Une connexion à part
Chapitre 31 : Épilogue : sous les cieux
454 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour il y a environ 2 mois
Les jours, les semaines passèrent.
Loin des gratte-ciel de Midgar, loin des laboratoires, des rapports, des armes et des clones.
Nous traversâmes des plaines où l’herbe ondulait sous le vent comme une mer verte, des montagnes où le silence apaisait les blessures invisibles.
Les étoiles furent nos lanternes. La lune, notre veilleuse bienveillante.
Sephiroth redevenait peu à peu un homme.
Derrière l’image du héros déchu, il réapprenait à respirer. À vivre.
Chaque matin, il ouvrait les yeux et cherchait mon regard, comme pour s’assurer que ce n’était pas un rêve.
Chaque nuit, il murmurait ces mots simples, ces mots vrais :
— « Je t’aime. »
Et moi…
Moi, je n’avais besoin de rien d’autre.
Je n’avais plus peur. Ni des ombres du passé, ni de la shinra à nos trousses.
Parce que je savais qu’aussi longtemps que nous serions ensemble, rien ne pourrait vraiment nous atteindre.
Il avait renoncé à la gloire, au pouvoir, aux faux serments d’une entreprise qui l’avait façonné comme une arme.
Il avait choisi la seule chose qui comptait : la liberté.
La nôtre.
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Nous trouvâmes un refuge, un petit village oublié, caché entre des falaises et la mer.
Là, le temps semblait suspendu.
Les habitants ne posaient pas de questions. Ils voyaient un homme fatigué, une femme à ses côtés, et cela leur suffisait.
Nous reconstruisîmes nos vies, loin des bruits de guerre.
Sephiroth se servait de son arme pour d'autres raisons. Il l’utilisait parfois pour protéger un troupeau, aider un voisin à se rendre vers un puit à l'écart du village.
Plus jamais pour détruire sous les ordres de hauts placés.
Le soir, nous regardions le ciel, main dans la main.
Il me parlait de ses rêves. Des vrais.
De ce qu’il aurait aimé être, si tout avait été différent.
Et moi, je l’écoutais.
Car chacun de ses mots tissait entre nous un lien plus fort que tout ce que la Shinra aurait pu créer en laboratoire.
Il avait cessé de vouloir connaître sa mère, peut être par peur de la vérité, ou du mensonge qui se cachait sournoisement derrière chaque chose menée par la Shinra. Il m'avait trouvé comme ancre et ça lui suffisait.
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Un jour, peut-être, les ombres du passé viendraient nous retrouver.
Un jour, peut-être, il faudrait fuir encore.
Mais ce jour-là, nous serions prêts.
Parce qu’au fond, ce que nous avions bâti ensemble était indestructible :
un amour né dans la tourmente, mais forgé dans la lumière.
Et tant que nous aurions cela…
Nous serons invincibles puisque notre connexion est à part.
Fin.