La dernière prophétie de la Sibylle de Cumes

Chapitre 3 : Révélation

Chapitre final

3128 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 31/12/2023 22:12



30 août 2990, Naples, Italie.

Bruno Guzzo attend avec impatience des nouvelles de ses alliés. Il a convoqué une réunion d'urgence des Déchiffreurs; les neufs membres s'y rendent immédiatement. Cette fois, ils ont aussi convoqué un psychiatre, un homme-zombie du nom d'Andrew Blackwood, afin de dresser le portrait psychologique de Vladimir Vladimirovitch Ramazanov... Ce dernier était un élève irréprochable, qui ne s'est jamais rebellé contre les consignes. De métier, il est orfèvre et il travaille avec sérieux. Seul un détail cloche : il semblerait que ce jeune homme ne travaille pas de bijoux à partir de l'or volé (ce qu'on appelle dans le jargon des bijoutiers, de « l'or rouge »). Il fait disparaître cet or en le jetant dans sa forge. Bizarre comment ses compagnons et son supérieur n'ont rien remarqué... Les Déchiffreurs s'entendent pour le capturer et le torturer, afin de le forcer à travailler pour eux...


Les Déchiffreurs, eux, pensent que l'Élue est Marianne Greenhous. Le soir, ils invoquent des Démons pour confirmer leur conclusion. « Très bien, » pense Bruno Guzzo, « nous savons enfin qui est l'Élue... Bizarre que ce soit une femme... »




30 août 2990, Mirny, Russie.

Claire Giroux-Nickau est enceinte d'un mois. Son cœur de mère se réjouit de porter dans ses entrailles un enfant de son époux. Le couple se promène main dans la main dans les rues de la ville. Vera Petrovna Bogdanova-Radostina les remarque et les salue discrètement. Leurs Anges gardiens apparaissent devant eux et disent à l'unisson : « Maintenant que vous savez qui sont les Éclairés, rejoignez notre Résistance au plus vite ! »

Ils comprennent immédiatement le message : s'installer définitivement dans le village d'Oïmiakon. Vera décide de partir aussitôt; Andreas Nickau en informe à mi-mots Marianne Greenhous et Vladimir Vladimirovitch Ramazanov. Vera, pour ne pas revenir sur ses pas, décide de se rendre à Krestyakh, un petit village de 880 habitants. Elle règle discrètement certains cas d'esprits qui rôdent, comme s'ils sont encore vivants.

Une semaine plus tard, Emmanuel Jungmann et sa famille quittent la ville pour se diriger vers Oïmiakon, en faisant des arrêts fréquents dans les villages, question de jouer les touristes perdus, afin d'ennuyer les espions à leurs trousses. Chemin faisant, le pieux père de famille comprend pleinement le sens du verset suivant « je ne suis pas venu pour apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère. » (Mt 10,34-35) Il avait pensé essayer de convaincre sa sœur Gisela de le rejoindre, mais son Ange gardien lui dit qu'ils ne sont pas du même côté. Désillusionné, Emmanuel Jungmann serre tendrement la main de sa femme. Ils regardent leurs enfants qui sont devant eux. « Heureusement, j'ai Maria, Samuel, Sarah et Damir. En plus des sympathiques autres Éclairés... Je me sens moins seul ! Que le Seigneur soit loué ! » Rassuré, il continue d'un pas léger la route.


Avant de partir, Andreas Nickau, alerté par l'Ange gardien de Vladimir Vladimirovitch Ramazanov, comprend que le fiancé a des espions malintentionnés à ses trousses, ce que lui confirment des Esprits Observateurs. Une semaine plus tard, Andreas Nickau et sa femme quittent Mirny. Ils se rendent à pied à Svetliy, une petite ville éloignée de 75 kilomètres de Mirny, après deux journées de marche, en raison des pauses fréquentes. Dans cette ville, des esprits errants veulent que le passeur d'âmes les aide; c'est ce qu'il fait avec sa froideur allemande, comme toujours. Une fois leurs cas réglés, Andreas et Claire Nickau continuent leur route, guidés par leurs Anges gardiens. Ils traversent ainsi les villages et les villes suivants : Syuldyukar, Khaty, Malykay, Chukarsky Nasleg, Sayylyk, Botulu, Sosnovka, Arylakh, Mar-Kyuyol, Kutana, Sheya, entre autres.


Marianne Greenhous et Vladimir Vladimirovitch Ramazanov se marient à la mairie de Mirny en septembre. Une semaine après leur mariage, cinq espions déguisés en clochards saisissent sans ménagement le jeune Russe. Il est amené dans la maison d'un homme-zombie de la ville. Depuis, il est porté disparu. L'Anglaise est fâchée. Mais elle se dit à elle-même qu'elle ne quittera point Mirny sans son époux. Et elle prie Dieu de l'aider. Sa prière n'est pas vaine, car des bons esprits possèdent temporairement l'homme-zombie et sa femme pour qu'ils trahissent dans un lapsus la présence de Vladimir Vladimirovitch Ramazanov chez eux. De sorte que Marianne Greenhous-Ramazanova réfléchit à un plan pour le délivrer. Sauf qu'elle se demande s'il est bien réaliste de pouvoir le sortir en faisant intrusion; un tel comportement sera mal vu par les habitants. « Par ailleurs, » pense-t-elle cyniquement, « les caméras postées un peu partout me repérerons sans doute... » La jeune épouse est vraiment perplexe...



Entre-temps, Vera Petrovna Bogdanova-Radostina revient chez elle. Seul un détail lui met la puce à l'oreille : malgré qu'elle a passé des nuits blanches dans les forêts environnantes, aucune bête féroce ne vient l'attaquer. Son humilité fait en sorte qu'elle explique ceci par la protection de son Ange gardien. Elle est contente de revoir son isba après plusieurs mois d'absence. Son petit village et son époux lui manquaient. Encore une fois, Vera remercie le Ciel de son assistance. Les époux s'embrassent, heureux de se revoir. Vladimir Pavlovitch Radostine lui avoue avoir prier chaque jour depuis son départ pour qu'elle revienne sauve.

Une semaine plus tard, Emmanuel Jungmann, sa femme et leurs enfants arrivent dans le village de la Résistance. Ils sont accueillis fraternellement par le diacre du village, un vieil homme respectable et pieux. C'est Vera Petrovna et son époux qui informent les autres villageois des renforts. Tous sont contents de ne pas être les seuls croyants en cette période apocalyptique. Une semaine après, le couple Nickau arrive.


Entre-temps, Vera Petrovna reçoit les explications des phénomènes dont elle a été témoin depuis son retour: Elle est l'Élue de la Prophétie de la Sibylle de Cumes. Étonnée, la Russe demande pourquoi. Un Esprit Observateur apparaît à ses côtés et lui explique le complot des Déchiffreurs. Au moins, elle comprend qu'elle a une influence sur les bêtes sauvages et qu'elle amènera l'Âge d'Or. « D'ailleurs, » ajoute l'Esprit, « ceci sera connu de tout le monde ! Ainsi le veut Dieu. Qu'il y règne pour des siècles et des siècles. Amin. »

Encore plus étonnée, Vera dit : – Il me semblait que l'Âge d'Or, c'est païen...

L'Esprit Observateur : – Mais il y a des païens qui ont été éclairés par Dieu. Seulement, ils ne pouvaient pas le dire à leur époque, pour ne pas être tournés en ridicule. Et les Sibylles sont des prophétesses éclairées par de bons esprits. Et la dernière de ces prophétesses a vu votre arrivée. Et nous nous en réjouissons. Sauf qu'il y a aussi un faux-Élu, qui était feu Guillaume Lejeune, tué par un stupide espion (influencé par des Démons) car il pensait qu'il était l'Élu... Que Dieu vous protège, vous, les vôtres et vos semblables !

Après ces paroles, l'Esprit Observateur disparaît de sa vue. Par prudence, Vera préfère ne rien dire à son époux, pour ne pas avoir les espions à ses trousses. Par ailleurs, elle trouve elle-même bizarre d'être l'Élue d'une très ancienne Prophétie... Elle, qui ne se considère comme une simple paysanne à peine lettrée, qui aide les esprits errants à partir au Paradis.



Pendant ce temps, à Mirny.

Marianne Greenhous-Ramazanova prie ardemment le Seigneur d'être clément et de pardonner leurs péchés. Le pauvre Vladimir Vladimirovitch Ramazanov résiste à ses tortionnaires, malgré qu'ils veulent lui arracher la raison de son acte répréhensible, à savoir de refuser de travailler le métal, ce qui est un gaspillage de ressources. Le jeune orfèvre refuse de répondre. Surtout quand il sait que s'il se trahit, il sera la prochaine victime de la Minute de la Haine. Or, il déteste cette pratique. Il prie alors Dieu de le délivrer de cette torture. Si Vladimir Vladimirovitch refusait de travailler de l'or rouge, c'est simplement par conscience morale, car étant voyant, il voyait en rêve la manière dont l'or était récupéré. De sorte qu'il avait alors des cauchemars dans lesquels il comprenait que « l'or rouge » était volé à des pauvres innocents qui ont été froidement tués. Vladimir déduit alors que les âmes de ces innocents ont maudit l'or ainsi volé. Comme il ne veut pas que quelqu'un soit hanté par des cauchemars, l'orfèvre pieux préfère le faire fondre plutôt que d'en faire des bijoux ou tout autre objet. Il est pieds et mains attachés par une corde en fer, les yeux bandés et la bouche bâillonnée. Il n'a aucune conscience du temps. D'ailleurs, il n'en avait jamais eu... Seule sa femme s'inquiète pour lui. Marianne Greenhous-Ramazanova prie pour que son époux lui revienne vivant.


Pendant ce temps-là, à Oïmiakon, à 2 750 kilomètres de Mirny.

Les trois Éclairés, inquiets de ne pas voir arriver Marianne Greenhous et Vladimir Vladimirovitch Ramazanov, prient pour qu'ils reviennent sains et saufs.


Mirny, fin septembre 2990, 8h.

Le jeune homme entend la porte qui s'ouvre doucement. Puis, tout à coup, le voilà délié de ses liens. Étonné, Vladimir Vladimirovitch regarde son interlocuteur. Un homme au regard pétillant. Il lui dit, en donnant l'impression de communiquer par la pensée : « Pauvre serviteur de Dieu, sortez d'ici ! » L'interpellé, hésitant à croire à son libérateur, prie en son for intérieur de l'éclairer. Ses yeux s'ouvrent et il comprend qu'il se trouve en la présence d'un Ange sous une forme humaine. Il frotte ses poignets endoloris par les liens puis sort alors discrètement de sa prison. Vladimir Vladimirovitch Ramazanov sort à l'extérieur de la maison dans laquelle il était depuis peu prisonnier. Bien que les caméras ont enregistré passivement sa sortie, personne ne vient le capturer à nouveau, car son Ange gardien et Celui qui l'a libéré ont endormi tous les Démons et les méchants esprits du quartier. Ce n'est pas que nos Éclairés n'ont pas purifié la ville des esprits et des Démons qui rôdaient dans la ville, mais ce sont des nouveaux qui sont arrivés entre-temps. Guidé par son Ange gardien, Vladimir Vladimirovitch retrouve sa femme, qui lui saute au cou de joie. Et ils quittent rapidement la ville de Mirny, en se dirigeant vers l'est, jusqu'au prochain village. Au moins, c'est l'occasion pour nos citadins de se familiariser avec la vie paysanne. Lorsque les espions reviennent de leur sommeil momentané, ils se mettent à quadriller la ville pour retrouver le prisonnier qui s'est échappé. Ils sont très furieux, mais ils ne parviennent point à le trouver. Un avis de recherche est émis dans les villages et les villes voisins. Sauf que les Anges gardiens de Vladimir et de Marianne veillent sur eux et les guident à travers les forêts. Et s'ils se rendent dans des lieux habités, ils sont méconnaissables en raison des griffures des branches sur leurs visages et de leurs vêtements salis. De sorte que plusieurs villageois les considèrent comme des clochards perdus. Et ils arrivent ainsi en novembre au village d'Oïmiakon. Vera Pavlovitch, contente de revoir leurs Anges gardiens, comprend que les derniers membres de la Résistance sont de retour. Ils sont fraternellement accueillis avec du pain et du sel, comme il est de coutume en Russie. Et bien sûr, Vladimir Vladimirovitch trouve rapidement un emploi en tant qu'orfèvre, question de remplacer le vieil orfèvre du village. Celui-ci est content d'avoir un plus jeune collègue : ainsi, aucun objet pour la célébration de la Messe ne serait manquant. Et les habitants ne manqueront pas de bijoux.


Les espions et les Déchiffreurs sont étonnés : « Comment la garce a-t-elle pu nous échapper ? » Ils se mettent alors à fouiller tous les endroits possibles, mais ils ne trouvent ni Vladimir ni Marianne. Ils se consolent alors en pensant qu'ils se sont perdus dans les forêts et que les animaux sauvages les ont dévorés. Mais un jour, ils comprennent que les deux personnes recherchées se trouvent à Oïmiakon... Cependant, c'est le seul village que leurs Démons leur interdisent de s'attaquer, pour ne pas se casser les dents et voir tous leurs plans tomber à l'eau... À croire que les Satanistes, les espions, les Déchiffreurs et les gouvernements craignent beaucoup ce village...



25 avril 2991, maison d'Andreas Nickau et de Claire Giroux-Nickau, Oïmiakon, 8h30.

Claire Giroux-Nickau, assistée de la sage-femme du village, accouche d'un fils qu'elle et son mari prénomment Samuel.


Entre-temps, Marianne Greenhous-Ramazanova accouche le 5 septembre 2991 dans leur maison à Oïmiakon avec l'aide de la sage-femme. Elle est la heureuse mère d'une fille, prénommée Svetlana.


Le village d'Oïmiakon est tranquille pour un certain temps. Vera s'est habituée à son nouveau pouvoir, celui de calmer les bêtes sauvages. De sorte que le village n'est jamais attaqué, car même les animaux les plus sauvages sont calmes en sa présence. Les enfants grandissent, les petits-enfants aussi. Et nos citadins se sont bien habitués au mode de vie rural. L'important, c'est de se trouver dans un milieu fraternel, où tous les habitants partagent leur piété. Ils sont émerveillés de l'église du village, car c'est la première qu'ils voient de leur vie. « Je me coucherai moins bête ce soir ! » pense chacun d'eux avec humour. Et la vie quotidienne se poursuit : les saisons se succèdent, les hommes cultivent les terres et ramassent des grosses branches de bois pour le chauffage de l'isba l'hiver; les femmes s'occupent avec diligence de la maisonnée et des enfants. Tous respectent scrupuleusement les prières matinales, les matines et les vêpres, mais aussi les périodes de jeûne.


En 2993, une nouvelle est sur toutes les bouches, car la planète Terre est décidément un grand village : des cratères immenses commencent à s'ouvrir un peu partout, avalant des hommes vivants. C'est la terreur parmi les espions, les gouvernements et les hommes-zombies ! Ils sont les premiers visés par cette attaque soudaine... Tandis que les autres hommes ne sont pas touchés par ses malheurs. En avril 2993, trois sons de trompette retentissent: elles résonnent depuis les nuées insondables. Nos pieux villageois de la Résistance pensent : « Alleluia! Le Livre de la Révélation se réalise! » Et le diacre décide de faire une lecture publique dans l'église des différents versets de l'Apocalypse.


Au cours de l'année, toute la Terre tremble, comme si elle cherche à se débarrasser de la Race de Fer. De nombreux hommes-zombies meurent écrasés, d'autres de peur. L'Ange de la mort frappe de tous les côtés. Satan en profite pour dresser les pays les uns contre les autres. Et les gouverneurs, endurcis dans leur mécréance comme le Pharaon qui refuse de laisser sortir les Hébreux d'Égypte, s'entendent pour inventer des opérations sous fausse bannière. Des batailles font rages et la menace d'une attaque atomique est suspendue sur toutes les têtes. Seul notre village de la Résistance n'est pas touché par ces malheurs, car les Saints et les Anges le protège. Entre-temps, d'autres individus pieux se joignent à notre Résistance. Voilà que le village voit sa population augmenter. Le diacre encourage les fidèles en ces termes : « Nous sommes un petit nombre, mais nous serons les vainqueurs, car Dieu est avec nous ! Que le Seigneur soit loué ! Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit ! » Les fidèles, d'une seule voix : « Amin. »



Après plusieurs années d'horreur, années difficiles en raison de la contamination de l'air, de l'eau et de la terre, tout le système s'est effondré. Aucun gouvernement n'est roi en son pays. Plusieurs villes sont complètement rasées de la terre. Tout est désolation. La dictature des Satanistes est enfin tombée. Nos pieux villageois d'Oïmiakon récitent dans l'église les versets du Livre de la Révélation : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! » Malgré la contamination généralisée, nos membres de la Résistance, dans leur foi inébranlable, sont bien protégés par leur Ange gardien. De sorte qu'ils ne sont point malades.



Et lorsque tous ces terribles événements prirent fin, Vera Petrovna Bogdanova-Radostina se promène dans les forêts sinistres aux alentours du village. Tout à coup, tout s'illumine. Une voix se fait entendre à sa droite : celle d'un esprit d'une femme âgée, vêtue d'une ample robe beige et d'un voile de même couleur sur la tête. L'esprit dit : « Je suis la dernière Sibylle. Voilà l'Élue que j'ai annoncé ! Bénie soit-elle ! Et que le Faux-Élu brûle en Enfer ! L'Âge d'Or est de retour ! » La Russe remarque aussitôt que tous les animaux sont attroupés, mais aussi tous les hommes survivants. Et leur cœur s'ouvrit à Dieu et tous (même Vera) entonnent un nouveau Cantique, un Cantique que personne n'a entendu jusqu'à maintenant. Des Anges se joignent à leur chant.


Peu après, la nature, comme si elle se réveille d'un long sommeil, redevient verte, florissante et forte. Les champs redeviennent fertiles. Et tous comprennent le sens des paroles de certains mystiques du Moyen Âge : le cœur de l'Homme est le seul vrai Temple de Dieu. Même le diacre ne pleure plus sur l'effondrement des églises. La Terre devient à nouveau habitable, car le Mal qui vivait dans ses entrailles l'a quitté définitivement. Tous les serpents et plantes nuisibles ont disparu avec la Race de Fer.




C'est alors le début d'une nouvelle Ère, une Ère d'amour, de joie et de paix, où tous mangent avec des ustensiles en or. Et tous comprennent le sens des paroles prophétiques de la Sibylle de Cumes.






Après la pluie, le beau temps. Qu'il en soit ainsi !


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