Une île qui peut changer les gens.

Attachée, bâillonnée je regarde le paysage défiler impuissante.  L'adrénaline retombe peu à peu, je ne sais pas comment pas mais je finis par somnoler.

« Hey, descends on est arrivés chica ! Putain elle s'est endormie... OH BOUGE ! DEBOUT ! »

J'ouvre les yeux à moitié éveillée, il ouvre la porte et me sors en me tirant par le bras violemment. Je me laissais entraîner à travers un camps et j'essayais de mémoriser le trajet.. en vain vrai.

Après quelques minutes de marche nous arrivons devant une cage en bois rudimentaire 2 mètres carrés à vue d'œil. Vaas me jette à l'intérieur de fassons à ce que je me mange bien le sol, referme la "porte"  en ajoutant avec un sourire narquois : " Bon je reviens dans 15 minutes d'ici là tu bouge pas hein !"

Comme si je pouvais partir connard !

Mais je me résolus à garder la remarque pour moi. Le temps s'écoula, bien plus que 15 minutes. La faim et la soif commençaient à se faire sentir  quand Vaas apparut visiblement heureux car il avançait d'un pas léger.

Regarde moi ce con, la démarche colle pas avec la tête...

Cette pensée me fit sourire, sourire que je ravala immédiatement quand Vaas ouvrit la bouche :

«  Wow attends je rêve la T'ES ENTRAIN DE TE FOUTRE DE MA GUEULE ! C'est con parce que j'aime pas qu'on se foute de ma gueule ! TA COMPRIS ?! Non, non t'as pas compris. »

Sur ses mots il ouvrit la porte et me tira hors de la cage et demanda à un garde proche de nous de me tenir debout face à lui puis il me décolla une droite qui me fit tomber à terre.

 « REGARDE MOI DANS LES YEUX QUAND JE TE PARLE ! »

Il me releva et répéta l'opération. Jamais deux sans trois... chuchota la voix.

Alors au 3ème coup je me déporta sur la gauche et le pirate derrière moi fut forcé d'encaisser le coup. Un sourire de satisfaction se dessina sur mes lèvres et bizarrement sur celles de Vaas aussi. Je fis mine de ne pas voir le regard noir que me lançait le pirate qui se relevait doucement.

 «-Vaas voyons, que tu frappes les otages ok, mais que tu frappes les gardes c'est une autre affaire » dit-une voix jusque-là inconnue

-Ah Hoyt, pour une fois qu'un otage à les couilles ou l'intelligence, à voir, d'esquiver faut bien que quelqu'un se prenne le coup » répliqua Vaas

«- Toi en tout cas tu dois pas en avoir beaucoup des couilles pour frapper une fille sans défense » dis-je avant de me rendre compte que j'aurais du la fermer.

Aie, mauvaise idée...

«- Tu cherches vraiment la merde toi, mais t'inquiète pas le jour ou tu les verras tu douteras plus de leur existence.» Sa phrase avec ce sourire en coin en supplément me dégoutas littéralement. Un soupir m'échappa.

«- Ahhh Vaas c'est vraiment dommage pour toi mais les hommes c'est pas mon genre. » Je ne sais absolument pas pourquoi ces mots sortirent de ma bouche vu que j'aime les hommes c'était juste sortit tout seul comme si la petite voix diabolique dans ma tête qui se permet toujours des réflexions avait eue possession de mon corps pendant un court instant.

Vaas et l'autre homme, Hoyt il me semble tournèrent la tête en même temps vers moi, incrédules. Il y eu quelques secondes de silence qui me parurent interminables jusqu'a ce que Hoyt le brisa.

«- Bah Vaas fais pas cette tête, au moins t'auras de la compagnie pour aller au bordel » dit Hoyt sans réprimer un rire.

- Un jour faudra qu'on m'explique pourquoi les filles bonnes sont des putes ou lesbiennes, c'est vraiment chiant ! Dis moi tu serais pas dans la prostitution par hasard ? dit-il à mon attention.

Ce mec a un humour bizarre...

La remarque ne me vexa pas tant que ça mais je vis une occasion pour lui rendre un de ses coup. La gifle retentit. Hoyt ne put contenir sa surprise mais Vaas lui avait l'air encore plus énervé qu'elle ne l'avait jamais vu.

Il ne dit rien m'empoigna par la nuque et m'entraîna (traîna serait plus approprié).

« - Lâche moi enfoiré ! » dis-je en tentant de me débattre mais ce fut vain.

«- Fait vite Vaas j'aimerai que tu rassembles les infos au plus vite » Je ne comprenais pas de quelles infos Hoyt parlait mais je m'en foutais. J'avais la tête maintenue baissée par la puissante poigne de Vaas et je ne voyais pas où on allait. Soudain Vaas me lâcha en me poussant en avant et avant que je ne puisse relever la tête, mon crâne cogna ce qui se révéla être une porte.

«Bah voyons regarde où tu vas chica »

Encore cet humour foireux, ce gars à vraiment un grain.

Il m'aida à me relever de façon brutale en me tirant le bras et nous entrâmes. L'intérieur était d'une seule pièce avec une table de poker, des chaises, un frigo mais il y avait un escalier qui menait à une sorte de sous-sol.

Vaas salua les pirates qui jouaient au poker. Un des gardes lui dit qu'ils avaient tout et de bien profiter, Vaas hocha la tête d'un air satisfait. Nous prîmes l'escalier. En bas il y avait une chaise avec une table dans un coin de la pièce et au centre une autre chaise avec des cordes accrochées sur les pieds du devant et aux accoudoirs, avec au dessus un ampoule faiblarde.

Mon corps entier cria danger lorsque j'aperçu ce qu'il y avait sur la table. Des papiers, un chalumeau (jusque là cela pourrait paraitre normal), une pince, des hameçons, deux/trois couteaux, un marteau, une batte de base-ball (classique), une corde et un pied de biche ce qui est autant le dire un peu moins normal.

Vaas m'ordonna de m'asseoir, ce que je fis. Il m'attacha seulement les poignets. En le regardant faire je vis que la chaise était fixée au sol. Vaas me releva la tête de fassons à ce que je le regarde dans les yeux. J'avais l'impression que ses prunelles vertes étaient entrain de fouiller mon âme. Cet échange de regard me mettait mal à l'aise d'autant qu'il était près de moi, les mains sur les bords des accoudoirs mais je ne pouvais pas détacher mon regard du sien. « Et maintenant ? » dis-je d'un ton hésitant qui trahissait mon visage neutre.

«-Maintenant, on va commencer. » répondit-il en se redressant.