Un pour quatre

Chapitre 1 : Coquille

2423 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/02/2021 14:15

LA PETITE NOTE IMPORTANTE


Cette fic est très spéciale. Pourquoi ? Parce que les chapitres sortiront une fois par ans !

Pourquoi une fois par ans ? Pour l'anniversaire de mon compte ! C'est à dire le 20 février !

J'ai décidée de faire ça, car... Car comme ça, je n'ai pas à faire trop de trucs spéciaux pour les anniversaire !


Enfin bref, je vous laisse avec le premier chapitre ! Bonne lecture !



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Le réveil sonne. Mais je reste au lit encore quelques instants. Ces tous petits instants de tranquillités sont les plus agréables de la journée.

Je m’appelle Louise. Louise Oiraton. J’ai 15 ans, et je suis une collégienne normale. Enfin…

C’est ce que je fais croire. Je n’ai pas tout à fait ce que les autres ont…

Oh attendez, je sais ce que vous pensez. « Bon sang, encore une histoire avec une adolescente qui a des pouvoirs ! Je me casse de cette histoire, cette thématique est… »

« Mais qu’est-ce que tu écris, Tarna ?

-Laisse-moi faire, Fly !

-Mais tu nous fais de la fausse pub !

-C’est moi qui m’occupe de notre histoire ou pas ? Je dois te rappeler qui est la partie intelligente ?

-Grmbl… Très bien, continue !

-Merci ! »

Euh, bref, je disais, vous pensez que cette histoire n’est pas originale.

Mais il y a un problème. Ce problème, c’est que je n’existe pas.

-Tarnaaaaa ?

-LAISSE-MOI FINIR !!!!

Je ne suis qu’une coquille vide. Une coquille… Habitant quatre personnes.

Louise n’existe pas, ce n’est qu’une couverture. Une couverture pour cacher quatre âmes dans un même corps.

C’est pour ça que tout le monde pense qu’on est… Bipolaire ? Émotive ? Étrange ? Quelque soit le mot. Quand on vit à quatre dans un même corps, évidemment, il y a des problèmes…

C’est pour ça que nos amis sont si… Originaux, d’ailleurs… Mais ils viendront plus tard.

Pour l’instant, Louise doit partir à l’école. Elle doit vivre sa vie. Cette coquille doit encore maintenir l’illusion de vivre normalement. Si quelqu’un découvrait qu’il y avait quatre personnes pour un même corps…

Je n’ose même pas imaginer ce qu’il va se passer ensuite… L’être humain par définition cherche à comprendre ce qu’il ne comprend pas. A connaître tout du monde.

Découvrir que quatre différentes personnes peuvent vivre dans un même corps, cela aura de très, très graves conséquences.

Comment on s’est retrouvés là ? Je n’en sais rien. On est nées comme ça, c’est tout.

« Et c’est très pénible !

-Là-dessus, tu as raison, je l’avoue…

-AH ! Tu vois quand tu veux !

-Fly, tu es toujours aussi pénible…

-Et alors ? »

Je… oh pardon, NOUS prenons notre sac, et nous sortons. Oui, je préfère utiliser nous. Car nous sommes quatre dans cette coquille.

Nous partons dire à plus tard à notre mère. Enfin… Une fausse mère. Une mère de coquille.

-On a compris, tu sais ?

Nous branchons le vieux MP3, nous rabattons notre capuche, et nous marchons vers le collège. Voilà comment résumer chaque matinée.

Nous habitons une petite ville tranquille dans la montagne.

« Entourés de villages de péquenots…

-Fly, est ce que tu peux arrêtez d’être aussi cassante, s’il te plait ?

-J’ai pas à t…

-Fly ?

-Bon, OK, je vais essayer…

-Merci. »

Même si cette ville est la plus grande des environs… Elle est la seule par ici à avoir un collège. Et c’est un collège plutôt agréable.

« Si on oublie les imbéciles qui y vivent !

-Elle a raison ! Ils sont méchants !

-Luna, calme toi…

-Mais ! Ils sont tellement…

-On a compris, méchants ! »

Deux amis viennent vers nous. Tous les jours, ils nous attendent.

Ils n’ont sûrement rien de mieux à faire…

-FLY EN…

-Laisse-moi écrire !

-Humpf… Si tu veux gâcher notre histoire, je t’en prie, vas-y !

J’éteins le MP3, et leur dit bonjour.

-Les saluts…

Ils sourient, on parle un peu, puis on…

Vous savez quoi ? On s’en fiche !

-FLY !!!!!!!

-Laisse-moi faire !

Vous êtes ici pour notre histoire ! Et même si ce n’est qu’une introduction, il faut vous donner envie de rester !

OUI, JE CASSE LE QUATRIEME MUR !!!! Mais c’est parce que je sais que je raconte notre histoire ! Et bon sang, c’était long et ch…

« FLY ARRETE !!!!

-NON !!!! Je relèverais le niveau !

-Hors de question ! Tu écris n’importe quoi !

-Arrêtez de vous disputez… S’il…

-LAISSE-MOI REPRENDRE CET ORDI !!!!

-NON !!!!

-Les filles…

-Luna, reste en dehors de ça !

-Ouais, c’est pas ton problème !

-Mais…

-SILENCE. »

Excusez-les, elles sont toujours en compétition. On ne dirait pas comme ça, mais elles partagent bien le même corps.

Qui sommes-nous, les unes par rapport aux autres ? Des sœurs ? Des versions alternatives ? Parfois, il vaut mieux ne pas savoir.

Je vais vous passer cette journée. C’était une journée de collège normale. Nous sommes restés avec nos amis, on a mangés à la cantine… Une journée normale.

Mais maintenant, nous pouvons rentrer chez nous. C’est le moment que nous préférons. Celui où nous pouvons revivre.

Pendant la journée, nous nous partageons le corps de Louise. Parfois, je prends le contrôle, parfois, c’est une autre… Nous sommes toutes les quatre différentes. Alors parfois, nos amis ne nous reconnaissent pas.

Et aussi et surtout, celles qui ne contrôlent pas le corps de Louise restent dans son corps et regardent celle qui contrôle. C’est presque comme si nous nous partagions le contrôle d’une même machine.

Mais le soir, quand nous sommes rentrées, nous pouvons nous séparer. Oui, par une étrange magie, nous pouvons nous séparer.

Beaucoup de nos questions restent sans réponses, hélas. Pourquoi quatre dans un corps ? Pourquoi on peut se séparer ? Pendant une heure seulement, en plus !

Lorsque nous serons adultes, je vous le promets, je chercherais des réponses. Mais je n’ai que quinze ans, ça va être compliqué de chercher maintenant… Alors je suis patiente.

Patiente pour quatre, à vrai dire… Les trois autres n’en sont pas la définition…

« Eilie !

-J’ai dit quoi tout à l’heure ? Un peu de silence ! Je termine cette partie !

-Mais…

-Pas de mais ! Vous m’avez piqué une crise tout à l’heure, c’est parfaitement idiot !

-…

-Maintenant, je termine. »

Il est 19H. C’est l’heure. L’heure de se séparer.

Louise entrecroise ses doigts, et les porte à sa bouche. Elle ferme les yeux. Je les fermes aussi.

Tout devient lumineux pendant un instant. Puis plus rien.

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La séparation a réussie. Quatre jeunes filles différentes se tiennent dans une même chambre. Si différentes qu’on pourrait se demander comment elles réussissent à vivre ensemble.

La première parait plus mature. Plus grande. Même si elle a le même âge que les autres. Elle a un regard doux, et un air rassurant. Ses vêtements sont simple, épurés. Elle semble être aussi mature qu’une adulte.

La deuxième porte des vêtements légers, mais on dirait qu’ils viennent d’une autre époque. Presque comme une toge. Elle est vêtue de blanc. Elle a un petit air arrogant, des lunettes noires, et de grands doigts fins. Elle semble presque venir d’un laboratoire reconnu.

La troisième à un air féroce. Sa longue écharpe brune flotte au vent, presque par magie. Elle a des cheveux un peu plus courts que les autres, et tourne la tête pour éviter leurs regards. Elle a des canines pointues, et des yeux d’un brun avec des reflets rougeoyants.

La dernière, enfin, a un air très naïf. Elle semble plus petite que les autres. Elle porte des vêtements à motifs enfantins, et ses cheveux sont les plus longs des quatre. Elle a aussi de nombreux bijoux, bien qu’ils soient tous discrets. Ses vêtements sont colorés. Elle semble être celle qui a la plus grande joie de vivre des quatre.

Mais les quatre ont de nombreux points communs. Des cheveux bruns foncés, des yeux marron, une corpulence moyenne… Et un médaillon au coup.

La première porte un pendentif en forme de cœur.

La deuxième porte une aile.

La troisième porte une batte de baseball.

La dernière porte un smiley souriant.

-AAAAAH !!!! Enfin sorties ! S’écrie la troisième

-Cette journée a tous pour nous donner envie de sortir, en effet ! Affirme la deuxième

-Les filles…

La première s’adresse aux deux autres la suivant.

-La prochaine fois, éviter de vous disputez comme ça…

-Mais c’est elle qui… Commence la deuxième

-Pas de mais, Tarna ! Coupe la première

Ladite Tarna, celle a l’air intelligent, tourne un peu la tête.

-Mais j’aime bien écrire… Et tu sais à quel point je suis pointilleuse avec nos histoires !

-Oui je sais, Tarna… Ce n’est pas que de ta faute. C’est aussi de celle de Fly. Affirme la première

Fly fait voltiger son écharpe avant de s’approche de la première.

-Si elle continue à s’arrêter sur des détails, jamais les gens ne voudront lire notre histoire ! Justifie la troisième. Et j’ai pas envie de recevoir des commentaires méchants comme la dernière fois !

La pique qui fait mal. Tarna lui envoie un regard emplie de colère, mais elle baisse tout de même la tête. La plus jeune arrive comme pour la réconforter.

-Je suis d’accord, Fly. Mais arrêtez de vous disputez comme ça ! On trouve toujours un accord ! Affirme la première

-Eilie a raison… Faut pas vous disputez, ça me fait de la peine…

Eilie se tourne vers la dernière.

-Tout va bien, Luna. C’est fini, maintenant ! Souffle Tarna

-Heureusement…

Luna renifle un peu, puis elle se ravise.

-Maintenant, on a une heure pour faire ce qu’on veut ! Alors ? Demande Luna

-Exactement, il ne nous reste déjà plus que cinquante minutes… Précise Tarna

-Déjà ? Mais alors il faut se dépêcher ! On fait quoi ?

-J’ai bien une idée… Souffle Fly

Les yeux de Fly pointent vers la fenêtre.

-Qu’est-ce que tu veux faire à cette pauvre fenêtre ?

-Vous le savez très bien !

Fly court vers la fenêtre, et s’assoie à son bord. Les jambes flottant dans le vide.

-Attention ! S’écrie Eilie

-Venez vite ! Bande de mollassonnes ! Provoque Fly

-J’arrive ! Sort Luna

Luna vient aussitôt, et se place à côté de… Sa sœur ? Sa jumelle ? Son autre partie de soi ?

-Pourquoi… Souffle Tarna

-Arrête de discuter, Tarna ! Et viens ! Fait Fly

Elles rejoignent leurs amies sur le bord de la fenêtre. Et elles restent sans bouger.

-Qu’est-ce qu’on fait, maintenant ? Demande Eilie

-On profite ! Affirme Fly

Elles ferment les yeux. Toutes ensembles. Et sourient, en sentant le vent frais.

« Je savais pas que tu aimais ça, Fly ! Affirme Luna

-Moi j’aime beaucoup, en tout cas. Souffle Eilie

-Comme on reste enfermées dans un corps toute la journée, forcément, j’aime l’air libre ! Affirme Fly

-Ça parait logique. Avoue Tarna

-Ca ne parait pas, C’EST logique ! Sort Fly

-Tu as raison ! Rit Luna »

Elles se prennent doucement la main. Bien qu’elles soient toutes différentes, elles s’aiment toutes énormément.

En même temps, elles doivent vivre ensemble !

« Les filles… Et si on parlait d’aujourd’hui ? Demande Eilie

-De quoi tu veux parler ? Cette journée était plus banale que la banalité ! Affirme Fly

-Mais tu te souviens quand même du moment où Flavie a répondue au prof ? Demande Tarna

-Ah ouais ! C’était génial ! Affirme Luna

-« Mais de toute façon, à quoi ça va me servir plus tard ? » Géniale, cette fille ! Rappelle Fly

-Tu as l’air de beaucoup l’aimer, dis donc ! Provoque Tarna

-Quoi ?

-Bah alors Fly ? On nous cache des choses ? Demande Eilie

-MAIS QU’EST-CE QUE VOUS RACONTEZ ???? S’écrie Fly

-Bah alors ? On est toute rouge ? Continue Tarna

-C’est trop chou ! Affirme Luna

-LA FERME BON SANG !!!!! Crie Fly

-Ahahahaha !!!! Rit les trois autres»

Elles passent leur heure à parler, rire, et vivre comme si elles ne formaient pas qu’une, mais bel et bien quatre.

Mais bientôt, elles redeviendront Louise, et leur petite routine continuera.

Heureusement pour elle, personne n’est au courant de leur fusion.

Personne n’#st au cou#ant

Pe#sonne n’#st a# cou#an#

P##r… so##e…

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Doucement… Allez… Allez… J’y suis presque… Ah… Ah… Ah… Ah… AAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

Ah… Ah… C’est fini… C’est terminé… Enfin… Elles sont toutes… La souffrance est enfin… Terminée…

Je tiens la première dans mes bras. Elle sourit un peu, de son visage de bébé. Les trois autres sont dans les bras des médecins.

-Ce sont toutes des filles.

Je souris. La douleur est enfin terminée. C’était dur… Mais maintenant, je peux enfin respirer.

-Mais… Madame ?

-Que se passe-t-il ?

Le médecin à l’air très inquiet.

-Un problème ?

-Elles… Vos quatre filles…

-Que se passe-t-il ?

-Elles sont très fragiles ! C’est la première fois que je vois ça…

-Mais… Il y a un risque ?

-Non ! Elles ont les battements irréguliers, la peau fine, le cœur fragile, mais elles vivront ! Elles peuvent vivre comme n’importe quel enfant !

-#ais… Co#ment e#t-c#…

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