Falling Skies : Survivre à l'invasion
Je reprends lentement connaissance et ouvre rapidement mes paupières :
— Ophélie !?
Je suis une nouvelle fois dans un lit, je me redresse, observe les horizons et je constate que je suis encore dans le laboratoire. Sophia est aussi là mais toujours inconsciente quelques lits plus loin, Anne s'approche de moi :
— Anne, que s'est-il passé ? Combien de temps ai-je été inconscient ?
— Doucement Kévin, il s'est passé quelque chose que nous ne comprenons pas, tes racines et celles de Sophia se sont illuminées soudainement et puis vous vous êtes embrasser sur la bouche. Ophélie est entrée à ce moment là et voilà que tu te réveil ici, il y a environ une heure de cela.
— Où se trouve-t-elle !?
— Je ne sais pas, elle est repartie aussitôt énervée.
— Et où est le reste de notre groupe ?
— Ben leur a montré leur chambre, la 104 dédiée pour les implantés.
— Merci Anne, je pars tout de suite à la recherche d'Ophélie.
Je me lève pour partir du laboratoire quand quelqu’un m'interpelle :
— Attend Kévin !
Je me retourne et je vois Sophia debout devant son lit :
— Ah non Sophia, pas une seconde fois ?
— Que s'est-il passé Kévin ? demanda-t-elle inquiète.
— Je ne sais pas mais tu ne pouvais rien faire non plus ?
— Non, rien.
— Repose toi, je pars à la recherche d'Ophélie, Ben ensuite pour des informations si il en a.
Elle se réinstalle dans son lit et je prends la direction de la sortie.
Bon, où peut-elle être, la chambre 102 ? Je m'y dirige mais la salle est vide. Je repars dans le couloir et je croise Tom :
— Ah Tom, Avez-vous vu Ophélie quelque part, je ne la trouve nul part depuis l'incident.
— Je suis au courant, Anne m'a expliquée. Ophélie est partie en courant du laboratoire et je n'ai pas revu depuis.
— Merci quand même Tom.
— Bon courage, me rassura-t-il en mettant sa main sur mon épaule.
Je repars à sa recherche mais ne savant pas réellement où chercher, je me perds rapidement dans les couloirs du lycée que je ne connais pas très bien et comme il est grand, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin... Réfléchis... Maggie ! Elles sont complices toutes les deux, Ophélie s'est certainement confiée à elle mais le problème c'est où se trouve Maggie maintenant... Ben m'a dit que nous avions une ouïe développée, je pourrai peut être essayer de savoir où elle se trouve en me focalisant sur sa voix mais il me faut un coin calme. Pensant que l'extérieur serait une bonne idée, je m'y dirige pour rejoindre la cour de récréation située derrière le bâtiment, je remarque un banc placé sous des arbres au fond de la cour, l'endroit à l'air paisible, me rapprochant de celui-ci, je n'entends que le vent se heurté aux branches, je m’assois et ferme les yeux pour me concentrer sur les voix...
— C'est pourquoi, je pense que cet endroit serait idéal pour la prochaine mission.
— C'est envisageable, quel est votre équipe ?
Tom et le capitaine dans la salle de réunion ?
— Maman serait si fière de toi, du petit garçon courageux que tu es devenu.
— Elle me manque, pleure-t-il
Ben et Matt ? Leur Mère n'est plus là, je n'aurai pas du entendre cette conversation privée...
— Mais je suis arrivée et ils étaient devant moi à s'embrasser, je ne comprends pas, prononça une voix féminine attristée.
Je reconnais cette voix, c'est Ophélie !
— Arrêtes de pleurer pour lui ma petite blondasse, répliqua une voix masculine.
Hein ? Mais c'est qui lui !? Je décide d'arrêter en ouvrant mes yeux et retourne ensuite dans le lycée pour la rejoindre mais où.. ? La...bibliothèque ? C'est son endroit favori quand ça ne va pas, je me dépêche donc de monter dans le CDI, frappe à la porte mais personne ne me répond, je rentre tout de même et la salle semble vide mais du coin de l'oeil, j'aperçois Ophélie et Maggie assissent au sol dans un coin de la pièce.
— Laisse moi tranquille ! me dit Ophélie en colère quand je me rapproche d'elle.
— Je t'ai cherché partout dans le Lycée !
— Je n'ai pas envie de discuter, répondit-elle les bras croisés.
— Et par hasard... Un garçon était ici ou pas ?
— Si, il vient de partir pourquoi ? m'informa Maggie.
— Ok, j'ai entendu le surnom qu'il lui donne...
— Ah mais t'écoutes aux portes depuis quand toi !? s'exclama Ophélie les sourcils froncés.
— Eh, vous avez besoin de parler tous les deux, déclara Maggie.
— D'accord, soupira Ophélie.
— A plus tard, bon courage.
Maggie se lève et prend la direction de la sortie.
— Merci Maggie.
— Gneu gneu gneu, merci Maggie, répondit Ophélie en faisant une grimace avec sa bouche.
— Roh eh... Et c'est qui le gars là ?
— Mais rien, c'est pas le principal problème là...
Je décide de m'asseoir à côté elle et nos regards ne se quittent pas mais la colère est présente sur son visage, ses sourcils étant froncés :
— J'ai tout fait pour te sortir de ces aliens et toi qu'est-ce que tu fais ? Tu te jette dans les bras de la première pouffiasse venue ?
— Écoute, je suis sincèrement désolé, avec Sophia, nous n'avions pas le contrôle de notre corps, j'allais partir quand elle m'a interpellée et tu connais la suite.
— ça n'explique rien, qui me dit que ça ne recommencera pas une seconde fois, imagine si vous auriez été seul dans la salle et il n'y aurait eu personne pour vous arrêtez ? Imagine la suite !
— Je ne préfère pas et on ne sait pas, nous n'étions pas libre de notre corps certes mais nous ne connaissons pas la suite, j'étais conscient de la scène mais je ne pouvais rien faire ! Sophia reste une amie, elle était dans mon groupe et il n'y a que toi que j'aime, je ne te remercierai jamais assez de m'avoir délivrer de ces rampants... Je vais parler à Ben pour en savoir un peu plus. D'ailleurs il va bientôt être 19H, tu viens à la cafétéria ?
Je me lève et tend ma main pour qu'elle se relève avec moi mais elle décline ma demande en la frappant, tournant son regard dans une autre direction.
— Non, je vais me reposer, bonne nuit à demain peut être.
— Bonne nuit mais pourquoi peut être ?
Elle se lève et part sans se retourner, je sors à mon tour pour partir vers la cafétéria mais sans en avoir vraiment l'envie... Il faut que je parle à Ben.
Dès mon entrée dans la cafétéria, la vie y est chaleureuse et de nombreuses personnes patientent pour être servies. J'observe la salle à la recherche de Ben pendant quelques secondes et je l'aperçois finalement dans la file d'attente avec son plateau en mains. Je décide de me mettre à l'écart en attendant tranquillement qu'il aille s’installer sur une table mais au bout de quelques minutes, trois adolescents arrivent à sa gauche et le premier lui tape violemment dans l'épaule mais Ben ne semble pas réagir, je dois écouter plus attentivement.
— Regardez les gars, c'est l'alien, dit le premier adolescent.
— C'est un ennemi et ils le gardent ici, pff, il ne fait plus parti des humains, rajouta le deuxième en pointant ses racines sur sa nuque.
Personne ne l'aide ? Je dois faire quelque chose, Ben ne veut pas intervenir mais moi oui, je marche précipitamment vers lui et arrive à temps pour retenir un nouveau coup en bloquant le poing du jeune dans ma main.
— Eh oh, vous avez un problème avec lui ?
— Mais lâche moi du chnoc et de quoi j'me mêle l'autre alien, c'est toi le nouveau, ça devient pitoyable, s'exprima-t-il méchamment.
— Vous vous prenez pour qui ? Vous êtes à l'abri ici pendant que des personnes risquent leurs vies dehors pour vous nourrir et Ben en fait partit !
— Ahah, si vos amis aliens peuvent vous reprendre ce ne serait pas mal.
— Tu te rends compte de tes paroles, on vie dans une période apocalyptique. Imaginez-vous à notre place une seconde, capturer pendant un certains temps, des personnes vous sauvent, vous retrouvez l'espoir, la joie puis une bande d'insolents vous rabaissent, vous comparent à de la merde, imaginez.
— Snif, les gars sortez les mouchoirs et les violons, pathétique, on est pas à votre place justement, allez les gars on va bouffer, tchao les nazes, répliqua le premier jeune.
— C'est vous les nazes pff, Ben est-ce que ça va ? Ben ?
Je le vois partir sur une table seul et sans repas, je décide de le rejoindre et m'installe en face de lui.
— Ben est-ce que ça va?
— Tu sais, il ne fallait pas, c'est l'habitude, on s'y fait à force mais merci en tout cas, personne n'intervient en générale car une grande partie des civils ont un mauvais regards sur les racines, s'il te plaît n'en parle pas à ma famille ni même à Anne, je ne veux pas qu'ils soient au courant.
— D'accord pas de problème, on se fait confiance mais tu sais il faut faire quelque chose, ne pas se laisser marcher dessus... Je voulais te voir car es-tu au courant du petit incident de cet après-midi ?
— Non, c'est grave ? dit-il intrigué.
— Oui et non, voilà, j'étais dans le laboratoire avec Anne, mon groupe et Matt aussi, on discutait et lorsque j'étais sur le point de partir, Sophia m'a interpelée, nos racines se sont allumées puis on s'est embrassé, nous n'avions pas le contrôle de nos actes, Ophélie entre à ce moment là, puis le néant jusqu'à mon réveil dans le labo.
— Ah oui je vois, pour être franc, je n'ai jamais connu cette situation pourtant il y a eu deux filles dans mon groupe aussi et pour les racines qui s’allument, c'est étonnant, vous étiez donc contrôler comme un rampant le ferait mais cette fois-ci conscient de la scène...
— Qui pourrait faire ça ? Nous ne sommes pas capable de faire ça entre implanter ?
— Non je ne pense pas, grâce aux racines, nous avons des capacités mais si en plus une personne désimplantée réussi le contrôle sur une ou plusieurs personnes, c'est une découverte à faire part à Anne...
— Oui il faut éclaircir la chose mais je ne sais pas vraiment comment ni où chercher. Et si c'était les racines elles mêmes, elles sont peut être connectées entre nous deux ?
— Tout peut être possible, parle avec Sophia directement pour connaître son point de vue.
— Oui tu as raison, je ne l'ai même pas fait, je me suis précipité à la recherche d'Ophélie et toi.
A cet instant, Anne ainsi que la famille de Ben s'installent avec nous.
— Alors Kévin, as-tu trouvé Ophélie ? Me demanda Tom la fourchette en main.
— Oui après un petit moment, elle était avec Maggie dans la bibliothèque mais c'est encore froid entre nous.
— Ne t'inquiètes pas, tout va rentrer dans l'ordre.
— Je l'espère.
— As-tu obtenu des informations concernant ce qu’il s'est passé ? Ajouta Anne
— C'est encore flou, on en a discuté avec Ben avec de potentielles hypothèses mais dans la précipitation, je n'ai pas parler plus longuement avec Sophia, d'ailleurs elle doit se posait des tonnes de questions aussi...
— Tu pourras lui parler demain si tu le souhaites, elle est restait un petit moment seul dans le laboratoire après ton départ, me rassura-t-elle.
— D'accord, Anne, est-il possible que je reste dans le laboratoire cette nuit et peut être même plusieurs nuits ?
— Oui pas de soucis. Tu n'as pas peur que ça recommence tout en sachant que cette fois-ci, tu seras seul.
— D'un côté je n'ai pas vraiment le choix et Sophia sera dans la salle 104, un peu plus loin du labo.
— Très bien, dans ce cas, tu peux dormir dedans le temps que la situation s'atténue.
— Merci pour ce que vous faites tous, je ne suis nouveau mais on voit une solidarité entre les personnes !
— Nous sommes tous égaux, ajouta Tom avec le sourire.
— Merci, je vous souhaite à tous un bon appétit et une bonne nuit, où est parti Ben ?
— Il attend dans la file d'attente avec son plateau, vous n'avez pas encore manger ?
Je regarde Ben dans la file d'attente, j'espère vraiment que les trois ados ne l’embêteront pas une seconde fois aujourd'hui.
— Non, nous discutions et je n'ai pas faim ce soir avec les récents évènements...
— Kévin. Il faut que tu prennes des forces, s’inquiéta Anne pour ma santé.
— Demain c'est promis.
Je me lève et nous nous saluons avec le sourire.
Je pars vers la chambre 104, dédiée aux implantés, je frappe et ouvre :
— Sophia ?
— Oui ?
— Est-ce que ça va?
— On fait avec.
— Si tu souhaites discuter demain matin, je reste pour la nuit au laboratoire.
— D'accord, j'y serai, bonne nuit Kévin.
— Merci toi aussi.
Je referme la porte et me dirige vers le laboratoire, prépare mon lit pour la nuit et m'allonge en pensant à d'éventuelles explications... Sophia pourrait avoir une attirance pour moi et les racines réagissent ? Cela peut devenir dangereux à l'avenir si les racines contrôlent notre corps ? Le sommeil me rattrape rapidement et mes paupières se ferment doucement en pensant à cette scène....
Dans la nuit
Quelque chose me tire de mon sommeil, ouvrant mes paupières brusquement, je me retrouve debout devant mon lit, mes mouvements sont bloqués et je ne peux rien faire ! Étant torse nu et dans l'obscurité la plus totale, une lumière bleu très clair illumine la pièce et provient de derrière moi, je comprends très vite qu'il s'agit de mes racines... Une scène se diffuse ensuite dans ma tête, quelqu’un est en danger et suffoque, mais qui !? L'image est flou mais perceptible, soudainement, tout s'arrête, la lumière s'éteint et je tombe à genoux au sol, la respiration coupée, reprenant petit à petit un rythme cardiaque normal. Reprenant mes esprits quelques secondes plus tard, je me relève et tente de comprendre la scène que je viens de voir.... Serait-ce Ben en rapport avec la cafétéria ? Ophélie !? Je dois en avoir le cœur net et sans réfléchir, je pars à toute vitesse dans le couloir, courant jusqu’à la porte 102 à quelques mètres d'ici, j'ouvre violemment la porte et je vois Sophia, racines allumées qui maintient Ophélie par la gorge le long du mur, ses pieds ne touchent même pas le sol, je crie avec anxiété :
— Sophia, qu'est-ce que tu fais, lâche là !
Elle ne répond pas, j’insiste :
— Sophia !?
Tom et Ben arrivent à moitié endormis et avec étonnement.
— Que se passe t-il ici ? Demanda Tom en se frottant les yeux.
— Il faut faire quelque chose, Ophélie va mourir ! Ajouta Ben choqué en entrant dans la pièce.
Je m'approche de Sophia :
— Sophia ! Arrête !
Elle lâche soudainement Ophélie et se tourne vers moi, le regard vide :
— Sophia, tu m'entends ? C'est moi Kévin, qu'est-ce que tu fais !?
Elle s'avance le regard fixe, pupilles dilatées, pose sa main droite sous mon menton et m'agrippe fortement les joues pour me soulever et me projeter violemment plusieurs mètres plus loin contre le mur d'en face.
— Kévin ?! S'exclama Ophélie inquiète au sol reprenant son souffle.
— ça va aller pour moi, ne t'inquiètes pas.
Ophélie se relève doucement et tente de mettre un coup de poing à Sophia, j’interviens :
— Ne fait pas ça Ophélie !
Sophia se retourne et retient son coup en tenant fermement son poignée.
— Mais tu me fais mal, lâche moi ! Cria-t-elle.
De son autre main, elle attrape une nouvelle fois la gorge d'Ophélie.
— Sophia arrête ! S’inquiéta Ben.
Je me relève du sol, m'approche pour l'arrêter quand un coup de feu retentit dans la pièce, Sophia tombe au sol, ses racines éteintes, Ophélie s'agenouille au sol tenant son revolver dans son autre main libre, nous la regardons sous le choc, je m'exprime :
— Aïe !
— Qu'est-ce qu'il se passe ? me demanda Ben.
— J'ai ressenti la balle ! Ophélie !? Qu'est-ce que tu as fait !?
— Je...suis désolée, je n'ai pas eu le choix... répliqua-t-elle en larmes devant Sophia inconsciente.
— Elle perd beaucoup de sang, je pars chercher Anne et pendant ce temps là, vous devez emmener Sophia au laboratoire et le plus vite possible ! ajouta Tom avant de partir en courant dans le couloir.
Je porte Sophia et partons jusqu'au laboratoire mais dans le couloir, mon bras droit se recouvre de plus en plus de son sang qui coule abondamment... Ben arrive à mes côtés pour appuyer fortement sur la blessure afin d'atténuer l'hémorragie mais le drap blanc devient très vite rouge à cause du saignement... A mon arrivée, je pose Sophia sur une table et Tom accompagné d'Anne arrivent derrière nous.
— Où se situe la balle ? Demanda Anne en enfilant des gants en plastique.
— Au niveau de l'épaule gauche.
— Ah oui je vois, ce n'est pas jolie, la balle n'est pas ressortie, je dois faire vite, Ben est-ce que tu peux me ramener Lourdes s'il-te-plaît ?
Il s'empresse de partir en courant à la recherche de la personne.
— Tom, Kévin et Ophélie, vous pouvez sortir s'il vous plaît ? demanda-t-elle inquiète en examinant sa blessure.
Nous sortons. Ben revient avec Lourdes et il ressort avec nous.
Nous attendons à quatre dans le couloir pendant l'opération, je demande alors dans l'incompréhension :
— Mais qu'est-ce qui s'est passé Ophélie ??
— Je suis vraiment désolée pour elle, si tu ne serais pas intervenu, elle m'aurait sans doute tuer ! Je dormais tranquillement quand elle est entrée, elle s'est approchée et elle m'a prise par la gorge.
— Kévin, comment as-tu su ? S’interrogea Ben.
— Quelque chose m'a réveillé avec cette sensation encore une fois de ne pas être libre de mes mouvements et mes racines une nouvelle fois allumées, une scène flou se diffusait dans ma tête et quand c'est terminé, je suis tombé au sol avec le souffle coupé, il a fallu que j'inspire beaucoup d'air pour revenir à un rythme cardiaque normal, j’étouffais mais une personne était en danger et j'ai eu raison, tu n'as rien eu?
— Non, rien du tout, c'est une nouvelle fois bizarre, vos racines semblent être liées entre vous et je n'ai jamais connu ça, le rampant est normalement le seul capable de contrôler les personnes. Et les membres de ton groupe ressentent quelque chose ?
— Je ne sais pas, c'est une histoire incompréhensible.
— Elle n'était pas elle-même, ce n'était pas la même Sophia en face de moi, de nous, prononça Ophélie.
— Non, son regard était vide.
— Et si... Ses racines prenait le contrôle de son corps ? Ajouta Ben avec hésitation.
— Comme hier dans la labo quand elle m'a embrasser mais pourquoi moi ? Pourquoi suis-je le seul a avoir eu cet avertissement dans ma tête ? Pourquoi vouloir tuer Ophélie ?
— Nous ne pouvons pas remettre le problème à la durée que l'harnais a été porté car je l'ai eu au début de l'invasion comme vous, dit Ben l'index sous les lèvres en pensant.
— Mais tu l'a eu un mois de moins que nous... L'harnais lui a peut être procuré une métamorphose plus avancée et plus rapide que nous ?
— Nous ne savons toujours pas ce qu'il procure à terme, nous avons juste découvert ce qu'il fallait faire pour tuer un rampant sans bruit. Anne la découvert lorsque nous avions un rampant vivant ici mais il ne nous a jamais donné la moindre information importante. C'est grâce à lui qu'elle a découvert leur point faible au fond de la gueule et elle l'a tuer avec une scalpel en passant par la bouche, informa Tom.
— Et le corps?
— Nous ne l'avons pas garder.
— Et si il était possible de récupérer un nouveau rampant mort et de le disséqué?
— Ou vivant si nous parvenons à mieux communiquer, j'en parlerai avec Weaver.
— Le rampant n'a jamais communiquer avec les implantés dans le lycée ?
— Il n'y en avait encore aucun.
— Je vois mais...
Mon souffle s'estompe brusquement petit à petit, m'empêchant de respirer mais j'arrive tout de même à avoir très peu d'air en aspirant fortement par la bouche.
— Kévin ?! S'inquiéta Ophélie.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? Répliqua Tom
— Ses racines sont allumées ! Déclara Ben en me tenant l'épaule gauche pour m'éviter de tomber.
La porte du laboratoire s'ouvre rapidement et Anne intervient inquiète, les mains remplies de sang :
— J'ai besoin de votre aide tout de suite ! J'ai retiré la balle mais elle est incontrôlable !
Sophia est inconsciente mais gesticule violemment dans tous les sens sur la table, j'aperçois que ses racines sont également allumées. Tom et Ophélie maintiennent fermement ses pieds et ses bras pour l'empêcher de bouger pendant que Ben m'aide à marcher pour m'allonger sur la table située à gauche de Sophia.
— Que lui arrive t-il ? Demanda Anne en refermant la plaie de Sophia.
— On ne sait pas, aidez le je vous en supplie ! Répondit Ophélie en pleure.
— Ils sont liés tout les deux, ils vivent la même chose en ce moment, comme pour le coup de feu tout à l'heure, si Sophia meurt, il mourra, sauvez-la ! Expliqua Ben avec anxiété.
Tout à coup, Sophia s'arrête de gesticuler et tout le monde la regarde inquiète, Anne se dépêche d'attraper son stéthoscope sur son bureau pour l'examiner.
— Non, non, je n'entends plus son coeur ! Je dois faire vite... Allez Sophia, reste avec nous ! Dit-elle en lui pratiquant un massage cardiaque.
— Je suis désolée, tout est de ma faute, je n'aurais pas du tirer, répliqua Ophélie dépitée et en larmes.
Suite au massage cardiaque qu'Anne a pratiquée, Sophia et moi nous nous redressons sur les tables en inspirant une grande quantité d'air avant de retomber sur le dos et inconscients...
Au petit matin
la lumière du soleil me réveil doucement, je tourne la tête à gauche et je vois Sophia inconsciente sur son lit, ses mains et ses jambes attachées, je tourne ma tête à droite et je vois Ophélie qui dort sur une chaise.
— Ophélie ?
Ses paupières s'ouvrent.
— Kévin !? Comment te sens-tu ?
— Pas terrible, je me souviens de cette nuit, j'ai vécu la même chose qu'elle mais pourquoi Sophia est-elle attachée ?
— Ne bouge pas, je reviens avec Anne et Tom, dit-elle en se levant et se précipite dans le couloir.
Je m'assois sur le lit, enfile mon t-shirt que j'avais déposé la veille et je regarde Sophia dormir.
— Sophia, est-ce que tu m'entends ?
Anne, Tom et Ophélie entrent dans le laboratoire.
— Kévin, comment vas-tu ? S'inquiéta Anne.
— Pas bien du tout, il faut éclaircir cette chose, pourquoi Sophia est-elle attachée ?
— Il est clair qu'avec Sophia, vous êtes liés mais nous ne savons pas la raison, par mesure de sécurité, je suis désolée, déclara Tom.
— On va bientôt en avoir le coeur net.
Ophélie s'assoit à côté de moi en prenant ma main.
— Je suis désolée, tout est de ma faute, Ben a été voir ton groupe et ils n'ont rien ressenti, il n'y a que toi.
— Je ne t'en veux pas, tu as fait ce que tu pensais être juste pour ta sécurité. Anne, comment va Sophia ?
Anne examine la blessure causée par la balle.
— Sa blessure s'est très bien refermée grâce aux racines, elle...
— NON ! Cria Sophia terrorisée.
— Sophia ? Calme toi, tout va bien.
Elle tourne son regard vers moi.
— Kévin ? Que s'est-il passé, pourquoi je suis attachée ? demanda-t-elle en essayant de bouger ses bras.
— Tu ne te souviens d'absolument rien ?
— Quoi ? Non, après ton départ, je me suis endormie et voilà que je me réveil ici, j'ai le souvenir d'un cauchemar, je voulais tuer Ophélie, elle m'a ensuite tirer dessus.
— Ce n'était pas un cauchemar, tu as réellement agis cette nuit, tu m'as également projeter violemment contre le mur plusieurs mètres plus loin.
— Quoi !? Comment est-ce possible ? dit-elle apeurée et choquée.
— Nous ne savons pas mais nous aimerions le savoir, je suis désolé Sophia mais nous devons te mettre en cellule le temps qu'il faudra, ajouta Tom.
— En cellule, c'est nécessaire ?
— Oui Kévin, il ne faut pas que ça se reproduise une seconde fois, tu comprends ?
Nous détachons Sophia puis nous suivons Tom jusqu'au sous-sol du lycée, l'endroit est aménagé comme une prison, il y a plusieurs cellules fermés par des barreaux en fer, un lit est également dans chaque cellule, un garde surveille l'entrée du sous-sol, Tom place Sophia dans l'une d'elle.
— Je suis désolée, je ne sais pas ce qu'il se passe, libérez moi Tom ! dit Sophia en tenant les barreaux à l'intérieur de la cellule.
— Je suis navré Sophia...
Son regard se tourne vers moi.
— Kévin, je t'en supplie..., me dit-elle les larmes aux yeux.
— Je suis désolé Sophia, je ne peux rien faire...
Sophia part en pleure sur le lit, nous repartons dans le laboratoire, Ben nous rejoint également.
— Je suis désolé Kévin mais nous n'avons pas le choix, dit Tom.
— Avec les racines, elle peut s'enfuir si elle le souhaite, en pliant les barreaux, ajouta Ben.
— Le garde l'arrêtera, nous devons éclaircir la chose.
— Vu comment elle m'a projeter, le garde ne pourra rien faire...
Je ressens ses émotions, sa tristesse, je vis ce qu'elle vit dans cette cellule en ce moment même, je... Je ressens un danger.
— Suivez-moi, Sophia est en danger !
Ils me regardent étonnés puis me suivent jusque au sous-sol en courant et à notre arrivée, Sophia est debout en pleure dans sa cellule, un pistolet sur sa tempe.
— Sophia !? Qu'est-ce que tu fais !? J'ai ressenti que tu étais en danger.
— Où as-tu eu cette arme, demanda Tom.
— Aucune importance, j'ai tout perdu, ma famille, mes amis, ma vie, tout, pourquoi vivre.
— Où l'as-tu eu !? Insiste Tom
— Dans le laboratoire, dans un tiroir quand Anne s'est absentée hier, je l'ai ensuite caché à l'arrière de mon jean.
— Quoi !? Une arme dans le laboratoire ? Personne ne l'a fouillée ?
— Anne a toujours cette arme pour sa sécurité, me répond Tom.
Je me rapproche de la cellule, tenant les barreaux dans mes mains, regardant Sophia dans les yeux :
— Sophia, retire cette arme de là ! Écoute moi !
— Adieu, Kévin...
Sophia en pleure, arme le chien du revolver.
— Attends Sophia, écoute moi, pense à Enzo, il est quelque part, prisonnier de l'harnais, il a besoin de toi ! Il t'attend !
Sophia s'agenouille au sol dépitée, ses mains au sol.
— Donne moi l'arme maintenant, ne fait pas une chose regrettable, on va trouver une solution, si tu te tue, il se peut que tu m'entraîne avec toi si nous sommes lié à ce point.
Je tend ma main au travers des barreaux.
— Laisse moi Kévin, je...
Sophia s'arrête de pleurer en ayant le regard fixe et vide, un reflet bleu colore légèrement la cellule.
— Sophia !?
Sa main se redirige vers sa tempe lentement.
— Tom, ouvrez la cellule, il faut l'arrêter, elle ne se contrôle plus comme cette nuit !
— Il a raison, répliqua Ben.
Tom se précipite pour ouvrir la cellule.
— Sophia, c'est moi Kévin, contrôle toi !
Tom ouvre la porte, je me précipite à l'intérieur et attrape le poignée de Sophia, un coup de feu retentit et résonne dans la cellule, la balle se loge dans le plafond. Je prends le revolver et le glisse à l'arrière de mon jean, Sophia reprend connaissance :
— Kévin ?! Mais qui fait ça ?! Pourquoi m'as-tu arrêter ? Pleure-t-elle dans mes bras.
— Eh oh, je suis là si vous ne savez pas, s'énerva Ophélie devant la scène.
— Ophélie, ce n'est pas le moment s'il-te-plaît, il faut la comprendre.
— Nous devrions remonter dans le laboratoire avec Sophia, dit Tom.
Tom entre dans la cellule quand Sophia et moi nous nous relevons, il menotte ses mains et remontons dans le laboratoire.
Nous entrons, Anne est toujours là et voit ensuite Sophia menottée.
— Que s'est-il passé en bas ?
Nous lui expliquons la situation et elle n'en revient pas, Sophia triste, s'assoit sur un lit :
— Il n'y a qu'une solution, Anne, vous devez me retirer les racines.
Mon regard se tourne vers elle et je suis étonné de sa question :
— Mais tu mourras !
— Il n'y a pas d'autres solutions, ce sont eux le mal, ils me contrôlent, ils nous contrôlent.
— Il faut éclaircir le problème étape par étape, éprouves-tu quelques chose pour Kévin, demanda Ben.
Sophia me regarde quelques secondes dans les yeux avant de répondre :
— Oui, soupire-t-elle. Depuis hier, il me réconforte dans les moments difficiles, il est toujours là quand j'ai besoin de quelqu'un.
— Non mais cette-fois je vais réellement te tuer ! Cria Ophélie.
— Calme toi je t'en prie, ce sentiment peut en être la cause ? Ce qui expliquerait de vouloir tuer Ophélie ? La toute première fois comment se fait-il que moi même je n'avais pas le contrôle de mon corps ?
— Ce qui est incompréhensible, c'est le contrôle des mouvements, comment de simples racines sans l'harnais peuvent-elles faire ça ? Demanda Anne intriguée.
— Si on ne peut pas me retirer ces racines, je partirai donc, dit Sophia.
Je la regarde dans l'incompréhension et de la tristesse :
— Dehors, seul, c'est impossible, les rampants vont finir par te retrouver un jour ou l'autre, te torturer pour obtenir des informations puis te réimplanter, c'est ça que tu veux ?
— Je ne trahirai pas votre position, vous êtes tous en danger ici avec moi, tout est de ma faute, vous n'allez pas me garder prisonnier !
— Les racines nous donnent des capacités sans l'harnais donc c'est qu'elles sont vivantes en quelque sorte, ils peuvent donc prendre le contrôle de l'hôte, précisa Ben.
— Admettons mais pourquoi, j'ai été averti cette nuit dans mon sommeil, le danger qu'Ophélie vivait.
— Vous êtes liés, d'une part avec l'opération de Sophia et tu as dit que tu ressentais les émotions de Sophia donc il est possible que tu es vu la scène à travers elle car l'emprise des racines était tellement fort et le laboratoire ainsi que votre chambre sont proches, expliqua Ben.
— Donc plus on est proche l'un de l'autre, plus c'est intense, il n'y a donc que l'éloignement mais nous ne pouvons pas.
— Je dois partir de la deuxième division, si je reste, ça continuera encore et encore, réplica Sophia.
— Non, on va trouver une solution, on...
Sophia se lève brusquement, le regard vide à nouveau et arrache avec violence ses menottes puis court vers le couloir, ses racines étant à nouveau allumées.
Je regarde Ben :
— Ben avec moi, il faut la rattraper !
Nous partons à sa poursuite dans les couloirs, nous prenons la direction de l'extérieur.
A l'extérieur, nous apercevons Sophia courir à toute vitesse tout droit en direction de l'immense forêt en face du Lycée, Ben et moi la suivons en courant et à toute vitesse :
— Mais comment fait-elle, elle va deux fois plus vite que nous !
— Mais où va-t-elle surtout.
Nous pénétrons dans la forêt, de gigantesques arbres recouvrent la forêt avec parfois très peu de chemins mais nous la suivons tout de même de loin et pendant une dizaine de minutes... Soudainement, Sophia s'arrête au beau milieu d'une étendue d'herbe, je souhaite m'approcher d'elle mais Ben me retient, nous nous cachons alors derrière des gros troncs d'arbres et accroupis au ras des buissons en observant les horizons.
— Ben, nous devons la ramener avec nous, je dois y aller.
— Non, reste ici, ce n'est pas normale.
— Kévin !? Où je suis ? cria Sophia seule au milieu de la forêt en observant les alentours.
Je m'apprête à me relever mais Ben me retient le bras :
— Je dois y aller ! Elle n'est plus sous le contrôle des racines !
— Non, écoute attentivement, chuchota-t-il
En écoutant plus attentivement, nous entendons les déplacements d'un méca ainsi qu'un hummm venant dans notre direction.
— On a encore le temps !
— Les rampants l’observent, le piège parfait.
— Comment les racines peuvent-elles faire ça ?
— Je ne sais pas non plus, avec mon groupe nous n'avons jamais eu de problème
— Aidez-moi ! demanda Sophia paniquée.
Ben me regarde :
— Je suis désolé, nous ne pouvons rien faire pour elle, nous n'avons pas d'armes.
Sophia observe partout mais ne sait pas où partir, elle est tout à coup effrayée par quelque chose :
— Non, laissez-moi tranquille !
Avec Ben nous regardons dans la même direction et nous voyons un rampant s'approchant lentement d'elle en émettant des sons aigus, je regarde cette scène, ne pouvant rien faire.
— C'est soit elle ou nous trois, me chuchota Ben.
— Non, ne t'approche pas, cria-t-elle paniquée en reculant.
Sophia se fige tout à coup et ne parle plus, ses racines sont de nouveau allumées et elle se retourne :
— Nous savons que vous êtes ici, prononça Sophia.
Ben et moi sommes sous le choc :
— Quoi !? Ben, qu'est-ce qu'il se passe ?
— Votre chère amie repart avec nous et je vous conseille de faire la même chose ou elle mourra.
— Il communique au travers des racines, c'est étonnant, n'y va surtout pas, chuchota Ben stupéfait.
— Je ne peux pas la laisser, il ne faut pas qu'elle reparte avec eux, je ne peux pas la laisser !
— Tu ne peux rien faire !
— Je contrôle votre amie comme bon me semble depuis hier, son esprit est tellement faible, nous lirons dans sa mémoire et découvrions votre position, elle mourra, vous mourrez tous.
Ma tête se penche vers le bas, attristé, les poings serrer sur l'herbe :
— On ne peut pas se rendre, ne bouge pas, ne perdons pas une seconde fois nos proches, me dit Ben.
— Ben, tu as ton couteau, il est tout seul, tu peux peut-être essayer.
— Le méca est forcément quelque part, d'autres rampants observent certainement eux aussi, je ne peux pas.
— Le lycée va recevoir une attaque !
— Si nous intervenons, ils le feront tout de même.
Ma main droite se dirige à l'arrière de mon jean pour sortir le revolver.
— Qu'est-ce que tu fais ? Me demanda-t-il intrigué.
— Je ne peux pas la laisser sans rien faire, reste là Ben et prépare toi à courir.
— Pourquoi ? Explique moi, me répondit-il inquiet.
— Tu comprendras très vite, j'ai une chance sur deux de repartir avec toi.
— Et si il te contrôle !
— Je ne pense pas, il veut communiquer et sinon, tu repars sans nous au lycée
Je me lève lentement sous le regard de Ben qui me dit non de la tête, je replace l'arme à l'arrière de mon jean et sors de la cachette, m'avance vers Sophia et le rampant lentement.
— Votre plus grand défaut est la compassion, Kévin je présume, elle tient énormément à toi, prononça Sophia contrôlée par le rampant.
— Laissez-là tranquille, c'est un être humain et non un cobaye pour vous.
— Votre humanité va être réduit en cendre, vous ne pourrez empêcher cela.
Je m'avance de plus en plus vers le rampant, ses parties de sa bouche s'ouvre de plus en plus pour montrer son agressivité, ma main droite tenant l'arme à l'arrière de mon jean.
— Ou peut-être votre race.
— Tu es bien optimiste, un jour cette planète nous appartiendra.
— Pourquoi ?
— Vous ne faites pas le poids contre nous, vous pouvez nous tuer en silence dans notre sommeil comme ce fus le cas pour votre groupe, j'ai observé la scène mais j'ai ensuite garder le contrôle de cette personne à distance, vos armes ne sont pas assez puissantes pour nous anéantir, nous aurons cette planète !
Le sourire au coin de la lèvre, je lui répond avec humour à quelques centimètres de lui :
— Dommage, tu ne seras plus là pour le voir.
Je sors rapidement l'arme et vise sa bouche ouverte, je tire et il tombe au sol, du sang gicle et se retrouve alors sur mes vêtements ainsi que mon visage, les racines de Sophia s'éteignent et elle tombe à genou, je me précipite de la porter et à courir dans la forêt.
— Ben, c'est maintenant !
Il me rejoint et nous courons rapidement dans la vaste forêt mais nous entendons le cri du méca se rapprochant dans notre direction.
— Le rampant était seul, le méca est le seul à nous suivre.
— Kévin, tu as prit trop de risques !
— Pour notre sécurité à tous.
— Je passe devant, quelque part se trouve la maison abandonnée dans laquelle nous t'avons secouru, indiqua Ben.
Le méca se rapproche, il nous lance des faisceaux paralysant que l'on esquive avec rapidité.
— Il nous veut vivant.
Soudain, une rocket se propulse de son bras et s'écrase prêt de nous, détruisant des arbres sur le chemin, Ben est propulsé au sol.
— Ben !
— Ça va, je n'ai rien, me rassura-t-il en se relevant rapidement.
Nous sprintons au maximum pour aller de plus en plus vite, le méca nous tire dessus avec des rafales de balles mais les arbres nous protègent le plus possible.
— Il nous veut vivant dis-tu ?
— Oui, je le pensais.
Nous semons le méca tout doucement, les arbres, les branches, les ronces, les troncs au sol, sont des obstacles pour lui ce qui le relentit. Pendant plusieurs minutes, nous avançons dans la forêt quand soudainement, nous apercevons une maison légèrement en ruine, nous nous précipitons à l'intérieur, Ben barricade la porte avec des étagères puis nous nous allongeons au sol, le méca se rapproche de plus en plus, ses pas lourds et son humm s’intensifie, il passe devant la maison sans s'arrêter.
— On est sauver.
— Mais tu te rends compte de ce que tu viens de faire, il t'aurait emmener aussi ! Dit Ben dans l’incompréhension.
— Je ne pouvais pas la laisser repartir, je ne pouvais pas.
— Merci Kévin, répondit Sophia les larmes aux yeux.
— Tu reviens avec nous, il ne devrait plus y avoir de problème avec tes racines désormais, le rampants était sans doute le seul responsable, avant, je vais vous montrer un endroit particulier, suivez moi, expliqua Ben.
Nous nous relevons et suivons Ben dans la maison jusqu'à une pièce semblable à une salle à manger, les murs sont couverts de moisissures mais le plus important est ce qu'il y a au milieu de la pièce, un cadavre de rampant, je regarde Ben intrigué.
— C'est...notre rampant ?
— Oui, c'est ici que vous veniez tous les soirs pour dormir.
— Merci Ben, merci à vous tous, répond Sophia encore sous le choc.
— Tout est fini Sophia, c'est fini.
Sophia se rapproche de moi et m'embrasse une nouvelle fois sur la bouche.
— Sophia !?
— Je suis désolée mais celui-là est bien réel, dans la forêt, j'ai vécu cette scène, je suis revenue à moi perdue dans cette forêt, tu es ensuite venu pour le tuer, merci.
— Écoute Sophia, je ne dirai à personne pour ce nouveau baiser, tu fais partie de notre groupe, il était impossible pour moi de ne rien faire, écoutez, si on rapportait ce rampant à la base ?
— Quoi ? Pourquoi ? ne comprend pas Sophia.
— Pour Anne, qu'elle puisse le disséquer, Tom en voulait un vivant mais comme lui est là, pourquoi pas.
— On peut toujours, le méca ne revient pas, je pense que nous pouvons repartir, Kévin avec moi pour le transporter, Sophia peux-tu déplacer les étagères de la portes s'il-te-plaît.
Elle dégage le passage, quant à Ben et moi, nous portons le rampant, la texture est vraiment immonde comme gluante, avant de sortir, nous observons la forêt, aucun ennemi n'est présent et nous n'entendons rien.
Nous effectuons alors le chemin inverse mais cette fois-ci sans courir, je transporte la partie supérieur du rampant, Ben lui tient les six pattes, Sophia nous suit. Nous ne rencontrons aucun problème, tout est calme, nous passons près du rampant que j'ai assassiné plus tôt.
— Bien joué quand même Kévin, me sourit Ben.
— Merci, un en moins sur notre planète.
— Tiens ça c'est pour mon frère ! Ma mère ! Mon père ! répliqua Sophia en colère en donnant trois coup de pieds au rampant.
Après une heure de marche au total environ depuis la maison abandonnée, nous revenons au lycée, les personnes à l'extérieur puis dans les couloirs nous regardent avec étonnement et stupéfaction quand nous avançons avec le rampant dans nos mains, on se dirige vers le laboratoire, à l'intérieur se trouve toujours Anne, Tom et Ophélie.
— Kévin ? Que s'est-il passé ? Déclara Ophélie inquiète.
— Ben ! Prononça Tom avec joie.
— Nous vous rapportons le rampant à disséquer.
Nous le plaçons sur une table mais personne ne comprend, nous expliquons alors la situation et je sors et tend l'arme à Anne.
— C'est à vous.
— Tu as prit énormément de risques dans cette forêt pour une personne, dit Tom.
— Je ne pouvais pas ne rien faire, comme vous le savez, il aurait eu des informations importantes dans sa mémoire, désormais nous savons que tout était de la faute du rampant.
— Il a réussi à communiquer à travers Sophia, qui nous dit qu'un autre ne pourra pas également ? Demanda Tom.
— Ce rampant vous a observer pendant notre sauvetage, étant seul, il n'a rien fait, il est resté en contact avec les racines de Sophia à distance qu'il trouvait être un esprit faible, ce qui expliquerait son comportement, il y a quelque chose que je ne comprends pas, pourquoi ai-je était contrôlé lors de notre baiser et le fait que je vive tes émotions et les douleurs aussi.
— Le rampant vous a lié, ce qui explique votre baiser dans le labo, la scène que tu as reçu la nuit, les émotions et les douleurs, vos racines sont en symbiose avec vos deux corps, elles peuvent toujours réagir et agir sur vos émotions et attirances peut être..., expliqua Ben.
— Nous verrons avec le temps...
— Kévin, je ressens réellement quelque chose pour toi, prononça timidement Sophia.
— Tu sais que c'est impossible entre nous, je suis avec Ophélie ici présente, je suis désolé mais tu comptes beaucoup pour moi en tant qu'amie.
— Je comprends...
— Le problème étant éventuellement résolu pour le moment, Sophia, nous te laissons libre dans le Lycée, Kévin tu as prouvé ton courage avec cet acte, c'est avec plaisir que je te confirme l’intégration dans mon groupe, répliqua Tom.
Chacun repart au quatre coins du Lycée à ses occupations, Anne reste dans le laboratoire seul pour en apprendre plus sur le rampant, quant à moi, Ophélie m'accompagne jusqu'aux toilettes pour me débarbouiller le visage.
— Je suis désolée pour mon comportement vis à vis de toi et Sophia.
— C'est compréhensible, je ne t'en veux pas, c'est une réaction humaine.
— Bravo pour l'extermination, me sourit-elle.
— Merci, même une simple vie est importante dans ce monde apocalyptique, il faut être souder.
— Mais... Ben pense que vos racines peuvent toujours agir à votre place, j'espère que ça n'arrivera pas et... J'espère qu'il n'y a rien eu entre toi et Sophia dans la forêt ?
— Non... Elle était simplement sous le choc...
Une fois le sang retiré, nous repartons dans les couloirs du lycée ensemble. Sophia m'aime mais elle sait que c'est impossible entre nous, je suis triste pour elle je serai toujours là pour elle en cas de besoin, elle risque donc de tenir de plus en plus à moi, est-ce une bonne chose finalement ? J'ai confiance en elle et Ben, j'espère qu'ils ne diront rien à Ophélie pour le baiser de la forêt...
Et espérons que les racines ne s'activent pas toutes seules et agissent sur nos corps à l'avenir...