pas le temps de la digérer !! >>


Les yeux ambres du captif s'écarquillent suite à la nouvelle. Le jeune homme sait désormais ce qui l'attend à l'aube. ses jambes se font frêles en encaissant la nouvelle. Il s'adosse contre les barreaux de sa cellules, réalisant la situation dans laquelle il s'est fourré. Pris de panique à l'idée de mourir, il tente de forcer la porte de la cellule, jusqu' à ce que le garde prenne l'initiative de l'assommer à coups de bâton. Le jeune argenté perd conscience et tombe à terre.


Il reprend conscience dans la pénombre. Des bruits et des cris se font entendre dehors, jusqu'à ce qu'un bruit sourd le fasse sursauter. Le jeune adolescent se lever précipitamment et tente de forcer à nouveau la porte de sa cellule, mais ses efforts son vains. Il entend alors des bruits d'explosions, ainsi que des hurlements d'effrois. Le jeune homme, pris de panique, répète à nouveau les coups jusqu'à ce que la douleur vienne. Il ne tient pas à mourir si jeune.


Dans la panique, sans crier gare, il se retrouve emporté par le souffle d'une explosion. Confus, il sort des décombres, le sang dégoulinant le long de son visage, ou une vilaine entaille du milieu de son front jusqu'à sa joue droite. Il ferme alors un œil gauche, pour éviter d'être gêné, puis s'avance lentement vers la sortie improvisée et assiste avec horreur à un génocide de la part d'une nation qui lui est totalement inconnue en pleine nuit. Il regarde autour de lui et commence alors sa fuite en passant par les ruelles. Il prend n'importe quelle direction, mais il doit faire attention.


En sortant de son chemin discret, il entend un homme à l'agonie l'appeler. Le jeune garçon reconnait alors le garde, une partie de son corps dans les décombres, . Il se précipite alors vers lui.


<< Est-ce que ça va ? demande le jeune homme, l'air inquiet.


- Non... Je ne sens plus mes jambes... Je t'en supplie, aide-moi... Je ne veux pas mourir ici, répond le blessé en pleurs.


- Il y a une maison juste ici. Patiente un instant, je vais trouver de quoi t'aider. >>


Le garde, ne pouvant se mouvoir, perd le jeune homme qui est entré dans la maison à proximité. Le temps s'écoule, et il a de plus en plus de mal à rester conscient. Il crie à l'ancien prisonnier de se hâter avant qu'il ne soit trop tard. Mais il imite le mort à l'instant même ou il aperçoit des soldats passer par la grande rue.Le grincements de leurs armures sont insupportables pour l'appareil auditif. Il continue de feindre la mort jusqu'à ce qu'il cet horrible bruit s'éloigne. Des bruits de pas arrivent. Soulagé, il arrête de jouer la comédie, pensant que l'aide est enfin arrivée.


<< Ah enfin ! Tu en as mis du temps !! Qu'est-ce que tu attends, sort-moi de là !! J... >>


Sans pouvoir finir sa phrase, il sent un couteau se loger de plus en plus profondément dans son oreille avant de rendre l'âme, tant la douleur était insupportable. Le jeune homme se relève et regarde attentivement son cadavre ensanglanté.


<< Chien galeux, s'adresse l'adolescent avec un léger rictus au cadavre. >>


Le jeune homme à la peau cuivrée reprend sa route, en évitant les grandes rues qui pullulent de cadavres. Peu de temps après, il arrive devant le château. Ne voyant aucun soldat à l'horizon, il s'avance jusqu'à marché sur une chose molle. Il ramasse un bras qu'il ausculte attentivement. Il retourne les débris jusqu'à voir la princesse ainsi que son fiancé en tant que macchabées. L'adolescent constante sans surprise qu'elle lui manquait le bras qu'il avait en main. Il le pose sur sa dépouille et regarde dans les environs et trouve une faux de jardin qu'il s'approprie afin de l'utiliser comme arme. Il fouille au passage dans les environs jusqu'à trouver le cadavre du roi ensanglanté, recroquevillé telle un fœtus. Alors qu'il s'apprête à quitter la cité, Il entend les pleurs d'une petite fille.


<< Ça vient de là, pense le jeune homme en poussant du pied le cadavre royal. >>


Il découvre une petite fille indemne à la chevelure rosée et aux yeux marrons noisettes. Sa robe blanche est tâchée du sang de celui qui la protégeait. La fillette regarde la personne qui l'a découverte, le visage entaillé et ensanglanté. Sa respiration haletante cesse dès l'instant ou elle est sur le point de crier. Le jeune homme place sa main sur la bouche de la petite qui tente de se débattre sans succès. Énergique, elle ne renonce pas et cette situation a tendance à exaspérer le jeune homme qui l'assomme d'un coup de bâton. Il la prend alors avec elle et fuit la cité discrètement en direction de la forêt. Dans la nuit, il est plus simple de s'échapper ainsi.


Après une longue marche pour éviter les risques de se faire attraper, le jeune homme s'arrête près d'une rivière. Il pose la fillette contre un arbre puis, s'accroupit afin de prendre de l'eau dans ses mains et essuyer son visage. Son entaille le fait souffrir, mais il se doit de supporter la douleur jusqu'à la prochaine ville. Il sort de la rivière et constate que la petite fille se réveille. Les souvenirs de la cité attaquée lui font l'effet d'une gifle. Elle se remet à pleurer en demandant son père ou sa sœur. Le jeune homme n'est pas cruel au point d'empêcher une fille de pleurer la mort de sa famille. Elle a vécue une expérience affreuse pour son si jeune âge. Elle est désormais orpheline. Le jeune homme, n'ayant jamais pratiqué de gestes d'affections, se permet de caresser la tête de la petite fille pour la rassurer. Il sait qu'il ne peut rien faire pour effacer la douleur de la gamine, mais l'effet de la caresse reste tout de même positif, puisqu'elle s'essaye à arrêter ses pleurs malgré les les spasmes de sanglots. Sans décrocher un mot, le jeune homme l'invite à le suivre, mais elle reste immobile.


<< Bon, qu'est-ce qu'il y a, cette fois ? demande le jeune inconnu.


- Mon... Mon papa m'a dit de ne jamais suivre quelqu'un que je ne connais pas... " répond-t-elle en baissant la tête.


- Bon écoute, je le redirai pas une deuxième fois. Tu n'as plus de royaume, désormais tu n'es plus une princesse. Tu veux avoir confirmation ? Tu veux y retourner ?


- ...

- Bien ! Maintenant suis-moi sans rouspéter. Le chemin est encore long et je ne veux pas trainer dans les parages. >>


La jeune fille obéit silencieusement au jeune homme et le suit. Il est vrai que le jeune homme a été dur avec la jeune fille, mais il se dit qu'il est peut-être temps pour elle de faire face à la réalité, aussi dure qu'elle soit.


<< Au fait monsieur, comment vous vous appelez ? demande la jeune fille.


- Quand on est poli, on se présente d'abord.


- Je m'appelle Talia Aviratia,


- Enchanté alors, Talia. Moi c'est Quetzal Coatl. >>


Les présentations faites, les deux jeunes gens reprennent la route. La lumière émise par la lune éclaire l'immense espace étouffé d'arbres à divers endroits. La brise qui caresse la peau du jeune homme vêtu uniquement d'un pantalon, provoque chez lui un désagréable frisson. De loin, on pourrait penser qu'un sauvage à enlevé une petite fille pour diverses raisons. Après une heure de marche en longeant la rivière il fait signe à la petite fille de rester contre un arbre et de patienter pendant qu'il y grimpe jusqu'au sommet et regarde à l'horizon. Au nord et à l'ouest il y constate la forêt à perte de vue, difficile de dire quand ils auront atteint l'autre bout. A l'est, des montagnes ainsi que l'arbre du monde qui surplombe tout la planète, mais qui ne semble en rien l’intéresser. Il finit par regarder au sud, là ou se situe la cité, ou du moins ce qu'il en reste. Les flamme donne aisément l'emplacement d’où s'est produit le génocide.


Il finit par redescendre vite pour rejoindre la gamine jusqu'à ce qu'il entende un grincement qui lui est familier, le figeant sur le coup. Non loin de la petite fille, il lui fait signe de se cacher. Il se fige et observe ce soldat à l'armure noire abîmée. Les lueurs violâtre émanant de son heaume fait penser à des yeux perçants inquiétants. Il regarde aux alentours, semblant chercher quelque chose. Le mystérieux guerrier de fer fait le tour de l'arbre lentement.


<< Merde ! Il va la repérer ! Depuis quand est-ce qu'il nous suit ce tas de ferraille ? Un bruit pareil, je l'aurai entendu, pense-t-il en observant attentivement les faits-et-gestes de l'ennemi.


Tout près, la petite Talia, caché derrière un buisson, n'arrive pas à réguler sa respiration, qui se fait de plus en plus forte, la petite trop apeurée pour y penser. Alors que le soldat se dirige vers la cachette de la fillette, sans crier gare, la lame de la faux se plante directement dans la tête du chevalier qui tombe immédiatement, le sang émanant de son heaume. Il récupère la petite fille effrayée. Il se retourne pour regarder son exploit avec sourire, fier de son exploit. Alors sur le point de repartir, il entend à nouveau ce son, en se retournant, il pensait voir un nouveau soldat mais à sa plus grande horreur, il s'agit du même soldat, avec la lame dans la tête.


<< Putain c'est pas vrai !! C'est quoi, ça ?! >>


Voyant qu'il n'a plus qu'un vulgaire manche en bois cassé en main, il le laisse et prend la fuite. Il pense faire face à la mort venu le prendre. L'adolescent n'arrive pas à comprendre comment cet être surnaturel peut bouger avec une grande lame encrée dans le crâne. Après une longue course, ils arrivent à la sortie de la forêt avec une falaise pour les y accueillir. La petite fille montre du doigt au jeune homme un vieux pont. Peu rassuré, il sait que s'il ne l'emprunte pas, c'est la mort assuré. Il décide de le prendre en laissant passer devant la petite fille.


<< Ne t'arrête pas, ne te retourne pas et ne regarde pas en bas ou bien je te gifle ! dit le jeune homme d'une voix autoritaire. >>


Sans broncher, ils commencent leurs lentes marches sur le pont. Le jeune homme regarde attentivement à la jeune fille. Il sait qu'à la moindre faille du vieux pont, il devra la rattraper. Leur marche continue jusqu'à ce qu'une jambe se retrouve coincée dans une planche en bois moisie du pont. La petite fille se retourne instinctivement et son visage se déforme par la peur en voyant l'armure commencer sa marche sur le pont.


Le jeune homme prend le visage par les joues, afin que son regard soit placé sur lui.


<< Traverse le pont. Ne discute pas ou je t'assure que si on y passe, dans l'autre monde s'il y en a un, tu mangeras la plus grande rafale de phalanges !! Allez !! >>


Sans discuter et en pleurs, elle s’exécute et traverse le pont en tenant fermement la corde. Le jeune homme regarde en direction de la jeune fille. Il se tourne de l'autre côté et constate que les poutres en bois de l'autre côté vont bientôt se déloger du sol, provoqué par l'étrange monstre sous une armure lourde. La jeune fille, après avoir atteint la terre de l'autre côté, n'arrive aucunement à se retenir. Elle craint la solitude. Elle a toujours vécu dans son confort sans jamais sortir de la cité, constamment entourée de servants pour la choyer. Elle est a présent désemparée. Talia assiste sans espoir de pouvoir faire quoique ce soit à l'effondrement du pont. Elle assiste avec horreur à la chute de Quetzal. La pauvre s'effondre et crie, comme si son corps souffrait d'un profond mal être. Ses cries semblent être un appel au secours. Elle est désemparée.


<< Ooooooh !!! Je suis pas mort !! entend-t-elle soudainement. >>


La fillette s'approche lentement de la falaise et regarde dans le vide le jeune homme, le pied toujours coincé, la tête en bas. Il se redresse pour agripper une planche et décoince avec difficulté son pied, puis commence à escalader. Une fois arrivé à destination, le jeune homme s'allonge et respire un grand coup. Son cœur bat la chamade, comme s'il avait couru pendant des heures. Ces quelques instants d'émotions fortes, le jeune homme s'en serait bien passé, surtout, lorsqu'il s'agit de sa vie ne tenant qu'à un fil.


Après une petite pause, il se remet debout, puis la petite fille lui saisit la main, besoin de sécurité. Ensemble, ils se remettent en route. La plaine de Sirph. Cette vaste étendue sauvage est directe reliée à l'océan. Le jeune adolescent connait un port à quelques heures de marches. Le meilleur moyen de se repérer est de garder à l'est la vue de l'arbre du monde afin de se diriger plein nord. Après une heure de marche, le jeune homme s'arrête près d'un arbre, la petite fille étant affamée. Il lui prend quelques pommes sauvages et font une pause.


En reprenant la route, Quetzal porte Talia sur son dos, cette dernière extrêmement fatiguée.


<< Ça n'a pas été de tout repos. Elle a vécu une sale nuit, pense-t-il en jetant un œil à la jeune fille, paisiblement endormie.


- ...Mmmh... Papa... >>


Étrangement, la voir parler pendant son sommeil le fait sourire. Après tant de moments de terreurs, voir ce moment tendre est reposant. Il continue sa marche jusqu'à voir l'océan embelli par le soleil levant. Plus de deux heures de marches passent et les jeunes gens arrivent à la ville portuaire d'Eoléo. Le peu de citoyens du port regardent étrangement le jeune homme, ressemblant à un sauvage. Les critiques fusent à son sujet, ainsi qu'à la petite fille. Pourtant, il n'en a que faire. Après avoir cherché, il tombe devant une église. Arrivé sur le palier, il frappe avec force la porte, qui s'ouvre sur une prêtresse, vêtue d'une robe d'une blancheur immaculée arrivant à ses talons, ainsi que d'un diadème accroché à sa tiare d'or, Sa peau blanche n'est marqué d'aucun défaut et sa chevelure blonde proche du dorée met en valeur la jolie jeune femme.


<< Par Yggdrasil, que s'est-t-il passé ? Entrez vite, demande la jeune femme aux deux inconnus, inquiète. >>


Durant le soin du jeune homme, ce dernier raconte ce qu'il s'est passé depuis sa sortie de la cellule, ce qu'il a vu, et qui est la petite fille qu'il l'a accompagné. Une sœur arrive pour prévenir que le petite fille est au lit et dort paisiblement. La prêtresse pose délicatement sa main sur la main du jeune homme et de sa paume jaillit une lumière verte. Cette étrange lumière semble apaiser la douleur au visage de l'adolescent.


<< J'ai terminé. J'ai épuré votre blessure et accéléré la cicatrisation, mais vous garderez la balafre à vie, j'en ai bien peur, termine-t-elle en retirant sa main du front du jeune homme.


- Très bien alors je m'en vais. Je vous laisse la gamine, elle est en sécurité ici.


- Vous êtes sur de ne pas vouloir rester ? L'arbre divin Yggdrasil serait ravi de vous offrir un toit, vous êtes le bienvenu, suggère, la prêtresse, d'un sourire angélique.


- Non merci, les prêchi-prêcha sur la religion ont tendance à me casser les couilles. J'ai fait mon job, je me tire. >>


La sœur, outrée par les propos du jeune adolescent, regarde le jeune homme avec dégout avant quitter l'église. La prêtresse, au contraire rie de la désinvolture du jeune homme, ne mâchant pas ses mots. Cependant, elle sait malgré tout qu'il a un bon fond.

Plus tard, la petite Talia, réveillée, sort discrètement de la chambre et descend. Elle ouvre une porte donnant sur la salle des prières. Elle regarde à droite, à gauche, à la recherche du jeune garçon.


<< Enfin réveillée mon enfant ? demande une voix douce et féminine. >>


Elle tourne sa tête vers la prêtresse, arborant un sourire empreint d'une pureté absolue.


<< Bienvenue dans l'église du port d'Eoléo. Je suis la prêtresse Minfilia. Tu es ici chez toi. Si tu veux bien me suivre, un bain ne serait pas de refus, tu n'es pas d'accord ? >>


Elle ne connait pas la jeune femme, pourtant Talia trouve sa voix rassurante et la petite fille est séduite par une telle aura de bonté émanant de femme. Durant son bain, on lui raconte que le jeune homme l'a laissé ici et est parti sans demander son reste. Une none qui se rendait à l'église a confirmé l'avoir vu aller au port. Il est très probable qu'il ait pris le large.

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