La roue de l'écriture (et plus si affinités)
C’est la première fois que Sidonie participe à un Krampuslauf. Lorsque son mystérieux voisin de chambrée à l’auberge de jeunesse l’a invitée pour une soirée au palais Auersperg, elle s’imaginait en princesse, valsant dans une robe impériale à corset en mousseline, pas dans une version horrifique du festival de Dunkerque, étrange mélange entre le Hellfest et la Japan Expo.
Elle cherche son crush au milieu des déguisements de krampus, le démon-bouc autrichien. Sur son passage, quelques vicieux lui donnent de petits coups de martinet en crins de cheval. Ce Wienfest est en train de virer à la soirée échangiste SM… Soudain, elle l’aperçoit enfin.
- Nicholas !
Le bel éphèbe se retourne et lui sourit. Mais plus elle se rapproche de lui, plus ses traits se déforment jusqu’à devenir aussi laids que ceux de ses voisins cornus. Paralysée, elle ne peut se soustraire à la main griffue qu’il pose sur son épaule. Et dans un souffle chaud, il grogne :
- Je suis là pour punir les vilaines filles.