Wastelanders

Chapitre 6 : Les fantômes de Junktown

3613 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 4 mois


Après notre rencontre malencontreuse avec la griffemort, nous dûmes rebrousser chemin. Nous crapahutâmes dans la campagne sauvage durant près de quatre jours et demi avant de retrouver la route menant à Junktown. Une fois sur place, nous espérions pouvoir recruter quelques nouveaux conscrits pour notre milice.

La ville, née des cendres d'une civilisation autrefois prospère, est devenue un carrefour pour les marchands, les pillards et les chercheurs de fortune. Junktown s'étend sur plusieurs districts, tous construits avec des débris de ferrailles, des véhicules abandonnés et des morceaux de technologie obsolète. Au sommet de cette anarchie se trouve Le Duke, un homme charismatique et implacable qui se présente comme le sauveur de la cité. Son règne est basé sur un mélange de commerce, de manipulation et de force. Cependant, depuis quelques temps un groupe rebelle semait le chaos en ville en recourant pour cela à tous les moyens disponibles. Les habitants les avaient surnommés les Fantômes de Junktown. Les opposants du Duke avaient conservés le titre et tous avaient appris à craindre les Fantômes.


Sur le chemin menant à la ville, nous prîmes bien soin d'éviter la bifurcation conduisant à la Réserve Fédérale, le repère des Raiders qui sévissaient dans la région.

Au crépuscule, nous pûmes apercevoir dans le lointain les hauts murs de débris qui formaient l'enclave de Junktown. Les déchets rouillés mais toujours tranchants ainsi que la présence de fils barbelés et de piques de défense acérées en rendaient l'escalade impossible. Le rempart entourant la ville était lui-même précédé d'une large tranchée dont personne ne ressortait jamais. Aux abords de la cité, on pouvait distinguer de nombreux moulins à vent produisant une bonne partie de l'électricité nécessaire aux besoins énergétiques de la ville. Le restant était produit par des panneaux solaires reliés à des générateurs. Étonnamment, Junktown, bien que construite en déchets, produisait beaucoup d'énergie verte.

Les lumières des feux de nuit commencèrent à illuminer les Slums. Il s'agissait de bidonvilles bâtis en dehors des murs protecteurs de la cité. Des maisons conteneurs aux maigres fenêtres étaient empilées les unes sur les autres. Elles pouvaient loger entre six et huit personnes parmi les pauvres hères qui n'avaient pas les moyens de se payer un logement intra-muros.

Bien que encore loin, nous pûmes observer l'énorme masse qui se découpait toujours dans les ombres vespérales. Junktown n'avait pas usurpé le titre de la plus grande ville située dans les terres. Le chemin sur lequel nous nous trouvions n'était pas ou peu éclairé et nous allumâmes nos lanternes pour poursuivre notre progression.

Alors que nous approchions des premières habitations, nous croisâmes une charrette de marchand et les mercenaires payés pour en assurer la sécurité. Nous reconnûmes Carla, la sœur de Trudy et elle s'arrêta pour nous saluer. Nous échangeâmes quelques mots et la nomade déclara un peu dépitée :


  • Pas simple de rentrer dans la ville en ce moment.
  • Pourquoi ? Questionna alors Lucy.
  • Le Duke à émit un décret de restriction. Il y a eut un attentat qui a causé de nombreux morts. Beaucoup parmi la populace sont bien remontés. Le feu couve sous la cendre, attendant une étincelle pour s'embraser. Les Fantômes ont foutu un sacré bordel.


D'après les explications de Carla, le nouveau décret en vigueur interdisait à quiconque de pénétrer dans l'enceinte de l'agglomération. Exception faite de certaine marchands après une fouille méticuleuse de leur cargaison. La sœur de Trudy nous signala néanmoins l'existence d'un moyen détourné pour entrer dans la cité.

Même si en tant que milicien nous étions censés maintenir l'ordre dans les Terres Désolées, nous ne pouvions rien faire concernant les récents événements. Nous devions éviter les ennuis à tous prix. Le Q.G. de la milice était plutôt petit. Si nous souhaitions pouvoir rester installés en ville, la guilde devait continuer à payer Le Duke et ne pas se le mettre à dos.


Avant de reprendre la route, Carla nous proposa de commercer avec elle. Lucy et moi-même sautâmes sur l'occasion. Nos vêtements ayant presque entièrement brûlés suite à ma maladresse avec une bouteille incendiaire, nous nous promenions quasiment à poil depuis quelques jours. Nous remédiâmes donc à la situation. Farfouillant dans son sac, Sly Yu en sortit un chapeau de cow-boy. Il me le mit sur la tête pour compléter mon tout nouvel attirail. Pour nous remercier d'avoir porté secours à Trudy lors de notre passage au Red Rocket, Carla me tendit un paquet. Ce dernier contenait un appareil « Hollowman ». Je la remerciai pour son cadeau et le rangeai dans mon paquetage.

John marchanda l’acquisition d'un pistolet à clous et de sa réserve de projectiles. Lucy fit quant à elle l'achat d'un savon et d'un déshabillé sexy, argumentant qu'il pourrait nous être utile un jour ou l'autre.

Une fois la nomade repartie, nous nous dirigeâmes vers les Slums. Ils étaient composés de petits camps rassemblés. D'anciens hauts-parleurs crachotaient en boucle un message pré-enregistré signalant l'interdiction pour les gens de l'extérieur d'entrer dans la ville et ce pour une durée indéterminée. La Porte de Midi était très bien défendue avec ses snipers et ses gardes bien armés qui surveillaient depuis les miradors, l'activité en contrebas.

Un jeune gars voulu braver la proscription et forcer le barrage. Il se fit descendre, réduit en charpie juste sous nos yeux. Un securitron sortit par une porte dérobée et embarqua le cadavre sans autre forme de procès. Ce type de robot était fait pour la guerre, Le Duke ne rigolait pas niveau sécurité.

Tandis que nous poursuivions notre avancée, nous vîmes des catins se presser sur le bord de la route. L'une d'elle accosta John qui essaya de lui soutirer des informations. Comprenant qu'elle ne l'intéressait pas, la femme de peu de vertu s'éloigna sans prendre la peine de lui répondre. Au centre du bidonville un pseudo bar, où les gens pouvaient consommer le tord boyau local, était le lieu le plus festif qu'on puisse trouver hors de la ville. Le barman, un protectron, servait aussi de garde pour veiller à ce qu'il n'y ai pas d'incident.

À peine avions-nous fait un pas à l'intérieur que des hommes passablement éméchés tentèrent d'entraîner Lucy avec eux. L'un des types qui puait la transpiration et dont l'haleine fétide aurait pu réveiller une armée de mort, eut les mains baladeuses et se prit une gifle magistrale de la part de ma protégée.

Une fois que nous fûmes toutes deux assises au bar, le robot prit notre commande tout en sortant de sous le zinc un verre à la propreté plus que douteuse. Je déclinai poliment pendant que Lucy se prenait une bière. Nos deux compagnons se retrouvèrent rapidement mis à l'écart par tous les ivrognes en manque d'affection qui s'étaient collés à nous. Une fois dans un coin plus dégagé Sly remarqua qu'un pickpocket à face de rat faisait consciencieusement les poches des clients trop imbibés pour se rendre compte de quoi que ce soit. Lorsque le voleur sortit avec son butin, John le chopa par le bras.


  • Lâches-moi connard, glapit Ratface en se débattant. Qu'est-ce tu m'veux ?


John le maîtrisa totalement et Sly fouilla les poches du chapardeur. Un garde alerté par le tapage s'approcha et notre capitaine dénonça le truand. Ce dernier tenta de retourner la situation en sa faveur mais le vigile, trouvant peu d'intérêt à la dispute en cours, tourna les talons et se barra sans prononcer un mot. Sly Yu tenta de négocier avec Ratface et lui demanda comment entrer dans la ville malgré l'interdiction du Duke. Le voleur eut un sourire machiavélique puis répondit qu'il y avait effectivement un moyen pour ceux qui n'avaient pas peur de se mouiller.

Les trois hommes se dirigèrent vers une ruelle déserte histoire de discuter en privé.


  • Y a des galeries sous Junktown, murmura-t-il. D'anciens égouts qui vous ferons passer sous le mur d'enceinte. Il y a une entrée qui n'a pas encore été découverte et donc pas encore condamnée. Je vous indique où trouver la taque d'égout mais en échange vous devrez retrouver mon complice, Dirty Larry. C'est donnant-donnant.


Nos deux amis acceptèrent la proposition et Ratface leur tendit une enveloppe destinée à Dirty Larry. Sly rendit son butin au chapardeur en gage de remerciement pour les infos données. Il tira ensuite John par l'oreille après que celui-ci eut décidé de garder un bouton en guise de trophée.


Pendant ce temps dans le bar, Lucy et moi nous débarrassâmes des poivrots trop entreprenants. Notre chasse aux renseignements s'étant révélée infructueuse, nous rejoignîmes les garçons dehors. Ratface nous mena jusqu'à l'entrée des égouts puis avant de nous quitter, il nous gratifia d'un mystérieux conseil :


  • Si vous vous perdez, les ténèbres vous guideront.


Notre étrange informateur disparut rapidement et nous nous enfonçâmes dans les entrailles de la Terre. Tout était noir autour de nous mais malgré l'obscurité, nous distinguâmes une silhouette massive. John ne se sentit plus de joie après avoir reconnu le cliquetis caractéristique émit par les fangeux. Nos lampes torches vacillèrent, sans doute à cause de la radioactivité rémanente. Devant notre position se dressait une imposante grille métallique qui s'ouvrit dans un boucan épouvantable. Nous la franchîmes et Long Fellow remarqua un cadavre qu'il s'empressa de fouiller. Le corps était mutilé, il présentait des lacérations sur le dos et il lui manquaient des morceaux de doigt et de pied. Il ne fit aucun doute que les blessures étaient dues à un fangeux. John récupéra douze caps et Lucy s'empara d'une petite hachette fortement abîmée.

Nous avançâmes en suivant le chemin de gauche. Au centre du tunnel se trouvait un canal assez large pour nous dissuader de sauter par dessus. Impossible d'en évaluer la profondeur mais l'eau qui s'y écoulait était vraiment dégueulasse, radioactive et dégageait une puanteur indescriptible. Choir dedans était synonyme de mort assurée. Quant aux remous visibles à la surface de l'eau, impossible d'en connaître la nature exacte. Étaient-ils dû à la présence des fangeux ? Nous repérâmes une petite pièce de maintenance remplie d'ossements. Cela ressemblait dangereusement à un nid de fangeux. Nous continuâmes notre progression dans les sombres couloirs constituant les égouts de Junktown. Il fut bientôt évident qu'il nous faudrait traverser les eaux polluées du canal. Par chance, des amas de planches placés à des endroits stratégiques formaient un réseau de ponts bien pratique.

Alors que Sly parvint de l'autre côté de la première passerelle, trois fangeux surgirent du canal, nous empêchant Lucy et moi de traverser. Empoignant son harpon à deux mains, John visa le « visage » d'une des hideuses créatures qui vacilla bien abîmée par la violente attaque de notre vieux loup de mer. Lucy tenta de s'en prendre au crustacé mais son coup se perdit dans l'obscurité. Quant à moi je l’effleurai à peine. Je pris alors la décision de changer d'arme, troquant mon pistolet contre mon arc. Sly prit son arbalète mais rata lui aussi sa cible. Tournant le dos à ma protégée pour s'intéresser à Sly, notre premier adversaire manqua son but. Un second fangeux m'attaqua et lacéra violemment mon plastron d'un coup de pince bien placé. Une gigantesque tenaille se referma sur la jambe gauche de John qui ressentit un douloureux pincement. Il voulut riposter avec l'aide de Lucy, tous deux échouèrent. Prenant pour objectif le fangeux déjà blessé, je bandai mon arc et décochai un trait qui aggrava fortement son état. Sly Yu égratigna son propre adversaire qui lui renvoya un puissant coup au niveau du torse. Heureusement la protection de son armure absorba le choc. Tandis que le fangeux qui se trouvait aux portes de la mort se laissait couler dans l'onde putride du canal, le troisième asséna un terrible coup à la tête de notre capitaine qui fut grièvement blessé. Il riposta néanmoins et mit son assaillant en piteux état.

Lucy perdit son hachoir alors qu'elle ratait son lancé contre son ennemi. L'arme retomba au sol et glissa jusqu'aux pieds de Long Fellow qui le ramassa. D'une flèche, je tuai la créature qui se tenait proche de John. Sly égratigna une seconde fois la chitine de son adversaire. Énervé par les tirs de l'arbalète, il attrapa notre ami par la jambe et l'entraîna dans l'eau. Rapidement John visa la pince qui emprisonnait Sly, infligeant suffisamment de dégâts pour qu'elle relâcha son étreinte et libéra notre compagnon mal en point. Lucy s'empressa de trancher le bras du fangeux qui mourut de ses blessures.


Bien qu'étant resté relativement peu de temps dans l'eau Sly fut fortement irradié et se sentit anormalement fatigué.

Nous suivîmes un couloir sur la droite puis un autre s'ouvrant sur la gauche. Le chemin face à nous était lui totalement barré. Nous approchâmes d'un nid et John eut l'irrésistible envie d'aller le fouiller. Il mit la main sur une boîte médicale métallique hermétiquement fermée. En inspectant les ossements il trouva aussi un rad-x qu'il me remit et un rad-away qu'il confia à Sly. Ramassant un uniforme « treillis » ainsi qu'un béret il les donna, tout comme son pistolet à clou et ses munitions, à Lucy qui abandonna la hachette récupérée un peu plus tôt. Sly, lui trouva un masque à gaz.

Après avoir consciencieusement détruit le nid, nous reprîmes notre chemin. Sur notre gauche un des murs présentait une ouverture béante. L'atmosphère qui en émanait semblait empoisonnée et nous préférâmes ne pas nous y aventurer. Tout en avançant, John repéra une nouvelle pièce pleine de vase et d'os. Encore un nid. Des remous dans l'eau trahirent la présence d'autres répugnants crustacés. Long Fellow traversa via un empilement de planches vermoulues car bien que son instinct lui hurlait que la mort rôdait aux alentours, sa haine des fangeux lui dictait de détruire tous les œufs.

Pendant qu'il réduisait la ponte en bouillie à l'aide de son harpon, Lucy se plaça derrière lui tandis que Sly et moi-même prenions place de part et d'autre de sa position. Un chasseur fangeux, très agacé par le saccage du nid, ne tarda pas à surgir devant notre capitaine. Cette créature était plus violente encore que ses congénères. Au morceau de harpon planté dans son flanc, notre capitaine reconnu un des monstres qui avaient pris d'assaut son bateau des années auparavant. Comment était-il arrivé ici ? Cette question resterait un mystère.

Surnommé Fangeax par le vieux loup de mer, la bestiole folle de rage passa à l'offensive et John fut touché à la jambe. Mû lui aussi par une fureur inextinguible, Long Fellow se rua sur son adversaire. Son visage déformé par la haine et son harpon à la main, il infligea une minuscule balafre au crustacé. Lucy visa et si son premier tir se perdit dans le vide, le second fit mouche égratignant ce qui servait de visage au monstre aquatique. Sly Yu s'empara de son arbalète et abîma un peu plus la tête du fangeux. Un autre clou se perdit dans la vase lorsque Lucy rata son tir. Ma flèche, elle, se ficha dans la monstruosité mourante après que j'aie visé sa vilaine caboche. L'attaque de Sly échoua. Fangeax frappa en direction du torse de notre capitaine qui ne ressentit absolument rien. Émettant un rire dément John Long Fellow chargea sa némésis et empala le fangeux qui décéda dans une répugnante gerbe de fluides visqueux. Nous entrâmes tous dans la pièce pour nous assurer qu'aucun des œufs n'échapperaient à notre vigilance.

Au milieu des os, John ramassa quatre ferrailles, trois fagotins de bois ainsi que quatre morceaux de tissus. Sur une main décharnée, il récupéra aussi une bague argentée sertie d'une pierre précieuse. Il me remit neuf épingles à cheveux que j'ajoutai à celles que je possédais déjà. Une fois ressorti de la pièce obscure, nous prîmes à gauche et découvrîmes le cadavre d'un technicien de maintenance. John lui fit les poches et récupéra une vieille ceinture à outils et une paire de bottes en caoutchouc. Il me tendit ensuite un casque de chantier avec une lampe frontale. Je rendis donc à Sly son chapeau de cow-boy tout en le remerciant encore de me l'avoir prêté.


Plus loin le passage était de nouveau bloqué et le sol semblait huileux. Nous nous suivîmes à la queue leu leu. Sur la gauche de John qui continuait à mener le groupe, nous pûmes apercevoir une pièce et de l'autre côté du canal, une double grille dans le lointain. La pièce, semblable aux deux précédentes, contenait sans surprise un autre nid.

Quelque chose attira soudain notre attention. De temps en temps lorsque les faisceaux de nos lampes balayaient les murs, des flèches luminescentes apparaissaient sur les parois. Les paroles de Ratface nous revinrent alors en mémoire et Lucy sauta sans attendre sur la rive opposée pour suivre cette précieuse indication.

Notre vieux loup de mer refusa catégoriquement de poursuivre avant d'avoir éradiqué tous les œufs. Deux fangeux émergèrent derrière Sly et moi tandis qu'un troisième s'était approché de ma petite protégée. Comme si cela ne suffisait pas, un cri guttural s'éleva d'un énorme trou creusé dans le sol quelques mètres plus loin. John se lança au combat sans réfléchir. Serrant vigoureusement son harpon dans ses deux mains il infligea de lourds dégâts à la tête de son opposant qui fut presque tué sur le coup. Lucy armée de son pistolet à clous tenta de se débarrasser de la créature qui l'avait prise pour cible.

Son premier tir échoua mais le deuxième atteignit sa victime au visage. Je perdis une flèche en tentant d'aider Lucy. Et Sly un carreau d'arbalète en voulant faire de même. John fut une nouvelle fois blessé à la jambe gauche par la riposte de son adversaire. Lucy, elle fut très grièvement touchée à la jambe droite par le fangeux qui l'avait attaquée.


Alors que le combat faisait rage, un fier roi des Fangeux apparut. Bien que très vivace, la créature rata sa première offensive. La deuxième en revanche me causa une sévère blessure au bras gauche. John acheva le fangeux à moitié mort qui lui faisait face. Les attaques de Lucy échouèrent deux fois supplémentaires. D'une flèche je blessai gravement le roi et Sly lui infligea un coup critique. À l'agonie le royal crustacé se mit à attaquer Sly avec rage. Un coup de queue toucha Yu le blessant légèrement à la jambe droite mais rata Long Fellow, lui aussi sur la trajectoire de la créature. Lucy reçut une égratignure au bras gauche. John visa le roi des Fangeux et lui lança son harpon. L'arme lui arracha la moitié de la gorge. Lucy réussit enfin à blesser son adversaire tandis que d'une flèche plantée dans ce qui lui restait de gorge, j'achevai la créature qui s'écroula. Sly vint en aide à Lucy. Il toucha son opposant qui après avoir échoué à l'attaquer replongea dans l'eau.

Avant qu'il ne disparaisse, John lui érafla la carapace. Lucy rata ses deux tirs et je perdis une flèche supplémentaire. Sly toucha le fangeux une ultime fois et ce dernier s'enfonça dans les profondeurs du canal. Notre dernier adversaire avait quant à lui disparu.

Notre capitaine détruisit le nid et dans le bourbier puant, il trouva une petite boîte. Elle contenait un modificateur pour arme de poing à munitions perforantes qu'il donna à Sly. En dépouillant le cadavre du roi des Fangeux, je récupérai quatre viandes de fangeux royales et un trophée que je pourrai revendre plus tard à un collectionneur.


Une fois qu'il eut sauté par dessus le canal John vit enfin la grille aperçue un peu plus tôt. Je sautai à mon tour mais me vautrai dans l'eau irradiée. Couverte de déjections, j'en ressortis péniblement et avançai vers une porte grillagée. Elle était verrouillée et derrière se trouvait un levier. Après plusieurs essais infructueux, Lucy réussi à l'ouvrir. Elle pénétra à l'intérieur et actionna le levier. Dans un crissement désagréablement aigu, la double grille derrière nous s'ouvrit et nous entendîmes s'élever au loin des voix humaines.



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