Une île qui peut changer les gens.
Ce voyage j'en est temps rêvée. J'ai bossée dur pour obtenir mon diplôme, j'ai tout fais pour remplir ma part du marché. Le marché ? Si j'arrivais à obtenir mon diplôme, mes grands-parents m'offraient leur catamaran. J'étais prête, je m'étais préparée. Etre coupée du monde c'est tout ce que je voulais, se débarasser de tout ce stress généré par les études. Tout ce passait à merveille jusqu'a cette nuit. Une tempête, assez violente qui m'a obligée à accoster de nuit sur cette île pour éviter de dériver ou abîmer le bateau. Si j'avais su...
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J'ouvre les yeux, c'est quoi ce bruit ? Des bruits de pas, quelqu'un marche sur le voilier. Je croyais que cet archipel était inhabité.. Je me lève et j'enfile mes baskets, les bruits se rapprochent. J'entends la trappe de la cabine s'ouvrir. Même si je sais que ces individus peuvent être de simples touristes curieux de voir quelqu'un d'autre j'ai un mauvais pré-sentiment. Je commence à paniquer et je marche rapidement en direction de la trappe pensant aux possibilités.
Soudain quelqu'un me saist violement les poignets.Je redresse la tête et je me rends compte que je ne suis pas face à un touriste. Je suis devant un homme avec une crête à l'iroquoise qui n'a pas l'air très commode. Je sursaute et lui, il sourit comme si il prenait plaisir à voir la peur naître dans mes yeux. Prenant mon courage à deux mains je lui dis en essayant de masquer ma peur :
<< - T'est qui toi et qu'est-ce que tu fous dans mon bateau ?! Lâche moi tout de suite !
- OH ! Doucement hermana ! C'est plutôt toi qu'est-ce que tu fous sur MON île ?
- Ouai c'est ça ! Tu crois que j'vais croire que tout ça est à toi ? dis-je d'un ton plus qu' arrogant.
- Putain mais c'est que t'est pas très polie pour quelqu'un qui s'invite sur mon île comme ça ! Mais t'a de la chance, je suis plutôt accueillant donc tu vas pouvoir rester ici plus que prévu.>> répondit-il avec un petit rire en fin de phrase
D'autres rires se firent entendre en dehors de la cabine. Deux gars, eux aussi avec un tissu rouge autour du bras arrivent avec des cordages à la main. Je comprends lentement, toujours choquée par ce qui est entrain de se passer. C'est comme si je n'étais qu'une spectatrice de la scène. L'homme avec la crète à l'iroquoise, qui est vraisemblablement leur chef me pousse à plat ventre sur le lit.
J'ai peur et les larmes me montent aux yeux. Ce sentiment d'impuissance que je ressens alors que ce type là a l'air d'être le maître ici. Réaliser cela provoque un choc, ce n'est pas comme quand on voit des images de guerre et qu'on se dit qu'on est impuissant. Non là c'est plus fort, à partir de ce moment vous avez l'impression qu'une main empoigne votre coeur et qu'elle ne le lâchera que quand la mort viendra la relayer.
Je sens quelque chose qui s'enroule autour de mes chevilles certainement une des cordes. Le chef lui m'attache les mains puis me baîllonne. Puis il me glisse à l'oreille :
<<- Bon je t'explique, on va t'emener dans notre camp et en échange tu vas nous prêter ton bateau hein ?
Bon bah vu que tu dis rien, je vais prendre ça pour un "oui".>> dit-il avec un sourire malsaint.
Il me soulève, me calle sur une de ses épaules et me transporte jusqu'à une sorte de Jeep tout-terrain. Il m'assoit côté passagé et avant de démarrer me regarde de la tête au pieds :
<<-Au fait chica, moi c'est Vaas.>> dit-il en démarrant juste après.
Il y a des instincts pour tout et une fois entrés dans une jungle épaisse, j'ai su que je venais de passer les portes de l'enfer.