Un pour quatre
Bonjour à tous !
Chapitre 4 !!! Quatrième anniversaire depuis que je suis sur ce site ! Je suis peut-être moins active, mais je le reste, j’ai un chapitre des Elémentaires à finir !
Oooooh que oui il va arriver !
Mais en attendant... Un pour Quatre :D Bon sang j’adore écrire cette fic c’est assez fou XD
Merci pour vos commentaires ! J’ai bien lu les critiques et j’espère que ce chapitre sera à la hauteur de vos attentes ^^ Les choses commencent à devenir sérieuses par ici !
Merci infiniment de lire cette fic malgré son côté si spécial et annuel ! Vous me comblez ! Et j’adore voir cette fic grandir avec moi !
Sur ce je vous souhaite une excellente lecture, et j’espère vous revoir l’année prochaine !
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Ce n’est plus de la paranoïa.
C’est de la pure terreur qui nous noue le ventre le matin.
Le trajet est silencieux, rythmé par la mélodie d’Inferno. Notre sac est léger, mais notre cœur lourd.
Et je ne dis pas cela comme une image.
-...
-...
-...
-Les filles ? Parlez, s’il vous plait...
-Je veux pas.
-Mais pourquoi ! Pourquoi ce trajet doit être si... pesant !
-On pourrait nous entendre, Luna.
Et le silence s’impose à nouveau, même dans nos esprits.
Nous ne sommes tranquilles que lorsque nous sommes chez nous, dorénavant.
Vous souvenez-vous de notre liste de l’année passée ? Ou nous écrivions les noms ou juste une trace de chaque personne qui nous observait étrangement ?
-Comment ne pas s’en rappeler...
-Luna...
-Non il... Il faut que je reste courageuse...
-Tu as le droit de montrer que tu as peur tu sais ? Tu n’es plus vraiment la seule.
-En effet... Comment rester impassible devant la gravité de la situation ?
Nous en sommes à 400 identités.
En 1 ans, les fréquences de ces observations ont triplées. Et parfois ce ne sont même pas des gens que nous connaissons... Alors il est écrit : vieil homme devant la mairie, enfant à travers le portail de l’école, professeur d’une classe de terminal pro...
Et ce ne sont pas non plus des personnes ayant uniquement croisés notre regard. Ce sont réellement des personnes qui nous fixent, silencieusement, durant plusieurs minutes.
L’année dernière, nous disions qu’à la vingtième personne différente, nous porterions plainte. Et nous avons voulu le faire...
Jusqu’à ce que la 21eme personne inscrite soit : le policier de droite.
-Tarna, Fly...
-Désolée Luna je ne suis vraiment pas d’humeur. Ça ira mieux lorsqu’on sera rentrées.
-Oui, comme les trois dernières semaines ! Vous êtes dans cet état depuis si longtemps j’ai oublié de voir ce que c’était de vous voir sourire...
-Oh eh bien excuse nous de nous inquiéter pour notre survie ! Si tu veux on ne fait comme si de rien n’était et demain un scientifique fou va nous trouver et expérimenter sur nous ! Voudras tu être mise dans une cuve, des dizaines de câbles branchés sur nous, en train d’étudier la moindre fréquence émise par nos pensées ?!
-Ce n’est pas... Ce que je veux dire...
-Je sais Luna, mais ce n’est pas le moment.
-Ce n’est jamais le moment... Jamais...
Nous nous installons dans le bus. Ce foutu bus, où la compagnie a eu l’idée absolument GENIALE de remplacer le chauffeur compétent par un imbécile qui ne sait même pas sa route.
Nous devons courir tous les matins pour espérer arriver seulement 5 minutes en retard, et pas plus.
C’est l’air morose que nous regardons l’extérieur.
-Snif... Snif...
-Non, Luna, ne pleure pas...
-Luna, ne commence pas parce que sinon...
-Tarna !
-Pas de « Tarna » qui tiennent ! Nous sommes observées, nous avons des problèmes plus importants, Luna ! Cesse donc de pleurer ! C’est puéril !
-Et Eilie...
-Hein ?
-Eilie elle...
-Eilie je sais même pas où elle est ! Elle ne cesse de disparaitre et réapparaitre ! Vous savez quoi ? Je vous laisse écrire, vous êtes toutes les trois des irresponsables !
-Tarna enfin ! Tu vas arrêter de t’énerver pour-
-Je ne veux plus rien savoir, je n’ai plus rien à faire avec deux gamines comme vous !
-Oh non n’essaie même pas-
-Sh. Fly, ça va.
-Mais-
-Ça va aller. Il faut que je sois forte. Pour vous deux. Je ne dois pas montrer que j’ai peur, ça va nous attirer encore plus de problèmes...
-Luna...
-Je m’occupe du corps, Fly. Merci de m’avoir défendue.
-...
Le bus s’arrête et nous sortons en vitesse. C’est une véritable course dès le matin, une course qu’il ne faut pas perdre.
En arrivant au lycée, nous n’avons même pas le temps de saluer nos amis... Pour la simple et bonne raison qu’ils sont déjà rentrés, pendant que nous arrivions.
Le premier cours va commencer. Nous balançons notre sac, essoufflées, et commençons déjà à travailler.
Cela va être... Une très longue journée.
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1 heure de l’après-midi. Nous avons déjà mangé. Nous sommes dans une salle chauffée, assis sur des poufs et... Chacun vaque à ses occupations.
Noé lit, Anna fait ses devoirs, Robin nous harcèle de messages, et Selena regarde son portable. C’est une situation entièrement normale. Nous ne savons plus quoi nous dire...
Nous tentons d’interpeller Noé. Foutus pour foutus... Et puis le silence, ça n’a jamais été notre fort.
-Hey, euh, tu lis quoi ?
-Un livre de m*rde. Répond Noé
...
-... Super mais tu pourrais développer ?
-Un livre de m*rde en philosophie.
Il nous regarde dans les yeux.
-Et si je devais vraiment développer je dirais un livre de m*rde en philosophie qui coûte cher pour ce que c’est, et même moi j’écrirais mieux que ça.
-Ecrit que les animaux ont une âme, tu feras mieux que 90% des philosophes. Lance Anna sans lever les yeux de son travail
-Et écrit : je fais ça pour l’argent seulement. Parce que c’est vrai. Renchérit Selena
-Attendez je note je note.
Il sort son portable et écrit dessus, le tournant à l’horizontale.
-Ça me fascine, la manière dont il écrit...
-Il le fait juste-
-... Fly ?
-N-non non. Rien du tout.
Nous tournons la tête. Nous grimaçons un petit peu.
-... Note mentalement... « Le rageux mal coiffé en seconde ».
-Je note. Je le dirais à Tarna.
-Merci Fly.
-Alors... Les animaux ont une âme, j’écris pour l’argent, je suis défoncé à la poudre lunaire... Une idée, Louise ? Lance Noé
Nous sortons de nos pensées pour regarder notre ami.
-Rajoute... Hm... Je savais pas qu’il fallait que ça soit compréhensible.
-Oooh joli, je note. Affirme Noé
-Si avec ça tu ne gagnes pas le prix Nobel de la philosophie. Annonce Selena
-Carrément. Je vais vous écrire un chef d’œuvre. Reprend le garçon
-Oublie pas le chapitre 2. Lance Anna
-Hm ?
-« Comment j’en suis arrivé là, la longue quête à travers mon esprit pour trouver les plus belles c*nneries à mettre dans un joli bouquin relié ».
On rit tous un peu. La philosophie... ça pourrait être sympa si c’était pas du bullshit h24.
-Toi tu exorcises un démon.
-La philo est effectivement une manière démoniaque oui.
-Pffff... Hahaha !
La sonnerie de 13h retentie alors, couverte par la musique forte et le brouhaha de la pièce. Et nos quatre amis se lèvent.
En effet, il est déjà l’heure pour les autres d’aller en cours. Mais pas nous. Pas nous car nous ne sommes dans la classe d’aucun d’entre eux.
Ou plus exactement, nous ne faisons pas les mêmes options.
Alors que les autres se lèvent, Noé déjà parti à vitesse grand V, Selena nous regarde.
-Un problème ? Nous demandons
-Tu es étrange en ce moment... Elle affirme
-Hm ?
-Nous pourrons parler en privé à la récréation ?
Nous sourions, en penchant un peu la tête sur le côté.
-Bien sûr aucun problème ! Nous sortons
-Merci beaucoup. Reprend Selena
Elle sourit, un peu étrangement, et part en cours. Nous restons silencieuses un long moment, regardant toujours notre portable. Les messages fusent, de gens que nous n’avons jamais vu en personne mais qui, pourtant, font partis de notre vie.
Ce n’est pas vraiment une image... Là ou nos amis sont très timides avec le téléphone (excepté Selena, et Robin quand ça l’arrange), eux sont toujours là à la fin des cours, pour partir en live total. C’est un groupe d’amis différent, mais tout aussi important pour nous.
-Tu es émotionnelle, Luna.
-En même temps j’ai parfaitement raison ! Et c’est toi qui as trouvés leurs surnoms, ça prouve que tu les aimes aussi !
-Mais oui mais oui...
-Si ! Susucre, chouquette, Euwa...
-Le dernier compte pas vraiment, j’utilise plutôt-
-Demdemcrêpe, Akuseru...
-C’est littéralement son nom-
-Gambas, Sombrichoute eeeeeeeet... chocolat ?
-Chocolat et Euwa sont la même personne !
-...Pourquoi tu donnes plusieurs surnoms aux gens ?
-Ça dépend de mon humeur.
-C’est... étrange.
-En plus tu as oublié Piticoffre !
-...
-Non mais jte jure.
-Pffff... Hahaha !
-Hahahahaha !
-Merci Fly, ça fait plaisir de rire un bon coup !
-De rien de rien.
-...
-Hey coucou !
Nous tournons notre tête, et sourions en apercevant Angèle.
Là ou nos autres amis s’éloignent petit à petit, car nos intérêts divergent, nos options divergent, ce genre de chose... Là où nos amis en lignent nous ne pouvons les voir en vrai, tant que nous n’avons pas d’autre moyen de locomotion qu’un bus stupide et nos braves jambes...
Angèle reste proche de nous. Toujours, quoi qu’il arrive, quoi qu’on dise, elle est toujours là.
-Coucou ! Nous faisons en retour
-...
-Hein ?!
-Comment vas-tu ! Elle demande
-Je vais plutôt bien et toi ! Nous répondons
-Nickel !
-Qu’est-ce que...
-Eilie ?! C’est toi ?!
-Luna, Fly, laissez-moi le corps s’il vous plait.
-Je peux savoir où tu étais passée ?!
-Je vous expliquerais ce soir, promis, d’accord ?
-...
-...
-S’il vous plait...
-D’accord, vas-y.
-Merci Luna. Merci infiniment.
-Louiiiiiise tu es à nouveau à l’ouest !
-Pardon pardon !
Nous nous levons immédiatement.
-Angèle, dit moi...
-Euh... Oui ?
-Pouvons nous parler en privé juste... 5 minutes ? Nous demandons
-... Bien sûr ? Souffle Angèle
-Tu me fais peur...
-Tu me fais peur...
-Ne t’inquiète pas, c’est rien de grave ! Nous affirmons
Toutes les deux, nous sortons de la pièce pour nous rendre dans le parc, là ou nous nous sommes réellement parlées pour la première fois.
Nous nous mettons devant Angèle, prenons nos mains entre-elles, et regardons Angèle dans les yeux.
-Alors, que veux-tu me dire ? Elle demande
-Eh bien... En fait...
Nous rougissons.
-Nous rougissons ?!
-Mais... Qu’est ce que... Eilie !
-En fait depuis le premier jour où je t’ai vue j’ai eu... un crush sur toi.
-EILIE ?!
Nous nous approchons d’un pas.
-Et en fait ce crush est jamais parti alors... Angèle... Est-ce que tu veux bien sortir avec moi ?
Angèle ne répond d’abord pas. C’est le silence. Un silence assez pesant mais... Une couleur rougeâtre apparait sur les joues de celle devant nous.
-Q-quoi ?! Elle sort
-Voilà... Nous soufflons
-...
-...
-Eilie...
-Ça... Ça va ? Nous demandons
-Oui ! Oui ça va très bien !
Elle s’approche d’un pas à son tour.
-En fait je... Je crois que j’ai un crush sur toi aussi...
-C’est vrai ?!
-Oui ! Tu es tellement gentille avec moi, depuis qu’on se connait je... Tu me plais beaucoup ! Vraiment beaucoup !
-M-mais alors... Je tente
-Je veux bien sortir avec toi ! Elle coupe
-Oui ?!
-Oui !
Nous rions toutes les deux, en nous prenant une main. La serrant l’une dans l’autre. Nous sommes si heureuses ! Si heureuses !
-Cette joie... Eilie... Qu’as-tu...
-...
-Ce ne sont pas vos regards qui atténueront ma joie, certainement pas ! Je suis bien trop heureuse ! Quoi que vous puissiez me dire !
-Eilie... Tu sais...
-Luna, pas maintenant.
-Mais-
-Nous en reparlerons ce soir, d’accord ?
-D’accord...
Nous regardons Angèle, et la serrons dans les bras. Elle nous serre dans les bras en retour, en riant.
Notre cœur se réchauffe. Bouillonne même.
Nous... Nous avons... Pour la première fois de notre vie...
Une petite amie !
Quelle euphorie, quelle rêverie ! Cela nous paraissait impossible et pourtant... Angèle est bien réelle, devant nous, en train de nous tenir la main ! Ce moment tiré d’un rêve, nous aimerions qu’il n’ait pas de fin.
Hélas, comme toutes les bonnes choses, cet idéal n’a duré qu’un temps.
Alors qu’Angèle part manger, elle lâche notre main, en nous souriant.
-A plus tard !
-A plus tard !
Et Angèle disparait plus loin. Nous restons là, sur place, sans bouger. C’est comme si nous étions dans un rêve, tellement cette situation est irréaliste.
Nous marchons alors vers la salle précédente, afin de nous réfugier au chaud. Notre cœur léger, alors que nous changeons déjà le nom de contact de notre nouvellement trouvée petite amie.
Passant de : Angèle.
A : Notre ange.
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La sonnerie retentit. En deux, trois mouvements, toutes nos affaires sont rangées. De toute manière, dans cette classe de svt, il n’y a personne à qui parler.
Cette année, on nous évite. On nous observe et nous évite. C’est quand même fort. Nous n’avons vraiment pas de chance...
-Je me demande ce que nos amis en ligne penseraient de ces observations...
-Désolée Luna, mais non, ils ne doivent pas savoir. Peut être même que l’un d’entre eux nous a observé sans le savoir. Nous n’avons pas leur visage après tout.
-... Tu as sans doute raison...
-Hey, je sais que tu tiens à eux, moi aussi, mais... Pour l’instant, ils ne sont ni nos alliés ni nos ennemis dans cette histoire.
-En revanche...
-Oui Eilie ?
-Toi qui est silencieuse depuis la déclaration, c’était le moment...
-Ironie détectée, Fly. Et je pensais... qu’ils pourraient nous aider de manière détournée.
-Hm ? Développe !
-Je veux dire... Ils sont partout, hein ? Que ce soit en France et même dans le monde ?
-Oui ?
-Eh bien... Si un jour on pouvait aller chez eux... Rester quelques temps... On pourrait voir si des gens nous observent quel que soit l’endroit où nous sommes, pas vrai ? De l’aide détournée !
-Mais oui ! Nous pourrions savoir si nous pouvons fuir ou non !
-Ou même tout simplement si les observations c’est... Plus important que ce que à quoi on pense...
-Au moins nous avons trouvé une façon de les mettre à contribution eux aussi !
-...
-...
Enfin. Il est 16h, Selena nous attends.
Nous sortons immédiatement et partons dans la cour, non loin du parc. Selena doit nous attendre là, elle termine les cours à 16h.
Et en effet, nous voyons sa tête blonde un peu plus loin. Nous lui faisons un signe. Elle nous répond immédiatement.
-Hey ! Louise !
-Selena !
-Je me demande ce qu’elle veut nous dire...
-Et moi donc...
-Eilie tu veux le corps un petit peu ?
-A vrai dire, non. Je suis tellement... Je suis encore sous le choc qu’elle ait dit oui ! Je n’arriverais jamais à écouter Selena correctement ! Luna, Fly, je peux vous le laisser un petit moment ?! Et où est Tarna ?!
-Tarna est... Partie.
-Je peux le prendre si vous voulez... ?
-Vas y Luna, je reste derrière. Eilie ?
-Moi aussi !
-D’accord, j’y vais.
Nous arrivons devant Selena, elle sourit.
-Te voilà. Je suis contente que tu sois venue, c’est très important...
-Je n’allais pas te poser un lapin tout de même ! Manquerais plus que je fasse ça à ma blonde favorite ! Nous lançons
Nous nous sourions mutuellement puis... Selena perd son sourire.
-Bien... Désolée ce ne va pas être un sujet très marrant...
Elle baisse un peu la tête. L’inquiétude fleurit en nous.
-Dit moi... J’ai remarqué que ces derniers temps tu es bien plus... Sombre. Tu ris moins, tu restes moins avec nous, tu déprimes plus souvent...
-Elle a l’œil...
-Elle a toujours été douée pour lire en nous.
Elle nous regarde droit dans les yeux.
-Alors je dois te demander. Est-ce que ça a un rapport avec les gens qui t’observaient, l’année dernière ? Elle demande
...
-Elle est forte.
-Très forte, c’est bien notre Selena.
-Est-ce qu’on... Lui dit ?
-...
-C’est celle à qui je fais le plus confiance. Je vote oui. De toute manière elle en sait déjà beaucoup.
-Je dirais oui également...
-Très bien.
-Euh... Louise ? Appelle Selena
-Pardon j’ai eu une absence.
Nous secouons la tête.
-Je vais te répondre... Oui, c’est exactement ça. Nous affirmons
Nous soupirons.
-Il y a en réalité de plus en plus de gens qui m’observent... J’ai sans arrêt cette impression, et...
-Est-ce que tu as des noms ? Coupe Selena
-... Hein ?
Nous redressons la tête.
-Pourquoi veux-tu avoir les noms ? Nous demandons
-Eh bien... Peut être que j’en connais certains ? Je pourrais m’expliquer avec eux, afin qu’ils ne recommencent plus... Je n’aime pas te voir ainsi... Elle souffle
Elle parait si sincère en disant cela...
-... C’est étrange...
-J’ai l’impression qu’elle nous cache quelque chose.
-Non ! Elle ne pourrait pas nous mentir tout de même ! N’est-ce pas ? C’est... C’est notre Selena !
-Je suis d’accord Luna mais je me méfie tout de même.
-Tu es trop méfiante...
-Nous devrions y réfléchir avec Tarna lorsqu’elle sera de retour. Vous êtes d’accord ? Comme ça au moins nous serons sûres. Je suis d’accord avec toi Luna, c’est notre Selena après tout ! Mais il vaut mieux être trop prudente.
-Entièrement d’accord.
-... Bon je lui dis alors...
-Merci Luna.
-Selena, est ce que tu pourrais me laisser quelques jours pour réfléchir ? Je préfère être sûre.
-Oh bien évidemment ! Prend le temps que tu voudras !
Elle sourit à nouveau, et regarde son portable.
-Mince mais tu as vu l’heure ?! Je vais rater mon bus avec ces histoires !
Elle commence à partir.
-A demain Louise ! Bonne dernière heure de cours ! Elle sourit
-Merci ? A demain. Nous répondons
Nous la saluons en retour. Selena part. Elle ne semble pas... Etrange, lorsqu’elle part.
C’est comme si cette conversation n’avait été qu’une... Parenthèse. Quelque chose qu’on oublierait vite.
Ce qui est d’autant plus perturbant... Vraiment, il y a de quoi se méfier...
-... J’ai peur... Et si... Nous ne pouvions même plus faire confiance à nos amis ?
-Ne dis pas ça Luna, nous pouvons leur faire confiance. Je suis certaine que Selena veut uniquement nous protéger.
-Elle avait l’air quand même sacrément bizarre, excuse-moi. Comme si elle voulait nous aider mais le cachait.
-J’ai saisi quelque chose de ce genre moi aussi. Il se passe un truc avec elle...
-...
-Ça va aller Luna. C’est sans doute pas important, hm ?
-Je l’espère vraiment...
-Mais oui mais oui. Ne t’en fais pas.
Nous entendons la sonnerie à nouveau. Bien, il est temps de rejoindre Robin pour notre ultime heure de cours.
Alors que nous montons en salle, nous entendons un retentissant :
-Hey Micheline !
Nous tournons la tête.
-Hey Jean Edouard.
Robin s’avance vers nous. Oh ! Je crois que nous ne vous avons toujours pas mis au courant, son surnom officiel est en effet Jean Edouard.
-Pffff... Fly tu as vraiment les idées les plus étranges...
-N’est-ce pas sublime ? Clairement l’une de mes plus grandes fiertés.
Notre ami roux sourit, avec son petit air sadique sur le visage, devant notre propre air, dépité.
-C’est quoi cette tête ? Tu n’aimes pas l’EMC ?
-Oh siiiii, j’adore ça.
-Fly tu aurais pu prévenir !
-Trop tentant désolée.
-Qui n’aime pas ça en même temps !
Nous tentons, riantes, d’enrouler un bras autour de ses épaules. Mais sa réaction est immédiate : recul !
-DISTANCIATION MADAME ! Ne me touchez pas !
-Rohlala...
-Allez ouste !
Il nous repousse d’une main sur l’épaule.
-...
-...
-Micheline je vois ce que vous pensez.
-Woops ?
Nous recommençons déjà à vouloir l’embêter. Il nous repousse à nouveau, en soupirant.
-Vous. C’est pas bien ce que vous faites.
-Je sais.
-Vous allez aller en prison pour ça. Il renchérit
-Laquelle ? Alcatraz ?
-Au moins Micheline, au moins.
Nous rions à nouveau. Oh Robin, heureusement que tu es là pour égayer notre heure de cours si morose...
Nous voyons alors le professeur arriver, il ouvre la porte et attends que nous entrions. Ce que nous faisons immédiatement.
Nous nous asseyons, proche de la fenêtre, et regardons dehors.
Nous croyons voir...
-... Selena ? Elle ne devrait pas être en train de prendre le bus ?
-Elle parle avec quelqu’un on dirait...
-Miss Oiraton ?
Nous tournons la tête immédiatement vers le professeur.
-Excusez-moi.
Nous sortons nos affaires et nos devoirs. Ces interrogations attendront notre retour à la maison.
Et bon sang, que nous avons hâte de rentrer à la maison...
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C’est le soir. Les quatre filles peuvent enfin être libre. Leurs mains se joignent, les doigts s’entremêlent, et les quatre âmes se séparent en ces quatre corps temporaires.
Eilie est la première à sortir, et crie de joie. Pour la simple et bonne raison qu’elle peut enfin crier de joie.
-J’ai une petite amie ! J’AI UNE PETITE AMIE !!! C’est la plus belle, la plus gentille, la plus parfaite de toutes les petites amies du MONDE !!!
Elle bondit de joie en attrapant une peluche, pour tournoyer en la serrant contre elle. Cette jeune fille presque majeure semble aussi heureuse qu’une enfant.
-Tu entends Yiette ?! J’ai une petite amie, une vraie petite amie ! C’est pas une waifu dans un jeu débile, c’est pas un crush non réciproque qui va créer un drama, c’est une PETITE AMIE !!!
-...
-...
-...
Tarna se tourne vers Fly et Luna.
-J’ai besoin de faire quelque chose. Pouvez vous commencer à parler à Eilie ? Demande Tarna
Les deux autres hochent la tête.
-Bien sûr ! Affirme Luna
-Que vas-tu faire, Tarna ? Demande celle à l’écharpe
-... J’ai remarqué 8 personnes qui nous observaient. Je vais les noter avant de les oublier. Souffle Tarna
-D’accord. On s’occupe d’Eilie. Souffle la plus petite
-Et n’oublie pas- Tente Fly
-Le rageux mal coiffé en seconde, j’ai entendu. Coupe Tarna
Elle hoche la tête.
-J’arrive tout de suite.
La sérieuse part un peu plus loin, attrape un stylo, et part chercher sa liste. Luna et Fly, elles, se tournent vers Eilie.
-Eilie ? Souffle Luna
-Oui ?! Que se passe t’il ! Lance la folle de joie
-On doit te parler. Coupe Fly
Eilie cesse immédiatement son effusion de bonheur. Elle dépose la peluche, et s’assoit sur le canapé.
-Je sais ce que vous allez me dire, vous savez ? Elle affirme
-Eh bien nous allons le dire tout de même. Souffle Fly
-Mais avant Eilie... Tu peux nous dire ce que tu fabriquais, ces temps-ci ? Demande Luna. Ça a un rapport avec Angèle ?
Eilie hoche immédiatement la tête, en croisant les bras.
-Je m’entrainais à faire une bonne déclaration.
Elle sourit amoureusement.
-Et au final j’ai tellement paniqué que je n’ai rien pu ressortir. Elle murmure
-Oh... Je vois... Soupire Luna
Eilie baisse la tête, en signe d’excuse.
-Je me suis entrainée pendant longtemps sans vous avoir prévenu, je m’en excuse. Sincèrement. Je ne vous ferai plus jamais, jamais cela.
-Tu le jure ? Insiste Fly
-Je le jure sur Angèle. Répond Eilie
Elle sourit. Mais son sourire se perd immédiatement en entendant la réplique de Tarna :
-Et qui te dis qu’elle est amoureuse de toi et pas de nous ?
Eilie se tourne vers sa double, sa jumelle, son amie ?
-Nous sommes quatre à vivre dans ce corps. 1 corps pour 4 âmes. Qui te dis qu’Angèle n’est amoureuse que d’une âme sur les quatre ?
-...
-Eilie j’aimerais être heureuse pour toi tu sais ? Car je vous aime, toutes les trois, et je veux vous protéger autant que toi tu le ferais. Mais... Je ne veux pas que ton cœur se fasse briser.
Tarna avance à nouveau d’un pas.
-Est elle amoureuse de Louise, ou de toi, Eilie ?
Cette phrase donne des frissons de terreur pure à Eilie. Tarna a entièrement raison, et voilà pourquoi elle avait tant d’appréhension, voilà pourquoi elle fuyait ses sœurs, amies, copies.
Elle serre les poings et les regarde dans les yeux.
-Je comprend votre inquiétude car je la partage.
Elle se lève. Et sourit. Un sourire déterminé.
-Mais un jour je nous sortirais de cette situation, vous savez ?
-Hein ? Sort Luna
-Oui ! Renchérit Eilie
Elle s’avance d’un pas.
-Nous ne sommes pas la même personne, mais nous sommes toutes enfermées dans ce corps. Mais nous méritons de vivre pour nous-mêmes, pas de rester limitées.
-Eilie... Murmure Tarna
-Alors je vous le jure, je trouverais un moyen de nous sortir de là ! Coupe Eilie. Nous vivrons nos propres vies, même si nous serons toujours liées, nous ne serons plus menottées ensemble !
-Oui !
Luna s’approche d’Eilie, l’air si soulagée et heureuse.
-Tu as raison ! Et lorsque nous sortirons, nous avouerons tout à Angèle... Non, mieux ! Tu te feras appeler Louise, et ainsi, rien n’aura changé pour elle ! Reprend Luna
-Tu serais prête... Tente Eilie
-Je ferais tout pour que vous soyez heureuse ! Toutes les trois ! Coupe la plus petite
Elle sourit vers les deux autres.
Fly sourit alors en coin.
-Rolala vous rendez ça tellement dramatique.
Elle ricane.
-Evidemment qu’on va sortir de ce foutu corps ! Je veux pas m’appeler Louise ! Je veux m’appeler... Je veux m’appeler Kin ! Vous pensez quoi de Kin ? Ça veut dire famille en anglais et en plus, c’est stylé !
-C’est parfait ! Complimente Eilie
-Super joli ! Affirme Luna
-Pas mal du tout. Avoue Tarna
-Yes ! Alors quand on sortira, je m’appellerais Kin !
Elle sourit, les yeux brillants.
-Mais pour l’instant c’est toujours Fly. Ça fera le grand changement ! Ça vous dit ?
-Bien sûr ! Comme tu veux !
Tarna, qui était restée silencieuse... Fini par sourire. Un sincère sourire.
-Je veux y croire... Alors je vais y croire.
Elle prend les mains des trois autres.
-Venez, toutes les trois. Elle souffle
-Hein ? Fait Fly
-Euh, d’accord ? Sort Eilie
Tarna guide les autres vers la fenêtre. Cette même fenêtre ou elles vont pour se réfugier. Elles s’assoient, toutes les quatre, et se prennent les mains.
-Nous allons sortir de ce corps.
Elles lèvent leurs bras.
-Ensemble !
Riantes, les quatre jeunes filles s’attachent à ce maigre espoir. Elles n’ont plus que cela, désormais. Cet espoir d’un jour sortir de leur prison de chaire.
Elles auront bientôt 18 ans. Bientôt, elles seront bien plus libres qu’elles ne pouvaient l’être. Alors bientôt, elles lanceront les recherches.
Et un jour. Elles sortiront.
Enivrées par cette euphorie, les quatre jeunes filles ne regardent pas la rue. Elles ne regardent, et ne remarquent pas, une personne.
Une jeune femme aux cheveux verts, ses yeux cachés derrière plusieurs mèches.
Q#i ##s o#ser##n#... A#ec at#e#tio#...
##se##en#... #ve# #t##nti#n...
###e#ve##...
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Je suis plus qu’impatiente.
Assise dans la salle d’attente, je ne peux m’empêcher de rire. Fais-je peur aux infirmières ? Peut-être, qui sait. Elles sont mignonnes.
Mais je suis euphorique. Des enfants... Elle a eu des enfants... Tu entends ma chérie ?
Oui, mon amour, j’entends. J’entends et suis si heureuse pour toi... Pour nous...
Tu vas enfin pouvoir renaitre... Elle a eu des enfants... Combien ? Que j’ai hâte de les voir... Ils ne pourront pas me refuser l’accès, je suis la seule famille qu’il lui reste.
Je suis impatiente de les voir également, mon amour... Laquelle aura cet honneur, hm ?
Oh oui, cet honneur... Je veux les voir !
Je me lève alors, et me dirige vers la chambre. Cependant, une infirmière m’arrête. Si petite par rapport à moi.
-Navrée Madame, elle ne prend pas de visites pour le moment.
-Je suis sa sœur, j’ai le droit de venir la voir !
-Yianna ne veut hélas aucune visite pour l’instant. Je vous prierai de patienter.
-Comment puis-je patienter ! Je suis tante dorénavant, je veux voir mes nièces ou neveux ! Pourquoi n’aurais-je pas le droit !
-Je vous en prie madame, avant que je n’appelle la sécurité, partez vous installer en salle d’attente.
Je laisse tomber. Cela ne sert à rien, il vaut mieux ne pas créer une bagarre dans un hôpital. Je souris. De toute manière, ma chérie, ce n’est qu’une question de temps.
C#s c##ps m’#pp##ti#ndr#n#. C#u#e #ue ##u#e.
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