L'ombre qui nous lie

Chapitre 2 : Comme si un rien pouvait la briser.

754 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a 4 mois

    

    Le bruit métallique de mon réveil brisa le silence qui recouvrai la pièce. Je leva lentement mon bras, l'arreta puis ouvri les yeux et fixa le plafond de ma chambre. Je ne dormais presque jamais profondément. Chaque jour commençait de la même manière:un mélange de lassitude et de méfiance. Je savais que peut importe mes efforts, la journée finirai mal d'une manière ou d'une autre...

Je me leva sans un mot, évitant mon reflet dans le miroir puis alla prendre une douche puis une fois terminer, enfila mon uniforme. Mes gestes étaient mécaniques,dépourvu de toute émotions. Je regarda le bracelet que j'avais au poignet, un réflexe que j'ai depuis l'enfance. C'était un lien, une ancre Ce bout de fil qui me permettait d'être à peu près normal...

Je fini par détourner les yeux puis descendre. Je passa devant la cuisine où je vis Mme.Katsuya préparer le déjeuner.


_"Tu ne manges pas j'imagine", fit-elle habituée.


_"Non, dis-je sans la regarder."


Je l'entendi soupirer, mais je ne m'attardai pas. Je sorti de la maison laissant l'air frais du matin me carresser la peau. L'atmosphère était calme, trop calme. J'appréciais ça. Je marchais avec une certaine nonchalance. Je ne prenais jamais le bus scolaire. Ce n'était pas un choix par confort mais plutôt par nécessité. Trop de risque... À pied je pouvais contrôler mes mouvements, éviter les foules et rester dans l'ombre. Le lycée était une routine que je supportais par nécessité, pas par choix. Je n'avais pas d’amis, et je m’en portais bien ainsi.

Je fini par arriver au lycée. L'endroit était comme toujours aussi agité et bruyant. Je passais sans un mot entre les groupes d'élèves supportant leur regard à chacuns de mes passages. Les couloirs me semblaient toujours trop pleins. Je détestais ces regards furtifs qu'on me lançait, ces murmures que j'entendais parfois dans mon dos...


Une fois arrivé, je rejoignis ma classe , ils semblaient tous occupé à discuter ou à terminer leurs devoirs à la dernière minute. Je pris ma place habituelle, près de la fenêtre, là où personne ne venait me déranger.


Le murmure des élèves s’intensifia brusquement. Une nouvelle élève venait d’entrer. Je balaya la salle du coin de l'œil par réflexe et la vis. Elle avait l’air si... fragile. Comme si un rien pouvait la brisé. Ses longs cheveux blancs lui arrivaient au bas du dos. Sa démarche hésitante, ses yeux rouges vif balayait la salle comme si elle cherchait un endroit où se cacher.


_"C'est qui elle ? Elle est bizarre," murmura un élève derrière moi.

_"Moi je l'a trouve plutôt mignonne ", murmura un autre.


Je détournais le regard, fixant de nouveau la fenêtre. Ce n’était pas mes affaires. Mais une sensation étrange persistait, comme si quelque chose avait changé.


Le professeur l’invita à se présenter. Sa voix était presque inaudible, mais suffisante pour capter l’attention.


_"Je m’appelle Airi. Enchantée de faire votre connaissance."


Une phrase banale, mais qui résonna différemment à mes oreilles. Je n’essayais pas de comprendre pourquoi.


Quand le professeur lui indiqua de s’asseoir à côté de moi, mon cœur se serra légèrement. Pourquoi ici ? Je ne voulais pas de compagnie.


Elle s’installa doucement, comme si elle craignait de déranger. Je ne tournai pas la tête, mais je sentis sa présence. C’était... dérangeant, et en même temps apaisant, d’une manière que je n’aurais su expliquer. Elle était là, mais je savais qu'elle n'était pas comme les autres. C'était cette fragilité qu'elle dégageait, comme si elle avait vécu quelque chose que je ne pourrais jamais comprendre...


Le reste de la journée passa comme un rêve étrange. Je me concentrais sur les cours, mais je remarquais malgré moi ses gestes maladroits, son hésitation à poser des questions ou à interagir avec les autres. Elle était différente des autres élèves,pas à cause de son apparence, je n'arrivais pas encore à dire pourquoi.


Quand la cloche sonna, annonçant la fin des cours, je rangeai mes affaires rapidement, heureux d'enfin quitter cette atmosphère. Pourtant, en quittant la classe, je sentis ses yeux sur moi...



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