Destin contraire

Chapitre 2

560 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour il y a environ 8 ans

Je sors de la guilde en courant après je ne sais quoi. Je cours, je vole aussi vite que je peux. Je remarque à peine le changement de décor, de la ville à la forêt. Je ne m'arrête pas et ne salut personne. Je n'entends plus les : "Mais c'est Erza !" Je remarque à peine les ronces qui me lacèrent les jambes. Je cherche, je cherche, alors qu'au fond de moi je sais. Je cours vers la forêt, plus vite que je ne l'ai jamais fait, le vent me fouet le visage, et mes jambes se battent contre les fougères et les épines. Mon unique oeil larmoyant me pique. Et plus je me rapproche de ma destination, plus mettre un pied devant l'autre me semble difficile. Puis impossible. Pourquoi je cours ?

Tu es mort. TU ES MORT PUTAIN !

Tu ne seras plus jamais la, ton cœur ne bat plus, plus depuis ce jour là ! Je l'ai vu, et je t'ai abandonné ! Abandonné ton cadavre dans cette enfer. Mais j'avais eu tellement peur. Je suis désolée, je te le jure. Pardon, pardon, pardon. Nos destins devaient se séparer ici. Ton destin était de finir sans jamais vivre au Paradis. Mais j'espère que mon âme t'a apporté un quelconque réconfort, ne serait ce que le dixième que ce que tu m'as donné.

Car c'est déjà énormément. 


Je lève les yeux et je vois un arc en ciel. Le Paradis ne sait donc pas être triste quand il le faut ? Ne peut il pas pleurer comme je le fais ? Ne peut-il pas compatir à cette douleur si cruelle ? Celle de la perte. J'avais, tant et tant de fois envie de l'oublier. Mais finalement, cette horreur reviens toujours.

Cette réalité.

Je réalise que si je ne t'aimais pas, je ne souffrirai pas.

Mais si je ne t'aimais pas, je souffrirai trop de ces souvenirs sans mon amour.

Je n'arrive pas a me suffire à moi même. Mais ce n'est qu'en y arrivant qu'on arrive a possédé ce présent : la liberté. Alors je ne serai jamais libre. Et je ne sais pas si je m'en fous, ou non. Je ne sais pas si je veux toujours t'aimer ou non. Enfin, dans tout les cas, ce n'est pas moi qui le choisit. Je n'ai pas choisis mon amour. Je n'ai pas choisit ta mort non plus. Mais chaque perte est du à une erreur, à une déchéance, à une inaptitude. À moi. À moi et à moi seule. Je suis désolée Jellal.

Je t'aime, tu sais ? Mais tu es mort.

Je ne suis pas mort Erza.

Si. Si tu es mort. Et je dois l'accepter.

J'ai besoin d'aide.

-TAIS-TOI ! Tu. Es. Mort. !

Ne m'oublie pas.

-Je ne t'oublierai.


-Erza...

-Jellal ? Jellal !


Il est là. Il est en vie.


-Non.... c'est un rêve n'est-ce pas ?


Je tombe à genoux


-Tu es mort. Ne viens pas me hanter.... Jellal.


Il s'effondre de tout son poids sur moi. Il est trop lourd pour que se soit un rêve. Je prends dans mes bras son corps inanimé. Oh mon dieu, oh mon dieu, c'est impossible. Je le serre contre moi le plus possible, de peur qu'il parte. Encore.

Mais il est là. Il est vraiment là ! Oh mon dieu.

Il est en vie.

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